mardi 12 avril 2016 à 19h
Rencontre avec les éditions « Les Prairies ordinaires »
Mordicus - Le Merle moqueur
https://paris.demosphere.net/rv/45087
Le Merle Moqueur et la Librairie du 104 organisent dès la rentrée un nouveau cycle de rencontres en Sciences Humaines : MORDICUS.
Rencontre au Merle Moqueur avec Nicolas Vieillescazes, éditeur des Prairies ordinaires.
En présence de Thomas Hippler, auteur du livre "Le Gouvernement du ciel" (2014).
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/45087
Source : https://www.lemerlemoqueur.fr/rencontres/6452...
Les Prairies ordinaires
Depuis leur création en 2005, Les Prairies ordinaires cherchent à faire découvrir des auteurs majeurs et des objets nouveaux, à donner accès à des travaux essentiels dans le domaine des sciences humaines et sociales, avec le souci constant d'allier sérieux académique et vision politique.
La collection Essais (18 titres), regroupe des ouvrages d'auteurs français. Elle propose des textes qui offrent des prises de position fortes sur le monde contemporain, et qui disent, sous la cacophonie des discours dominants, médiatiques ou «politiques», quelque chose du monde qui reste mal ou insuffisamment pensé.
La collection Penser/Croiser (28 titres), a pour objectif de diffuser des travaux internationaux de tout premier ordre dans le domaine des sciences sociales, de l'esthétique et de la philosophie. En six ans d'existence, elle a défriché de nouveaux territoires et fait découvrir des auteurs restés trop longtemps méconnus du public français.
Notre collection la plus récente, Singulières modernités (3 titres), rassemble des classiques dans les domaines de l'histoire politique, artistique, littéraire ou sociale, et entend explorer une modernité éclatée dans l'espace et le temps, dispersée sur différentes époques et divers continents. Elle s'est ouverte avec Paris, capitale de la modernité, un ouvrage du grand géographe anglais David Harvey, sur le Paris du Second Empire.
Le gouvernement du ciel
Histoire globale des bombardements aériens
Thomas Hippler
L'aviation incarne, dès son invention, le rêve cosmopolitique d'une paix perpétuelle entre les nations de la terre, dont le revers n'est autre que le cauchemar d'une puissance meurtrière sans précédent. Puissance qui s'exerce d'abord à l'encontre de populations jugées un peu trop remuantes par les colonisateurs, dans le cadre d'opération de maintien de l'ordre, avant de s'abattre sur les villes européennes et japonaises, durant le second conflit mondial.
Mais surtout, la guerre aérienne brouille définitivement les frontières entre guerre et paix. Ce brouillage constitue un symptôme de la « démocratisation » de la guerre. Car c'est désormais le peuple que l'on prend directement pour cible, le peuple soutien de l'effort de guerre, et le peuple souverain, identifié à l'État. Ainsi s'enclenche un mouvement politique qui nous conduit aujourd'hui à une gouvernance mondiale sous hégémonie états-unienne, définie par une « guerre perpétuelle de basse intensité », qui frappe pour l'instant des régions comme le Yémen ou le Pakistan mais pourrait s'étendre demain à l'ensemble de la population mondiale.
La guerre aérienne croise ainsi les grands thèmes du siècle passé : la nationalisation des sociétés et de la guerre, la démocratie et les totalitarismes, le colonialisme et la décolonisation, le tiers-mondisme et la globalisation, l'État social et son déclin face au néolibéralisme. L'histoire des bombardements aériens constitue un point de vue privilégié pour écrire une histoire globale du XXe siècle.