lundi 4 avril 2016 à 18h
Projection débat « CPE - loi Travail »
https://paris.demosphere.net/rv/46367
Solidaires étudiant-E-s EHESS
Dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail à l'EHESS, nous organisons la projection du film "Il s'agit de ne pas se rendre", sur le mouvement contre le CPE de 2006 à Toulouse, suivi d'un débat sur cette lutte et la manière dont elle peut nous aider dans celle que nous menons actuellement, en présence de Julie Le Mazier et Kamel Tafer, auteurs de l'ouvrage collectifUniversités sous tensions (Syllepse, 2011).
Rendez-vous lundi 4 avril à 18h en salle 11 (3ème étage, 105 boulevard Raspail, 75006).
Merci de faire circuler l'information et soyons nombreux-ses pour débattre de l'histoire des luttes étudiant-e-s et de la suite de la notre !
A lundi !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/46367
Source : message reçu le 2 avril 15h
Il s'agit de ne pas se rendre
Réalisation : Naïma Bouferkas et Nicolas Potin
Ils sont jeunes, étudiants, et ils ont décidé de résister de manière non-violente à ce que le gouvernement Villepin leur impose. Leur combat : abroger le CPE, et au-delà même, repenser cette société qui veut faire d'eux des travailleurs obéissants au lieu de citoyens (bien-)pensants.
À ceux qui veulent précariser les jeunes, ils répondent : « RÉSISTANCE » ! Ainsi commence le film, à Toulouse, au printemps 2006.
Au départ, soucieux de saisir l'instant, les deux réalisateurs suivent et participent au mouvement, caméra à l'épaule ; montant chaque soir les rushes afin de les présenter en assemblée générale le lendemain. Et puis très vite, ils perçoivent la qualité de leurs images et la possibilité d'en faire un long métrage. Ainsi naît Il s'agit de ne pas se rendre.
Le propos du film
Naïma Bouferkas et Nicolas Potin filment pour rendre compte du « mouvement anti-CPE », ainsi nommé par les médias car la revendication première est le retrait de l'ensemble de la loi dite « pour l'égalité des chances ». Mais le film voit plus loin, dénonçant le mépris des dirigeants, et des représentants des forces de l'ordre face à ces jeunes qui veulent à tout prix éviter le conflit violent. Ainsi, ils envahissent la préfecture dans un climat de calme et de parfaite coordination. Mais il n'est de combat sans violence, et face à l'incompréhension, voire à l'indifférence de la société, leur mouvement se durcit et leurs actions deviennent plus musclées : des vitrines sont cassées, le centre commercial est squatté, les consommateurs sont « pris en otages ». Et puis il y a les arrestations de certains, pour l'exemple, la récupération des syndicats, et enfin le gouvernement qui lâche, un peu. Alors la discussion reprend de plus belle en AG, faut-il oui ou non, se rendre ?… La réponse est dans le titre.
Ce qu'en disent les réalisateurs
Nous avions déjà fait ça en 2002 et 2003. La journée dans les rues, actions, réunions, la nuit en salle de montage. On est dans le mouvement et on le met en films, projetés les jours suivants là où ça occupe, là où ça discute, là où ça vit.
Toulouse, printemps 2006, on remet ça pendant ce que l'on a appelé le « mouvement anti-CPE » : deux mois d'assemblées, de grèves et de blocages. Des inculpations par centaines, des arrestations par milliers, des manifestants par millions.
Que quelques miettes arrachées et une tablée de négociateurs satisfaits suffisent pour que presque tout et tous s'arrêtent du jour au lendemain nous laissait comme un goût amer.
Mais nous gardions aussi de ce mouvement la dizaine de courts-métrages réalisés au chaud, des heures d'images non montées, et surtout l'envie d'alimenter les luttes à venir.
C'est que voilà, comme dit le poète, êtres captifs, là n'est pas la question, il s'agit de ne pas se rendre.