thème : écologie
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mardi 15 mars 2016 à 18h

Soirée Gunther Anders

avec Nicolas Rey

Günther Anders est né en 1902 et mort en 1992. Contemporain de Brecht et de Benjamin, il prend la route de l'exil tout comme eux. Il est marqué à jamais par l'horreur des bombardements nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki et ne cessera depuis ce moment de dénoncer une société où l'humain est rendu obsolète par la toute puissance de la technologie dont le nucléaire lui paraît-être l'aboutissement le plus néfaste. Les idées d'Anders seront souvent reprises par plus célèbres que lui et ses textes circuleront notamment dans le milieu de l'écologie radicale en Allemagne et en Autriche dans les années 1970-80 mais il faudra attendre 2002 avant la publication en français du premier tome de L'Obsolescence de l'homme.

18h : Film : "Que jamais nous n'aurons été là. Günther Anders, un fragment" de Roswitha Zwiegler. 16mm sur vidéo.

Roswitha Zwiegler est partie à la rencontre de Günther Anders en 1987 dans la foulée de la publication du célèbre entretien avec Mandfred Bissinger dans la revue Nature, où à la suite de l'accident nucléaire de Tchernobyl, Günther Anders appelle à empêcher physiquement les responsables de l'industrie nucléaire de nuire.

19h : Lecture d'extraits de L'obsolescence de l'homme et rencontre avec Philippe Ivernel, traducteur de Bertolt Brecht, Walter Benjamin, Theodor Adorno et de plusieurs ouvrages de Günther Anders, à propos de la pensée d'Anders, de son parcours intellectuel et de son actualité.

21h : Film : Autrement, la Molussie de Nicolas Rey (16mm, 81 min, 2012).

Film en neuf bobines à partir de fragments de "die molussische Katakombe", roman antifasciste écrit par Anders dans les années 1930 et terminé en exil, publié en Allemagne en 1992 et à ce jour pas encore traduit en français. Dans ce texte matrice auquel Anders fera référence toute sa vie, des prisonniers d'une geôle d'un état fasciste imaginaire, la Molussie, se transmettent des histoires à propos du dehors, comme autant de fables à portée politique et philosophique.

dans le cadre du mois "Nous, la forêt qui brûle" à la Parole Errante


À propos de la Parole Errante,

Un lieu hors normes et aujourd'hui en danger

La Parole errante, située à Montreuil quartier Croix de Chavaux - à l'emplacement des anciens studios de George Méliès - est le fruit de la rencontre entre une ancienne usine et la tribu emmenée par Armand Gatti pendant près de 30 ans. En mai 2016, le bail qui lie le Conseil Général de Seine-Saint-Denis à la Parole errante arrive à échéance. Le Conseil Général doit encore décider de l'avenir qu'il réservera à ce lieu. Néanmoins, le risque que soit fait table rase de son passé est important.

Nous défendons un lieu fondé sur l'ouverture, l'accueil, le partage, la solidarité, un lieu ancré dans la ville de Montreuil et dans le territoire, un centre de création culturelle et sociale qui ne se referme pas sur lui-même.

C'est à cette préoccupation que le projet La Parole errante demain répond. Mais évidemment il ne se réalisera pas sans le soutien et la participation de tous.

Signez et faites signer la pétition ! > http://laparoledemain.jimdo.com/

Au mois de mars 2016 à la Parole errante, plusieurs collectifs dont la Parole errante demain expérimentent une programmation où se croisent et se questionnent poésie, politique, peinture, soin, théâtre, artisanat...

Cette programmation rend visible la multiplicité des réalités qui, à l'intérieur de la Parole errante, échangent et se changent, inventent et se réinventent, et constituent son identité.

Autant de manières de se rapporter à ce lieu, d'en avoir usage, que l'on soit une troupe de théâtre, un collectif d'habitants, une auteure, un peintre, une classe relais, un collectif militant, un réseau de réflexion autour du soin... Elle révèle un lieu ancré dans son histoire, celle de l'équipe de la Parole errante constitué autour d'Armand Gatti, et tourné vers des devenirs autres. Elle met en scène un dialogue.

Cette programmation rend visible un lieu en recherche de devenirs désirables. Elle met en lumière, un lieu ouvert sur la ville, un lieu d'accueil et de visibilité pour des pratiques culturelles, sociales, politiques mineures, seules capables de retisser des territoires d'existences et de luttes riches et nécessaires. Elle rend visible la fonction prise par ce lieu au fil des années dans le territoire de Seine-Saint-Denis et le vide que laissera sa fermeture programmée en juin.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/45676
Source : http://laparoledemain.jimdo.com/programme-de-
Source : message reçu le 8 mars 15h