jeudi 31 janvier 2008 à 19h30
Première réunion de l'atelier FRAP écologie sociale,
https://paris.demosphere.net/rv/4683
le 31 janvier à 19h30 au cicp.
Pour préparer des interventions/débats/actions lors du frap 2008 et pour organiser un 1 mai anti-productiviste.
Pour un premier mai qui articule les luttes sociales et luttes écologistes, pour un premier mai anti-productiviste !
Et si le 1 mai 2008 posait les luttes écologistes au coeur des luttes sociales dans une réflexion globale sur ce que produit notre société et comment elle le produit ? Quelles utilités sociales pour l'ensemble des biens et services produits aujourd'hui, à quels coûts écologiques, dans quelles conditions sociales ? Tout comme les luttes anti-ogm ont remis en cause les logiques dévastatrices de l'agriculture productiviste, il faut s'interroger sur les logiques de l'ensemble du système productiviste et du travail salarié aliénant.
Il ne s'agit pas du tout de tomber dans un monde pré-historique ou anti-technologique, mais de proposer d'autres alternatives au « consommer vert » du « capitalisme vert qui laisse le mode de production et de distribution dans les mains de quelques grands groupes qui continuent de précariser la société.
Pourquoi ne pas recréer des liens directs entre producteurs (tant dans l'agriculture, dans l'industrie et autres) et consommateurs, comme le font les coopératives autogérées ou bien encore certaines AMAP (association pour le maintien de l'agriculture paysanne).
Le combat sur le terrain doit s'articuler avec un combat social et politique, qui ne doit pas être réservé aux populations riches, mais bien s'inscrire dans un projet d'autres relations économiques entre les continents et les populations. A l'image des zapatistes au Mexique qui ont ouvert la voie par leur insurrection le 1 janvier 1994 contre les accords libre-échangistes, c'est en multipliant les liens horizontaux entre les désobéissant-e-s de la planète, par l'échange et des alternatives solidaires que nous résisterons à la globalisation néo-libérale
Nous voulons une vie riche pas une vie de riches !
Emilie pour le Scalp reflex
0143485495
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 23 jan 17:43
FRAP 2008
DU 30 AVRIL AU 12 MAI A PARIS
Programme en cours d'élaboration
CHARTE DU FRAP
Ecrite pour le FRAP 2006 valable en 2007, réactualisé en AG pour 2008
Soutenir les luttes et les alternatives, créer un espace public de réflexion, de rencontre, d'expérimentation, de créativité et de fête.
Chaque année, des individu-e-s, des associations, des squatts et des
collectifs préparent au sein d'assemblées générales organisatrices, le
Festival des Résistances et des Alternatives à Paris (FRAP).
D'ou vient le FRAP ?
Les "Festivals des Résistances" apparaissent à la fin des années 90 à
Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de
Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme,1999). En 2001, cet
engagement s'étend sous des noms différents à Gap, Angers, Bayeux,
Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris.
Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent
limités. Tous ne renouvellent pas l'expérience. Les
organisateurs-trices des FRA ne souhaitent pas créer de coordination
nationale, mais décident parfois de mutualiser leurs expériences. En
2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble et le Festival des
Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne. Depuis 2004, des
festivals ont lieu à nouveau à Grenoble, à Lyon ou à Nantes. En 2005,
le FRAP a eu lieu du 5 au 22 mai dans différents lieux à Paris.
Pas de subvention !
Le FRAP s’auto-finance grâce à la libre contribution de chacun et est fidèle aux principes de gratuité, d' accès et de prix libres. Un but du FRAP est de mutualiser des moyens humains et techniques à notre disposition (récup', glanage, auto-production) tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Ce faisant, le FRAP démontre qu’on peut faire des choses avec un petit budget et dément l’idée reçue selon laquelle, plus on a d’argent plus on a de moyens. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs, syndicats et individus, gagnerons ensemble en autonomie. Certaines organisations subventionnées participent au FRAP, mais le FRAP lui-même n'est pas subventionné.
Agir hors du champ électoral !
Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales. Un des buts du FRAP est de proposer des alternatives au modèle présenté par les candidats et journalistes. La conséquence première de ce positionnement est de refuser des groupes qui veulent participer au FRAP pour soutenir un parti ou une candidature à des élections.
Sous le principe de zone d’autonomie temporaire, le FRAP se réapproprie l'espace public. A la fois éphémère comme lieu de discussions, d’échanges, de propositions, c’est aussi un espace de respiration sociale, de partage et de construction d’alternatives plus tenaces. Comme le militantisme n’est pas un ascétisme, la fête et les formes d'expression artistiques, anti-répressives et (ré)créatives participent à la rencontre et à l’élaboration collectives des résistances.
Vers une organisation collective et autogestionnaire de l'événement.
Le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales
décisionnaires non-hiérarchiques. C'est là que sont discutées toutes
les propositions et qu'ont lieu les débats entre participants.
L’organisation est donc décentralisée et autogérée. Les lieux de
réunions et de festivités correspondent à sa volonté de subversion et
d’indépendance. Le travail préparatoire en ateliers rend compte en
assemblée générale de ses propositions de réflexions et d’actions.
C’est une double revendication de contenus théoriques et de
réalisations communes. Cependant, le FRAP ne se contentera pas d'une «
critique de la vie quotidienne » mais vivra quotidiennement sa
critique. Ici, il y a un vouloir-vivre le monde pour le changer et un
vouloir-changer le monde pour y vivre. Le FRAP réclame aussi son
éclectisme. Cela ne veut pas forcément dire chercher le consensus à
tout prix. Le FRAP tente de mêler diverses approches du militantisme ou
de l’engagement, à provoquer des rencontres inattendues avec d’autres
modes de vie, de pensée, d’action...
Le FRAP est son propre média
Le FRAP revendique l'autonomie dans sa communication. La récupération par les média dominants des discours et des images des luttes implique que nous fassions notre propre communication par l’affichage, la diffusion de programmes, l’annonce des thématiques sur les médias alternatifs. La continuité des FRAP et la circulation d'informations toute l'année permettent une mise en réseau informelle et pourtant durable.
Que devient le FRAP en 2008 ? Est-il mort comme Paris est mort ?
L’actualité s’accélère, les enjeux politiques semblent devenir plus graves, la société prend des allures de plus en plus autoritaires. En 2008, le festival sera encore ce que les organisateurs-trices qui se rassembleront voudront en faire. Un des objectifs sera de permettre aux participants de plus en plus nombreux de prendre part à la vie du FRAP et de favoriser la pratique de l’autogestion. Le FRAP est un espace dans l’année qui permet de prendre du recul et de réfléchir ensemble, ce moment de réflexion n’est pas contradictoire avec l’action. En refusant le rythme des gouvernements, des media, et leurs règles, en sortant aussi de l’urgence militante tout en soutenant les luttes, nous voulons être dans l'actualité autrement.
Ce sera avant tout une aventure collective. Si vous souhaitez participer, ajouter votre pierre à l'édifice, proposer une exposition, une action, un espace, du matériel, des talents (cuisine, musique…), une idée…
Bienvenu-e-s !
Source : http://frap.samizdat.net/