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mardi 17 mai 2016 à 18h

2 parties : 1 2

Répression des lycéen-nes du 92 :

rassemblement de soutien mardi 17 mai

De Villepinte à Nanterre en passant par Paris la répression bat son plein : soyons solidaires des lycéen-nes du 92 ce mardi 17 mai à 18h devant le Lycée polyvalent Léonard de Vinci.

Rassemblement appelé par le collectif unitaire de soutien « Stop à la répression contre les lycéens du 92 » pour protester contre les violences policières, les exclusions et les procédures judiciaires subies par des lycéen-ne-s dans tout le nord du 92 : mardi 17/05 à 18h, Lycée polyvalent Léonard de Vinci, 4 avenue Georges Pompidou 92300 Levallois (Métro Pont de Levallois l. 3).

Soyons nombreuses et nombreux il y a urgence ! C'est l'avenir et, en cette fin d'année, aussi la scolarité des élèves qui est en jeu (remise en cause de leur stage, de leur péparation à l'examen dans des conditions correctes...)

Création d'un collectif de soutien : « Stop à la répression contre les lycéens dans les Hauts-de-Seine »

Début avril, des communes des Hauts-de-Seine et leurs lycées (à Clichy, Colombes, Courbevoie, Gennevilliers et Levallois notamment) ont connu des blocus organisés par des lycéens dans le cadre du mouvement de lutte contre la loi « Travail » suite aux refus de reconnaître le droit de grève des lycéens.

Des violences policières ont eu lieu aux abords des lycées, notamment de la part de la BAC, que nous condamnons. D'autant plus que la simple présence de parents d'élèves et/ou d'enseignants a le plus souvent permis de ramener le calme.
Le 2 mai - près de quatre semaines après les faits ! - un nombre conséquent de lycéens ont été convoqués par la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine pour être entendus. Treize d'entre eux, quasiment tous mineurs, dont 11 élèves du lycée Léonard de Vinci, qui se sont présentés, ont été immédiatement placés en garde à vue et ont dû attendre près de 2 jours avant d'être libérés.

Ces arrestations ont pour but de dissuader les lycéens de se mobiliser et d'exercer ainsi leur liberté d'expression et leur droit à manifester. Cette répression est de nature à raviver les tensions et ne peut être en aucune manière une réponse aux revendications exprimées par une partie de la jeunesse contre la loi « Travail ».

De plus, de nombreuses procédures disciplinaires débouchant sur des exclusions d'élèves se succèdent à quelques semaines de la fin des cours, procédures qui viennent s'ajouter aux poursuites judiciaires. Nous refusons cet acharnement à l'encontre de jeunes, qui ne peut qu'entraver leur scolarité. Plusieurs d'entre eux préparent cette année un examen ou s'apprêtent à faire un stage essentiel à leur formation. Ces menaces de sanctions disciplinaires annoncées par certains chefs d'établissements scolaires ne sont pas de nature à apaiser la situation.

Nous demandons l'arrêt des procédures judiciaires et administratives qui visent les lycéens mobilisés du 92.

Premiers signataires :

UNL Ile de France, FCPE 92, RESF 92, FSU 92, CGT éduc'action 92, UD CGT 92, Sud éducation 92 et 75, Sud Activités postales 92, Solidaires 92, CNT, UNEF Nanterre, MAFED, CIP-IDF (Coordination des Intermittents et Précaires-Ile de France)…

Avec le soutien de :
PG 92, NPA 92, Ensemble !, PCF 92, MJCF 92, AL 92…

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/47574
Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...


Rassemblement - lycéens interpellés et passés en conseil de discipline

Les lycéen-ne-s en ligne de mire

Quand l'ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice.
Romain Rolland

Fer de lance de la mobilisation contre la loi travail, les lycéen-ne-s sont les plus visé-e-s par la répression. Tous les moyens sont bons pour les humilier, leur faire peur, leur faire mal… faire en sorte qu'ils et elles rentrent chez eux au plus vite et arrêtent de réfléchir.

Un nouveau cap est passé dans la répression le lundi 2 mai : 47 lycéen-ne-s du 92 étaient convoqué-e-s à la Sûreté Territoriale de Nanterre suite à leur mobilisation contre la loi El Khomri avant les vacances scolaires.

Sur les 47 convoqué-es, 13 se sont présenté-e-s et ont été mis-es en garde à vue dès leur arrivée, signe de la volonté de taper fort. Parmi ces élèves, 11 sont du lycée Léonard de Vinci à Levallois, 1 du lycée pro Paul Painlevé à Courbevoie et 1 du lycée pro Balavoine à Bois-Colombes ; il y avait 2 majeurs et 11 mineurs dont beaucoup de seconde.

Malgré le rassemblement d'une centaine de personnes (parents, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, intermittent-e-s, syndicalistes enseignant-e-s...) en urgence lundi soir à 17h, ils ont passé la nuit en garde à vue et ont été déféré-e-s devant le parquet le lendemain matin. Les mineurs ont eu un rappel à la loi et des mesures éducatives assorties de travaux d'intérêt général et le majeur passera en procès le 23 juin. Ils ont été traités comme des criminels pendant ces deux jours (menottes entre les commissariats et la sureté) et n'ont pas pu voir leur parents. Par ailleurs, suite aux gardes à vue du 14 avril, un lycéen passe en correctionnelle le 27 mai pour jet d'œuf sur un policier.

Mais pour eux cela ne s'arrête pas forcément là ! En effet, pendant que ces lycéen-ne-s étaient au TGI de Nanterre, d'autres lycéen-ne-s du lycée Léonard de Vinci à Levallois passaient en conseil de discipline pour les mêmes raisons.

On leur reproche des violences durant les journées de mobilisation contre la loi travail avant les vacances. Ici, la « justice » est la suivante : tu avoues tout ce que l'on te reproche, tu dis que tu regrettes, que tu ne le feras plus, tu prends un sermon d'une heure où on te fait bien comprendre que tu n'es qu'une merde et le verdict est le suivant : « exclusion définitive avec sursis » en gros tu ne bouges plus le petit doigt et tu as la « chance » de rester dans ce lycée formidable qui t'aide tellement à acquérir un esprit critique et qui te montre par ses actions quotidiennes combien la France est une démocratie merveilleuse où chacun est libre d'exprimer son point de vue, à condition qu'il soit favorable à la loi « travaille ! ». Si tu n'avoues pas la totalité des faits reprochés, si tu contestes ce que les adultes (profs et CPE) affirment t'avoir vu faire, bien que sans preuves tangibles, c'est l'exclusion définitive. On ne va tout même pas garder des élèves qui ne s'inclinent pas à genoux devant leurs maitres !

Le problème est alors le suivant : les lycéen-ne-s qui avouent en conseil de discipline pour ne pas être viré-e-s se retrouvent devant la justice après (certain-ne-s ont été interpellé-e-s en avril et passeront en jugement plus tard ou font parti des 47 convoqué-e-s après les vacances) et là l'administration du lycée et les flics ayant l'air de si bien collaborer, on peut imaginer que leurs aveux leur coûtent cher !

Pour info l'incendie volontaire d'une poubelle classé « incendie criminel » est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende (code pénal, Article 322-6), peine réduite de moitié pour les mineurs.

Bref, une double peine odieuse, où l'Éducation nationale, dans le cas du lycée Vinci, se place du côté de l'État et participe à son appareil répressif mais n'a rien « d'éducatif ».

Nous avons relevé 7 exclusions définitives et 5 avec sursis pour l'instant. Comment travailler avec ces jeunes ensuite ? Qui est violent ? Le jeune qui jette un pavé sur son lycée où l'État qui l'empêche de se mettre en grève, de se réunir, de se mobiliser contre une loi injuste ? L'État qui l'emprisonne, qui le traite comme un criminel, qui le condamne deux fois pour le même fait, ce n'est pas violent ? L'École qui se débarrasse du jeune dès qu'elle juge son comportement inapproprié, ce n'est pas violent ça ? Et le CRS qui moleste, blesse, gaze le jeune, très souvent avant toute action prétendument « violente » de la jeunesse, il est jugé lui ?

Ça ne peut plus durer !

SUD Education 92 soutient tous les lycéen-ne-s qui se mobilisent contre la loi, se prononce contre toute sanction les visant, demande l'arrêt des poursuites de tous les jeunes, dénonce la criminalisation et le lynchage opéré par le pouvoir, la justice et des membres de l'Education nationale, revendique le respect inconditionnel du droit de grève et de manifester pour les lycéen-nes dans tous les établissements et le retrait de la loi « travaille ! » !!!

Il est indispensable de montrer le plus massivement possible notre soutien sans faille aux lycéen-ne-s. Au gouvernement et autres donneurs d'ordres, nous devons montrer notre colère face à cette puissance répressive et notre détermination à ne rien laisser passer.

Pour cela, nous appelons à toutes les initiatives de soutien et notamment à se rassembler nombeux/euses :

  • le mardi 17 mai devant le lycée à partir de 18h pour protester contre les exclusions et pour demander l'abandon des poursuites judiciaires à l'appel du comité de soutien
  • le jour du procès des deux lycéens majeurs le 23 juin.

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...