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Procès en appel des déboulonneurs

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Bonjour,

Le 6 février se tiendra à Paris le procès en appel de sept barbouilleurs antipublicitaires. Comme d'autres déboulonneurs en France, ils ont inscrit, au grand jour, de façon assumée, avec de la peinture, des messages sur de grands panneaux publicitaires. Cette dégradation à la fois réelle et symbolique constitue une action de désobéissance civile.

Pourquoi désobéir ? A en croire l'opinion dominante, la publicité est une source de financement incontournable dont nous ne pourrions plus nous passer (audiovisuel, presse, vélos en libre-service, intervenants scolaires, collections des musées, etc.). Source de financement apparemment indolore et totalement opaque, le système publicitaire encourage des modes de consommation totalement déconnectés de la réalité. Or, à tous les niveaux, et notamment local, les responsables politiques abusent de cette manne, et perdent de ce fait toute indépendance. Ils privilégient alors les services des grandes multinationales de la communication à qui ils vendent l'espace public sans le consentement de qui que soit.

Le juge qui va se prononcer demain est - en principe - totalement indépendant face à ces pouvoirs. Il pourrait reconnaître la légitimité de cette réponse directe et non-violente, et prendre une décision forte. Cela introduirait un petit grain de sable dans l'engrenage de la dépendance à la publicité agressive et aliénante.

Merci de votre attention,

Nicolas

INFORMATIONS PRATIQUES :

Le mercredi 6 février à 13h30 : Procès en appel. Cour d'appel de Paris, 4 Bd du Palais, 1er arr., M° Cité. Rassemblement devant le tribunal à 12h30.

Viendront témoigner :
- Isabelle Darnis, spécialiste de la prise en charge de l'obésité
- Edgar Morin, philosophe et sociologue
- Charlotte Nenner, adjointe au Maire du 10è arr., élue au Conseil de Paris.

-à 20h : soirée de soutien. A l'Atoll 13-Barbizon, 175 ter, rue de Tolbiac, 13 arr. (métro Tolbiac). Avec le compte rendu du procès, un concert de Raphou fait du Raffut et un repas végétarien.

L'Etat avait poursuivi 7 barbouilleurs suite à leur interpellation en octobre 2006 à Paris, devant la Gare d'Austerlitz. Tenant compte du caractère symbolique de la dégradation et de son emploi comme ultime recours face à l'agression publicitaire, la juge a prononcé le 9 mars 2007 une condamnation à 1 euro d'amende symbolique, reconnaissant ainsi la justesse de la cause et des enjeux soulevés. Le parquet a fait appel de cette décision.

http://www.deboulonneurs.org

Source : liste de diffusion infozone, reçu le 5 fév 23:13