samedi 26 septembre 2015 à 15h
Semaine de mobilisation
contre les violences d'état au Mexique
https://paris.demosphere.net/rv/41777
Dans quelques jours, le 26 septembre, cela fera un an que six personnes furent assassinées par la police à Iguala, dans l'État du Guerrero, au Mexique, dans le contexte d'une incroyable répression déclenchée dans cette ville contre les étudiants de l'école normale rurale d'Ayotzinapa. Depuis lors, 43 des étudiants arrêtés ce soir-là par la police sont toujours portés disparus. (plus de détails par exemple ici).
Ces événements ont durement mis en lumière la violence qui a court au Mexique. La violence d'un système. La violence de l'État. La violence du capitalisme.
Un an après, le rapport d'un collectif d'experts indépendants a littéralement battu en brèche la version officielle de l'État mexicain, qui avait tenté de classer le dossier. Cette version apparait donc comme une histoire créée de toutes pièces, visant à occulter les responsabilités du pouvoir, qui ont elles aussi été mises en évidence dans le rapport.
Un an après, tandis qu'au Mexique, les mensonges et l'implication des corps répressifs du gouvernement sont révélés au grand jour, le gouvernement français continue pour sa part a collaborer activement à la formation et à l'équipement en armes et en matériel de la police et des
militaires mexicains )).
Un an après, en réponse à l'appel de nos camarades d'Ayotzinapa, est organisée à Paris une semaine de mobilisations et d'événements portant sur les violences d'État au Mexique.
Le samedi 26 à 15h, pour exiger la réapparition des disparus, la suspension des accords de coopération entre la France et le Mexique, et pour commémorer la mémoire de ceux qui manquent, nous appelons à une manifestation à la fontaine des innocents. pour exprimer notre tristesse, notre colère, notre rage.
Dans la foulée de cette manifestation, une soirée en solidarité avec les étudiants d'Ayotzinapa aura lieu au CICP, 21ter rue Voltaire, à partir de 20h30.
Et jusqu'au 2 octobre, date anniversaire du massacre de Tlatelolco (voir ici), la mobilisation continuera.
Ayotzinapa vive, la lutte continue !
Programme provisoire :
vendredi 25 septembre :
conférence/discussion à 17h (lieu à confirmer), participation en visioconférence d'un étudiant de l'école normale d'Ayotzinapa
Samedi 26 septembre :
- 15h - manifestation, rendez vous à 15h à la fontaine des innocents.
- 20h30 - Puis soirée de soutien aux étudiants de l'école normale rurale d'Ayotzinapa, 20H30, CICP, 21ter rue Voltaire, Paris 11 (à confirmer).
Dimanche 27 septembre :
Continuation du mural No Están Solos, réalisé à Montréal. 13h.
Action de Groupe - The Inside Out Project
Une année s'est écoulée depuis la disparition des 43 étudiants à Iguala, au Mexique, de laquelle les autorités locales et le crime organisé ont été responsables. Un an après, leurs parents, leurs familles et leurs amis continuent à les rechercher. Nous voulons nous unir à eux, leur montrer qu'ils ne sont pas seuls, et que nous portons avec eux leur profonde douleur. Un an après, ce n'est pas l'oubli et l'indifférence qui hantent le nombre 43, et tant d'autres milliers de disparus, mais une solidarité qui va au-delà des frontières et qui nous maintient uni(e)s pour faire valoir la vie humaine.
Venez vous prendre un photo et soutenir le projet. Rdv dimanche 27.09 devant le 10 rue Jacques Louvel-Tessier, Paris 10ème.
¡Porque vivos se los llevaron, vivos los queremos!
Lundi 28 septembre :
Projection du film "Caminando hacia la autonomía" (En route vers l'autonomie). Rencontre et discussion avec les réalisateurs du film. 19h au CICP, 21ter rue voltaire, Paris 11.
Cherán K'eri est une communauté d'environ 20 000 habitant.e.s dans l'Etat du Michoacán, Mexique. À partir des années 2000, le narcotrafic a commencé à entrer dans la ville, et à saccager son territoire (en particulier des forêts de pins). Très vite les gens se sont aperçu que le narco travaillait en alliance avec des entreprises et le gouvernement à toutes ses échelles (municipale, étatique, fédérale). Le 15 avril 2011, les habitant.e.s se sont soulevés pour mettre dehors le crime organisé, mais ont aussi fini par expulser définitivement la police et tous les partis politiques. Depuis 4 ans, la communauté s'organise en reprenant les formes d'autogouvernement de ses ancêtres (l'autorité principale est l'assemblée générale, les personnes à qui on a confié une responsabilité donnent un service à la communauté et "dirigent en obéissant"... Ce documentaire, réalisé avec l'aide et le soutien de jeunes de la communauté, retrace cette histoire-là plus ou moins en détails, et la construction progressive de l'autonomie dans le village, à travers la voix de plusieurs habitant.e.s.
Mercredi 30 septembre :
Projections et discussion. "Vers une nouvelle santé", Caracol IV. Audiovisuales de los Caracoles. Mexique, 2007, ""Ayotzinapa : Entre el dolor y la esperanza (Entre douleur et espoir)", (2014, 8'12 VOSTFR). 20h, 33 rue des Vignoles, Paris 20
Quand la justice se fait peuple
Film documentaire réalisé par Promedios en collaboration avec la Coordination régionale des autorités communautaires de la Costa Chica et de la Montaña de l'État du Guerrero raconte les efforts que font les communautés de ces régions pour lutter contre la violence qui y sévit. La violence est rarement un phénomène « gratuit ». L'objectif de ce documentaire est d'apporter des preuves de la complicité des autorités de l'État dans l'existence d'une délinquance organisée. Ces communautés ont ainsi décidé de mettre en place une police communautaire qui soit l'instance de justice des communautés de la région.
Vendredi 2 octobre :
clôture de la semaine, activité à confirmer
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/41777
Source : http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?artic...
Source : message reçu le 19 septembre 19h
Source : http://espoirchiapas.blogspot.com/2015/09/act...
Disparus d'Ayotzinapa. Un an après, la lutte continue
- 15h - Manifestation à 15h de la Fontaine des Innocents, à Chatelet, en direction de la Place Notre Dame des Victoires, près du consulat mexicain.
- 20h30 - soirée solidaire à partir de 20h30 au CICP, 21ter, rue Voltaire, dans le 11ème
Il y un an, les rues du Mexique commençaient à être inondées par des milliers de personnes dénonçant la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa aux cris de « C'est l'Etat » et « Peña Nieto dehors ! ». Le cas d'Ayotzinapa devenait ainsi emblématique car il exprimait le ras-le-bol des mexicains face à l'impunité ambiante. Depuis 2006 et sous couvert de « guerre contre les narco-trafiquants », on décompte plus de 190.000 morts, 35.000 disparu.e.s, 250.000 déplacé.e.s, et 2.400 cas de féminicides rien qu'entre 2012-2013.
Alexandra Dupont
"Ils les ont pris vivants, nous le voulons vivants"
Le massacre d'Iguala et la disparition des 43 étudiants aux mains de l'Etat a provoqué une colère populaire historique exigeant "ils les ont pris vivants, nous le voulons vivants" et dénonçant la responsabilité de l'Etat. Un grand mouvement s'est mis en branle. Lors de la journée du 20 novembre 2014, plus de 500.000 personnes ont défilé à la place du Zocalo dans la capitale, ce qui a obligé le président, Enrique Peña Nieto, à déplacer le classique défilé militaire en commémoration de la révolution de 1910. Le mouvement a trouvé un fort écho dans la jeunesse et construit une convergence avec les travailleurs, notamment les enseignants de la CNTE et les salariés de la Compagnie de Téléphone du Mexique, qui se sont mis en grève partielle ce 20 novembre.
26 septembre 2014 : violence, assassinats, disparitions
Ce jour-là, plusieurs dizaines d'étudiants d'instituteurs de l'Ecole Normale Rurale « Isidro Burgos » d'Ayotzinapa, ont été attaqués par la police municipale, opération qui s'est soldée par 6 morts et 25 blessés, et 43 étudiants disparus. L'enquête officielle a révélé que l'intervention contre les étudiants avait été ordonnée par le maire d'Iguala, José Luis Abarca.
Le parquet mexicain a assuré que les étudiants auraient été livrés par les policiers au cartel des Guerreros Unidos, et ensuite brûlés durant quatorze heures avant que leurs cendres ne soient dispersées dans une rivière. Cette version officielle a été remise en question par des experts de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) dans un rapport rendu public le 6 septembre dernier.
Le rapport révèle que la police fédérale et l'armée surveillaient les agissements de ces étudiants provenant d'une école normale de campagne classée à gauche et ayant une longue tradition militante. La responsabilité de l'État mexicain est évidente, et témoigne de la guerre civile de basse intensité que livre le gouvernement contre la population depuis 2006 au nom de la lutte contre le trafic de drogue.La lutte pour la vérité continue.
A un an du massacre et de la disparition des 43 étudiants, le combat continue
Samedi 26 septembre, la communauté solidaire d'Ayotzinapa à Paris appelle à une manifestation. Elle partira à 15h de la Fontaine des Innocents, à Chatelet, en direction de la Place Notre Dame des Victoires, près du consulat mexicain. Une soirée solidaire aura lieu à partir de 20h30 au CICP, 21ter, rue Voltaire, dans le 11ème