thème : répression
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mercredi 18 mai 2016 à 18h

3 parties : 1 2 3

Manifestation « Défendons nos libertés ! »

Collectif « Stop état d'urgence »

Le 19 mai, l'Assemblée nationale examinera la troisième loi de prorogation de l'état d'urgence. Le gouvernement invoque aujourd'hui le Tour de France et l'Euro de football pour poursuivre sa tyranie sécuritaire. Alors que la constitutionnalisation de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité ont été mises en échec par notre mobilisation, que l'inefficacité et les dangers de l'état d'urgence ont été démontrés, il s'obstine dans la voie de l'exception.

Le vote prochain du projet de loi Urvoas « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement et la prorogation de l'état d'urgence sont les deux faces de la même dérive : l'accroissement exorbitant des pouvoirs de la police et la marginalisation de la justice. Assignations à résidence, interdictions de rassemblements et de réunions, dissolutions d'associations dans l'état d'urgence, assignations, retenues administratives de 4 heures, fouilles dans l'espace public et pouvoirs de surveillance dans le « droit commun ».

Restons mobilisés contre ces atteintes insupportables aux libertés et manifestons le 18 mai contre l'état d'urgence et la répression, les violences policières, les contrôles au faciès, la stigmatisation des quartiers populaires et des musulman.e.s ou supposé.e.s tel.le.s. Alors que le syndicat ultra-répressif Alliance-Police Nationale joue la provocation en organisant un rassemblement le 18 mai à République. Il appelle même le gouvernement à utiliser les assignations à résidence prévues dans l'état d'urgence contre les militant.e.s ! Les démonstrations de force de l'Etat se multiplient dans les manifestations contre « la loi Travail et son monde ». Nous refusons cette chape de plomb sécuritaire.

  • Levée immédiate de l'état d'urgence et de l'état d'exception permanent.
  • Arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s
  • et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l'être, des quartiers populaires.
  • Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s'exprimer.
  • Retrait du projet de loi URVOAS

Manifestation le 18 mai à 18 heures au départ de République

(débats et prises de parole à l'arrivée jusqu'à 21 heures)

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/47567
Source : message reçu sur ensemble-faldi le 11 mai 13h


1 2 3

Appel de l'assemblée générale de Paris 1

Nous, étudiant.e.s et personnel.le.s mobilisé.e.s contre la loi travail, réuni.e.s en assemblée générale de Paris 1 le 12 mai 2016, réaffirmons notre détermination à lutter jusqu'au retrait total de ce projet de loi. Le 10 mai, le gouvernement, n'ayant pas la majorité à l'Assemblée Nationale pour faire adopter son projet, a décidé de faire passer en force le texte de la loi El-Khomri en utilisant à nouveau l'article 49.3 de la Constitution ; niant ainsi les deux mois de mobilisation et la voix de 70% de la population opposés au projet. L'usage de cet article anti-démocratique révèle au grand jour le caractère toujours plus vertical du pouvoir de la Ve République.

L'Etat se montre par ailleurs de plus en plus autoritaire et violent. En témoignent les arrestations arbitraires dont sont victimes les manifestants, telles que celle d'un étudiant de l'ENS de Lyon le 11 mai lors de l'intrusion des forces de l'ordre sur le campus afin de dégager les étudiant.e.s d'une salle occupée, ou bien la présence systématique et excessive de hordes de CRS pour encadrer nos manifestations et gazer intempestivement les manifestant.e.s. Contre les violences policières, nous manifesterons d'ailleurs le 18 mai à 18h au départ de la place de la République.

Le gouvernement français, en position de faiblesse, n'a plus que l'usage de la force, que ce soit par le 49.3 ou par la matraque, pour faire passer sa loi impopulaire. Une répression policière parfaitement anticipable, dans laquelle l'Etat a sa responsabilité : en témoigne le communiqué menteur de la préfecture faisant état d'un accord inexistant avec les organisateurs sur le dispositif de gestion de la manifestation, avec des dizaines de policiers ouvrant le cortège. Tout cela montre bien que le gouvernement ne travaille pas dans l'intérêt du plus grand nombre, mais pour celui d'une poignée de dirigeants économiques et politiques, bien plus préoccupé par ses intérêts privés que par nos conditions de vie.

Face à l'usage du 49-3, perçue comme une nouvelle provocation de l'Etat, une seule solution pour faire céder le MEDEF et ses sbires au gouvernement : la grève générale reconductible. La semaine prochaine, plusieurs secteurs clés de l'économie seront en grève : les transports routiers, les raffineries, les marins, ainsi que les cheminot.e.s, dont ceux d'Austerlitz qui seront en grève reconductible à partir du mardi 17 mai. Nous devons redoubler d'efforts et converger avec les salarié.e.s, entourer leurs grèves de notre solidarité (y compris financière avec des caisses de grève pour leur permettre de tenir), les relier entre elles, afin d'amplifier le mouvement, et le mener à la grève générale reconductible qui fera plier le gouvernement, comme cela avait été le cas en 2006 avec le CPE ! Tout est encore possible !

Etudiant.e.s, nous appelons à poursuivre la mobilisation, conjointement avec tous les secteurs en lutte et ceux à venir. Déjà lors de la manifestation du 12 mai, la solidarité grandissante entre salarié.e.s et étudiant.e.s s'est faite sentir. Nous encourageons tous ceux qui n'ont pas encore pu s'investir à nous rejoindre dès la semaine prochaine.

Après les examens, la mobilisation continue : venez nombreux la construire à la fac !

Source : https://mobilisationparis1.wordpress.com/2016...


1 2 3

Face aux violences policières et aux interdictions de manifester,

maintenons l'unité pour le retrait de la loi travail !

CNT

Contre le projet de loi travail, la lutte est âpre, et les violences policières sont décomplexées. La Maison du Peuple à Rennes expulsée par le Raid, le quadrillage militaire le lendemain du centre-ville, les interdictions de manifester le 17 mai délivrées à plusieurs dizaines de personnes sont l'illustration flagrante de l'utilisation de l'état d'urgence contre le mouvement social.

Jeudi 12 mai, à Paris, celles et ceux qui ont pu rejoindre les Invalides ont été accueilli-e-s par des militaires. Puis l'ensemble du cortège syndical n'a encore une fois pas pu arriver à son terme pour cause de gazage massif des manifestant-e-s, nassages et tirs à bout portant de Flash-ball et de grenades de désencerclement, causant de nombreux blessé-e-s. Alors que la manifestation tentait de trouver une issue, la route a été coupée par de nouveaux gazages et des tirs de Flash-ball, dont un a atteint à la tête le mandaté SO de la CNT.

À Marseille, la police montait la garde devant le Medef avec des carabines 22 long rifle sur le passage de la manifestation. À Bordeaux, avant le départ de la manifestation, la camionnette de la CNT faisait l'objet d'une perquisition par une vingtaine de policiers de la BAC. À Nantes, deux militants de la CNT ont été interpellés à l'issue de la manifestation et mis en garde à vue près de vingt-quatre heures. Ils seront convoqués au tribunal correctionnel en novembre prochain.
Tous ces faits ont eu lieu quelques semaines après le saccage de la Maison des syndicats CNT à Lille.

Dans le même temps, la préfecture cherche à instrumentaliser les services d'ordre de certains syndicats en leur demandant de prêter renfort à la police pour réprimer les manifestants. Or rappelons qu'un service d'ordre syndical n'a qu'un seul rôle : assurer la sécurité de celles et ceux qui manifestent.

Il est à noter que même le Comité de l'ONU contre la torture exprime sa préoccupation quant à l'usage « excessif de la force par les fonctionnaires de polices et de gendarmerie ayant, dans certains cas, entraîné des blessures graves ou des décès ». Il s'inquiète également « de ce que l'application de certaines mesures dans le cadre de l'état d'urgence puisse constituer une atteinte aux droits ».

La CNT dénonce le passage en force du gouvernement par le 49.3 ainsi que le prolongement de l'état d'urgence. Nous dénonçons les violences policières et les interdictions de manifester ordonnées par la préfecture de police de Paris. Ces décisions entérinent une limitation de nos libertés. Elles contribuent à alimenter cette ritournelle médiatique sur les bons et mauvais manifestant-e-s.

Ne cédons pas aux tentatives de division et amplifions le mouvement pour le retrait de la loi travail et la fin de l'état d'urgence !

La CNT appelle à manifester le 17 mai à 14 heures (départ 14 heures, place de l'École militaire), ainsi que le 19 mai (14 heures, place de la Nation).
Le 18 mai, la CNT appelle à reconduire la grève et à manifester avec le collectif Stop état d'urgence, pour le retrait du projet de loi Urvoas (départ 18 heures, place de la République).
Le 21 mai, la CNT appelle à manifester à Lille contre la répression des mouvements sociaux (14h30, place de la Nouvelle-Aventure).

Retrait de la loi travail !
Fin de l'état d'urgence !

Source : http://www.cnt-f.org/face-aux-violences-polic...