thème : international
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mercredi 6 février 2008 à 18h

Kenya : respect des droits de l'Homme et des libertés individuelles
NON à l'ethnicisation du conflit

Les graves violences qui se déroulent au Kenya depuis les élections présidentielles et la victoire, contestée par l'opposition, du candidat et président sortant Mwai Kibaki ont déjà fait plus de mille morts et entraîné l'exode de 255 000 personnes.

Bien que la commission électorale du Kenya ait validé les résultats, l'opposition dénonce de graves irrégularités. Trois élections se sont déroulées en même temps, dont des élections législatives qui ont donné une large majorité à l'opposition (dans 6 provinces sur 8) ce qui semble contredire les résultats officiels sur la présidentielle. Dès l'annonce des résultats, des manifestations pacifiques organisées dans les grandes villes ont été réprimées dans le sang par les forces de l'ordre. En riposte, certains partisans de l'opposition se sont rendus coupables d'exactions.

Nous redoutons que ces événements tragiques, qui sont avant tout la conséquence d'un conflit politique entre le Président Mwai Kibaki et le Mouvement Démocratique Orange (OMD), ne dégénèrent une fois de plus en " conflit ethnique " aux conséquences incalculables pour le peuple kenyan. L'assassinat le mardi 29 janvier dernier d'un député de l'opposition pourrait bien plonger le pays dans un chaos irréversible.

Il ne faut pas oublier que c'est en grande partie le mal-développement de ce pays, marqué par les inégalités et la pauvreté qui touchent une grande partie de la population, qui est responsable de cette tragique situation. Il est donc impératif que soient mises en place de véritables politiques d'aide au développement à l'inverse des Accords de Partenariat Economique (APE) que l'Union Européenne et la France tentent d'imposer au continent africain.

Il y a urgence à stopper la spirale de la violence! Les organisations soussignées appellent à un rassemblement mercredi 6 février à 18h devant l'ambassade du Kenya, 3 rue Freycinet pour demander :
- l'arrêt des massacres et la recherche d'une solution politique ;
- la mise en place d'une commission d'enquête internationale sous l'égide de l' Union Africaine et des Nations Unies ;
- l'annulation de la dette qui s'élève à 7 milliards de dollars pour ce pays où la majorité de la population vit dans la misère.

Premiers signataires : Association des Tunisiens en France (ATF), Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), Parti Communiste Français (PCF), Fédération des Tunisien(ne)s pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Association Survie, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP)...

http://www.mrap.fr
http://mrap.juridique.free.fr

Source : communiqué MRAP, reçu le 5 fév 14:33

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/4800