samedi 19 décembre 2015 à 15h
Manifestation « Migrants : bienvenue ! »
https://paris.demosphere.net/rv/43856
Appel de l'Union Nationale des Sans Papiers - UNSP
A l'occasion de la journée internationale des migrantEs, plus que jamais :
MigrantEs : Bienvenue
Un drame se déroule aux portes de l'Europe. Fuyant les guerres et les crises des millions de personnes quittent leur pays. Des milliers d'entre elles viennent trouver refuge vers l'Europe. La seule réponse qui leur est faite est la fermeture des frontières.
Des drames se déroulent aussi au cœur de l'Europe. Aujourd'hui à Calais près de 7 000 personnes vivent dans des conditions effroyables, tandis qu'à Paris nombre de migrantEs se retrouvent à la rue. Nous ne pouvons accepter que des gens soient condamnés à vivre dans de telles conditions.
Nous dénonçons les politiques française et européenne qui créent ces situations à Calais comme aux portes de l'Europe.
Nous demandons immédiatement des conditions d'accueil dignes pour tous et toutes. Qu'ils/elles soient nomméEs réfugiéEs, migrantEs ou sans-papiers, nous exigeons des droits égaux pour touTEs, des titres de séjour, l'accès aux soins et au logement.
Aujourd'hui l'Europe a fait la preuve de son incurie. Il faut supprimer le règlement de Dublin et démanteler Frontex qui sont les premières causes des drames que vivent aujourd'hui les migrants.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/43856
Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article4592
Manifestation
Journée internationale pour les droits des migrant-es
Union syndicale Solidaires
Cette année la journée internationale des migrant-es prend un caractère particulier :
Des milliers de réfugié-es fuyant les dictatures, les persécutions, les conflits dont les pays européens, et la France en premier lieu, sont partie prenante, et des migrant-es fuient la misère aggravée par les changements climatiques. Ils trouvent la mort aux frontières de l'Europe. Ils vivent dans des conditions indignes à Calais et à proximité d'autres frontières. Le gouvernement français leur tourne le dos.
Après les attentats et l'état d'urgence, les menaces, actes et paroles racistes se multiplient. Le FN en rajoute, et d'autres lui emboitent le pas menaçant de donner à l'extrême droite un champ libre et dévastateur.
Sous cette pression, des lois réformant le droit d'asile et les droits des étranger-es menacent les conditions d'accès aux droits des personnes étrangères en France.
La crise produit l'émigration de nombreuses personnes originaires du Portugal, d'Espagne, de Grèce où ces mouvements retrouvent le niveau qu'ils avaient dans les années 60.
C'est pourquoi cette journée doit être l'occasion d'affirmer nos valeurs de solidarité, de paix, d'égalité et de justice sociale.
La solidarité n'a pas de frontière
Les représentant-es de l'Union européenne s'acharnent à mettre en oeuvre une politique de tri et de répression. Jamais autant de murs n'ont séparé les populations, le parlement hongrois a même autorisé l'armée à tirer sur les migrant-es.
Ces derniers sont aussi l'objet du chantage entre la Turquie et l'UE pour les accueillir, avec en prime l'absolution de la répression du pouvoir turc contre la minorité kurde.
Les états membres de l'UE, condamnés à plusieurs reprises par la Cour européenne des Droits de l'Homme pour « traitements inhumains et dégradants », s'en moquent, au contraire ils érigent une Europe forteresse, quitte à laisser mourir à leurs portes les réfugié-es.
La France et les autres Etats européens ont les moyens d'organiser l'accueil de tous les candidates à l'exil et doivent respecter une véritable libertéde circulation et d'installation dans le pays de leur choix. Des pays bien plus pauvres comme le Liban ou la Jordanie accueillent bien plus de monde aujourd'hui.
Il faut modifier le règlement européen, dit règlement « Dublin » (qui impose aux immigrant-es de demander l'asile dans le pays où ils sont arrivés) et adopter le principe que la demande d'asile soit examinée dans le pays du choix du demandeur. Il faut instaurer un mécanisme de solidarité entre Etats membres selon le nombre de demandeur-ses d'asile accueillis.
L'égalité pour toutes et tous
Combattre les injustices et les inégalités sociales produites par les politiques gouvernementales et patronales et lutter pour l'égalité des droits quelles que soient son origine ou sa nationalité, c'est redonner un sens au vivre ensemble et à un monde solidaire. Les travailleur-euses, quand ils sont sans papiers, les jeunes qui émigrent parce qu'ils n'ont pas de travail chez eux sont plus facilement soumis à des bas salaires, des conditions de travail dégradées, qui pèsent sur les droits de tous-tes les salarié-es.
Ce sont ceux qui produisent le chômage et la précarité, qui profitent des sans-papiers, ce sont les mêmes qui veulent nous faire travailler plus en gagnant moins et qui surexploitent les immigré-es, qui discriminent dans le travail. Alors c'est ensemble, français, immigré-es, fils et filles d'immigré-es que nous ferons plier le patronat.
La politique du gouvernement Hollande/Valls, comme celle de Sarkozy, organise la démolition des camps où les immigrant-es s'installent, le recours aux expulsions, la régularisation uniquement au cas par cas par les préfets, et l'application restrictive du droit d'asile. Elle ne fait que légitimer le discours démagogique et haineux du FN, qui n'a que faire des inégalités sociales.
Nous exigeons :
- des conditions d'accueil dignes,
- des droits égaux pour toutes et tous
Manifestation de soutien aux migrants
Pour la liberté de circulation et d'installation :
Lutte Ouvrière
Le sort réservé aux migrants par les gouvernements européens est à l'image de l'évolution réactionnaire de la société, mais l'attitude des gouvernements est aussi un élément de cette évolution.
Les contrôles aux frontières et les barbelés se sont généralisés. À Calais, le gouvernement français oblige 5 000 personnes, candidates à rejoindre l'Angleterre, à vivre dans un bidonville géant en plein hiver.
L'Allemagne vient de prolonger de trois mois son contrôle aux frontières avec l'Autriche. La Suède, qui avait une certaine tradition d'asile, a réintroduit le contrôle à ses frontières et a supprimé le permis de séjour permanent.
L'Union européenne a annoncé qu'elle voulait stopper les migrants à ses frontières et répartir ceux qui s'y trouvent déjà selon des quotas par pays. Cette politique a abouti à un accord avec la Turquie, qui devra bloquer les migrants sur son territoire, où ils sont déjà plus de deux millions, dont des centaines de milliers dans des hébergements de toile.
Toutes ces mesures odieuses n'empêcheront pas des gens désespérés de tout tenter pour sauver leur vie ou celle de leurs enfants. Mais elles alimentent la propagande antimigrants.
Le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, a pris la tête d'une fronde de certains États européens pour dénoncer les quotas et les immigrés dont ces États seraient censés s'occuper. En Hongrie, cela s'est traduit par une véritable campagne étatique avec pétition à l'appui contre les migrants.
En France, Hollande a utilisé l'émotion suscitée par les attentats du 13 novembre pour alimenter la confusion entre migrants et terroristes. « Nous avons eu la preuve que les terroristes peuvent utiliser le cheminement des réfugiés (…) il nous appartient justement de les contrôler avant qu'il ne soit trop tard », a-t-il déclaré, peu après s'être rendu devant le Bataclan avec Angela Merkel. Tous ces gouvernants tentent de surfer sur la progression des idées réactionnaires autant qu'ils contribuent eux-mêmes à l'aggraver.
Il est nécessaire de montrer qu'il existe des courants qui s'opposent à toute cette propagande, notamment en se plaçant du point de vue des intérêts généraux des travailleurs.
Le collectif de partis, de syndicats et d'associations qui était à l'initiative de précédentes mobilisations en soutien aux migrants prépare une nouvelle manifestation à laquelle Lutte ouvrière se joindra. Soyons nombreux !
Samedi 19 décembre
à 15 h à Paris
métro Barbès-Rochechouart