lundi 8 février 2016 à 14h
Rassemblement et grève
Pôle emploi / Convention assurance chômage
- matinée - rassemblements devant les agences Pôle Emploi avec les grévistes:
- 9h : Nanterre - 14h - rassemblement devant la Direction générale de Pôle Emploi
- 19h - réunion d'information à la Bourse du Travail
https://paris.demosphere.net/rv/44346
Convention assurance chômage :
les négociations s'ouvrent,
les agences pôle emploi ferment
personnels et chômeurs protestent
En plus du contrôle et de l'aide à la recherche d'emploi, Pôle emploi verse leurs allocations chômage aux plus de deux millions de demandeurs d'emploi indemnisés chaque mois : 34 milliards de cotisations sociales gérées par l'Unedic. Les chômeurs indemnisés représentent moins de la moitié des chômeurs inscrits.
Depuis la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC en 2008, 10 % de ces cotisations sociales sont affectées au financement du fonctionnement de Pôle emploi. Du fait des politiques d'austérité, le budget de Pôle emploi stagne alors que le taux de chômage explose, entraînant la dégradation continue de la qualité de l'accueil et de l'accompagnement des chômeurs.
Pôle emploi ne fixe pas les règles et les montants de l'indemnisation des chômeurs. Ces règles sont fixées tous les deux ou trois ans par les « partenaires sociaux » gestionnaires de l'Unedic : les syndicats de salariés représentatifs (CGT, CFTC, FO, CGC-CFE, CFDT) et les groupements d'employeurs (CGPME, MEDEF, UPA). Elles sont le reflet du rapport de force entre les organisations syndicales de salarié-es et les groupements d'employeurs. Elles sont consignées dans la convention Assurance chômage.
L'etat demantele l'ensemble des services publics
Pôle emploi est opérateur de l'Unedic : il doit appliquer les règles que l'Unedic a fixées. Chaque renégociation de la convention Assurance chômage a donc des répercussions très concrètes sur le quotidien de tous les chômeurs et précaires et, depuis 2008, de tous les personnels de Pôle emploi. La baisse du niveau des allocations est la traduction très concrète des 800 millions d'euros d'économies exigées par le MEDEF et le gouvernement lors de la négociation de la dernière convention Assurance chômage, signée le 14 mai 2014.
Les mesures pour faire ces économies sont détaillées dans la convention tripartite 2015-2018 entre l'UNEDIC, l'Etat et Pôle Emploi : citons pêle-mêle le remplacement des agences en zones rurales et en banlieue par des structures privées appelées « Maisons de services aux publics », la dématérialisation de l'inscription et de la prescription de formation, le transfert de l'accompagnement vers des opérateurs privés, la fermeture des agences au public l'après-midi, l'explosion des recouvrements de trop-perçus, le 3949 payant, l'obligation de s'inscrire uniquement par Internet…
Ces mesures ne sont pas dues à la « crise » ou à la « dette ». Elles sont le résultat de choix politiques issus d'un rapport de forces pour l'instant défavorable aux salariés. Lors de la dernière négociation Assurance chômage, le MEDEF a fait sa loi en imposant un texte régressif avec la complicité de certaines organisations syndicales et agréé par le gouvernement.
Pourtant, la mobilisation des chômeurs, précaires et intermittents en 2014, ainsi que l'annulation de la convention Assurance chômage par le Conseil d'Etat grâce à l'action en justice des syndicats et des associations de chômeurs, ont montré que lorsque les chômeurs et les précaires se mobilisent, les choses changent, leurs droits sont respectés.
La prochaine négociation assurance chômage est imminente
Les négociations de la prochaine convention Assurance chômage devraient ouvrir courant février. Le patronat, Manuel Valls, Emmanuel Macron veulent baisser les cotisations sociales pour « améliorer la compétitivité française » plutôt que de soutenir les conditions de vie des chômeurs et précaires et de leur famille.
Pourtant, eux et elles aussi créent de la richesse et de l'emploi en consommant, contrairement aux fonds vautours qui ferment des usines rentables pour augmenter leurs profits. Montrons-leur qu'ils ne peuvent pas détourner impunément nos cotisations sociales. Participons massivement aux rassemblements et aux mobilisations pour conserver et étendre notre protection sociale et défendre le service public de l'emploi.
Ne nous laissons pas faire ! ensemble nous pouvons gagner de nouveaux droits pour résister à la précarité
Lundi 8 février 2016 : Rassemblement à 14 heures devant la Direction générale de Pôle emploi
1 rue du docteur Gley, 75020, Porte des LILAS
contre la fermeture des agences l'après-midi !
Les Pôle emploi d'Ile-de-France restreignent leurs horaires d'ouverture dès le lundi 8 février. Le Nouveau Parcours du Demandeur d'Emploi, c'est-à-dire l'obligation de scanner soi-même ses attestations employeur et ses fiches de paye entre en vigueur le 7 mars. Les premiers retours des régions pilotes où ces mesures sont testées depuis le mois d'octobre sont catastrophiques avec des queues devant le Pôle emploi dès 7h30 pour pouvoir accéder à un conseiller !
Un emploi c'est un droit - Un revenu c'est un dû !
Revalorisation immédiate
de tous les revenus des chômeurs et précaires
Garantie d'un revenu personnel décent avec comme référence le SMIC mensuel,
et la continuité des droits sociaux !
Libre choix de son emploi et de sa formation !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/44346
Source : message reçu le 5 février 16h
Source : http://www.ac-chomage.org/spip.php?article219...
Source : http://www.cip-idf.org
Communiqué de presse unitaire
Convention assurance chômage
Les négociations s'ouvrent,
les agences pole emploi ferment
Personnels et chômeurs protestent
L'Etat et le patronat, dans le cadre la politique d'austérité et du transfert massif des revenus publics vers les grandes entreprises, continuent à vouloir réaliser des économies de fonctionnement sur les services publics et la protection sociale.
Parallèlement aux menaces de durcissement de la convention assurance chômage, la Direction de Pôle emploi cherche à tout prix à réaliser des économies budgétaires. Dans cette perspective, elle restreint les horaires d'ouverture, généralise la dématérialisation des services et de l'inscription par internet, dans le but de vider ses agences de ses usagers et de ses personnels.
Partout en France, les agents de Pôle emploi se mettent en grève pour protester contre cette remise en cause flagrante des missions du Service public : la Picardie était en grève le 22 octobre, la région Centre-Val-de-Loire le 15 janvier, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et le territoire de Belfort le 18 janvier, Rhône-Alpes, l'Auvergne et l'Ile-de-France en grève le 8 février ! Les usager-es s'associent à l'appel à la grève des agent-es de Pôle emploi. En Ile-de-France, les personnels et les usager-es se rassembleront devant la Direction générale à 14 heures le 8 février 2016 au 1 rue du Docteur Gley, 75020 Paris.
En parallèle, le patronat et les organisations syndicales vont bientôt ouvrir les soi-disant négociations concernant la convention relative à l'indemnisation des chômeurs. L'assurance chômage nous concernent toutes et tous : précaires, intermittents, intérimaires, jeunes et chômeurs et tous les salarié-es. L'assurance chômage avait été conçue par les organisations syndicales comme une caisse de solidarité, au même titre que l'ensemble de la protection sociale. Nous devons nous mobiliser pour défendre le régime de solidarité de l'assurance chômage que le patronat et le gouvernement cherchent à détruire. Depuis 20 ans, la mobilisation des travailleurs, avec ou sans emploi a su résister et contrer leurs manœuvres.
Le chômage et la précarité sont directement produits par le système capitaliste : 10 000 suppressions d'emploi annoncés à la SNCF d'ici 2020, 2 900 chez Air France, 6 300 à La Poste, 22 000 dans les hôpitaux... Le chômage est un fléau dont la responsabilité incombe au patronat. Pour défendre une convention assurance chômage juste et équitable, nous revendiquons :
- Le maintien inconditionnel de l'accueil physique des usagers
- La revalorisation immédiate de tous les revenus des chômeurs et précaires,
- La garantie d'un revenu personnel décent et la continuité des droits sociaux,
- Le libre choix de son emploi et de sa formation.
Envers les salariés, comme envers les usagers,
le harcèlement de Pole Emploi doit cesser !
La Coordination Nationale des Intermittents et Précaires soutient l'appel à la grève de l'intersyndicale Pôle Emploi du 8 février 2016
Un préavis de grève reconductible a été déposé pour le 8 février 2016 par l'Intersyndicale Pôle Emploi. Nous, Coordination Nationale des Intermittents et Précaires, réunis du 29 au 31 janvier 2016 à Caen, apportons notre soutien à cette initiative.
Sous la pression du Conseil de l'Europe et sous couvert de réductions des coûts, le service public de l'emploi se détourne de plus en plus dangereusement de ses missions premières.
Contraindre les chômeurs à :
- s'inscrire eux-mêmes à distance, sans l'expertise d'un conseiller à l'emploi,
- remplir leur dossier sans assistance et sans l'expertise d'un professionnel de l'indemnisation,
- se retrouver sans interlocuteur et uniquement en tête-à-tête avec une machine,
- se débrouiller dans la jungle de textes abscons,
aboutit à leur isolement et à la déshumanisation de la personne. Tous ces facteurs rendent complexe et aléatoire l'accès à des droits déjà bien attaqués.
Ces pratiques provoquent culpabilité, peur et pression constante. Les conséquences de la réorganisation à marche forcée de Pôle Emploi constituent une véritable atteinte à la vie privée, à la liberté et à la dignité humaine.
Dans les régions où cette réorganisation est déjà à l'oeuvre, émergent tensions et violences. Nous ne voulons pas d'autre Djamel Chaar, qui s'immola le 13 février 2013 devant une agence Pôle Emploi de Nantes !
Par conséquent, nous, Coordination Nationale des Intermittents et Précaires, soutenons l'intersyndicale Pôle Emploi et nous associons à ses légitimes revendications.
Envers les salariés, comme envers les usagers, le harcèlement de Pôle Emploi doit cesser !
Les moyens existent, mais ne sont pas affectés au bon endroit :
Suppression des contrôleurs, augmentation des conseillers !
Salariés en lutte, chômeurs, précaires, intermittents, construisons ensemble un véritable service public de l'emploi !
Grève à Pôle Emploi
« On ne (la) fermera pas ! »
Un préavis de grève reconductible a été déposé pour le 8 février 2016 par nos organisations syndicales CLL, CGT, FO, SNU-FSU et SUD emploi d'Ile-de-France.
C'est le premier jour choisi par la Direction régionale d'Ile-de-France pour déployer un nouveau dispositif appelé « Accès direct à son conseiller » qui repose sur la fermeture des agences tous les après-midi à l'ensemble des demandeurs d'emploi hormis ceux qui sont convoqués. Alors que la priorité de l'établissement devrait être le renfort massif des effectifs pour assurer un service de qualité aux usagers, la Direction met sciemment en danger le Service public de l'Emploi !
Le déploiement de la fermeture des sites dans les régions tests provoque déjà une déstabilisation complète de l'organisation du travail. Beaucoup d'agences officiellement fermées reçoivent en fait tous les demandeurs, l'agressivité et les tensions montent, et les sollicitations par téléphone, par mails, les dossiers à traiter en attente explosent. Pour ces derniers la masse de traitement a déjà été multipliée par dix !
Il y a donc bien le feu à la maison !
Nous avons fait tout notre possible au sein des instances représentatives du personnel (CE, CCE, CHSCT) afin de contrer ce projet de fermeture des sites et les autres dispositifs tout aussi destructeurs pour le Service public de l'emploi (Nouveau Parcours du Demandeur d'Emploi).
Notre action s'inscrit dans la poursuite de notre victoire contre la mise en place de l'accord relatif à la classification voulue par la DG et soutenu par trois organisations syndicales. Cet accord ayant été reconnu non écrit par la justice, nous militons pour la réouverture de négociations en vue d'obtenir un accord qui reconnaisse véritablement les qualifications des agents, les rémunère en conséquence et permette à chacun d'avoir un véritable déroulement de carrière.
Mais l'action au sein des instances ne suffit pas
Nous devons nous faire entendre directement
TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 8 FEVRIER 2016 EN IDF
Pour signifier à la Direction notre refus de la fermeture du Service public de l'Emploi 1/2
Numérisation intégrale de nos activités
Pour nos organisations syndicales, cette fermeture des sites doit être analysée en articulation avec les autres dispositifs du Nouveau Parcours du Demandeur d'Emploi (NPDE), de l'automatisation de l'indemnisation, de l'instauration de mail.net et du 100 % Web. Ensemble, ils forment un système cohérent dont l'objectif est de vider les agences de leurs usagers. Le but de cette vaste restructuration est d'imposer aux usagers l'utilisation systématique des canaux numériques. Les traitements des sollicitations par mail (dispositif mail.net), des attentes (listings de tâches à effectuer dans des délais contraints), des alertes prévues dans NPDE vont mobiliser l'essentiel de notre temps de travail.
Détricotage du maillage territorial
La Direction vend ces dispositifs en annonçant davantage de rendez-vous physiques et une autonomie des agents. Elle promeut un confort de travail qui résulterait de la mise à distance du public. Mais les après-midi vont surtout être utilisés pour traiter les sollicitations numériques appelés « tickets ». Ce travail pouvant être réalisé n'importe où, sur des lieux éloignés des usagers (directions régionales ou plateformes nationales), l'étape suivante, inéluctable selon nous, est la disparition définitive de sites, prioritairement dans les espaces ruraux. Les Maisons de Service au Public (MSP) regroupant des services comme la CAF, la CPAM, les Finances publiques et Pôle emploi justifieront l'existence d'une proximité de façade en zone non urbaine.
Dégradation de nos conditions de travail
La Direction générale repositionne déjà les Directions de proximité des agences Pôle emploi qui devront dorénavant contrôler en temps réel notre activité « digitale » en termes de « tickets » traités. Le contenus de nos entretiens avec les usagers sera dorénavant mécanisé par des scripts et contrôlé. La supervision et le contrôle deviennent l'axe principal de l'activité managériale locale. C'est le but de la mise en place de nouveaux portefeuilles de suivi de demandeurs d'emploi sur l'activité indemnisation.
Cette pression constante et grandissante va fortement dégrader nos conditions de travail. Nos qualifications professionnelles (placement, orientation, formation, service entreprise, indemnisation...) vont être définitivement détruites. Le conseil et l'accompagnement ne peuvent survivre dans une activité bientôt exclusivement à distance. Nos missions ne subsisteront que dans des activités de niche que Pôle emploi contractualise en concurrence avec le secteur privé : jeunes, seniors, publics éloignés de l'emploi, etc. Ce modèle de destruction des métiers s'applique de même aux services en direction des entreprises en dépossédant les conseillers de leur qualification et de leur pouvoir de négociation du contenu des offres d'emploi diffusées et traitées par Pôle emploi.
Dévoiement de nos missions de Service public
La Direction répond ainsi directement aux injonctions de la Commission européenne qui exige le cantonnement des Services publics de l'Emploi à des services de 1 er niveau, c'est-à-dire informatifs, et aux fonctions régaliennes : suivi, contrôle, entretien de situation. C'est désormais au secteur privé d'exercer l'expertise : c'est le signal lancé par la nouvelle prestation « activ'emploi » en auto-prescription par les demandeurs d'emploi sans le conseil et la validation d'un agent. L'automatisation du traitement des Demandes d'Allocations va achever la mission indemnisation et permettre son externalisation sur le modèle des intermittents du spectacle.
L'usager, mis à distance des agences, hormis les temps réduits où il pourra être reçu sur rendez-vous, est abandonné à son sort. Il formatera rapidement sa relation avec le conseiller par le seul mode électronique sur un rapport purement administratif et informatif, le seul possible à distance.
Tous et tous en greve le 8 fevrier 2016