thème : travail
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dimanche 20 mars 2016 à 10h

Exposition, films, émissions radio-phoniques

« Chroniques ouvrières »

10h - 16h Films : Paysage ouvrier de Stéphane Gatti

Paysage ouvrier est une chronique de la vie ouvrière dans la ville de St Dizier. Ce projet s'étala sur un an. Il y eut des chroniques écrites par Michel Seonnet, filmées par Stéphane Gatti, photographiées par Paolo Gasparini et radiophoniques par Benoit Artaud. La ville de Saint Dizier est une ville dédiée à la fonderie depuis des siècles. Le quotidien et les luttes sont vus à partir du lycée, du quartier, de différentes usines, d'un piquet de grève, d'une usine occupée par des femmes.

Une équipe composée de Jean Baptiste Leroux et Joachim Gatti ont réalisé plusieurs courts métrages donnant à voir le travail ouvrier sans sur-commentaires normatifs.

16h Rencontre avec Jean-Pierre Levaray, auteur de la chronique « Je vous écris de l'usine » du mensuel CQFD et auteur de Putain d'usine.

18h Film : Entre chien et loup de Karim Benzidani


Ils sont cinq Conti, des ouvriers à avoir travaillé de nombreuses années chez Continental. Cinq Conti à faire partie des 1120 à s'être battus contre la fermeture annoncée de leur usine. Alors oui, le conflit est aujourd'hui fini, mais désormais quelque chose à profondément changé chez chacun d'entre eux…

20h30 Film : Une usine dans les champs de Stéphane Gatti

La Sitram est une usine de casseroles inventée ex nihilo par 5 ouvriers techniciens parisiens. Ils profitèrent de la décentralisation pour installer leur projet à Saint Benoit du Sault près de Chateauroux à la campagne. Ils avaient l'idée d'appliquer les principes du taylorisme. Ils firent de la Sitram une multinationale. Aujourd'hui, l'usine a quasiment disparu avec ses fondateurs. Durant deux ans, nous avons rencontré les acteurs de cette histoire qui racontent qui ressemble à quelque chose de ce qu'a vécu Simone Weil : « Hier, j'ai fait le même boulot toute la journée (emboutissage à une presse). Jusqu'à 4 h j'ai travaillé au rythme de 400 pièces à l'heure (j'étais à l'heure, remarquez, avec salaire de 3 F), avec le sentiment que je travaillais dur. À 4 h, le contremaître est venu me dire que si je n'en faisais pas 800 il me renverrait...


À propos de la Parole Errante,

Un lieu hors normes et aujourd'hui en danger

La Parole errante, située à Montreuil quartier Croix de Chavaux - à l'emplacement des anciens studios de George Méliès - est le fruit de la rencontre entre une ancienne usine et la tribu emmenée par Armand Gatti pendant près de 30 ans. En mai 2016, le bail qui lie le Conseil Général de Seine-Saint-Denis à la Parole errante arrive à échéance. Le Conseil Général doit encore décider de l'avenir qu'il réservera à ce lieu. Néanmoins, le risque que soit fait table rase de son passé est important.

Nous défendons un lieu fondé sur l'ouverture, l'accueil, le partage, la solidarité, un lieu ancré dans la ville de Montreuil et dans le territoire, un centre de création culturelle et sociale qui ne se referme pas sur lui-même.

C'est à cette préoccupation que le projet La Parole errante demain répond. Mais évidemment il ne se réalisera pas sans le soutien et la participation de tous.

Signez et faites signer la pétition ! > http://laparoledemain.jimdo.com/

Au mois de mars 2016 à la Parole errante, plusieurs collectifs dont la Parole errante demain expérimentent une programmation où se croisent et se questionnent poésie, politique, peinture, soin, théâtre, artisanat...

Cette programmation rend visible la multiplicité des réalités qui, à l'intérieur de la Parole errante, échangent et se changent, inventent et se réinventent, et constituent son identité.

Autant de manières de se rapporter à ce lieu, d'en avoir usage, que l'on soit une troupe de théâtre, un collectif d'habitants, une auteure, un peintre, une classe relais, un collectif militant, un réseau de réflexion autour du soin... Elle révèle un lieu ancré dans son histoire, celle de l'équipe de la Parole errante constitué autour d'Armand Gatti, et tourné vers des devenirs autres. Elle met en scène un dialogue.

Cette programmation rend visible un lieu en recherche de devenirs désirables. Elle met en lumière, un lieu ouvert sur la ville, un lieu d'accueil et de visibilité pour des pratiques culturelles, sociales, politiques mineures, seules capables de retisser des territoires d'existences et de luttes riches et nécessaires. Elle rend visible la fonction prise par ce lieu au fil des années dans le territoire de Seine-Saint-Denis et le vide que laissera sa fermeture programmée en juin.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/45679
Source : http://laparoledemain.jimdo.com/programme-de-
Source : message reçu le 8 mars 15h