mardi 16 juin 2015 à 12h
Rassemblement pour le retrait de la loi Macron
Loi Macron : des premiers reculs qui en appellent d'autres
https://paris.demosphere.net/rv/40548
Ce mercredi, nous étions plus de 300 rassemblés à Odéon au moment où la Commission Mixte Paritaire, censée s'accorder sur la loi Macron, se réunissait au Sénat. La Fnac, Gibert Joseph, Monoprix, les grands magasins... nous étions à nouveau des centaines à crier notre refus de voir Macron et ses amis les patrons des enseignes du commerce piétiner nos dimanches et nos nuits.
La CMP a heureusement échoué du fait, entre autre, que les députés socialistes, qui ont ouvert la boite de pandore, estiment que les sénateurs de droite ont été trop loin dans le détricotage du droit au repos dominical et nocturne... Un nouveau débat va donc avoir lieu à l'Assemblée Nationale alors que le gouvernement a annoncé demander le retrait de l'amendement sénatorial octroyant une dérogation permanente au repos dominical pour les commerces de biens culturels.
Il faut transformer l'essai et intensifier la mobilisation pour dire non aux 12 dimanches annuels travaillés, non à l'ouverture dominicale des gares, non aux Zones Touristiques Internationales ouvertes 52 dimanches par an et jusqu'à minuit...
- Nouveau rassemblement mardi 16 juin (date de début du débat à l'Assemblée) de 12 h à 14 h place St Michel
- Pique-nique geant dimanche 28 juin (premier dimanche des soldes) à partir de 12 h devant l'Hôtel de ville : venez avec vos collègues, vos amis, votre famille
Par la grève et nos manifestations, faisons respecter notre droit à une vie en dehors du travail !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/40548
Source : http://cgtparis.fr/Mardi-16-juin-a-12-heures
Une première défaite pour Macron, le 16 juin : continuons !
Appel commun CGT FNAC, CGT Gibert Joseph et CGT Boulinier
Un succès de plus pour les salariés des commerces culturels dans notre lutte contre la loi Macron ! Le 3 juin, nous étions plus de 300, de la FNAC, de Gibert Joseph, de Boulinier pour occuper le boulevard SaintGermain à l'occasion de la commission mixte paritaire qui avait pour but d'harmoniser la version du projet Macron après son premier passage à l'Assemblée et celle amendée par les sénateurs. Cette commission s'est conclue sur un échec : nous nous en réjouissons !
Retour à la case départ pour le projet Macron qui revient en débat à l'Assemblée nationale. Bonne nouvelle pour nous, l'amendement « Bompard » autorisant les commerces culturels à ouvrir tous les dimanches est, pour le moment, abandonné. La mobilisation massive des salariés du principal groupe culturel (la FNAC) et de la première librairie indépendante (Gibert Joseph) n'y est pas pour rien !
Toutefois, la menace que fait peser la loi Macron sur nos conditions de vie et nos emplois n'est pas écartée, bien au contraire. Les dérogations prévues par extension des zones touristiques pour les gares sont bien suffisantes pour généraliser le travail dominical et de nuit. N'oublions pas non plus que la loi Macron prévoie aussi la création d'une commission chargée de « simplifier », nous préférons dire démanteler, le code du travail.
Ce n'est ni le travail de nuit, ni le travail du dimanche qui sauveront nos emplois, au contraire !
Le triplement des bénéfices de la Fnac n'arrête pas son PDG, bien au contraire. Et d'agiter le spectre Amazon pour mieux vendre auprès des pouvoirs publics une prétendue nécessité économique à ouvrir toujours plus ses magasins, le but recherché étant d'aller gagner des parts de marché sur les librairies indépendantes notamment.
Le tout net de création d'emploi, la Fnac reconduisant encore une fois un objectif d'économie de 40 millions d'euros, qui se traduit chaque année par des plans sociaux sur l'entreprise.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, la librairie La Hune, emblème culturel du quartier Saint-Germain, ferme définitivement ses portes. Elle ouvrait pourtant tous les dimanches. C'est la spéculation immobilière qui l'a tuée.
Nos collègues de Boulinier sont inquiets : les décisions économiques prises par leurs patrons menacent l'avenir de la librairie : ils remplacent dans le magasin historique du 20 boulevard Saint-Michel le rayon bande dessinée par un espace de livres scolaires d'occasion ! La direction justifie cette décision catastrophique par les difficultés que rencontrerait actuellement la société. Là encore Boulinier ouvre la nuit et le dimanche, ce n'est pas le viol de la loi en matière d'horaires de travail qui permet de développer son chiffre d'affaire !
Souvenons-nous aussi des fermetures des magasins Virgin et du réseau Chapitre qui, pour une bonne part,ouvraient le dimanche.
Collègues des groupes culturels, des librairies indépendantes, des disquaires, nous vous appelons à rejoindre la mobilisation contre le projet de loi macron !
Pour poursuivre et accroître la mobilisation, nous appelons les salariés de toutes les enseignes culturelles à se coordonner en comité contre le projet macron, pour la défense de nos emplois, pour la défense de nos métiers.
Assez de dérèglementation, assez de fermetures de magasins :
Prenons notre avenir en main ! Rassemblement contre la loi macron : le 16 juin place saint-michel de 12hà 14h
Rassemblement contre la loi Macron
Syndicat CNT- Solidarité ouvrière de Fnac Forum
Le prochain rendez-vous contre la loi Macron est prévu pour le 16 juin prochain sur la place Saint-Michel de 12h à 14h.
Le syndicat compte bien s'y rendre et mobiliser un maximum de salariés, inquiets pour leur futur. Cette loi et l'amendement Bompard doivent être combattus de toute nos forces.
Loi Macron, la culture a bon dos !
Texte collectif paru sur "humanite.fr" le 1er Juin 2015
Dans la nuit du 4 au 5 mai dernier, le Sénat, à l'occasion de l'examen des dispositions de la loi Macron consacrées au travail dominical et nocturne, a voté, à la quasi-unanimité, l'instauration d'une dérogation permanente de droit au repos dominical pour les commerces de détail de biens culturels.
Après l'amendement Sephora qui étend le travail de nuit jusqu'à minuit dans les futures zones touristiques internationales et désormais dans les 640 zones touristiques déjà existantes, voici venu le temps de l'amendement Fnac.
Le motif avancé pour légitimer une telle mesure ? La soi-disant concurrence dominicale d'Amazon ! Gommé le site Internet de la Fnac et sa synergie avec les magasins ainsi que le triplement des bénéfices du groupe Fnac en 2014, et ce sans ouverture dominicale supplémentaire ; oublié la suppression d'un tiers des postes de disquaires et des chargés de communication en magasin ainsi que l'abandon des partenariats culturels avec des festivals aussi emblématiques que celui d'Angoulême. Enfin, l'extension des horaires d'ouverture, promue par Virgin Megastore, n'a pas empêché la liquidation retentissante de cette enseigne en 2013 et montre que la leçon n'a pas été retenue par grand monde…
Dans le cadre d'une dérogation de droit au repos dominical qui légaliserait le travail du dimanche sans recours au volontariat, ni majoration de salaire, les libraires, mais aussi tous les autres salariés des magasins de biens culturels, vont être victimes d'une nouvelle attaque à l'encontre de leurs conditions de travail, déjà passablement dégradées.
On est loin du « pas d'accord, pas d'ouverture » et des contreparties obligatoires promis par Emmanuel Macron qui, au nom du gouvernement, a donné son accord tacite. Non seulement ce dernier se dédit mais celui qui fut l'assistant du philosophe Paul Ricœur oublie la leçon de son maître : « Une société où l'économique domine le politique est une société qui crée des inégalités insupportables. »
Pour notre part, nous ne le supportons pas : aussi, nous exigeons, à l'instar des employeurs de la branche de la librairie, que la commission mixte paritaire, qui se réunira le 3 juin pour élaborer un texte de loi commun aux deux assemblées, supprime cet amendement scélérat ; nous appelons également les salariés des enseignes de distribution culturelle et des magasins indépendants à se mobiliser dans le prolongement du 29 juin, date de grève sur notre enseigne, et ce jusqu'au retrait de la loi Macron.
Signataires :
Houman Ahmadi (Seci-Unsa Fnac Paris), André Chapuis (CGT Fnac Relais), Jocelyn Faroche (CNT-SO Fnac Forum), Catherine Gaigne (SUD Fnac Paris), Jean-Marc Laurent (CGT Fnac Codirep), Christian Lecanu (CGT Fnac Paris), Thierry Lize (FO Fnac Relais), Jean-Paul Marchall (SUD Fnac Relais), Thierry Saint-Maxent (FO Fnac Logistique).
Rassemblement contre la loi Macron
Syndicat CNT-SO
Le prochain rendez-vous est d'ors et déjà prévu pour le 16 juin prochain sur la place Saint-Michel de 12h à 14h. Le syndicat compte bien s'y rendre et mobiliser un maximum de salariés très inquiets pour leur futur. Cette loi et l'amendement Bompard doivent être combattus de toute nos forces, Les Bompard et compagnie ne travaillent pas à notre place alors ne les laissons pas décider à notre place.
Source : communiqué ci-dessous
Retrait de la loi Macron.
La CNT-SO présente au rassemblement du 3 juin 2015 à Odéon
A l'occasion de l'examen des dispositions de la loi Macron consacrées au travail dominical et nocturne le 5 mai dernier, le Sénat a entériné l'amendement appelé "Bompard", du nom de l'actuel PDG de la Fnac.
En effet Alexandre Bompard a souhaité intervenir à sa manière sur la loi Macron en demandant au gouvernement d'étendre la possibilité d'ouverture dominicale aux commerces de biens culturels. Cette demande permettrait à l'enseigne (et à ses concurrents par la même occasion) d'ouvrir sans restriction ses magasins tous les dimanches de l'année au lieu de cinq dimanches actuellement (ces ouvertures sont habituellement réservées au mois de décembre, le mois dont l'activité est la plus forte avec les fêtes de fin d'année).
La loi votée en l'état n'oblige pas le patron à "compenser" le travail dominical, que ce soit sous forme pécuniaire ou de repos, ni à faire appel au volontariat alors qu'aujourd'hui un dimanche travaillé volontairement à la Fnac est rémunéré à 200% avec une journée de repos compensateur ! Ces derniers jours Alexandre Bompard jure par monts et par vaux que le volontariat sera maintenu (sauf cas exceptionnel bien entendu ce qui ne manquera pas d'arriver) et que des compensations sont à l'étude pour ne pas trop "perturber la vie de ses salariés" selon ses propres termes. Ces compensations restent cependant floues et ni chiffres ni détails ne sont concrètement proposés.
Le 3 juin dernier, une commission paritaire composée de sénateurs et de députés UMP et PS était chargée d'élaborer un texte définitif du projet de la loi Macron qui sera ensuite soumis à l'Assemblée Nationale en juillet prochain. L'amendement Bompard fait déjà l'unanimité au sein des rangs gouvernementaux et sera probablement inscrit à la loi en l'état. Pourtant c'est toute une désorganisation du travail qui se profile à la Fnac car si le patron souhaite ouvrir tous les dimanches il souhaite, en parallèle, faire des économies sur la masse salariale. En ce qui concerne Fnac Paris, pas moins d'un million d'euros d'économie est escomptée pour l'année à venir, dont 500 000€ pour le seul magasin des Halles ! Non remplacement des départs à la retraite, diminution des effectifs CDD et Intérim, et départs volontaires de plus en plus nombreux, les effectifs souffrent depuis plusieurs années déjà d'un saignement à vif ! Ouvrir tous les dimanches de l'année, cela signifierait déplacer une partie des effectifs de la semaine pour cette journée supplémentaire, démantelant ainsi un peu plus les équipes.
Cette stratégie schizophrénique, ouvrir davantage de jours avec moins de personnel, va irrémédiablement conduire l'enseigne à la désaffection de sa clientèle, désaffection qui s'exprime depuis de longs mois de manière de plus en plus radicale. Par ses choix iniques, Alexandre Bompard (qui n'est que de passage à la Fnac) va tout simplement fragiliser l'enseigne et la conduire dans un état de délabrement dont elle aura du mal à se relever.
Le syndicat CNT-SO du magasin Fnac Forum appelle dès aujourd'hui les salariés à se lever contre ces dispositions qui délabrent chaque jour un peu plus nos conditions de travail et notre santé. Une journée d'action était prévue mercredi 3 juin au carrefour de l'Odéon dès 9h du matin afin de se rassembler, toutes bannières confondues (les enseignes Gibert Joseph, Galeries Lafayette, etc. seront présentes également), et de protester contre ce gouvernement et ce projet de loi taillé sur mesure pour le patronat.
Pendant plus d'une heure, les quelques 200 à 300 manifestants ont ainsi bloqué le boulevard Saint-Germain pour gronder leur colère, dénonçant sans ambages les visées ultra-libérales de cette loi scélérate pour le seul profit des patrons.
La CNT-SO était bien entendu présente avec la représentation de la section Fnac Forum.
Le prochain rendez-vous est d'ors et déjà prévu pour le 16 juin prochain sur la place Saint-Michel de 12h à 14h. Le syndicat compte bien s'y rendre et mobiliser un maximum de salariés très inquiets pour leur futur. Cette loi et l'amendement Bompard doivent être combattus de toute nos forces, Les Bompard et compagnie ne travaillent pas à notre place alors ne les laissons pas décider à notre place.