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dimanche 21 juin 2015 à 14h

Rassemblement festif

Solidarité avec les mineurs isolés à la rue :

application de la loi !

Dimanche 21 Juin 2015 à partir de 14h
devant le 127 Bd de la Villette, Paris 10
M° J. Jaurès

Avec reconstitution photographique des 4 mois de lutte exposée par Ramsiis Project !

Avec un concert country de Steve et Heather, nos Artistes du cœur !

Sur fond de Goûter Géant distribué par le 115 Du Particulier, d'animations, d'ateliers et de stands d'info

En présence des Artisans de cette lutte :

115 Du Particulier, DAL, Bread and Roses, Sud Solidaire...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/40786
Source : message reçu le 18 juin 14h


Pique nique festif, exposition photos sur

les mineurs isolés étrangers à la rue

Rétrospective de quatre mois de lutte

Le 8 février 2015 était un jour comme les autres, noyés dans les quatre mois de lutte que le 115 Du Particulier, avec les soutiens inconditionnels du Droit Au Logement, de la Shorba, de Bread and Roses et d'une poignée de citoyens sensibilisés, organisaient pour tendre la main à des enfants à la rue...

Un chantier baptisé "Collectif 127"

A l'époque, prés de 300 mômes dans cette situation gravitaient autour de la Paomie !

Ce matin là, il faisait juste moins six...

La veille, trois gamins traînaient la savate sur le trottoir du Boulevard de la Villette... Dont un de treize ans avec trois fois rien sur le cul, tremblant et transit par ce froid hivernal... Malheureusement, nous n'avions rien à sa taille au camion pour le vêtir et pas plus de trésorerie pour lui acheter une nippe.

Le lendemain, nous lui donnions ce qu'il fallait...

Mais c'est terrible de se dire que tu ne peux pas aider tout de suite, là où ça fait mal, alors que toi, t'es bien au chaud dans ton falsard ? !

J'ai les boules d'être impuissant dans ces moments là !

Le 115 Du Particulier a pour vocation de venir en aide aux sans abri et ce gosse fait partie intégrante du triste paysage SDF français, hélas...

Ce gosse qui grossit le rang des 30 000 gamins qui errent dans nos rues françaises en 2015 selon l'UNICEF !

Avec ces 6730 morts de la rue en trois ans en France toujours (Quotidien du Médecin juillet 2014) et voilà ces mômes qui peuvent en prendre le chemin parce que l'état les lâche en pleine rue au détriment d'une loi que ce même état refuse d'observer via les services publics qu'il administre !

NOS services publics !

Ces services dont NOUS sommes les patrons directs, puisque ce sont NOS impôts qui les rétribuent !

Cette injustice a le goût de plus en plus prononcé de l'ignominie quand elle frappe l'enfant et ce d'où qu'il vienne !

La misère n'a jamais eu besoin d'une carte de séjour ou d'un titre de résidence pour frapper !

La misère est apatride et son langage est tristement planétaire, voire universel !

La misère est d'autant plus criminelle quand elle est sciemment administrée au nom du déni de justice dans un pays qui s'enorgueillit d'être la cinquième puissance mondiale et prétencieusement le berceau des droits de l'homme !

Une misère qui pourtant côtoie les plus grandes richesses terrestres dans un camouflet de justice sociale manifeste !

Je n'ai jamais pu avoir le cœur aussi sec que les ordures qui organisent cette misère !

Et la haine que peut susciter ces inégalités m'empêche de dormir !

Et toi, elle ne te dérange pas ?

À Paris, des centaines de jeunes, mineurs, isolés et étrangers sont en danger. Ils ont froid, ils ont faim, ne peuvent ni se soigner, ni se déplacer sans frauder, ni se scolariser comme il se doit et sont exposés aux prédations de la rue : Pédophilie, prostitution, drogue...

Ils ont fuit leur pays soumis à des guerres, au pillage économique, à la misère. Quand ils « échouent » en France, la plupart est laissée en plein dénuement, souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois, livrés à ces violences de la rue qui gomment les besoins socio-éducatifs pourtant essentiels à l'équilibre psychologique de tout enfant…

Des besoins reconnus par le legislateur à travers la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance et par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant qui fait en théorie force de loi et dont la France est le premièr signataire !

La Ville de Paris, comme chaque département, a pourtant l'obligation légale de protéger les mineurs et les jeunes majeurs, soit de subvenir à leurs besoins !

Parce que c'est la loi !

Au lieu de cela, ils sont triés, mis en doute « SYSTEMATIQUEMENT » quant à leur âge et à leur parcours. Beaucoup sont classés arbitrairement dans la catégorie des majeurs sans aucun droit.

La « PAOMIE », 127 Bd de la villette à Paris, est l'organisme privé qui, par délégation d'état, est chargé de les « SELECTIONNER », sensé les accueillir et les protéger le temps d'examiner leur situation. Elle est financée par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), administration départementale de la Ville de Paris.

Mais lorsqu'ils ont la chance d'être reconnus mineurs et admis dans le système, ils sont mal pris en charge et certains lycéens dorment dans la rue ou dans des foyers d'urgence de sans abri, d'autres sont parfois hébergés ponctuellement puis remis à la rue, souvent sans aucune aide.

En somme : une véritable moulinette à exclure...

Comme dit ma frangine Esméralda Romanez : « Travailler à l'école, avec le ventre vide, des cauchemars en bandoulière chaque nuit .....

Quelle utopie que de leur demander encore un tel effort alors qu'ils ne sont que dans la survie ! »

Alors pendant quatre mois, de fin décembre 2014 à fin avril 2015, le 115 Du Particulier et « SES » potes d'hier et d'aujourd'hui leur ont porté secours, soit une assistance à Mineurs mis en danger par ce déni de justice, et ont agi concrètement avec les moyens du bord et sans la moindre aide publique !

De la solidarité pure et dure comme l'humanisme sait le faire quand il peut s'exprimer loin du politique !

Une solidarité si forte qu'elle devint trés vite l'objet de convoitises politiques par des tentatives de récupération !

Sauf que l'on éteindra jamais la faim avec des mots, car ce ne sont jamais les mots qui suscitent les actes, mais bien le contraire !...

L'histoire en témoigne toute seule...

La Ville de Paris, sous la pression que produisait notre présence quotidienne, a du ouvrir, pour la première fois un gymnase pour Mineurs, la nuit, pendant la vague de froid, afin de mettre une partie de ces jeunes à l'abri, stratagème qui avait vocation de « masquer » l'ampleur du fléau : le reste des laissés pour compte...

Une joute médiatique s'est alors opérée entre notre mobilisation et les opérations « bouche-trous » de la Mairie...

Sauf que nul ne fut dupe puisque sur le terrain, tous les matins, les mômes étaient remis à la rue jusqu'au soir, sans moyens de transport, ni repas … Rejoignant ceux qui passaient à travers les mailles du dispositif mis en place par la municipalité.

Une mobilisation déterminée qui a su distribuer, devant la PAOMIE, des kits d'hygiène, des vêtements, des couchages, entre 100 à 200 repas chaque jour et ce, pendant quatre mois !

Quatre mois de lutte qui sont passés aussi par un début de campement devant la Paomie mi mars et qui a muté Place de la République au 31 Mars parmi les Familles mal logées que le DAL soutient d'arrache pied.

Ce 31 mars, date de fin de trève hivernale qui, soumise à la culture du thermomètre, ferme implacablement et administrativement un à un les centres d'hébergements d'urgence, dont le gymnase où les gamins échouaient au rythme de cette loterie inhumaine orchestrée par la Ville de Paris et ses valets de la Paomie !

Grâce à notre mobilisation, 43 de ces enfants qui jusque là étaient ignorés du droit, ont pu trouver quelque abri...

Aujourd'hui, ces enfants peuvent manger à leur faim, peuvent se laver, avoir le cul au chaud et au sec...

Hélas, tous n'ont pas encore trouver cette justice et des centaines sont encore à la rue...

NE LÂCHONS RIEN !

Notre soutien leur est précieux !

Nous sommes leur seule famille...

Merci d'être encore là aujourd'hui et demain !

Brann du Senon
115 Du Particulier

Source : message reçu le 18 juin 14h