jeudi 24 janvier 2008 (heure non définie)
journée de grève dans l’éducation à l'appel de fédérations syndicales et de lycéens
https://paris.demosphere.net/rv/4511
Pour la manifestation 14h Bastille voir ici:
https://paris.demosphere.net/node/5186
Journée de grève dans l'éducation
contre la suppressions de postes et les autres mesures
Les fédérations de l’Education FERC-CGT, FNEC FP-FO, FSU, UNSA-Education se sont réunies le 19 décembre.
Elles constatent qu’en dépit de leurs interpellations les revendications portées par les personnels lors de la grève du 20 novembre n’ont reçu aucune réponse, qu’il s’agisse des suppressions d’emplois ou des diverses mesures annoncées en matière d’éducation.
Le gouvernement persiste dans une politique qui compromet l’objectif de la réussite de tous les jeunes. Et tout montre que les établissements les plus fragiles verront leurs difficultés accrues, les inégalités s’accentueront, l’offre de formation sera réduite, restructurée comme dans l’Enseignement Professionnel. Les personnels verront leurs conditions de travail se dégrader un peu plus et la précarité s’accentuera encore. A cela s’ajoute le contentieux commun à tous les fonctionnaires (salaires, carrières, statut…). Cette situation implique de poursuivre et amplifier la mobilisation.
C’est pourquoi elles appellent les personnels à porter leurs revendications en participant massivement avec les autres fonctionnaires à la grève et aux manifestations du 24 janvier et en débattant des suites.
Elles les appellent également à développer la campagne d’opinion lancée avec les parents d’élèves, les jeunes, les associations et les mouvements pédagogiques.
NON AU SERVICE MINIMUM ! NON A LA CASSE DE L’ECOLE !
Dossier spécial mobilisation BAC pro ici
Monsieur Darcos, ministre de l’Education Nationale, veut expérimenter
le service minimum dans les écoles maternelles et élémentaires dès le
jeudi 24 janvier 2008, date à laquelle la quasi-totalité des
Fédérations syndicales de l’Education ont appelé à la grève.
Il compte solliciter les Maires pour l’encadrement des élèves et propose de financer l’accueil des enfants lors de cette journée nationale de grève grâce aux fonds correspondants aux retenues sur salaire des enseignants grévistes.
Cette expérimentation représente un ballon d’essai avant la généralisation à terme de ce qu’il faut bien appeler une atteinte au droit de grève. Darcos prévient et menace : « Si cela ne fonctionne pas, il faudra aller plus loin ». Le message est clair : vous pliez ou je fais pire !
Dans un premier temps les communes volontaires devront accueillir les enfants scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires de leur territoire durant les heures normales d’enseignement, soit six heures par jour. En contrepartie les Maires recevront une participation de l’Etat qui s’élèvera à 90 euros pour un à cinq enfants accueillis et au-delà, à 90 euros par tranche de 15 enfants accueillis...
Cette subvention proviendra de l’argent des grévistes qui financeront ainsi la casse de leur grève.
Cette attaque sans précédent contre le doit de grève des enseignants s’articule autour d’un projet de société autoritaire qui se met en place et où les différents morceaux d’un puzzle libéral s’assemblent progressivement : le fichage généralisé et centralisé des enfants par le système informatique « Base élèves », la mise en concurrence des établissements scolaires programmé dès 2009 en fonction des résultats aux évaluations ( ces évaluations censées servir aux enfants sous couvert de moult argumentaires pédagogiques), les primes au mérite, les projets EPEP, le renforcement de la hiérarchie, la suppression de la carte scolaire.... C’est la fin de l’école publique qui est visée avec pour objectif de créer une école à deux vitesses dont un secteur public réservé aux classes populaires les plus défavorisées.
Les parents en tant que travailleurs doivent être informés des menaces qui pèsent sur le droit de grève. Quand il s’agit de liberté ,tout le monde est concerné. Les conseils d’école doivent impérativement se prononcer sur cette nouvelle lubie ministérielle.
Le Personnel municipal ou vacataire qui effectuera l’encadrement des enfants les jours de grève devra aussi être sensibilisé. Un travailleur ne doit pas casser la grève d’un autre travailleur. Les choses seront dites.
La CNT prône la solidarité et l’entraide, ce sont des notions qui impliquent une certaine réciprocité. Pour casser les grèves enseignantes, Monsieur Darcos allie provocation et cynisme. Il essaie de monter les différentes communautés éducatives les unes contre les autres, à nous de lui opposer une Résistance massive et solidaire.
CNT FTE
Communiqué de presse intersyndical (20/12/07)
UNSEN-CGT, SN-FO-LC, SNUEP-FSU, SUD
Non à la généralisation des Bacs Pro 3 ans,
non à la suppression des BEP : la mobilisation se poursuit et s'amplifie
Nos organisations syndicales refusent la disparition des sections de
BEP (2 ans) et des sections Bac pro (cursus 4 ans) voulue par le
Ministre X. Darcos.
La nouvelle note aux recteurs du 18 décembre ainsi que le protocole de
« discussion » se placent dans cette logique. C'est pourquoi nous ne le
signons pas.
Face à la mobilisation des personnels et des organisations syndicales,
le ministre a prétendu, avec son « protocole », ouvrir la concertation.
Il n'en est rien :
c'est bien la généralisation à marche forcée des Bac Pro 3 ans dès la rentrée 2008
(par exemple, à Versailles, le recteur a prévu de passer de 16% à 35%
le nombre de sections Bac Pro 3 ans par la suppression de 140 BEP ; à
Lyon, 150 transformations de BEP sont annoncées, etc.).
Le mois de janvier sera l'occasion pour les personnels d'exprimer leur désaccord, d'empêcher les suppressions massives de sections de BEP, de réaffirmer leur attachement aux diplômes nationaux du BEP et du BAC.
► Nous
appelons les collègues à se réunir en assemblées générales, avec leurs
organisations syndicales, dans leurs établissements. Nous soutiendrons
toutes les initiatives (rassemblement, manifestation, information en
direction des parents et des élèves, grève...) dans les départements et
académies, notamment lors des réunions des CTP.
L'évolution de la voie professionnelle doit se faire dans le sens de l'intérêt des élèves, elle ne peut s'effectuer dans le cadre budgétaire des suppressions massives d'emplois : 8800 dans le second degré, 20 000 emplois par an devraient être supprimés pendant 4 ans.
► C'est pourquoi, nous appelons aussi les personnels à participer massivement à la journée de grève et de manifestation, le jeudi 24 janvier à l'initiative des fédérations de fonctionnaires.
Nos organisations syndicales exigent du ministre qu'il ouvre de
véritables négociations. Elles ont des propositions et revendications.
Elles ne sauraient accepter de préalable. Elles veulent que les lycées
professionnels puissent continuer à accueillir tous les élèves qui, en
fin de 3ème, souhaitent s'orienter vers les filières qualifiantes que
constituent les BEP et les Bac Pro.
L'intersyndicale UNSEN-CGT, SN-FO-LC, SNUEP-FSU, SUD se réunira le 9 janvier 2008 à 16 h.
Source : liste réseau des bahuts, reçu le 27 déc 17:50
Communiqué de l'UNL (Union Nationale Lycéenne)
Les lycéens se mobiliseront le 24 janvier pour défendre le Service Public d'Education
L'UNL condamne les suppressions massives de moyens dans l’Éducation
nationale et regrette l’absence d’une véritable volonté de concertation
de la part du Ministère dans ses réformes. Les lycéens se joindront à
la mobilisation du 24 janvier pour défendre leur Éducation et faire
entendre leurs inquiétudes sur la réforme du Bac pro.
La baisse du nombre de postes d’enseignants ouverts aux concours vient
s’ajouter aux 11 200 suppressions de postes prévues dans l’Éducation
nationale au budget 2008. Ces mesures auront pour conséquence une
nouvelle dégradation des conditions d'étude des lycéens, notamment avec
l'augmentation du nombre d'élèves dans des classes, déjà trop souvent
surchargées.
L'UNL constate que les questions des lycéens sur la réforme du Bac pro
et les interrogations sur une éventuelle réforme du Bac général sont
restées sans réponse, de mêmes que leurs préoccupations concernant la
suppression de la carte scolaire, outil pourtant indispensable à la
mixité sociale, pour la rentrée 2008.
Enfin, on ne peut que déplorer la méthode employée par le Ministère de
l'Éducation nationale, qui fait intervenir de multiples annonces de
réformes sans qu'aucune concertation avec la communauté éducative n'ait
été menée auparavant. Le CSE, instance représentative du monde
éducatif, doit pouvoir enfin jouer son rôle et être consulté avant les
annonces de réforme de l’Education.
En l'absence de réponse apportée aux lycéens depuis la mobilisation de
novembre dernier, l'UNL, premier syndicat lycéen, se mobilisera à
nouveau contre la casse du Service Public d'Éducation le 24 janvier et
appelle les lycéens à participer massivement à cette journée d’action
aux côtés des syndicats de l'Éducation et des fédérations de parents
d’élèves.
Paris, le 24 décembre 2007
Floréale Mangin
Présidente de l’UNL
Contact presse : Floréale Mangin 06 82 66 58 62 ; Florian Lecoultre 06 08 91 72 54
Source : liste réseau des bahuts, reçu le 27 déc 22:37