mardi 27 novembre 2007 (heure non définie)
journée de mobilisation interprofessionnelle et étudiante
https://paris.demosphere.net/rv/4248
Pour l'instant (26/11 19h) il ne semble pas y avoir eu de décisions pour un grand RDV unique de convergence.
Plusieurs appels étudiants circulent:
(annulé? 13:00 rassemblement devant l'assemblée nationale - universités - LRU, loi Pécresse )
14:00 République - manifestation
18:00 manifestation dans Saint Denis - à l'initiative de l'université Paris-8 occupée
Appel de la coordination nationale de Tours (du 17-18 Nov.)
Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte.
Le mouvement étudiant continue de grandir : 28 universités sont bloquées, et de plus en plus d'universités sont touchées par le mouvement. Des interventions policières et des arrestations arbitraires ont eu lieu dans plusieurs villes cette semaine. Nous les condamnons fermement. Mais Sarkozy et les présidents d'université pourront envoyer la police et la gendarmerie tant qu'il veulent contre nous, cela ne nous empêchera pas de nous mobiliser.
Nous continuerons la grève jusqu'au retrait de la loi Pécresse parce qu'elle signifie la privatisation de l'enseignement supérieur. L'introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L'université n'est pas responsable du chômage, et adapter l'université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiant-e-s de l'emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. Nous refusons également l'instauration d'une pré-sélection à l'entrée de l'université.
Pour les présidents d'universités, c'est également la possibilité de recruter des personnels en dehors du staut de la fonction publique, et de gérer la carrière de ces derniers. Nous refusons catégoriquement la généralisation de la concurrence et de la précarité pour les personnels, ainsi que le renforcement des pouvoirs des présidences et du patronat au sein des Conseils d'Administration.
Cette réforme n'est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Si nous nous battons pour l'abrogation de la LRU, c'est parce que nous nous battons pour le droit à l'éducation pour tous. Exiger l'abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l'enseignement supérieur, pour une augmentation massive des aides sociales, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l'égalité entre Françai-e-s et Etranger-e-s dans l'accès aux études.
La journée du 14 novembre montre que la contestation sociale s'amplifie. La grève des cheminots et de la RATP est partie pour durer. Les cheminots, les salariés de la RATP et d'EDF-GDF ont raison de lutter sur la question des retraites. Nous aussi, étudiant-e-s, sommes concernés, car le gouvernement et le MEDEF veulent augmenter la durée de cotisation de l'ensemble des salarié-e-s, à 41 voire 45 ans. Parce que nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, nous soutenons le mot d'ordre de 37,5 annuités de cotisations pour tous aux côté des cheminots et des salarié-e-s d'EDF, de GDF, de la RATP...
Les salarié-e-s de la fonction publique ont tout autant raison de se mettre en grève contre le démantèlement des services publics, contre les 22 000 suppressions de postes, qui dégradent notamment les conditions d'études des lycéen-ne-s, et pour l'augmentation des salaires. C'est d'embauches dans les services publics dont nous avons besoin : dans les universités mais également dans les écoles, dans les hôpitaux. C'est pourquoi nous soutenons les revendications des salarié-e-s du public : pour des embauches massives, pour la défense des services publics et l'augmentation des salaires.
Suspendre les cours est le seul moyen pour que tous les étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocage, les étudiant-e-s ne disposent pas réellement de droit de grève. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l'intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule legitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c'est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. Nous condamnons également les fermetures administratives, qui visent à dissuader les étudiants de se rendre sur leur lieu d'étude et de se mobiliser. Etant donné que le mouvement est amené à durer, nous exigeons que les examens soient reportés d'un mois, pour que tous les étudiant-e-s puissent faire valoir leurs droits sans être pénalisés.
Notre mouvement contribue à affaiblir Sarkozy et ses ministres, et c'est une bonne chose. Leur projet est de détruire l'ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c'est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d'ensemble des jeunes et des salarié-e-s pour riposter à l'offensive du gouvernement.
Nous appelons à amplifier et appronfondir la mobilisation par la généralisation des AG et des piquets de grève dans toutes les universités.
Nous appelons les lycéen-ne-s à organiser partout des AG, pour préparer la grève à partir du 20.
Nous ferons tout pour que la journée de grève du 20, aux côtés des salarié-e-s en lutte, soit un succès.
Nous appelons à une journée de grève et de manifestation étudiante et lycéenne le 22.
Nous proposons qu'étudiant-e-s et cheminots, salarié-e-s en lutte d'EDF, de GDF et de la RATP s'organisent ensemble le 21 novembre pour populariser leur grève vis-à-vis des usager-e-s et de la population.
Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte. Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/4248
Source : http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_arti...
Il faut savoir commencer une grève*
La journée de mobilisation du mardi 20 novembre 2007 a été une réussite. 700 000 personnes ont en effet défilé en France. Les médias continuent et continueront à tenter de discréditer un mouvement massif de rejet du projet de société voulu par Sarkozy et ses sbires. Les manifestants rejettent en bloc les réformes sur les retraites (régimes spéciaux et allongement de cotisation à 41 ans à venir en 2008), la casse orchestrée du service public (disparition de bureaux de postes, suppression de postes massive dans l'EN et ailleurs), la destruction du système de protection sociale (mise en place des franchises médicales ....).
Dans le même temps, les étudiants se battent contre la prise de pouvoir des intérêts privés sur les universités voulue par la loi Pécresse. La seule réponse apportée aux jeunes est la répression des forces de l'ordre : évacuation des facs, saccage de locaux syndicaux, matraquage d'étudiants.
Cette journée ne doit donc être que les prémices d'un mouvement social fort qui fera plier un gouvernement prêt à tout pour mettre à genou les syndicats. Face à cela les syndicats doivent prendre leur responsabilté et refuser toutes négociations avec ce gouvernement qui a fait un cadeau de 15 milliards d'euros aux riches et aux patrons (paquet fiscal de l'été dernier).
Il est grand temps de lutter aux côtés des étudiants, des grévistes qui se battent contre la casse programmée des retraites.
La CNT-FTE soutient toutes les initiatives de reconduction de la grève, elle appelle tous les travailleurs de l'Education à discuter en Assemblée générale des échéances futures et elle se joint bien évidemment à l'appel à la grève interprofessionnelle de la coordination nationale étudiante du 27 novembre.
CNT-FTE
* Réponse aux déclarations de N. Sarkozy disant "Il faut savoir terminer une grève"
appel de "l'Assemblée Générale du 92 Nord" (Education nationale)
[92] TOUS EN GREVE LE 27 NOVEMBRE
Les personnels de l'Education nationale de Gennevilliers, d'Asnières, de Villeneuve, de Colombes, de Clichy, réunis en Assemblée Générale le 20 novembre 2007, prennent acte de la réussite de la mobilisation dans l'Education nationale dans le cadre d'une journée de convergences des mobilisations des différents secteurs. Conscients qu'une seule journée ne suffira pas à faire reculer le gouvernement, nous devons nous saisir du contexte de lutte actuel : reconductible chez les cheminots et traminots, blocages chez les étudiants, mécontentement dans de nombreux secteurs : ANPE, Poste, lycéens..., pour gagner sur nos revendications :
37,5 pour tous public/privé, (Contre l'allongement de la durée de cotisation, pour le maintien du régime des pensions, pour le retrait du système de décote),
Pour l'augmentation des salaires,
Pour le rétablissement des postes supprimés,
Titularisation de tous les précaires,
Contre toute remise en cause de nos obligations de services,
Non aux EPEP, maintien d'un service public d'éducation,
Transparence dans les négociations, aucune décision sans consultation des agents.
C'est pourquoi nous relayons l'appel de la coordination étudiante à une prochaine journée de grève interprofessionnelle le 27 novembre qui pourrait servir de point de départ à la reconductible.
TOUS EN GREVE LE 27 NOVEMBRE
AG le matin du 27/11, 10h à l'école J.Curie de Gennevilliers.
L'Assemblée Générale du 92 Nord.