jeudi 17 janvier 2008 à 20h30
Café-débat "Logement et développement durable"
https://paris.demosphere.net/rv/4614
ATTAC 92 et le Cercle d’Etudes et d’Initiatives Civiques de Colombes (CEIC) vous invitent au café-débat :
La date et le lieu :
jeudi 17 janvier 2008 à 20h30,
Au café-restaurant « FRAIS ET NATURE »
5, place Maurice Chavany, à COLOMBES (c’est la place centrale du « Nouveau village », au centre de Colombes. On y entre par la rue du Bournard ou par la rue Saint Denis)
L’intervenant :
Jean-Pierre LEVY
Directeur de recherche au CNRS, Directeur du Centre de Recherche sur l’Habitat,
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val-de-Seine
Le thème :
LOGEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
« Les relations du logement au développement durable ne sont pas réductibles à des questions techniques relevant des normes ou des types de construction faiblement « énergivores », comme pourraient par exemple le laisser penser certaines propositions du Grenelle de l’environnement. Elles doivent être pensées dans les cadres plus larges des politiques du logement menées depuis une trentaine d’années et de leurs impacts territoriaux. Dans ce contexte, la production du logement, qu’elle soit durable ou pas, ne peut pas être isolée des processus relevant des transformations structurelles de la société globale, des difficultés dans l’accès au logement d’une fraction de plus en plus large de la population et de leurs effets sur les disparités socio-spatiales de l’agglomération parisienne. C’est par un rappel de ces cadres généraux, dans lesquels s’inscrivent l’évolution du logement et du peuplement de Colombes que j’essaierai d’introduire le débat.
En partant du constat que les termes de la question résidentielle ont été modifiés par une association plus étroite du statut du logement aux aléas de la vie professionnelle marquée par la précarité et la flexibilité, on évoquera d’abord les facteurs qui participent aux difficultés d’accès au logement et à l’inégale distribution des populations urbaines dans la France contemporaine (effet de générations, évolutions de la production du logement depuis les années 80 et désengagement de l’Etat, réhabilitations et embourgeoisement des quartiers populaires, etc.) Ces différents facteurs ont eu pour effet de « bi-polariser » l’occupation du parc immobilier, en élargissant les choix résidentiels des ménages pouvant accéder à des logements coûteux et en réduisant ceux des ménages les plus fragiles économiquement et socialement.
Ces évolutions peuvent également se lire à travers les différentes phases d’urbanisation qui ont été développées en France depuis les années 60 (très schématiquement : production des grands ensembles, périurbanisation et étalement urbain ; retour dans les centres traditionnels des jeunes couches moyennes). Il apparaît alors que la question du logement dépasse celle de l’offre pour englober celle de l’urbanité et de l’accès à la ville.
A travers ces questions, c’est la résolution plus large du problème du logement qui est en jeu. Ce n’est donc pas tant le logement en soi ou le milieu social ou environnemental du quartier de résidence qui est concerné, mais l’urbanité, la production de la ville de demain, les moyens dont disposent et disposeront les uns et les autres pour accéder à des ressources urbaines de plus en plus éclatées spatialement. Comment peut-on alors intégrer une politique de construction « durable » dans ces évolutions ? Peut-elle prendre en compte les questions d’urbanité évoquées précédemment ? Peut-elle produire à elle seule une offre de logements accessibles ? Que, et surtout où, doit-on construire ? »
Rappels :
1. La seule obligation pour les participants est de consommer une boisson.
2. On peut dîner sur place en retenant sa table, au plus tard le mardi 15 janvier, au 01 56 83 45 72 , et en arrivant vers 19 heures 15, afin que le service ne retarde pas l’horaire de la réunion.
3. Communiquez-nous les noms et adresses d’amis que vous souhaitez voir invités, avec leur adresse postale, ou mieux leur adresse électronique. Démultipliez cette invitation à partir de votre e-mail.
4. Si vous recevez cette invitation par la poste, vous pouvez nous faire faire des économies, en nous communiquant votre adresse électronique, si vous en avez une, ou en nous faisant savoir que vous ne désirez plus recevoir l’annonce de nos cafés-débats. MERCI
Retenez la date du prochain café-débat : le jeudi 21 février 2008 : LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE LOCALE.