thème : répression
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jeudi 29 octobre 2015 à 20h

Café-débat du NPA-18e/17e

10 ans après les révoltes de 2005,

la lutte continue dans les quartiers populaires !

Le 27 octobre 2005, Zyed et Bouna, poursuivis par deux policiers, trouvaient la mort dans un transformateur électrique de Clichy-sous-Bois. Le soir même et durant plusieurs semaines, des centaines de quartiers populaires s'embrasent. Des milliers des jeunes clament alors leur ras-le-bol des crimes policiers impunis, des humiliations quotidiennes de la part des forces de l'ordre, de la misère qui se répand et s'accroît, et des provocations du pouvoir politique.

En mai dernier, inculpés pour non-assistance à personne en danger, deux policiers ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Rennes. Les preuves étaient pourtant accablantes, l'un ayant alors confié à l'autre que si les jeunes « rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau ». Dix ans après, cette tragédie et cette révolte soulèvent des questions politiques de premier plan : contrôles au faciès, impunité policière, racisme d'État, ségrégation urbaine, discriminations racistes, renforcement de l'État pénal au détriment de l'État social, etc. Le candidat Hollande avait promis d'instaurer un récépissé de contrôle d'identité, pour éviter les contrôles au faciès. Promesse explicitement enterrée par Manuel Valls, comme celle d'accorder le droit de vote aux étrangers.

On ne compte plus les cas de jeunes - et parfois de moins jeunes - morts aux mains de la police, en toute impunité policière. Entre des dizaines d'exemples, Ali Ziri, 69 ans, mourrait en 2009 après un contrôle de police durant lequel les témoins racontent que les policiers ont utilisé la technique du "pliage". Or les policiers en question ont bénéficié d'un non-lieu. Plutôt que de s'attaquer aux violences policières et aux contrôles aux faciès, le gouvernement préfère instaurer de nouvelles lois sécuritaires (loi sur le renseignement), tout en poursuivant une politique de criminalisation de la pauvreté et de stigmatisation des jeunes des quartiers populaires, tout en imposant une justice de classe, qui augmente les peines pour « incivilités » et diminue celles pour fraude fiscale et délits financiers.

Dans les quartiers populaires, la lutte continue pourtant contre les violences policières, contre les discriminations racistes et la ségrégation à tous les niveaux, mais aussi contre l'islamophobie. En somme pour la justice sociale et la dignité ! Afin de débattre de tout cela, nous vous convions à un débat avec Omar Slaouti (membre du collectif Ali Ziri), le 29 octobre à 20h à la Kahina (73 rue Marcadet, métro Marcadet ou Jules Joffrin).

Site du comité : http://www.npaparis18.org/

Contact : npa.18e@gmail.com

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/42517
Source : message reçu le 16 octobre 11h