thème : international
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dimanche 9 mars 2008 à 17h

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Témoignage de Ernesto Ledesma, sociologue mexicain venu du Chiapas

Le Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte – avec lequel nous travaillons solidairement – va accueillir, à partir du dimanche 9 mars jusqu'au vendredi 14 mars, M. Ernesto LEDESMA, un chercheur du CAPISE (Centre d'Analyse politique et de recherche socio-économique) à San Cristobal (Etat du Chiapas) (*).

Ernesto Ledesma a entrepris une tournée dans plusieurs pays d'Europe dont la France pour faire connaître la gravité de la situation actuelle des peuples indigènes zapatistes dans cette région du Mexique.

Son passage à Paris étant assez court, nous vous communiquons son emploi du temps dans la semaine du 9 mars au 14 mars : le dimanche 9 mars (jour de son arrivée à Paris) Ernesto LEDESMA sera présent à partir de 17 heures au Centre International de Culture Populaire (21 ter rue Voltaire – Mo Rue des Boulets) jusqu'à 21h30.

Le jeudi 13 mars à partir de 17 heures, des étudiants de Sciences Po l'inviteront à présider une conférence 13 rue de l'Université Paris 7e, Amphithéâtre Erignac.

Nous comptons sur votre présence à l'une de ces deux initiatives.

[...]

(*) Cette association de San Cristóbal de las Casas, au Chiapas, effectue un travail très important sur la guerre de basse intensité que le gouvernement mexicain mène depuis plus de dix ans contre le soulèvement paysan indigène zapatiste.

Ces dernières années, le CAPISE a recensé l'ensemble des bases (environ une centaine) de l'armée fédérale dans cet Etat du sud-est mexicain et étudié la stratégie sous-jacente à ce type de déploiement. Puis il a établi et dénoncé l'illégalité d'un grand nombre de ces implantations. Il a également analysé la paramilitarisation, à savoir les liens existants (armement, entraînement, financement, protection) entre les camps militaires et les différents groupes armés opérant contre les communautés zapatistes.

Depuis un peu plus d'un an, cette association assure l'envoi de "brigades d'observation" composées de volontaires de la société civile mexicaine et internationale, dans les zones les plus menacées par les agressions et exactions des bandes paramilitaires (notamment l'OPDDIC). La documentation collectée dans le cadre de ces observations est rassemblée, publiée et renforcée par une étude juridique des atteintes aux droits des communautés indigènes. Elle est complétée par des actions en justice accompagnées de dénonciations publiques. Actuellement, par exemple, le CAPISE appelle à boycotter le tourisme dans la région d'Agua Azul, où se multiplient les attaques destinées à expulser les communautés zapatistes en vue de mettre en place des opérations touristiques d'envergure (souvent sous l'appellation d' « écotourisme »).

La tournée entreprise en Amérique du Nord et en Europe occidentale par les envoyés du CAPISE a pour but d'alerter l'opinion publique, celle des associations, syndicats, groupements politiques, sur la gravité de la situation au Chiapas. En effet, l'offensive actuelle est, aux dires de nombreux observateurs, "sans précédent depuis 1995". Il s'agit pour le gouvernement fédéral et celui de l'Etat du Chiapas de tenter de détruire des centaines de communautés (villages) installées sur des terres occupées en 1994, en instrumentalisant une partie minoritaire, mais armée et encadrée, de la population, notamment par la promesse d'une redistribution individuelle de ces terres (pour la culture amérindienne la terre ne saurait en aucun cas être la propriété privée d'individus ou d'entreprises, et on ne peut en avoir qu'un droit d'usage). Cette politique de division cherche à fomenter des affrontements violents entre civils, qui serviraient de prétexte à une intervention militaire massive destinée à écraser la rébellion zapatiste.

Cette politique doit être amplement démasquée et une large mobilisation internationale peut contribuer à la freiner.

Rappelons que le mouvement zapatiste est fondamentalement pacifique et qu'il représente un cas exemplaire de construction de l'autonomie indigène, dans la quasi-totalité des domaines de la vie économique, éducative, sanitaire, judiciaire, et en matière d'autogouvernement. Cette autonomie correspond à la fois à un droit reconnu au niveau international par la Convention 169 de l'OIT et à la lettre des accords de San Andrés, signés entre l'EZLN et le gouvernement mexicain en février 1996. Enfin, le type d'organisation sociale horizontale mis en place par les zapatistes, leur capacité à s'organiser d'en bas et à gérer leur propre destin, ainsi qu'à utiliser au mieux tout en les respectant les ressources naturelles, devraient nous inciter, en ces temps d'accélération des politiques de destruction de l'environnement, de l'autonomie alimentaire des populations et des derniers équilibres sociaux, à redoubler d'efforts pour nous solidariser avec ce mouvement.

Source : message reçu des organisateurs le 1 mar 


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FACE À L’AUGMENTATION RAPIDE DES AGRESSIONS CONTRE LES COMMUNAUTÉS INDIENNES ZAPATISTES AU CHIAPAS 

CONFÉRENCE-DEBAT AVEC :

ERNESTO LEDESMA ARRONTE, représentant du CAPISE

(Centro de Análisis Políticos e Investigaciones Sociales y Económicas)

2 Conférences :

-Dimanche 9 mars, 17 h. au CICP 21ter rue Voltaire 75011 Paris.(M° Nation ou Rue des boulets) Projection puis conférence/débat

-Jeudi 13 mars, 17 h. Sciences-Po, 13 rue de l’université, 75007 Paris : Conférence/Débat

Diffusé par le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL)

33, rue des Vignoles - 75020 Paris - Réunion (ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30

site internet : http://cspcl.ouvaton.org ; courrier électronique : cspcl(a)altern.org

VENEZ NOMBREUX, LA SOLIDARITÉ EST PLUS QUE JAMAIS NECESSAIRE !

La tournée entreprise par le CAPISE, association basée à San Cristobal au Chiapas, a pour but d'alerter l'opinion publique, sur la gravité de la situation au Chiapas. En effet, l'offensive actuelle est, aux dires de nombreux observateurs, "sans précédent depuis1995". Il s'agit pour le gouvernement fédéral et celui de l'Etat du Chiapas de tenter de détruire des centaines de communautés(villages) installées sur des terres occupées en 1994.

Cette féroce répression menée contre les communautés zapatistes et leurs autorités autonomes laisse augurer d’un avenir sombre. Dans une de ses dernières déclarations, le 16 décembre 2007, le sous-commandant Marcos déclarait : « Les signes annonciateurs de la guerre sont clairs. La guerre
comme la peur a son odeur. Et aujourd’hui, on commence à
respirer son odeur fétide sur nos terres »

Ces dernières années, le CAPISE a effectué un travail d’information essentiel sur la guerre de basse intensité que le gouvernement mexicain mène depuis plus de dix ans contre le soulèvement paysan indigène zapatiste. Il a étudié la stratégie sous-jacente au déploiement de l’armée fédérale et démontré les liens existants (armement, entraînement, financement, protection) entre celle-ci et les différents groupes paramilitaires opérant contre les communautés
zapatistes.

Depuis un peu plus d'un an, cette association assure également l'envoi de "brigades d'observation", composées de volontaires de la société
civile mexicaine et internationale dans les zones les plus menacées par les
agressions et exactions des bandes paramilitaires. La documentation
collectée dans le cadre de ces observations est rassemblée, publiée et
renforcée par une étude juridique des atteintes aux droits
des communautés indigènes. Elle est complétée par des actions en justice,
accompagnées de dénonciations publiques.

Ces activités ont valu à Ernesto Ledesma d’être la cible de menaces dénoncées à plusieurs reprises par Amnesty International.

Rappelons que le mouvement zapatiste est fondamentalement pacifique et qu'il représente un cas exemplaire de construction de l'autonomie indigène, dans la quasi-totalité des domaines de la vie économique, éducative, sanitaire, judiciaire, et en matière d'autogouvernement. Le type d'organisation sociale horizontale mis en place par les zapatistes, leur capacité à s'organiser d'en bas et à gérer leur propre destin, ainsi qu'à utiliser au mieux, tout en les respectant, les ressources naturelles, devraient nous inciter, en ces temps d'accélération des politiques de destruction de l'environnement et de la mise à mal de l'autonomie alimentaire des populations, à redoubler d'efforts pour nous solidariser avec ce mouvement.

Face à l’offensive menée contre les communautés indigènes zapatistes et face au silence scandaleux des medias, le Capise a entamé, avec le soutien de diverses organisations, collectifs et réseaux une tournée internationale en Europe et aux Etats-Unis pour apporter une information détaillée sur la situation vécue par les peuples indigènes au Chiapas et de réveiller une solidarité internationale plus nécessaire que jamais.

document au format PDF:


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Analyse politique et sociale du Chiapas, Mexique

Répression, militarisation, paramilitarisation.

Entre le 9 et le 15 mars 2008, Ernesto Ledesma, représentant du CAPISE (Centre d’Analyse Politique et d’Investigations Sociales et Economiques) sera dans la région parisienne.

Cette association de San Cristóbal de las Casas, au Chiapas, effectue un travail d’information essentiel sur la guerre de basse intensité que le gouvernement mexicain mène depuis plus de dix ans contre le soulèvement paysan indigène zapatiste. Ces dernières années, le CAPISE a étudié la stratégie sous-jacente au déploiement de l’armée fédérale et démontré les liens existants (armement, entraînement, financement, protection) entre celle-ci et les différents groupes paramilitaires opérant contre les communautés zapatistes. Ces activités ont valu à Ernesto Ledesma d’être la cible de menaces dénoncées à plusieurs reprises par Amnesty International.

Depuis un peu plus d'un an, cette association assure également l'envoi de "brigades d'observation", composées de volontaires de la société civile mexicaine et internationale dans les zones les plus menacées par les agressions et exactions des bandes paramilitaires. La documentation collectée dans le cadre de ces observations est rassemblée, publiée et renforcée par une étude juridique des atteintes aux droits des communautés indigènes. Elle est complétée par des actions en justice, accompagnées de dénonciations publiques.

La tournée entreprise par le CAPISE a pour but d'alerter l'opinion publique, sur la gravité de la situation au Chiapas. En effet, l'offensive actuelle est, aux dires de nombreux observateurs, "sans précédent depuis 1995". Cette féroce répression menée contre les communautés zapatistes et leurs autorités autonomes laisse augurer d’un avenir sombre. Dans une de ses dernières déclarations, le 16 décembre 2007, le sous-commandant Marcos déclarait : « Les signes annonciateurs de la guerre sont clairs. La guerre comme la peur a son odeur. Et aujourd’hui, on commence à respirer son odeur fétide sur nos terres »

Il s'agit pour le gouvernement fédéral et celui de l'Etat du Chiapas de tenter de détruire des centaines de communautés (villages) installées sur des terres occupées en 1994.

Rappelons que le mouvement zapatiste est fondamentalement pacifique et qu'il représente un cas exemplaire de construction de l'autonomie indigène, dans la quasi-totalité des domaines de la vie économique, éducative, sanitaire, judiciaire, et en matière d'autogouvernement. Le type d'organisation sociale horizontale mis en place par les zapatistes, leur capacité à s'organiser d'en bas et à gérer leur propre destin, ainsi qu'à utiliser au mieux tout en les respectant les ressources naturelles, devraient nous inciter, en ces temps d'accélération des politiques de destruction de l'environnement et de la mise à mal de l'autonomie alimentaire des populations, à redoubler d'efforts pour nous solidariser avec ce mouvement.

Face à l’offensive menée contre les communautés indigènes zapatistes et face au silence scandaleux des medias, le Capise a entamé, avec le soutien de diverses organisations, collectifs et réseaux une tournée qui le mènera en Espagne, France, Suisse, Italie, Grèce, Allemagne, Belgique, Danemark, Suède, Norvège et Etats-Unis.

Cette tournée a pour but d’apporter une information détaillée sur la situation vécue par les peuples indigènes au Chiapas et de réveiller une solidarité internationale plus nécessaire que jamais.

Rencontres avec Ernesto Ledesma, du CAPISE

Dimanche 9 mars, 17 h. au CICP 21ter rue Voltaire 75011 Paris

Projection et interventions

Jeudi 13 mars, 17 h. Sciences-Po, 13 rue de l’université , 75007 Paris

Conférence/Débat

Diffusé par le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris -

Réunion (ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30

site internet : http://cspcl.ouvaton.org; courrier électronique : cspcl(a)altern.org

document au format PDF:

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/4984