dimanche 2 octobre 2016 à 15h
Rassemblement
contre l'interdiction totale de l'avortement en Pologne
https://paris.demosphere.net/rv/50119
Nous d'abord
15H rue de Constantine/rue de Talleyrand 75007 Paris, métro: Invalides (ligne 8, 13 et RER C) ou Varennes (ligne 13)
On vous attend le dimanche 2 octobre à 15h.
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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/50119
Source : message reçu le 28 septembre 09h
Journée mondiale pour défendre le droit à l'avortement
Déclaration de la CGT
A l'occasion de la journée mondiale du droit à l'avortement, la CGT interpelle les pouvoirs publics pour que cette liberté fondamentale soit une réalité en France, en Europe et dans le monde.
L'avortement est une liberté fondamentale inscrite dans des conventions internationales, auxquelles la quasi-totalité des Etats a souscrit. Il s'agit d'un droit indispensable à la santé des femmes, à leur émancipation, à leur scolarisation, à leur accès au travail et donc à leur autonomie financière. En dépit de ces engagements et des multiples recommandations de l'ONU, de nombreux pays continuent à interdire, ou à restreindre l'accès à l'avortement. Les régressions en cours en Europe nous inquiètent fortement. La Pologne qui avait déjà une des législations les plus restrictives, vient de l'interdire totalement, y compris en cas de viol ou d'inceste, avec des peines de 5 ans d'emprisonnement en cas d'infraction. En Irlande, la loi est toujours aussi restrictive, en Macédoine, au Portugal et en Espagne, le droit des femmes à disposer de leur corps est en sursis.
En France, alors que plusieurs mesures ont été prises depuis 2014 pour améliorer l'accès à l'avortement (suppression de la notion de détresse, remboursement à 100% et suppression du délai de réflexion entre autres), l'accès n'est toujours pas garanti dans tous les territoires du fait des restructurations hospitalières qui ont conduit à la fermeture de nombreuses maternités et centres IVG. Un rapport de la DRESS de juillet 2016, évoque ces inégalités d'accès, ainsi que les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes, en particulier en situation de précarité, comme les femmes étrangères.
Les droits sexuels, acquis de haute lutte et inscrits dans la loi grâce à notre mobilisation, sont un préalable à l'égalité femmes-hommes : contraception, avortement, éducation aux sexualités, lutte contre le VIH/sida sont indissociables et doivent s'appliquer de la même façon sur tout le territoire !
La CGT demande :
- La suppression de la clause de conscience spécifique à l'IVG. Rappelons qu'en Italie, où plus de 80% des médecins refusent de pratiquer l'avortement, la clause de conscience n'est pas un enjeu symbolique, mais un véritable problème de santé publique !
- L'augmentation des moyens et des personnels, le renforcement et la réouverture des centres IVG menacés par les lois hospitalières régressives comme la loi santé. Toute politique progressiste qui n'est pas accompagnée par des moyens adéquats, est une politique illusoire.
- L'allongement des délais d'IVG (12 semaines en France contre 22 semaines dans les pays d'Europe les plus progressistes)
- Une meilleure formation de l'ensemble des personnels soignants
L'inscription du droit à l'avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
La CGT apporte son soutien à toutes les actions menées pour garantir aux femmes le libre choix. La CGT appelle aux côtés des organisations féministes, à manifester le 2 octobre à Paris à 15 H devant l'ambassade de Pologne pour dénoncer le projet de loi visant à interdire l'avortement. Elle appelle le gouvernement français comme les institutions européennes à une réaction très ferme. La commission européenne, si rapide à sanctionner les États ne respectant pas la concurrence ou l'austérité imposée par Bruxelles, saura-t-elle sanctionner un l'État polonais qui ne respecte pas les conventions internationales et notamment la Convention européenne des Droits humains ?
Source : message reçu sur Prep.Coord.Nat le 29 septembre 10h
Avortement :
un droit fondamental pour les femmes, en Pologne comme ailleurs.
Lutte Ouvrière
Rassemblement aujourd'hui à 15 heures devant l'ambassade de Pologne terre-plein des Invalides
Pologne : pour le droit des femmes à disposer de leur corps
En Pologne, depuis 1993, le droit à l'avortement a été extrêmement restreint. Une femme ne peut légalement interrompre une grossesse que si celle-ci est la conséquence d'un viol ou d'un inceste, si le fœtus souffre d'une grave malformation ou si la vie de la femme ou sa santé est en danger. C'est une des législations les plus liberticides et les plus répressives qui soient. Eh bien c'est encore trop permissif pour le gouvernement polonais et les réactionnaires en soutane qui le soutiennent.
Depuis le 21 septembre, le Parlement polonais discute d'un projet de loi, présenté par une association émanant de l'Église catholique de Pologne, par lequel l'avortement deviendrait totalement interdit. En effet une grossesse ne pourrait être interrompue que quand des personnels de santé l'estimeraient nécessaire pour sauver la vie de la femme. Ainsi, il leur faudrait estimer la proximité de la mort, et pourquoi pas attendre que la femme commence à mourir, pour pouvoir pratiquer légalement l'avortement !
Même en cas de viol ou d'inceste, en cas de problème de développement pour l'enfant, les femmes qui recourraient à l'avortement ou tenteraient d'y recourir seraient passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans, de même que ceux ou celles qui les auraient aidées. C'est ce que ces réactionnaires appellent respect de la vie.
Selon les chiffres officiels, 1 000 femmes avortent chaque année en Pologne. Dans la réalité, d'après les organisations de défense des droits des femmes, elles seraient 150 000 à le faire : à l'étranger, pour celles qui en ont les moyens, et dans les pires conditions pour les autres.
Le droit des femmes de décider si elles veulent ou pas mettre au monde un enfant, et donc le droit de recourir à l'interruption médicale d'une grossesse non désirée, est un droit élémentaire. En Pologne, les femmes doivent encore se battre pour le conquérir.
En France, le collectif national pour le droit des femmes appelle à les soutenir par une manifestation à Paris dimanche 2 octobre à 15 h devant l'ambassade de Pologne, aux Invalides, et Lutte ouvrière se joint à cet appel.
Sophie GARGAN (Lutte ouvrière n°2513)