jeudi 15 octobre 2015 à 19h
Réunion unitaire NPA, Front de Gauche, PCF, PG, Ensemble!
Migrant-e-s, vous êtes les bienvenu-e-s!
https://paris.demosphere.net/rv/42334
La France a les moyens d'accueillir les migrants
Fiers d'être solidaires !
Depuis le début de « la crise des migrants », droite et extrême-droite s'en donnent à cœur joie. La machine à diviser les plus démunis entre eux tourne à plein.
Avec un argument principal : la France n'aurait pas la capacité d'accueillir ces réfugiés, qui représenteraient donc un danger pour l'équilibre de notre protection sociale.
Malheureusement pour les xénophobes et libéraux, les chiffres ont la peau dure. Ils prouvent que l'aide apportée aux réfugiés et, au-delà, à l'ensemble des migrants, n'a rien d'un coût exorbitant pour un pays comme la France.
Si cette aide est gangrenée, c'est avant tout par les politiques d'austérité.
L'aide aux « migrants » ? 0,15% de la protection sociale… Selon le ministère de l'Intérieur, la France compte 3,9 millions d'étrangers pour plus de 66 millions d'habitants. Elle accueillera sur les deux années à venir 31 750 réfugiés, c'est à dire 0,048% de sa population, ce qui ramène à la portion congrue « l'invasion » et « la désintégration » que ne cessent de dénoncer en chœur Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, unis dans le même rejet de l'étranger et l'attaque contre le principe universel d'égalité.
La totalité, pour 2014 des dépenses liées à l'accueil des immigrés (dispositif d'intégration, asile etc.) représente, elle, à peine 0,15% de l'ensemble du système de protection sociale français ! Pas de quoi donc mettre les comptes de la Etat à plat.
Les chiffres que cachent et qui dérangent Le Pen et Sarkozy sont loin d'être à la hauteur de l'épouvantail haineux et diviseur qu'ils agitent. Ainsi l'ATA (allocation pour demandeurs d'asile) s'élevait en 2014 à 343,50 €/mois pour une personne. Une somme pourtant déjà bien inférieure au seuil de pauvreté, estimé à 1 000 euros en 2013 selon les dernières statistiques de l'Insee, seuil sous lequel vivent aujourd'hui 8,6 millions de Français et d'étrangers en France.
Ce n'est donc pas l'accueil des réfugiés qui va rendre les Français pauvres encore plus pauvres, mais bien les politiques d'austérité qui réduisent leur protection sociale. Sur les 50 milliards d'économies que le gouvernement souhaite réaliser sur les dépenses publiques d'ici 2017, 40% seront effectuées sur les aides aux plus démunis. Les prestations sociales seront ainsi réduites de 20 milliards d'euros, les dépenses de l'État de 19 milliards et celles des collectivités locales de 11 milliards. Ce qui signifie une dégradation du bouclier social protecteur que constituent en temps de crise leurs services publics respectifs.
Évidemment, ces réductions ne suscitent ni l'émoi, ni la protestation de Sarkozy et Le Pen. Au contraire, ils réclament encore plus de coupes dans les dépenses publiques, en particulier celles affectées aux services publics. Et qui pâtira le plus, sinon les plus démunis, quelle que soit leur origine ?
Qu'ils soient nommés réfugiés, migrants ou sans-papiers, nous exigeons des droits égaux pour tous, des titres de séjour, l'accès aux soins et au logement.
Et face à l'urgence de la situation : ouvrons les frontières ! Liberté de circulation pour toutes et tous !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/42334
Source : message reçu le 10 octobre 09h