dimanche 5 juin 2016 à 18h
Projection débat « Le temps qu'il reste »
Festival Ciné-Palestine
https://paris.demosphere.net/rv/47526
Fiction d'Elia Suleiman, 1h49, Palestine, Belgique, France, Italie, 2010
Inspiré des épisodes marquants de la vie de sa famille, depuis 1948, Elia Suleiman dresse le portrait de la vie quotidienne des Palestiniens, restés sur leur terre natale et étiquetés « Arabes israéliens ».
Le Temps qu'il restes'ouvre sur une scène très forte. Par une nuit d'orage apocalyptique, le personnage interprété par Suleiman se trouve dans un taxi, il est en arrière plan, on distingue à peine sa silhouette floue, il reste silencieux. Le chauffeur, juif, est perdu, il ne parvient pas à joindre son collègue au téléphone, le tonnerre gronde, la pluie redouble de violence, Elia demeure une ombre et reste silencieux. Il ne sait pas où il désire aller, il se demande : « Mais où je suis ? » Pour y répondre, le film entame un flash-back divisé en quatre parties, principalement situées à Nazareth : inspirées par les souvenirs du cinéaste ainsi que par ceux de son père, c'est en décrivant la vie d'individus, en déployant un large panel de sensations autour de leurs actions quotidiennes qu'elles évoquent l'histoire de la Palestine et celle des relations israélo-palestiniennes. Si la première partie se passe en 1948 et raconte les actes de résistance du père d'Elia, s'il est ensuite question de la mort de Nasser, ce ne sont pas les dates historiques ou les étapes importantes dans l'histoire du pays qui ont dicté la construction du film. Suleiman convoque l'Histoire via l'histoire des individus, son film a pour fil conducteur son passé : la résistance de son père donc, puis sa propre enfance, son adolescence, et son retour à Nazareth, aujourd'hui, où il constate une situation absurde et chaotique, où les repères ont disparu, où il ne sait plus où il est.
Rencontre avec Elia Suleiman (sous réserve)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/47526
Source : programme ci-dessous
2ème édition du Festival Ciné-Palestine
Avec plus de 1500 spectateurs pour 16 séances, la première édition du Festival Ciné-Palestine (FCP), en mai 2015, fut un succès tant sur le plan de la fréquentation que celui des retombées médiatiques, en France comme à l'international. Pour sa deuxième édition, le comité d'organisation a revu ses ambitions à la hausse avec 22 séances et 31 films.
Cette édition se tiendra du 23 mai au 5 juin, à Paris (Institut du monde arabe, cinéma Le Luminor Hôtel de ville) la première semaine, puis à Saint-Denis (université Paris 8) et Aubervilliers (cinéma Le Studio). Deux séances exceptionnelles se tiendront à l'Institut du monde arabe : la soirée d'ouverture du 23 mai, organisée en collaboration avec JHR films et Les Films d'ici, avec la projection de 3000 Nuits de Mai Masri en avantpremière parisienne, et la séance du 30 mai avec The Idol de Hany Abu-Assad, pour une exclusivité du FCP, avec la seule et unique projection en salles, en France.
En plus de Mai Masri et Mayisa Abd Elhadi, réalisatrice et actrice principale du film d'ouverture, la soirée du 23 mai verra la présence de nombreux parrains et marraines du Festival Ciné-Palestine : Raed Andoni (sous réserve), Rana Alamuddin, Garance Clavel, Costa-Gavras, Licia Eminenti, Robert Guédiguian, Elli Medeiros, Eyal Sivan et Michel Khleifi, inspirateur de toute une génération de jeunes cinéastes palestiniens, et qui fait l'objet d'une rétrospective cette année.
La programmation du festival Ciné-Palestine innove également, avec un important focus Archives et Mémoire, organisé en collaboration avec le département cinéma de l'université Paris 8. Au travers de projections, de débats et d'une table ronde, il traitera des archives du cinéma palestinien, des difficultés de leur inventaire et de leur conservation, ainsi que du lien entre cinéma et mémoires historique, politique et culturelle des Palestiniens. La table ronde du 1er juin sera l'occasion d'une rencontre exceptionnelle avec Khadijeh Habashneh Abu Ali, qui dirigea l'Unité cinématographique de l'Institut du Film Palestinien à Beyrouth, et qui coordonne aujourd'hui le projet de Préservation des anciens films palestiniens.
La communauté des cinéastes et artistes palestiniens, qu'ils vivent et travaillent sur place ou à travers le monde, a renouvelé son grand intérêt pour notre initiative et sera largement présente pour participer aux débats et rencontres avec le public : Michel Khleifi, Mai Masri, Mayisa Abd Elhadi, Betty Saadeh, Marah Zahalqa, Salim
Abu Jabal, Ahmed Saleh, Ahmad Al-Rokh, Khalil Al-Mozian, Annemarie Jacir, Muayad Alayan, Basil Khalil.
De nombreuses personnalités du monde du cinéma et de la culture, comme Ken Loach et Aki Kaurismaki nous ont renouvelé leur parrainage, et ils ont été rejoints cette année par d'autres, tout aussi éminents, tels Hala Alabdalla, Mohammad Bakri, Licia Eminenti, Tony Gatlif et Mark Rylance.
Le Festival Ciné-Palestine ouvrira, cette année encore, de multiples fenêtres sur l'histoire, la société et la culture palestiniennes, illustrera les liens entre passé et présent, et portera en avant plusieurs cinéastes qui sont le futur de la cinématographie palestinienne. Les films proposés et leurs auteur-e-s abordent tous les thèmes, souvent avec une touche d'humour et une sensibilité un peu décalée qui donnent une force visuelle et émotionnelle aux histoires qu'ils ou elles portent, dans le documentaire comme dans la fiction.
Pour plus d'informations, vous pouvez nous contacter par téléphone : 33 (0)6 51 36 20 76 (Samuel) ou 33 (0)6 48 62 90 73 (Fida, arabophone) ou 33 (0)6 43 49 20 15 (Rawan, arabophone) et par email : medi acinepal estine@g mail.com
Le comité d'organisation du Festival Ciné-Palestine.
Source : http://festivalpalestine.paris/sites/default/
Source : http://festivalpalestine.paris/
Source : http://www.solidaires.org/2eme-edition-du-Fes...