vendredi 9 octobre 2015 à 9h
Soutien aux militants poursuivis
dans le cadre du soutien aux réfugiés
Appel à rassemblement les 7 et 9 octobre 2015.
https://paris.demosphere.net/rv/41360
Solidaires Pairs
Quatre militant-es, dont deux camarades de SUD Culture Solidaires, sont convoqué-es devant le tribunal le 9 octobre prochain sur accusation d'une soi-disant séquestration de personnes et de refus de prélèvement d'ADN.
Leur seul tort a été de soutenir à leur demande les réfugié-es hébergé-es dans un centre d'Emmaüs Solidarité rue Raymond Losserand.
Ces réfugié-es avaient décidé le 12 août dernier de faire une grève de la faim pour protester contre les conditions indignes qu'ils et elles subissaient en contradiction avec les promesses faites par le directeur de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) le 28 juillet dernier lors de leur évacuation de la halle Pajol, à savoir : un suivi de leurs démarches et un hébergement correct. Ils et elles entendaient ainsi accélérer la prise en charge de leur demande d'asile et obtenir des conditions d'hébergement dignes.
Solidaires Paris apporte son entier soutien à l'ensemble des camarades poursuivi-es, fait part de sa consternation face à l'attitude d'Emmaüs en cette occasion, dénonce une politique répressive cherchant toujours plus à criminaliser toute action de solidarité envers les réfugié-es afin de décourager, sur ces questions comme d'autres, toute volonté de résistance…
Notre union syndicale exige l'abandon immédiat de l'ensemble des poursuites à l'encontre des quatre militant-es poursuivi-es et le respect des différents engagements pris envers les réfugié-es.
Solidaires Paris appelle à deux rassemblements pour les soutenir :
- mercredi 7 octobre à 17h place de Marguerite de Navarre et le
- vendredi 9 octobre place du Chatelet à partir de 09h et jusqu'à 14h.
Plus largement, l'union départementale Solidaires Paris apporte tout son soutien aux luttes dans le 13éme, le 18éme et 19ème arrondissement de Paris, à Calais, à Vintimille, pour les droits des migrant-e-s et des travailleurs/ses "sans-papiers".
Elle réclame la liberté effective de circulation et d'installation des personnes, l'arrêt immédiat des expulsions, la régularisation immédiate de tous/toutes les "sans-papiers", l'autorisation de séjour et de travail sur simple demande, avec une carte de séjour de 10 ans, la fermeture des centres de rétention et abolition de toute rétention administrative, le droit d'asile en application de la convention de Genève art.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/41360
Source : http://www.ussolidaires.fr/Soutien-aux-milita...
Répression des soutiens aux luttes des migrantes
Appel SUD Culture Solidaires
Les 7 et 9 octobre, soyons solidaires face à la répression des soutiens aux luttes des migrantes
SUD Culture et Médias Solidaires
Depuis les évacuations, parfois violentes, de différents campements de réfugié-es dans Paris ces derniers mois, la situation de ceux-ci/celles-ci, relogé-e-s dans des centres d'hébergement ou à l'hôtel, restent toujours des plus précaires.
Les conditions de prise en charge laissent dans la plupart des cas à désirer : absence de suivi juridique et médical, peu ou pas de tickets de métro, nourriture insuffisante... Le 12 août dernier, les migrant-es hébergé-es dans le centre d'Emmaüs Solidarité rue Raymond Losserand, ont commencé une grève de la faim pour protester contre les conditions indignes qu'ils et elles subissaient en contradiction avec les promesses faites par le directeur de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) lors de leur évacuation de la halle Pajol.
Le soir même, quatre militant-es, dont deux camarades de SUD Culture Solidaires, présent-es dans ce centre pour soutenir à leur demande les réfugié-es, ont été arrêté-es et placé-es en garde à vue durant 48 heures puis déféré-es. Ils/elles sont convoqués devant le tribunal le 9 octobre prochain pour "séquestration" et "refus de prélèvement d'ADN".
Notre organisation syndicale apporte son entier soutien à l'ensemble des camarades poursuivi-es, fait part de sa consternation face à l'attitude d'Emmaüs Solidarité en cette occasion, dénonce une politique répressive cherchant toujours plus à criminaliser toute action de solidarité envers les réfugié-es. Elle exige l'abandon immédiat de l'ensemble des poursuites à l'encontre des quatre militant-es poursuivi-es et le respect des différents engagements pris envers les réfugié-es. Elle réclame la liberté effective de circulation et d'installation des personnes, l'arrêt immédiat des expulsions, la régularisation immédiate de tous/toutes les "sans‐papiers", l'autorisation de séjour et de travail sur simple demande, avec une carte de séjour de 10 ans, la fermeture des centres de rétention et abolition de toute rétention administrative, le droit d'asile en application de la convention de Genève art. 1
Elle appelle à se rassembler pour appuyer les 4 militant-e-s poursuivi-e-s :
- Le mercredi 7/10, à 17h30, place Marguerite de Navarre, métro Châtelet-les-Halles (lignes 1, 4, 7, 11, RER A, B, D).
- Et surtout vendredi 9/10, à partir de 9h et jusqu'à 14h, place du Châtelet, métro Châtelet-les-Halles.
Soyons nombreux/ses a soutenir les camarades poursuivi-es !
Procès contre la solidarité avec les réfugiés et migrants
Procès contre la solidarité avec les réfugiés et migrants pour « séquestration » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques ».
Non à la criminalisation des luttes.
Exigeons la relaxe pour ces camarades.
Manifestons notre solidarité, 24e chambre correctionnelle, Palais de Justice, 10 Bd du Palais, Paris 1er, Métro Cité.
Source : message reçu le 11 septembre 01h
Source : http://www.cip-idf.org
Communiqué de la Chapelle en Lutte
Migrants, réfugiés, précaires, la solidarité n'est pas un crime
Lors d'une action collective de réfugiés en lutte au centre Emmaüs Pernety [1], quatre personnes ont été arrêtées mercredi soir par la police, puis maintenues en garde à vue durant 48h avant de passer la nuit au dépôt du Palais de Justice de Paris. Elles devraient être déférées au Parquet ce 15 août.
Face à l'atomisation à laquelle on prétend nous réduire, il est plus que jamais nécessaire d'insister sur l'indissociabilité des luttes de précaires.
Les autorités choisissent de répondre aux légitimes exigences des migrants par l'envoi de la police et des procédures judiciaires. En s'attaquant ainsi aux réfugiés et aux migrants, le gouvernement et la Ville de Paris [2] s'attaquent à tous les précaires.
L'accusation de « séquestration » invoquée à l'encontre des arrêté.e.s constitue une énième tentative de criminalisation des luttes collectives [3].
Nous exigeons leur libération immédiate et l'abandon de toute poursuite éventuelle à leur encontre.
Nous nous associons à l'appel à manifester ce samedi 15 août à 16h30 au Lycée Guillaume Budé 7 rue Jean Quarré (Paris 19 / m° Place des Fêtes). La solidarité est une arme ! N'hésitez pas à informer de ce rendez-vous vos proches, collègues, voisins, amis... présents à Paris en ce jour férié.
Après 48 h de garde-à-vue et 17 heures au dépôt (65h de privation de liberté en tout donc), nos 4 camarades viennent d'être libérée/s sous contrôle judiciaire et avec une date de procès le vendredi 9 octobre devant la 24e chambre. Il y a des gens qui portent plainte, incités par Emmaüs et la police, et dont on ose espérer qu'ils et elles ont conscience des conséquences de leurs actes !
Merci de votre solidarité en attendant de préparer celle à venir.
Après 48h de garde à vue : nos camarades déférés
Nos camarades sont en garde à vue depuis 48 h ce 14 août, l'un d'entre eux est un migrant demandeur d'asile. Ces arrestations font suite à une plainte d'Emmaüs pour une soi-disant séquestration. Nous apprenons à l'instant qu'ils sont déférés.
Ce matin, le 14 août, les migrants en lutte hébergés au centre Pernety ont rédigé un communiqué afin de s'exprimer sur les faits qui se sont déroulés le 12 août. Ils ont entamé une grève de la faim le 11 août pour protester contre leurs conditions d'hébergement et l'absence de leur prise en charge administrative. En effet, il n'y a aucun suivi de leur dossier de demande d'asile. Dans l'après-midi du 12 août, quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion, les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l'Ofpra. Devant l'absence d'interlocuteurs, ils ont décidé d'occuper le centre. Les migrants insistent sur le fait qu'ils sont seuls à l'initiative de cette action. Par ailleurs, à aucun moment ils n'ont empêché qui que ce soit de quitter les lieux s'il le souhaitait.
D'après les témoignages des migrants hébergés dans ce centre, la police est entrée par la force et a procédé à l'arrestation des quatre soutiens présents.
Sur la base du communiqué rédigé par les migrants de Pernety, nous ne pouvons que condamner les allégations formulées par Emmaüs, la mairie de Paris et la préfecture. En effet, les migrants réfutent les accusations de manipulation par les soutiens. Cette opération n'a pour but que de discréditer la lutte des réfugiés.
Certains des migrants de Pernety ont repris leur grève de la faim. En effet, la mairie s'était engagée à reprendre le dialogue le lendemain de l'occupation. A ce jour, personne ne s'est déplacé.
Concernant nos camarades retenus en garde à vue, nous savons d'ores et déjà que les droits de la défense n'ont pas été respectés pour certains d'entre eux.
En parallèle, pour se donner bonne figure, la préfecture convoque les médias au centre d'hébergement du Loiret ce jour. Afin de s'assurer qu'aucune critique ne soit émise, la parole des migrants est conditionnée par l'autorisation de la préfecture. Les autorités ne s'y trompent pas, la répression qui s'abat sur les soutiens et les réfugiés a pour objectif de décourager tout velléité de résistance.
Nous condamnons la décision du procureur de déférer nos camarades. Nous condamnons fermement la répression des luttes sociales. Nous exigeons toujours la libération de nos quatre camarades et l'abandon de toute poursuite judiciaire. Cet acharnement policier puis judiciaire contre toute forme de lutte et de solidarité est inacceptable.
Nous appelons à une manifestation le samedi 15 août, rdv 16h30 au Lycée Guillaume Budé, 7 rue Jean Quarré, direction République. Soyons nombreux à les soutenir !
La solidarité n'est pas un crime
Paroles creuses et répression réelle des luttes des réfugiés
L'heure est aux grandes déclarations officielles.
Après des années d'une politique libérale à l'intérieur et post-coloniale à l'extérieur menant à la situation actuelle d'exode massif, on prétend vouloir soudain accueillir les réfugiés tout en réprimant les militants qui les soutiennent concrètement, dans la rue ou là où ils sont parqués ici et maintenant.
À la suite d'une action solidaire le 12 août 2015 avec les migrants hébergés au centre d'accueil Losserand à Paris 14è, action officiellement condamnée par l'Etat, la Ville de Paris et Emmaüs Solidarité, quatre de nos camarades se retrouvent aujourd'hui sous contrôle judiciaire, après 65h de privation de liberté. Ils passeront en procès le 9 octobre prochain, sous le coup d'accusations de "séquestration" et de "refus de prélèvement biologique". Nous dénonçons ces arrestations et demandons la relaxe immédiate de ces quatre personnes.
Les expulsions de bidonvilles, de squats et de campements n'ont pas cessé tout au long de l'été. Fin août, plusieurs dizaines de familles ont été expulsées du "Samaritain" à la Courneuve et laissées sans solution. La semaine dernière, le collectif Baras a été violemment délogé d'un nouveau lieu qu'il occupait aux Lilas. L'évacuation du square Jessaint le 4 septembre a laissé sur le carreau 80 migrants. Ils occupent depuis le parvis de la mairie du 18è à Paris, encerclés par des policiers qui avaient pour consigne, lors des premières nuits, de ne laisser passer ni vivres ni couvertures !
Nous rappelons que le gouvernement "socialiste" met en place depuis fin juillet une série de réformes qui durcit l'accueil des demandeurs d'asile et entrave leur circulation : raccourcissement des délais d'appel en cas de refus, assignation à résidence, droit de communication octroyé à la préfecture vers des organismes médicaux, sociaux et bancaires...
Divers collectifs solidaires se sont constitués autour de la question de la dignité des conditions d'accueil des migrants, du respect de leurs choix et de leur auto-organisation. Cette mobilisation se heurte à une volonté obstinée des pouvoirs politiques qui prétendent confier leur gouvernement aux seules "associations humanitaires" officiellement reconnues. Les migrants qui s'organisent sont accusés d'être "manipulés" : le procès du 9 octobre remet en cause la capacité de fédérer d'autres soutiens que ceux agréés par les autorités.
Ce qui est nié, c'est la nature politique des revendications des réfugiés qui sont, de par la législation actuelle et la volonté politique du pouvoir, sans papiers, donc sans droits. En leur refusant dans les faits la possibilité de s'auto-organiser, on refuse à ces exilés l'application en France de leurs revendications : la liberté, la démocratie, la dignité.
Augmentation de la précarité (les sans-papiers constituent la plus corvéable et jetable des mains-d'oeuvre), paupérisation accrue (les demandeurs d'asile n'ont pas le droit de travailler en attendant le traitement de leurs dossiers), volonté de mettre en conflit les intérêts des usagers - les réfugiés - et des employés - ceux des associations censées les accueillir et particulièrement sous-équipées -, atomisation et répression des luttes collectives, clivage des initiatives dénonçant le double langage du gouvernement "socialiste" et de son premier ministre, tels sont les axes partout à l'oeuvre dans les politiques mises en acte par le pouvoir.
La Cip-Idf se déclare solidaire, comme elle l'a été depuis 2003, des luttes des sans-papiers et des réfugiés.
Refusons le délit de solidarité et la criminalisation des luttes collectives!
Relaxe pour les inculpés du procès du 9 octobre !
Coordination des Intermittents et Précaires d'Île-de-France
Source : message reçu le 10 septembre 09h