jeudi 5 novembre 2015 à 20h
Face à la violence sociale,
Quelles réponses des anticapitalistes ?
https://paris.demosphere.net/rv/42944
NPA
C'est avec un immense plaisir, très certainement, que vous comme nous, avez vu les salariés d'Air France mettre en déroute deux de leurs dirigeants venus annoncer au CCE de la compagnie 2900 licenciements comme s'il s'agissait d'une évidence. Et le chœur des pleureuses indignées, criant à la violence lorsque des travailleurs expriment leur colère alors qu'ils n'ont pas un mot pour les vies brisées par le chômage et la misère, n'a fait que renforcer ce sentiment.
Oui, un grand coup de colère du monde du travail serait salutaire dans la situation que nous connaissons aujourd'hui.
Dans tous les médias s'étalent l'arrogance et la propagande mensongère de tous les serviteurs de cette poignée richissime de milliardaires qui possèdent autant, à 80 individus, que la moitié de la population mondiale. Ils n'ont tous qu'un seul mot à la bouche, « compétitivité », qui sert à justifier toujours plus de régression sociale puisque la concurrence n'a pas de limites, puisqu'il y a toujours une main d'œuvre moins chère, plus exploitée, quelque part dans le monde.
En France, menée par le gouvernement dit socialiste, c'est une offensive sans précédent contre les droits sociaux et démocratiques : lois Macron 1 et 2, attaques contre le code du travail au titre du rapport Combrexelle, campagne pour en finir avec les prétendus « privilèges » de la fonction publique, renforcement du flicage des chômeurs, durcissement de la législation anti-immigrés quand des millions de femmes, d'hommes et d'enfants sont chassés de leurs pays réduits au chaos et à la misère par les interventions militaires et le pillage des grandes puissances.
A droite et à l'extrême droite c'est à qui fera étalage de la bêtise raciste la plus crasse, de Sarkozy et sa « fuite d'eau » à Morano et sa « race blanche ». Le tout au profit du Front national où la fille n'a fait exclure le père que pour mieux en reprendre le fonds de commerce, avec ses déclarations contre le « fardeau » de l'immigration et les « dangers de l'islamisme ».
Alors que la crise économique mondiale connaît, avec le ralentissement des économies de la Chine et d'autres pays émergents, une nouvelle aggravation qui, même si elle ne débouche pas sur un effondrement du système, se traduit par une offensive accrue de l'oligarchie financière contre les travailleurs et les exploités du monde entier ; alors que le monde devient chaque jour plus militaire et guerrier ; oui, il y aurait urgence à ce que les travailleurs et les exploitéEs se révoltent et se soulèvent pour faire prévaloir les droits du plus grand nombre, la solidarité, la coopération, face aux intérêts parasitaires d'une infime minorité.
Or le mouvement social et le mouvement ouvrier sont désarmés par la complaisance de leurs appareils dirigeants à l'égard du patronat et du gouvernement. Toutes les réformes actuelles sont préparées par des concertations entre gens des ministères, du Medef et des hautes sphères des appareils syndicaux. Valls se permet même de féliciter le principal syndicat enseignant, la FSU, d'avoir approuvé le PPCR (parcours professionnels carrières revalorisations) qui se trouve être une machine de guerre contre le statut des fonctionnaires.
Alors comment intervenir dans cette évolution et promouvoir les intérêts collectifs, les idées de progrès, la solidarité et même la simple humanité ? Comment unir nos forces, salariéEs, privéEs d'emploi, jeunes, militantEs syndicaux, associatifs ou politiques qui partageons les mêmes aspirations, la même révolte contre ces injustices et le flot des idées réactionnaires ?
Nous n'avons et il n'existe aucune solution miraculeuse, et c'est bien pourquoi nous avons besoin les unEs des autres pour échanger nos expériences, mettre en commun nos atouts, nos idées, lancer des jalons pour organiser autour de nous les résistances.
C'est dans cet état d'esprit que nous vous invitons à une réunion que nous organisons le jeudi 5 novembre prochain, à la salle Bexley, à Evry, à 20 heures.
Jeudi 5 novembre à 20 heures
« Face à la violence sociale,
Quelles réponses des anticapitalistes ? »
Salle polyvalente Bexley
rue Montespan à Evry
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/42944
Source : http://npa2009.org/evenement/face-la-violence...