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lundi 25 janvier 2016 à 18h30

Conférence « Disparitions forcées au Mexique »

Conférence débat organisée par PBI France et ACAT France à l'occasion de la tournée en France de la défenseure mexicaine des droits humains Diana Iris Garcia, membre du collectif Forces unies pour nos disparus à Coahuila (FUUNDEC).

Diana Iris Garcia fait partie du FUUNDEC (Forces unies pour nos disparus à Coahuila), collectif qui regroupe des familles de disparus dans l'Etat de Coahuila, au Nord du Mexique. Ce collectif a été fondé en 2009, en réponse à l'incapacité des autorités mexicaines de faire face à la vague de disparitions sans précédent que connait le Mexique depuis 2006. Ce collectif effectue un travail de recherche et de plaidoyer auprès des autorités afin de changer les lois et dispositifs de recherche. A partir de 2011, le FUUNDEC créé le FUUNDEM (Forces unies pour nos disparus au Mexique), réunissant des proches de disparus de tout le pays.

Daniel, le fils de Diana Iris Garcia a disparu en 2007. Malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités locales, aucune enquête sérieuse n'a été menée, laissant la famille totalement seule et sans nouvelles de Ivan. Les parents de FUUNDEC ont dénoncé à de nombreuses reprises la collusion des autorités avec le crime organisé, les mettant dans une situation de vulnérabilité et de haut risque, dans un pays où les défenseurs des droits humains sont régulièrement menacés, attaqués ou assassinés.

Le phénomène des disparitions forcées auquel fait face le Mexique constitue actuellement l'une des crises humanitaires les plus importantes en Amérique latine, dépassant largement le nombre de disparitions engendrées par certaines des dictatures les plus emblématiques du continuent, comme celle du Brésil ou du Chili. Selon les chiffres officiels, il y aurait eu un minimum de 26 000 personnes portées disparues sous la présidence de Felipe Calderón, entre 2006 et 2012. Depuis 2013 et l'arrivée au pouvoir d'Enrique Peña Nieto, au moins 9 790 cas de disparition ont déjà été répertoriés. En septembre 2014, la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa, dans l'Etat de Guerrero, a eu un retentissement international et a constitué pour les Mexicains le drame de trop, entraînant une mobilisation sans précédent de la société civile autour de cette question

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/44510
Source : message reçu le 18 janvier 14h