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vendredi 3 juillet 2015 à 18h

Tía María No Va!

Soirée d'information et de soutien aux luttes contre l'exploitation minière au Pérou

Projections / Expo photo / Discussion / Concerts

Musique Andine: CEJUELA
Chanson latino américaine: PABLOTROVA
Rap: DON K.SEN, SOUL EL PATO, BILLIE BRELOK, BUITRE ZAMURO, BLOPA
DJ's: MAKS (Cumbia), AKYE (Hip-Hop Latino)

Le Pérou n'apparaît que très rarement dans l'actualité en France. Depuis cinq siècles, les puissances occidentales n'y voient qu'un réservoir d'or, de cuivre et métaux précieux. Depuis plusieurs années, les Péruviens se sont opposés au pillage de leurs ressources et à l'empoisonnement de leur environnement. Ils sont de plus en plus prêts à mourir s'il le faut pour défendre la Terre-Mère, l'eau, l'agriculture, la forêt. Au cours de ces dernières années, plusieurs luttes l'ont montré : la révolte des peuples d'Amazonie qui s'est soldée par le massacre de Bagua en 2009, la lutte menée depuis 2011 contre le projet minier Conga et, aujourd'hui, le combat contre les projets d'exploitations de cuivre à ciel ouvert dans la vallée du Tambo.

Sans obtenir l'accord préalable des peuples de la province, les gouvernements d'Alan García et d'Ollanta Humala ont autorisé les exploitations minières de Tía María et de La Tapada par la Southern Copper Corporation. Il faut savoir que 80 % de la superficie de la province d'Islay est distribuée à différents concessionnaires miniers. Depuis les années 1950, avec ses exploitations de cuivre de Toquepala et Cuajone et sa raffinerie d'Ilo, la Southern a laissé sa sale empreinte au sud du Pérou : les provinces où elle a installé ses mines sont victimes de désertification des hauts plateaux, d'assèchement et de pollution des lacs, des fleuves et du littoral marin, de contamination des cultures, avec tous les problèmes de santé que cela produit. Malgré l'opposition des habitants, des décisions de la justice péruvienne à son encontre, la Southern a toujours le soutien de l'exécutif.

La mémoire du pillage de la région et du pays par les entreprises minières, l'empoisonnement de l'environnement et des habitants, ainsi que le mépris du pouvoir ont allumé la mèche. Depuis le 23 mars et pendant plus deux mois et malgré l'assassinat par la police de plus de 5 des leurs et plus de 200 blessés, les agriculteurs de la Vallée ont campé sur leurs positions et sont restés en grève demandant la suspension définitive des projets Tía María et La Tapada. La contestation s'est étendue jusqu'à la capitale où des larges manifestations de solidarité ont eu lieu. Prétendant mater cette lutte et préserver les intérêts de la Southern, fin mai, le gouvernement de Lima a envoyé une force répressive de 6000 membres et décrété l'état d'urgence pour une durée de soixante jours.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/40921
Source : message reçu le 26 juin 11h
Source : message reçu le 29 juin 01h