samedi 27 février 2016 à 5h30
Notre Dame des Landes, ni expulsions ni aéroport
Tous et toutes le 27 février à Notre Dame des Landes.
https://paris.demosphere.net/rv/44559
Une grande manifestation aura lieu le samedi 27 février à Notre-Dame-des-Landes, précisément là où les travaux sont censés commencer, pour y faire la démonstration concrète de notre capacité à les bloquer. Nous convergerons ensuite vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD.
Des bus sont prévus au départ de Paris.
Départ devant le café «Le Dalou»
30 place de la Nation entre 5h30 et 6h00
Retour le samedi soir.
Pour s'inscrire, envoyez un message à bus2 7fevrier@riseup. net
Tarif : 30 euros ; possibilités de tarifs réduits pour les petits budgets.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/44559
Source : message reçu le 9 février 08h
Source : message reçu le 28 janvier 17h
Source : http://www.ussolidaires.fr/Notre-Dame-des-Lan...
Source : https://npa2009.org/evenement/notre-dame-des-...
ZAD-NDDL : Infos pratiques et déroulement
Voici des explications sur la manifestation du 27 février ; nous invitons toutes celles et ceux qui nous rejoindront à ce moment-là à les lire attentivement :
Rappel
L'annonce le 11 février d'un possible référendum local par François Hollande ne remet aucunement en cause la mobilisation du 27 février et notre détermination. Nous appelons à manifester d'autant plus nombreux ensemble ce jour là pour l'arrêt des menaces d'expulsion, l'abandon du projet d'aéroport et l'avenir de la zad !
Merci !
D'abord un grand merci à toutes celles et ceux qui se mobilisent depuis des semaines de près comme de loin pour que la manifestation du 27 soit un succès, pour les relais, collages d'affiches, organisations de bus, soirées d'infos... Cela s'annonce déjà énorme et nous avons encore dix jours pour faire encore croître la mobilisation.
Le déroulement général de la manifestation
- Un plan pour mieux s'y retrouver est trouvable en PJ :
Samedi 27 février nous manifesterons aux deux extrémités de la zad, là où le gouvernement voudrait commencer les travaux, en l'occurence aux deux endroits où seraient situés les échangeurs entre les 4 voies existantes et la desserte de l'aéroport en projet. Il s'agira ce jour là de montrer notre capacité à protéger et entourer la zad en cas de tentative d'expulsion ou de démarrage des travaux.
La manifestation commencera à 10h et sera d'abord constituée de deux cortèges :
- l'un piéton et aussi vélos à l'ouest (Rv aux Quatre Nations -sur route Nantes Vannes - Voir plan ) qui se dirigera par la 4 voies Nantes-Vannes jusqu'au niveau du Temple de Bretagne, soit une marche de 5 kms.
- l'autre en tracteur et vélo seulement, à l'est (RV à l'Erette - Près de la route Nantes-Rennes - Voir plan) qui se dirigera vers la 4 voies Nantes-Rennes et l'occupera pendant 1 heure. Ce cortège Est rejoindra ensuite le reste des manifestants sur la 4 voies à l'ouest au niveau du Temple de Bretagne (en passant par le bourg de Notre-Dame et les routes qui seraient élargies dans le cadre du démarrage des travaux du projet d'aéroport, soit une quinzaine de km). Il est possible de prendre ce convoi à vélo en cours de route, notamment lors de son passage à Notre Dame des Landes, aux Ardillières ou au Chêne des Perrières.
Sur la quatre voies de Vannes au niveau du Temple de Bretagne, il y aura entre autres un concert, un grand pique-nique et le soutien à l'édification d'une tour de guet sur un des champs menacés par le bétonnage.
Il est recommandé aux manifestants de faire de leur mieux pour arriver aux deux points de rendez-vous à l'heure car il sera probablement plus difficile de nous rejoindre en voiture par les 4 voies une fois que chaque manifestation s'y sera installée.
Il sera d'ailleurs fortement conseillé après 10h de passer par les départementales.
- Nous proposons aux comités qui le souhaiteraient de venir avec des panneaux et messages de solidarité à disposer et implanter le long de la route, ainsi qu'avec de quoi faire des fresques sur le bitume.
- Nous invitons les fanfares, groupes, circassien-ne-s et autres artistes qui pourraient jouer de manière autonome l'après-midi en acoustique à le faire (ils peuvent nous contacter à recl aimtheza d@riseup .net)
- Des cantines seront présentes sur place, mais vu le nombre de personnes attendues, nous invitons à venir avec de quoi pique-niquer et avec de bonnes choses à partager.
La manifestation prendra fin à 18H. Elle sera suivie d'une fête et fest noz dans un endroit proche de la zad. (Nous demandons aux participant-e-s à la fête d'être particulièrement attentif/ves à nos voisins des bourgs alentours, notamment pour ce qui concerne le stationnement et le passage dans les bourgs. Et bien sûr, pensez à prendre des bottes !
Rejoignez aussi le convoi Est et la tracto vélo
- On invite fortement les manifestants de la région ou d'ailleurs qui peuvent venir avec leur vélo à se rendre à l'est sur l'axe Nantes-Rennes pour qu'il y ait aussi du monde de ce côté là. Nous vous promettons une belle balade à travers le bocage et un accueil triomphal à l'Ouest à l'heure du repas.
Pour venir :
- Plein de bus sont prévus de différentes villes et régions. Des covoiturages s'organisent aussi de partout. Un site dédié qui regroupe plein d'infos (covoit, hébergement, cars...) :
http://www.annonces-ndl.org/
Parking et arrivées Bus
- Un accueil et des boissons chaudes sont prévus au point d'arrivée des bus qui se fera côté Ouest, sur la Zi des 4 Nations à Vigneux de Bretagne Point GPS N 47° 18' 0.4608'' W 1° 45' 13.2468''
- Les bus repartiront du bourg du Temple de Bretagne Point GPS N47° 19 ' 50.597'' W 1° 47' 33.3702''Il sera demandé les numéros de tel du chauffeur de bus et d'un responsable par car pour parer à toute difficulté
Parking autres
- Les différents points de parking aux 4 Nations et à l'Erette sont sur la carte.
- Il est aussi possible de se garer à Notre Dame des Landes ou à La Pâquelais et de partir en vélo rejoindre les convois. Cela laissera de la place sur les autres points de parking et ça fait une jolie balade.
Parkings pour camping cars
- Blain : Parking Place Joallan de Clerville (centre ville)
- Fay de Bretagne : Aire Communale parking des Etangs
- Heric : Aire de Camping " La Pindière " La Denais
- La Chapelle Sur Edre : Aire Communale Rue de L'Erdre
Couchage
- Pour ceux et celles qui voudraient arriver la veille et dormir sur place dans la nuit de samedi à dimanche, ll existe des possibilités de logement chez des voisins et opposants du coin. Faites le savoir à l'avance ! Attention les possibilités de couchage sur la zad sont limitées (il y a déjà pas mal de monde sur zone dans les espaces d'accueil) surtout en cette saison peu propice au camping, et on aimerait fort que les gens ne se se posent pas partout en vrac afin de préserver les coins de champs et de forêts.
- Alors si vous voulez arriver avant ou après, et dormir sur place allez voir le site : http://www.annonces-ndl.org/
Si vous n'arrivez pas à vous inscrire, vous pouvez toujours écrire un mail à dodo 27fevrie r@riseup .net
Points infos
Plusieurs points d'infos (documentation ainsi que T-shirts, badges, autocollants de la lutte...) seront proposés : * au local de Notre Dame des Landes, rue des Chênes (de 9h à 18h le samedi 27 et le dimanche 28) * à l'arrivée des cars sur la zone des 4 Nations à Vigneux de Bretagne (de 9h à 11h) * à l'arrivée des 2 convois sur la 4 voies de Vannes au nord de la commune du Temple de Bretagne (de 11h à 18h)
Rencontre intercomités du 28
Une rencontre intercomités aura lieu le dimanche 28. Nous invitons chaque comité à y envoyer un ou deux émissaires (plus de précisions seront envoyées aux comités à ce sujet)
Résumé du déroulement et des Rendez-vous
- 10h - RDV piétons vélos sur la zone des Quatre Nations à Vigneux de Bretagne-axe Nantes-Vannes
- 10h - RDV vélo-tracteurs sur la zone de l'Erette à Grandchamp des Fontaines -axe Nantes- Rennes
- 11h00 : Début de la manif piétons-vélos sur la quatre voies Nantes-Vannes jusqu'à la zone du projet d'échangeur ouest (5km), au niveau du Temple de Bretagne
- 11h00 : Descente en vélo et tracteur sur la quatre voies Nantes Rennes sur la zone de l'échangeur. Environ 1 heure de blocage de la quatre voies avec prises de parole, puis départ en convoi (15 km) pour rejoindre l'échangeur ouest, en passant par le bourg de Notre-Dame et les routes qui seraient élargies dans le cadre d'un éventuel démarrage des travaux du projet d'aéroport. Il y aura des concerts tout le long du convoi.
- 13h30 : Arrivée des tracteurs et vélos à l'ouest. Rassemblement de tous sur la quatre voies de Nantes Vannes avec prises de paroles, construction de vigies, concerts, cantine and co....
- 18h : Fin de l'occupation de la 4 voies Nantes Vannes, départ en convoi piétons, tracteurs, vélo vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD : concerts et fest-noz, bar et cantine, dortoirs et infirmerie.
Source : message reçu sur la liste squats-fr le 19 février 03h
Notre-Dame-des-Landes : mobilisation générale
Pour l'abandon du projet d'aéroport
Pour l'avenir de la ZAD
Ni expulsions, ni travaux
Face aux menaces du gouvernement, le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. En témoignent la mobilisation en urgence de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, les actions de blocages et mobilisations paysannes qui ont suivi, le rassemblement devant le tribunal de Nantes et les multiples manifestations dans des dizaines d'autres villes en France et au-delà. La résistance à Notre-Dame-des-Landes est aujourd'hui devenue emblématique de tant d'autres luttes contre les destructions environnementales et sociales, de tant de combats face à la disparition des terres agricoles ou aux causes du changement climatique. Elle marque un refus ferme de la marchandisation continue du territoire et de nos vies.
Ce qui se construit sur la ZAD est porteur d'un immense espoir parce que s'y inventent d'autres manières d'habiter le monde, de cultiver, de créer et de s'organiser en commun. Les 30 et 31 janvier, c'est un millier de personnes qui sont venues participer à plus de 30 chantiers simultanés pour renforcer ce que Vinci voudrait détruire. En ces temps d'état d'urgence en passe de devenir perpétuel et d'atteinte prolongée aux libertés publiques, la détermination qui anime le bocage est un encouragement contagieux à ne pas se résigner.
Mais le 25 janvier, le juge des expropriations a prononcé l'expulsion des paysan-ne-s et habitant-e-s légaux de la ZAD : immédiate pour les exploitations agricoles, sous deux mois pour les habitations. Les quelques 200 nouvelles personnes qui, depuis 2007, se sont installées sur la ZAD pour y vivre et la protéger, sont, elles aussi, susceptibles d'être délogées par la force. La décision de passer à l'acte est aujourd'hui entre les mains du gouvernement. Hollande s'était engagé à attendre la fin des recours juridiques contre le projet d'aéroport. Ceux-ci ne sont pas épuisés : les recours contre les arrêtés loi sur l'Eau et Espèces Protégées sont en appel, une procédure de pré-contentieux est encore pendante devant la Commission Européenne. Pourtant, Valls, de son côté, martèle toujours sa volonté d'expulser la ZAD et de démarrer les chantiers à court terme, confortant les porteurs du projet. De premiers travaux de défrichage sont censés commencer avant la mi-mars.
Si la pression sur l'ensemble de la zone est aujourd'hui plus forte que jamais, il n'est pa question de partir et de laisser la place aux tractopelles de Vinci, ni de vivre continuellement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il n'est pas non plus question de diminuer notre propre pression sur les porteurs du projet et le gouvernement. Au contraire, c'est maintenant qu'il faut enfin gagner l'abandon du projet d'aéroport par notre mobilisation !
Dans le bras de fer qui s'est engagé, la puissance du mouvement dans la France entière pendant les semaines à venir va être décisive. Toutes les composantes de la lutte appellent donc à multiplier les actions de solidarité, en préambule d'une journée de mobilisation massive et générale le 27 février. Cette journée aura pour mot d'ordre l'arrêt des menaces d'expulsion sur les paysan-ne-s et habitant-e-s de la ZAD, ainsi que l'abandon définitif du projet d'aéroport. Nous invitons tous les comités et soutiens à relayer très fortement l'appel pour cet événement et à organiser des bus et convois pour s'y rendre.
Nous nous rassemblerons le 27 février en fin de matinée, précisément là où les travaux sont censés commencer, pour y faire la démonstration concrète de notre capacité à les bloquer. Nous convergerons ensuite vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD. Les différentes heures exactes de rendez-vous et points de départ des cortèges seront précisés par la suite.
Celles et ceux qui habitent et cultivent la ZAD ne la quitteront pas !
Il n'y aura jamais d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes !
Premiers signataires :
ACIPA, ADECA, ATTAC, CELA, COPAIn 44, des occupant-e-s de la ZAD, EELV, .... l'assemblée du mouvement réunie le 2 février
Source : http://www.classecontreclasse.org/./viewtopic...
Source : message reçu sur Prep.Coord.Nat le 4 février 14h
Source : liste de diffusion zpajol, reçu le 29 janvier 17h
Source : message reçu sur résistons rezo le 29 janvier 05h
Face au jeu de dupe de la consultation publique,
continuons à construire un avenir sans aéroport, continuons la lutte
Le « référendum » annoncé jeudi 11 février est un dispositif piégé lancé par un gouvernement incapable de faire face à la montée en puissance du mouvement antiaéroport dans toute sa diversité : habitants de la zad, paysans, riverains, associations, habitants des bourgs et villes de la région ainsi que de la France entière. Cette consultation locale, qui se présente comme le nec plus ultra de la « participation démocratique », est en réalité un cadeau empoisonné. Il nous est offert par un président à bout de souffle et par quelques élus verts prêts à toutes les trahisons qui se disaient les alliés politiques de la lutte et qui s'en révèlent ici objectivement les pires ennemis.
Voici la forme que prend dès à présent ce leurre :
Les élus locaux à qui Hollande a confié d'organiser la consultation locale représentent une classe politique dirigeante unie depuis des années pour défendre le projet d'aéroport, conforter son pouvoir et assurer les intérêts économiques de Vinci et des lobby patronaux. Ce sont eux qui sont censés choisir unilatéralement les modalités et l'envergure de la consultation, et en aucun cas les principaux concernés : les habitants et paysans de la zad et des alentours, ou encore les associations et opposants qui ont assuré tout le travail de contre-expertise et d'information à ce sujet.
Ceux qui organiseront la consultation sont les mêmes qui ont les moyens de dépenser des dizaines de milliers d'euros d'encarts publicitaires dans les journaux, sites web et sur les panneaux pour se payer des campagnes pro-aéroport ou appeler à l'expulsion de la zad. Leur statut d'élus et leurs réseaux leur assurent une audience quotidienne quand bien même ils répètent en boucle les mêmes phrases vides.
Ce sont les mêmes ou leurs prédécesseurs qui, comme le CéDpa l'a prouvé il y a quelques jours, ont falsifié grossièrement la consultation publique et les calculs des intérêts comparatifs entre le maintien de Nantes-Atlantique et la construction d'un nouvel aéroport. Ce sont eux qui ont refusé jusqu'à maintenant de rendre publiques les études sur lesquelles ils s'appuyaient pour justifier leur nouvel aéroport.
Nous savons par ailleurs que les arènes de la politique-spectacle et l'ambiance de campagne électorale nous réservent les attaques les plus basses dans les mois à venir. La semaine dernière encore, le président de région Retailleau n'hésitait pas - entre autres mensonges et coups tordus à base de faux voisins ou d'exactions fantasmées - à truquer sa propre pétition « anti-zadistes ». Le piratage du site web de la région a révélé, photos à l'appui, au moins un tiers de fausses signatures. Béatrice Lamisse, mascotte de sa campagne, n'avait d'ailleurs pas hésité à y apposer la sienne quatre fois d'affilée dès le premier jour.
Il se pourrait bien malgré tout que le « non » à l'aéroport l'emporte. Lors du dernier grand référendum en France sur le Traité établisant une constitution pour l'Europe en 2005, le résultat négatif du scrutin n'a pas empêché de passer la majorité du texte en force au parlement 3 ans plus tard. Pour beaucoup ce fut la fin d'une certaine croyance dans la politique institutionnelle et dans le pouvoir des urnes.
Un référendum sur l'aéroport serait une nouvelle fiction politique où les uns et les autres ne joueront en aucun cas à armes égales. Pour nous, le sort de ce précieux bout de bocage doit être pris en charge avant tout par ceux et celles qui l'aiment et en prennent soin, celles et ceux qui le cultivent et l'arpentent au quotidien, habitent sur place ou dans le voisinage. Mais la mobilisation aujourd'hui internationale contre ce projet montre aussi que les questions liées à la sauvegarde des terres agricoles, à la biodiversité, aux enjeux climatiques, mais aussi à l'uniformisation métropolitaine et mercantile du monde, ne peuvent se résumer à un choix local. Que l'on y vive en permanence ou que l'on ait traversé quelques fois la France pour le défendre, l'histoire du bocage de Notre-Damedes-Landes est avant tout une affaire sensible, faite de rencontres et de solidarités concrètes, de chair, de larmes et de joies innombrables. Son destin ne peut en aucun cas être soldé froidement par quelques bulletins de vote censés donner la voix d'une majorité abstraite et lointaine.
Pour notre part, face à ce jeu de dupe et au grand spectacle à venir, nous continuerons à faire ce qui est pour nous décisif : défendre des idées et pratiques bien réelles sur le terrain. Nous ne cesserons d'y faire émerger concrètement des possibilités de sortir du désastre environnemental et social, ainsi que du perpétuel chantage au chômage et à la croissance. Nous persisterons à lutter activement sur la zad et en dehors pour ce que nous croyons juste et nécessaire, que cela soit validé ou pas par les instituts de sondage, par les urnes et par ce que les éditorialistes veulent bien nous dire de l' « opinion publique ».
Quoi qu'il arrive et contrairement au désir de Hollande de casser le mouvement réel, la consultation publique annoncée ne fera pas taire les espoirs nés dans le bocage. Ils sont devenus partout emblématiques des possibilités de résistance à l'aménagement marchand et sécuritaire du territoire et de nos existences. Des dizaines de milliers de personnes continueront à se battre non seulement pour le rejet de l'aéroport mais aussi pour la possibilité que s'inventent des communes libres et des vies belles !
Nous appelons à être d'autant plus nombreux le 27 février pour faire une nouvelle démonstration de l'assise du mouvement, assumer que nous empêcherons tout démarrage des travaux en octobre ou plus tard, et célébrer l'avenir de la zad.
Nous appelons à poursuivre et renforcer les actions, dans les semaines et mois qui viennent, pour l'abandon définitif du projet d'aéroport.
Des occupant-e-s de la zad, le dimanche 14 février 2016
Source : message reçu sur résistons rezo le 18 février 01h
Notre-Dame-des-Landes - 27 février
Mobilisation générale pour l'abandon du projet d'aéroport - préparez-vous !
La mobilisation des derniers jours a été formidable : grâce à la force de la manifestation sur le périphérique à Nantes, mais aussi du fait de la multiplication des actions et rassemblements dans des dizaines d'autres villes en France. Il est clair que le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. C'est parce qu'il est devenu emblématique de tant d'autres luttes contre les destructions environnementales et sociales, la disparition des terres agricoles, le changement climatique, la marchandisation du territoire et de nos vies. C'est aussi parce qu'il pousse à l'invention d'autres manières d'habiter le monde.
Mais le gouvernement s'enferme dans sa surdité. Les paysan-ne-s et habitant-e-s de la zad sont toujours menacé-e-s d'expulsion. Le démarrage des travaux du projet d'aéroport est toujours annoncé à court terme.
Le mouvement appelle donc à continuer les actions durant les semaines qui viennent et à être particulièrement attentif au jugement qui sera rendu le 25 janvier.
Toutes les composantes de la lutte appellent également à une journée de mobilisation massive et générale pour le 27 février. Cette mobilisation aura pour mot d'ordre l'arrêt des menaces d'expulsion sur les paysan-ne-s et habitant-e-s de la zad, ainsi que l'abandon définitif du projet d'aéroport.
Nous invitons tous les comités et soutiens à mobiliser très fortement dès maintenant pour cette date. Nous vous appelons tous à commencer dès aujourd'hui à lui donner le relais le plus large possible. Nous invitons les un-e-s et les autres de la région, des quatre coins de l'hexagone, et au-delà, à organiser des convois et bus pour rejoindre cette grande mobilisation.
Les formes et rendez-vous pour ce 27 février seront définis par le mouvement en fonction du contexte. Un appel plus précis arrivera après le résultat du procès le 25 janvier.
Celles et ceux qui habitent et cultivent la zad ne la quitteront pas !
Il n'y aura jamais d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes !
L'AG du mouvement du 19 janvier
Source : message reçu sur résistons rezo le 20 janvier 00h
Notre-Dame-des-Landes : Ni expulsions ! Ni aéroport !
Union syndicale Solidaires
Le juge de l'expropriation a prononcé lundi 25 janvier l'expulsion des quatre exploitations agricoles situées dans la zone de construction du futur aéroport à Notre Dame des Landes, et cela, sans délai. Le juge a également prononcé l'expulsion des onze familles installées dans la ZAD en accordant à huit des onze familles un sursis de deux mois, courant jusqu'au 26 mars.
La décision juridique fait donc peser sur les habitant-es historiques, le risque d'une expulsion immédiate. Malgré une opposition légitime qui ne faiblit pas, le gouvernement s'entête pour un projet injustifiable du point de vue social, écologique et économique. Il trahit ses engagements d'attendre l'épuisement des recours juridiques pour commencer les travaux.
Pour l'Union syndicale Solidaires, ce projet climaticide va à l'encontre de l'accord de Paris conclue à la COP 21 qui enjoint les États à limiter la hausse des températures en dessous de 2°C. Hollande qui s'est félicité de cet accord, perdrait toute crédibilité s'il ne renonçait pas à ce projet d'aéroport. Il confirmerait son attachement au mythe de la croissance infinie incompatible avec à la fois, la lutte contre le réchauffement climatique et contre le chômage.
Début janvier, l'annonce de cette nouvelle tentative de passage en force a réactivé les comités de soutien implantés sur l'ensemble du territoire (plus de 200). A l'appel de la coordination des opposants au projet, les actions de soutien se multiplient depuis le début de l'année.
Il s'agit de montrer la détermination de dizaines de milliers de personnes, militant-es, citoyen-nes de tous âges. Il s'agit de soutenir la ZAD de Notre Dame des Landes pour enterrer définitivement un projet issu d'une période révolue et surtout pour défendre une autre façon de vivre, basée sur la justice sociale, l'égalité, la solidarité et la préservation de la planète.
L'Union syndicale Solidaires appelle à participer à la journée d'action nationale prévue le 27 février pour exiger l'abandon définitif du projet.
Article publié le 26 janvier 2016
Notre Dame Des Landes
La ZAD appartient aux travailleurs et travailleuses !
Dehors les promoteurs et autres capitalistes !
communiqué confédéral de la CNT
La lutte contre le projet d'aéroport et son monde arrive à un point crucial. Valls s'affirme dans les starting blocks. Les acharnés du parti de l'ordre se crispent, aboient, s'agitent, niant toute légitimité à un mouvement social large, déterminé, populaire. Pour discréditer le mouvement, appuyer sa criminalisation, tout est bon : les promoteurs qui brandissent les épouvantails de la peur, tout comme les prétendus « riverains excédés » dont l'anonymat est une aubaine pour la manipulation médiatique.
La Zad déclenche les fantasmes. On croirait entendre les Versaillais parler de la Commune de Paris. Valls a parlé de « kyste » à éradiquer. L'ex président PS de région, Jacques Auxiette, voulait « karcheriser » la zone et y refaire « comme au Mali » l'opération Serval (qui a fait de 200 à 300 morts). Son successeur, Bruno Retailleau (LR, ex-villiériste) réclame le retour à « la suprématie de la loi de la République sur la loi de la jungle » pour régler la « situation anarchique qui règne ». nous avons déjà vu les méthodes employées à SIVENS dans le Tarn qui ont abouti à la mort du militant écologiste, Rémi Fraisse.
Les politiques, de droite et sociaux-démocrates, dont on se demande ce qu'il leur reste de social et de démocrate, défendent mordicus le prétendu besoin d'un aéroport nouveau pour attirer les investisseurs, les capitaux, les spéculateurs qui entendent bien, ici comme ailleurs, profiter de la déréglementation du code du travail, du travail précaire. Le capital, qui circule déjà très bien, doit être encore plus boosté, accéléré, magnifié. Il faut lui donner des ailes. C'est bien de croissance capitaliste qu'il s'agit et d'une ville conçue pour les CSP (catégories socio-professionnelles supérieures) .
Une utopie en marche
Ces gesticulations et invectives ne doivent pas occulter ce que la Zad exprime politiquement par ses expérimentations pratiques, potagers collectifs et champs de blés, transformations agricoles, meunerie, conserverie, atelier de réparation de vélos, brasserie, boulangerie, resto roulotte, studio de rap. Avec les assemblées autogestionnaires, la ZAD constitue d'ores et déjà un bien commun des luttes. La solidarité, le partage, l'entraide, d'autres manières de bâtir sans permis de construire, de cultiver sans acte notarié, de se nourrir en marge du capitalisme, voilà ce qui perturbe aussi les chiens hurlants de l'ordre. Cette insoumission bouillonnante occupe 220 hectares et se passe de police, de juges, de conseils municipaux ou de chambres d'agricultures… La Zad est un espace d'invention sociale, de résistance, d'appui à d'autres luttes, une utopie en marche et qui marche, une résistance forte d'un soutien large. Autant de conquêtes insupportables pour les réactionnaires de toutes couleurs.
Autant que les terres agricoles, les espèces protégées et le bocage préservé, ce bien commun politique (qui est bien plus qu'un symbole) sera protégé, défendu avec détermination.
C'est cette construction qui a motivé les chantiers collectifs des 30 et 31 janvier, peinture, débroussaillages, construction de serres, hangars, ouverture de chemins, buttes de permaculture, rénovation de douches...
C'est cette défense collective qui donne son sens à l'appel à une mobilisation massive et générale le 27 février, pour imposer l'arrêt des menaces d'expulsion sur les paysan.nes et habitant.es de la Zad, et l'abandon définitif du projet d'aéroport. Et en cas d'attaque militaire de la Zad, l'appel à soutien sur place est maintenu, à Nantes et partout auprès des lieux de pouvoir, permanences de députés et autres.
La CNT est du côté de ceux et de celles qui veulent construire une autre société, égalitaire et autogestionnaire ! Chacun-e se doit de rejoindre le combat et de construire une dynamique de confrontation sociale contre l'État, le Capital et la classe politique.
La CNT exige dans un premier temps l'abandon du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes !
Notre-Dame-des-Landes :
notre réaction à l'annonce du Président de la République.
Ensemble
En annonçant l'organisation avant l'automne d'un référendum sur Notre-Dame-des-Landes, le Président de la République essaie de sortir de la nasse dans laquelle la mobilisation et la résistance citoyenne l'ont enfermé.
Pour Ensemble !, cette consultation, si elle a lieu, suppose que préalablement soient rendus publics et remis à plat l'ensemble des éléments du dossier, et notamment que soit réalisée une étude indépendante sur le maintien de Nantes Atlantique avec la sauvegarde des emplois en sud Loire. Si le cahier des charges en est garant, l'étude annoncée par la Ministre de l'environnement sur les possibilités d'optimisation de Nantes Atlantique peut remplir cette fonction.
Dans une telle situation, la journée de manifestation du 27 février prochain prend une importance encore plus grande pour que s'expriment avec force l'opposition à toute expulsion des paysans et habitant-es de la ZAD et l'exigence d'abandon définitif du projet, dispendieux et inutile au regard de l'existant.