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vendredi 18 mars 2016 à 14h

Les lanceurs d'alertes sont-ils devenus le 5e pouvoir ?

États généraux de la révolution numérique - PCF

Snowden, Assange, Falciani… pour ces activistes d'un nouveau genre : les lanceurs d'alertes, grâce à Internet l'espace démocratique est mondial. L'éthique citoyenne devient supérieure aux secrets d'État ou des affaires.

Ainsi, Eward Snowden a révélé l'ampleur de la surveillance de masse opérée par la NSA avec la complicité de Google, Apple, Facebook, Microsoft, Cisco,… tandis que Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks rendait publics les secrets nauséabonds des guerres d'Irak et d'Afghanistan, et Hervé Falciani dévoilait les pratiques scandaleuses d'HSBC.

Avec le Web et les réseaux sociaux comme système d'information mondiale en temps réel, concurrentiel des médias traditionnels, nous sommes dans une époque où la réputation, l'image de marque deviennent le talon d'Achille des États, des institutions et des firmes multinationales. Ces outils technologiques mettent à la portée de chaque citoyen, groupes informels ou organisations la possibilité de lancer l'alerte.

D'où les réactions extrêmement violentes des États, des institutions et des firmes capitalistes mises en cause. Snowden est poursuivi pour trahison et risque la peine de mort. WikiLeaks est classée comme « Énnemi d'État » des États-Unis au même titre qu'Al-Qaida et Daesh ! Falciani est pour sa part l'objet d'une véritable fatwa d'HSBC et des milieux financiers au nom du secret des affaires. Il s'agit de faire des exemples pour faire peur et terroriser, y compris en instaurant par les traités internationaux des lois d'exception pour protéger un soi disant secret des affaires. Les lois liberticides sur les renseignements, votées partout dans le monde sous prétexte de lutte contre le terrorisme, sont des armes de répression contre les lanceurs d'alerte.

L'enjeu politique est la reconnaissance de l'utilité publique des lanceurs d'alerte, et leur protection légale au même titre que les journalistes, les parlementaires ou les avocats par un statut. La notion de protection du « secret des affaires » qui couvre la fraude fiscale, le dumping social et environnemental ainsi que la corruption, doit être bannie du droit européen et des traités que signe l'Union Européenne.

La France doit accorder l'asile politique, s'ils le demandent, à Edouard Snowden et Julian Assange.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/45891
Source : http://egrn.fr/blog/les-lanceurs-dalertes