samedi 31 octobre 2015 à 14h
Marche de la Dignité
et contre le racisme
https://paris.demosphere.net/rv/40325
Avec le soutien d'Angela Davis
En octobre 2005, étaient fauchées en Seine-Saint-Denis, les jeunes vies de deux clichois, une tragédie mettant en cause des fonctionnaires de police. Depuis, la stratégie de l'État français, loin de chercher à châtier les coupables, consiste uniquement à fuir ses responsabilités. Comme il l'a fait dans les dizaines de crimes policiers depuis des décennies.
Ce même mois d'octobre 2005, comme réponse à leur mort, un vent de colère secoua toutes les banlieues de France pendant des semaines. Les interprétations les plus courantes de ces émeutes incriminèrent à juste titre la déshérence des quartiers, les conditions sociales lamentables, le chômage, la vie dure : une véritable guerre sociale faite aux pauvres. Mais elles ne dirent pas assez combien au cœur de cette révolte, figurait, forte, l'exigence de respect. La dénonciation du mépris par lequel avait été traitée la mort de ces deux adolescents et à travers leur cas, la dénonciation du mépris souverain dans lequel sont tenus les habitants des quartiers, leur attachement à la dignité collective.
Vingt ans plus tôt, ce sont déjà d'autres violences policières qui poussèrent des jeunes issus de l'immigration post-coloniale à mener à travers la France la Marche de 1984, la fameuse marche pour l'égalité. Égalité sociale, bien sûr mais aussi égalité de considération. Les jeunes disaient « Nous ne sommes pas du gibier à flics, nous sommes des êtres humains ! » L'État se devait de la briser. Il mit alors tout en œuvre pour saboter cette auto-organisation en médiatisant à outrance certaines officines pseudo-antiracistes. Celles-ci s'employèrent de tous leurs moyens financiers à étouffer la Marche pour l'égalité sous les milliers de décibels de concerts gratuits et leur antiracisme de pacotille.
Aujourd'hui, comme il y a 30 ans, comme il y a 10 ans, loin d'avoir renoncé à ses comportements passés, l'État français ne sait que renforcer tous ses dispositifs de surveillance et de répression. En plus des conditions sociales toujours plus déplorables, le harcèlement des populations des quartiers, leur humiliation, constituent le quotidien pour les Noirs, les Arabes, les Rroms, les Blancs des quartiers. Dans ce paysage dévasté, le crime policier n'est jamais fortuit. Il est l'aboutissement de toute la logique d'un État qui n'a pour nous que désintérêt et mépris.
Le crime policier est l'expression achevée du racisme d'État. C'est celui-ci qui conditionne des fonctionnaires puissamment armés à passer à l'acte, c'est lui qui les dispense de réfléchir au moment tragique, qui leur donne le temps de se saisir de leur arme, d'ajuster et de tirer à mort ou d'écraser la poitrine et la gorge de leur proie sous la clef d'étranglement. Le message implicite que délivre le crime policier est simple. « Non seulement vous n'êtes pas des êtres humains comme les autres, mais avec vous nous pouvons aller jusqu'à la mise à mort et les meurtriers sont assurés de l'impunité ». À ce jour, rarissimes sont les procès ayant abouti favorablement. Le crime policier n'est jamais un homicide involontaire, il n'est jamais gratuit, il est là pour répandre la consternation, la désolation dans les cœurs et les esprits des familles endeuillées, pour nous faire renoncer à être traités comme des êtres humains. Il n'épargnera personne, il est là pour nous terroriser.
C'est pourquoi comme il y a 30 ans, comme il y a dix ans, contre l'humiliation quotidienne, contre le mépris, contre l'islamophobie, la négrophobie, la rromophobie, galopantes, contre les crimes policiers, s'impose une nouvelle marche : la marche de la dignité. Notre réaction puissante, organisée, confiante est la seule façon d'enrayer notre écrasement collectif annoncé.
C'est à cette grande Marche de la Dignité que nous vous convions le 31 octobre prochain.
Amal Bentounsi
Au nom du MAFED, collectif de la Marche des Femmes pour la Dignité composé de :
Sihame ASSBAGUE - Rania AYOUB - Rachida AZIZ - Paola BACCHETTA - BAMS - Noria BELGHERRI - Anissa BENAISSA - Leila BENDERRA - Hind BEN FARES - Feiza BEN MOHAMED - Amal BENTOUNSI - Wiam BERHOUMA - Nargesse BIBIMOUNE - Karima BOUACHE - Houria BOUTELDJA - Nora BOURAZZI - Sarah CARMONA - CASEY - Samia CHALA - Imen CHATTEUR - Ismahane CHOUDER - Gerty DAMBURY - Inès DE LUNA - Rokhaya DIALLO - Éva DOUMBIA - Soraya EL KAHLAOUI - Fanny ESSIYE - Mireille FANON MENDÈS-FRANCE - Nawel GAFSIA - Tauana Olivia GOMES-SILVA - Zeineb GUEDIONNI - Nacira GUÉNIF-SOUILAMAS - Hanane KARIMI - Mebarka KASSAM - Fethia KERKAR - Fatima KHEMILAT - Agathe LARISSE - Stella MAGLIANI-BELKACEM - Linda MAHDHI - Rania MAJDOUB - Ouafa MAMECHE - Bahiya MANSAR - Fatou MEITE - Safyia MEZIANI - Zakia MEZIANI - Karima MONDON - Samia MOUCHARIK - Ketty NESTOR - Laetitia NONONE - Bahija OUEZINI - Ndella PAYE - Farida RÉMILA - Zohra REZGANI - Malika SABEG - Maboula SOUMAHORO - Hanifa TAGUELMINT - Nadia TAHHAR - Sabrina TAYEBI - Vanessa THOMPSON - Haifa TLILI - Joby VALENTE - Françoise VERGES - Héla YOUSFI - Louisa YOUSFI - Smina ZEKRINI
en collaboration avec les personnalités et organisations de l'immigration et des quartiers populaires et/ou subissant le racisme
Abyssinie - Acide (Agir contre les inégalités et les discriminations ethno-raciales) - Aclefeu - Algériens des Deux Rives et leurs Amis (ADRA) - Al Houda, association des femmes musulmanes de Rennes - Assemblée citoyenne des originaires de Turquie - Association des Jeunes de la Roseraie (AJR) - Association des marcheurs de 1983 - Association des travailleurs maghrébins de France - Association marocaine des Droits humains, section Paris/IDF - Association des tunisiens en France (ATF) - Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes - BDS France Paris - Black is really beautiful - Brigade Anti-Négrophobie - Cases Rebelles - Collectif Afro-Fem - Collectif Ali Ziri - Collectif Citoyens - Collectif contre Exhibit B - Collectif des baras - Collectif des Féministes pour l'Égalité - Collectif Femmes des quartiers populaires 94 - Collectif des filles et fils d'Africains déportés - Collectif des Musulmans de France - Collectif Interquartiers 49 - Collectif James Baldwin - Collectif Parents du Petit-Bard - Collectif Solidarité Femmes Kobané - Collectif Stop le contrôle au faciès - Collectif de Taksim - Comité 15 mars et libertés - Comité anti-impérialiste - Comité de soutien des sans-papiers 92 - Convergence Citoyenne Ivryenne - Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers - Droit à la différence - Éducation en héritage - Espace Farabi - Espace Franco-Algérien - Espoir et Fraternité Tsigane de Franche-Comté - Falsafa - Fédération des Musulmans du Sud - Fédération tunisienne de la citoyenneté des deux rives (FTCR) - Femmes en lutte 93 - Femmes plurielles - Femmes sans frontières - Ferguson in Paris - Filles et fils de la République - Fondation Frantz Fanon - Front Uni de l'Immigration et des Quartiers Populaires - Idéal 92 - Intégration 21 - La Voix des Rroms - Les Chronik de Nègre(s) Inverti(s) - Les Indivisibles - Les Peaux Cibles - Groupe LOCs (Lesbians of color) - Lumières et couleurs 93 - Mamans Toutes Égales - Mémoires en marche - Mwasi collectif - Nasema l'émission - PACT ! Participation citoyenne - Parti des Indigènes de la République - Reprenons l'initiative - Respaix Conscience Musulmane - Réveil des consciences - Rez'O - Romano Godjako Truj - Secours Palestinien - Ubuntu France - Union Nationale des Sans-Papiers (UNSP) - Urgence Notre Police Assassine - Zonzon 93
Moa Abaid (comédien) - Al (artiste) - Rachid Amghar (militant associatif) - Houda Asal (sociologue) - Djamel Atallah (ancien marcheur) - Rabha Attaf (grand reporter) - Eunice Barber (Championne du monde heptathlon et saut en longueur) - Baro Syntax (artiste) - Hocine Ben (slameur) - Sabreen Bint Loula (réalisatrice, militante) - Daniel Blanchard (militant associatif) - Jean-François Boclé (artiste) - Saïd Bouamama (sociologue) - Ahmed Boubekeur (professeur à l'université de Saint-Etienne) - Nadir Bouhmouch (cinéaste et photographe) - Francis Carole (professeur d'Histoire, Martinique) - Emir Cherdouh (journaliste) - Maryse Condé (écrivain) - Raphael Confiant (écrivain) - Disiz (artiste) - Kamel Djellal (président du Collectif Citoyens) - Daniel Dobat (professeur, Martinique) - Samia Errazouki (co-éditrice de Jadaliyya) - Esperanza Fernandez (artiste) - Joelle Jeki Esso (Dessinatrice, chanteuse) - Joao Gabriell (militant, bloggueur) - Saddok Guitoun (président du Comité de soutien aux sans-papiers 92) - Hamé (artiste) - Malika Hamidi (sociologue, directrice du European Muslim Network) - Kaoutar Harchi (écrivaine, chercheuse) - Humanist Hiphopsaved (artiste) - IAM (groupe de rap) - Amadou Ka (président des Indivisibles) - Almamy Kanouté (militant associatif et politique) - Kennedy (artiste) - Kiddam (artiste) - Jessica Koumé (dont l'époux, Amadou Koumé, a été tué par la police en mars 2015) - Aissata Kouyaté (artiste) - La Rumeur - Les Nubians (artistes) - Esse Lawson (comédienne) - Aissa Maiga (comédienne) - Oméro Marongiu-Perria (sociologue) - Elli Medeiros (artiste) - Médine (artiste) - Marwan Mohammed (sociologue) - Mokobé (artiste) - Tarek Mouadane (fondateur de l'association Bleu Blanc Rouge) - Marie Philomène Nga (actrice, chanteuse) - Nakk (artiste) - Princess Érika (artiste) - Zahia Rahmani (écrivain) - Ali Rahni (militant associatif) - Rakkid (dessinateur) - Arbi Rezgui (ancien marcheur) - Adel Riame (chargé de communication pour l'ambassade de Palestine en France) - Claude Ribbe (historien) - Rocé (artiste) - Alexandre et Délia Romanes (Cirque Romanes) - Joss Rovélas (militant associatif) - Saadane Sadgui (fondateur des JALB, Jeunes Arabes de Lyon et sa Banlieue) - Shuck One (plasticien) - Omar Slaouti (militant associatif) - Scred Connexion (groupe de rap) - Skalpel (artiste) - Sidi Soumaré (président de l'Union nationale des sans-papiers) - Tunisiano (artiste) - Youkoff (artiste) - Youssoupha (artiste) - Z.E.P (artiste)
avec le soutien de
Action Antifasciste Paris/Banlieue (AFA) - Aquitaine Décroissance - Centre d'Études et d'Initiatives de Solidarité Internationale (CEDETIM) - Collectif contre les abus policiers (CLAP 33) - Collectif contre l'islamophobie 20e - Coordination Nationale Pas Sans Nous - Ensemble (Front de Gauche) - Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI) - Femmes en Luth - Fondation Enfants de Gaza - Groupe d'intervention et de soutien des immigré-e-s (GISTI) - Interface France - Labo Décolonial - Les désobéissants - Liste des sans-voix - Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Orchestre poétique d'avant-guerre (OPA) - Quartier libre - Réseau pour une gauche décoloniale - Revue Mouvements - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Un nouveau visage
Ali Aissaoui (médecin) - Jean Asselmeyer (Réalisateur, Directeur du Panorama du Cinéma Algérien Nîmes) - Clémentine Autain (directrice de Regards et élue à Sevran) - Nadia Ben Moussa (élue FDG à Villeneuve Saint Georges) - Mohamed Ben Yakhlef (élu Ensemble/FDG à Villeneuve Saint Georges) - Olivier Besancenot (porte-parole du NPA) - Alima Boumediene Thiery (militante associative et politique) - Henri Braun (avocat) - Makhtar Mak Camara (président de l'Interface France) - Laurent Cauwet (éditeur Al Dante) - Insaf Chebaane (élue FDG à Villeneuve Saint Georges) - Omar Cheriguene (élu FDG à Villeneuve Saint Georges) - Monique Crinon (Sociologue et philosophe) - Christian Darceaux (militant altermondialiste décolonial) - Sonia Dayan Herzbrun (Sociologue, professeure à l'Université Paris VII) - Christine Delphy (sociologue, féministe) - Judith Depaule (réalisatrice) - Virginie Despentes (écrivaine et réalisatrice) - Haikel Drine (adjoint au maire du Blanc-Mesnil) - Cédric Durand (économiste) - Éric Fassin (sociologue) - Nanou Ferrier (enseignante, militante) - Géraldine Franck (militante égalitariste) - Laurent Gabaroum (syndicaliste) - François Gèze (Directeur de collection à La Découverte) - Imen Guedda (élue FDG à Villeneuve Saint Georges) - Anouk Guiné (Groupe de Recherche Identités et Cultures, Université du Havre) Éric Hazan (éditeur) - Imhotep (artiste, IAM) - Matthieu Kassovitz (acteur, réalisateur) - Stéphane Lavignotte (pasteur) - Raphaël Liogier (Professeur des universités, IEP d'Aix-en-Provence, Collège international de philosophie) - Nicola Lo Calzo (photographe) - Frédéric Lordon (philosophe, directeur de recherche au CNRS) - Akli Mellouli (élu) - Morgane Merteuil (féministe) - China Miéville (écrivain) - Ilham Moustachir (conseillère municipale de Gonesse, vice-présidente de la communauté d'agglomération du Val de France) - Bernard Noël (écrivain) - Océane Rose Marie (comédienne, auteure) - Olivier Neveux (professeur d'études théâtrales) - Alexandre Piettre (sociologue) - Julien Salingue (docteur en science politique) - Catherine Samary (économiste altermondialiste) - Michèle Sibony (professeure, militante UFJP) - Patrick Simon (démographe) - Odile Schwertz-Favrat (militante associative) - Karima Souid (Constituante franco-tunisienne, directrice de projet) - Antoine Volodine (écrivain)
et à l'international
Association Genre et Migration (Belgique) - Bruxelles Panthères (Belgique) - Azira's way (Belgique) - Fight Racism Fight Imperialism (Royaume-Uni) - Center for Constitutional Rights (USA) - Ontario Coalition Against Poverty (Canada) - Salvage (Royaume-Uni) - Planners Network (Canada) - Institute for Critical Social Analysis at Rosa Luxemburg Stiftung (Allemagne) - Jacobin (magazine, USA) - Abolitionist Law Center (USA) - Community Justice Project (USA) - Democratic Socialism (membre de United Left coalition -Slovénie) - Muslim Identities and Cultures, University of California (Berkeley - USA) - Trayvon Martin Organizing Committee (USA) - Action Against Black Genocide (USA) - Red Thread (Guyana) - Planners Network International (Canada) - No One Is Illegal Toronto (Canada) - Toronto New Socialists (Canada) - Socialist project Toronto (Canada) - Aoki Center for the Critical Study of Race and Nation (UC Davis School of Law - USA) - US Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (USA) - Faculty For Palestine (Canada), Caribbean Philosophical Association (International) - Network for Police Monitoring (Royaume-Uni) - ATTAC/CADTM (Maroc) - Social Text (review - USA) - Human Rights Network (USA) - HDK (Halkların Demokratik Kongresi/Congrès démocratique des peuples, Turquie) - GIRA, groupe d'études féministes et politiques (Université de Bahia, Brésil) - Decoloniality Europe (Pays-Bas) - The Black Dissidents (Royaume-Uni) - International Jewish Antizionist Network (IJAN) - Secrétariat international de Podemos (Espagne) - QUIT ! Queers Undermining Israeli Terrorism (USA) - Dyketactics (USA) - Free Kashmiri Political Prisoners (Kashmir)
Angela Davis (activiste américaine, professeure de philosophie) - Aminata Traoré (ancienne ministre de la Culture du Mali, écrivaine) - Tariq Ramadan (professeur d'études islamiques à Oxford) - Asma Lamrabet (directrice du centre d'études féminines en Islam, Maroc) - Marie Nassif-Debs (professeur à l'Université libanaise, présidente de l'association « Egalité-Wardah Boutros pour les Droits de la Femme ») - Omar Radi (journaliste, Maroc) - Vince Warren (executive director, Center for Constitutional rights) - Gay J McDougall (Leitner Center for International Law and Justice) - Ramon Grosfoguel (professeur à l'Université de Berkeley) Monica Adams (Freedom Inc.) - Nouria Ouali (professeur, ULB - Belgique) - Sunaina Maira (Professor, University of California Davis, USA) - Rabab Abdulhadi (Professeur, Director AMED, San Francisco State University, USA) - Zillah Eisenstein (ecrivaine, militante, professeur, USA) - Nelson Maldonaro-Torres (professeur, ancien président de Caribbean Philosophical Association -USA) - Howard Winant (Professeur, Directeur UC Center for New Racial Studies, Santa Barbara -USA) - Minoo Moallem (professeur, University of California, Berkeley -USA) - Fatima El-Tayeb (Professeur, Director Critical Gender Studies, University of California, San Diego, USA) - Jin Haritaworn (Professeur, York University, USA) - Cei Bell (écrivain et artiste, USA) - Neferti Tadiar (professeur, Barnard College, USA) - Nivedita Menon (Professeur, Jawaharlal Nehru University, Inde) - Zulema Valdez (professeur, University of Calfornia, Merced, USA) - Kehaulani Kauanui (Professeur, Wesleyan University Middletown, USA) - Jacqueline Nassy Brown (Professeur, Hunter College and The Graduate Center, USA) - Norma Cantú (professeur, Latino/a Studies, University of Missouri, Kansas City, USA) - Roshanak Kheshti (Professeur, Ethnic Studies, University of California, San Diego, USA) - Sangeeta Ray (Professeur, University of Maryland College Park, USA) - Dina Siddiqi (Professeur, Brac University, Bangladesh) - Piya Chatterjee (Professeur, Chair Dpt. Feminist, Gender and Sexuality Studies, Scripps College -USA) - Sirma Bilge (Professeur, Universite de Montreal, Canada) - Sharad Chari (professeur, University of the Witwatersrand Johannesburg, Afrique du Sud) - Sheba Chhachhi (artiste, Inde) - Hatem Bazia (National Chair, American Muslims for Palestine, Senior Lecturer, UC Berkeley -USA) - Sima Shakhsari (professeur, Wellesley College, USA) - Tanya Boza (professeur, University of California, Merced, USA) - Patricia Penn Hilden (Professeur Emerita, Native American Studies, USA) - Norma Alarcon (Professeur Emerita, Chicana Studies, University of California, USA) - Nighat Said Khan (Executive Director ASR Resource Centre and Dean of Studies Institute of Women's Studies, Pakistan) - Nadine Nabor (professeur, University of Illinois -USA) - Pratibha Parmar (film maker, USA) - France Winddance Twine (professeur, University of California, Santa Barbara, USA) - Fouzieyha Towghi (Militante, Lecturer University of California Berkeley, USA) - Taru Dalmia (musicien, groupe The Ska Vengers -Inde) - Samara Chopra (musicienne, groupe The Ska Vengers -Inde) - Zakia Salime (Professeur de sociologie à l'Université de Rutgers, USA) - Angela Harris (professeur, University of California Davis School of Law, USA) - Suhraiya Jivraj (Senior Lecturer, Kent Law School, and activist, Royaume-Uni) - Soraya Tlatli (professeur, University of California Berkeley, USA) - Jaribu Hill (Mississippi Workers' Center for Human Rights, USA) - Ethel Brooks (Department of Gender Studies, Rudgers University, USA) - Jane Gordon (The Carribean Philosophical Association, USA) - Sunera Thobani (Critical Race and Postcolonial Feminist Theory Group, University of British Columbia, Canada) - Ruth Wilson Gilmore (professeur, Associate Director du Center for Place, Culture and Politics, University of New York, USA) - Maurice Moe Mitchell (membre du Black Lives Matter) - Geneviève Rail (Institut Simone-De Beauvoir, Concordia University, Canada) - Kristin Ross (essayiste, professeur de littérature comparée à la NY University) - Greg Albo (York University, Toronto) - Sue Ferguson (Wilfried Laurier University, Waterloo, Canada) - Honor Ford-Smith (York University, Toronto) - Kanishka Goonewardena (University of Toronto) - Stefan Kipfer (York University, Toronto) - David McNally (York University, Toronto) - Hilary Nicholson (Women's Media Watch, Jamaica) - Herman Rosenfeld (Socialist Project, Toronto) - Alan Sears (Ryerson University, Toronto) - Anna Zalik (York University, Toronto)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/40325
Source : http://www.femmesenlutte93.com/2015/10/marche...
Source : message reçu sur ensemble-faldi le 19 septembre 23h
Source : message reçu le 18 septembre 14h
Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 15 juillet 20h
Source : message reçu sur ensemble-faldi le 2 septembre 17h
Source : http://indigenes-republique.fr/marche-de-la-d...
Source : http://indigenes-republique.fr/marche-de-la-d...
Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article4383
Marche de la dignité le 31 octobre
Appel de l'Union syndicale Solidaires
L'Union syndicale Solidaires appelle à la Marche de la dignité contre le racisme qui se tiendra le 31 octobre à Paris, dix ans après les assassinats de deux jeunes de Clichy sous Bois, Zyed Benna et Bouna Traoré.
Elle tient à s'exprimer sur ses combats d'organisation syndicale et les raisons de sa participation. Elle partage avec les organisations, personnalités appelantes et soutiens, la volonté de combattre les violences policières, et le déni de justice qui les entourent.
La violence est exercée au nom de l'Etat par ses institutions contre les jeunes des banlieues qui sont soumis à un racisme permanent en raison de leur origine, leur couleur de peau, leur religion réelle ou supposée. Elle accompagne et légitime la montée du racisme dans la société et plus généralement la montée des idées de
l'extrême droite.
C'est la raison pour laquelle l'Union syndicale Solidaires avec les organisations qui la composent s'est inscrite depuis plusieurs années dans des combats qu'elle juge essentiel contre le racisme des institutions, des entreprises et de l'Etat que ce soit contre la discrimination dont ont été victimes les Chibanis à la SNCF, pour la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité et l'exigence de réparations dues au titre de ce crime, dans l'exigence du droit de vote des immigré-es pour toutes les élections, ou dans le soutien aux immigrés sans papiers et pour le droit au logement pour tous et toutes.
La capacité des personnes discriminées à se défendre, à s'organiser et à décider de leur lutte est un élément essentiel pour la force de ces combats.
Elle s'associera à la marche de la dignité et appelle les salarié-es, ses militants et militantes à y participer.
Métro Barbès-Rochechouart, 14h
Marche pour la Dignité et contre le racisme
Le 31 octobre 2015
Le drapeau palestinien déployé sur le devant de la scène, la grande militante Angela Davis conclut le meeting des 10 ans du PIR en exprimant son enthousiasme face aux luttes menées sans concession par les militantes indigènes en France. Le dernier mot, porté par Amal Bentounsi, porte-parole du collectif Urgence Notre Police assassine, annonce un événement d'envergure nationale, prévu le 31 octobre 2015 : la Marche pour la Dignité et contre le racisme. « C'est pourquoi comme il y a 30 ans, comme il y a dix ans, contre l'humiliation quotidienne, contre le mépris, contre l'islamophobie, la négrophobie, la romophobie, galopantes, contre les crimes policiers, s'impose une nouvelle marche et grande marche de la dignité. Notre réaction puissante, organisée, confiante est la seule façon d'enrayer notre écrasement collectif annoncé. »
Vérité et Justice pour les Quartiers Populaires !
Racisme, galère sociale, violences d'état : Stop !
Femmes en lutte 93
10 ans déjà !
Le 27 octobre 2005, trois jeunes de Clichy-sous-Bois se réfugient dans un transformateur électrique afin de se protéger de la police. Zyed et Bouna y meurent, leur ami en gardera des séquelles à vie. 10 ans déjà que ce drame déclenche des révoltes populaires dans de nombreux quartiers de France.
Pour nous, il est important de se souvenir. Se souvenir de Zyed et Bouna, se souvenir de la rage et révolte ressentie en cette fin d'octobre 2005. 10 ans déjà que la jeunesse populaire s'est révoltée face à la violence politique du gouvernement de l'époque et son ministre de l'intérieur Sarkozy et de leur police. Les révoltes des quartiers ont été l'expression de cette colère légitime d'années d'exclusion territoriale et sociale.
10 ans après : On n'oublie pas, on ne pardonne pas !
10 ans après, les policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna ont été acquittés ! 10 ans après, la situation a empiré et aujourd'hui, dans les quartiers, c'est plus de racisme, de galère sociale et de violences d'état.
Nous, les femmes, sommes en premières lignes, car plus précarisées par la situation. Mais nous sommes debout, en lutte ! En tant qu' association de féministes se réclamant de l'histoire du mouvement ouvrier , de l'immigration et des quartiers populaires, cette date marque un moment important de notre histoire politique.
Nous voulons profiter de ces 10 ans pour montrer que nos combats de femmes portent sur tous les aspects de nos vies. Nous voulons rendre hommage à toutes les femmes en lutte pour nos droits, hier comme aujourd'hui. Nous voulons aussi marquer que notre féminisme populaire et multiculturel n'est pas dissocié de la lutte de tous les habitants des quartiers populaires, dans toute leur diversité.
C'est pour toutes ces raisons que nous serons aussi à la Marche de la dignité et contre le racisme du 31 octobre à 14h à Barbès. A l'appel d'Amal Bentounsi, porte parole de Urgence Notre Police Assassine, collectif des familles victimes de crimes policiers et de la justice et organisé par le MAFED, collectif de femmes subissant le racisme, avec le soutien d'Angela Davis.
Nous féministes des quartiers populaires, nous serons à cette marche pour dire que notre dignité est de se battre pour la Vérité et la Justice, pour améliorer toutes nos conditions de vies et de travail.
Victimes de crimes policiers et de la justice : Vérité et Justice pour les familles !
Assez des procès qui innocentent des policiers assassins et dépouillent les familles de victimes de leur argent, leur espoir et leur santé. Assez du tout sécuritaire imposé aux quartiers, de la violence de la police. Notre parole ne vaut rien face au pouvoir d'Etat !
Exploitation, travail et la précarité : Vérité et Justice !
Assez d'être la France qui se lève tôt, au service des exploiteurs et gouvernements qui organisent la misère et donnent des milliards de cadeaux aux patrons. Assez des licenciements, de l'intérim, du chômage, des petits boulots et de la démerde individuelle. Marre d'être condamné à survivre alors que les aides sociales diminuent. Marre du surendettement et des démarches administratives ! Assez de n'être qu'un numéro au pôle emploi, des allers-retours à la CAF. C'est un parcours de combattant pour accéder aux droits issus des luttes passées.
Racisme et xénophobie : Vérité et Justice !
Assez de cette banalisation des propos racistes puisant leurs origines dans le passé coloniale français. Assez des discriminations, humiliations, délits de faciès... Pour nous, une seule solution: unité des habitants des quartiers populaires de les toutes nationalités que l'on soit d'Afrique, d'Asie, d'Europe etc …
Vérité et Justice sur l'immigration : l'impérialisme ça suffit !
Assez de l'étiquette "bon ou mauvais migrant" attribuée en fonction du pays d'origine, de sa religion ou des raisons qui contraignent à l'exil. Assez de se faire reprocher l'arrivée en France des travailleurs immigrés et de leur familles, venus en majorité pour fuir les interventions politiques, économiques et militaires des puissances impérialistes dont la France. Assez des interventions politiques et militaires, de l'ingérence coloniale, d'Israël et ses alliés qui colonisent la Palestine.
Santé : Vérité et justice !
Assez de se péter le dos au travail, assez des maladies professionnelles qui mutilent nos corps et familles. Assez de la santé au rabais, d'être exclus de l'Aide médicale d'Etat pour les sans-papiers ou de la couverture sociale. On en a marre de la désertion des médecins et des fermetures de services hospitaliers dans nos quartiers.
Logement : Vérité et justice !
Assez d'être parqués dans des barres insalubres, d'attendre des années pour avoir un HLM. Assez des bobos qui s'encanaillant dans nos quartiers et qui contribuent à notre exclusion. Non à la rénovation urbaine, prétexte à détruire les liens de solidarités entre voisins. Assez du 115 trop surchargé, qui laisse à la rue des familles entières.
Vérité et Justice pour l'école!
Assez des classes surchargées, des élèves exclus et abandonnés du système scolaire, du désinvestissement volontaire de l'Etat dans nos écoles... Non, l'Education Nationale ne permet pas de grimper dans l'ascenseur social. La vérité est que trop d'entre nous sortent sans diplômes !
Vérité et Justice pour les femmes !
Assez d'être invisibles dans la sphère publique, d'être toujours plus victimes des violences sexistes ou sexuelles, d'être davantage la proie du racisme ambiant et des agressions islamophobes. Assez de la galère des mamans qui élèvent seules leurs enfants et subissent la précarité,(temps partiel imposé etc). Assez des violences tant physiques que morales faites aux prostituées. Nous sommes aussi actrices de nos vies et de nos luttes.
Vérité et Justice pour les LGBT ( Lesbienne, Gay, Bis, Trans)
Assez de ne pas tenir compte de la situation des LGBT ! De ne pas tenir compte de notre existence et de nos résistances, de nos couples et de nos familles. Nous vivons dans les quartiers populaires, nous y résistons, y luttons !
Nos colères sont légitimes! Transformons cette rage en luttes et en solidarité.
L'histoire des habitants et des habitantes des quartiers populaires est faites de résistances.
Rejoignez la marche de la dignité et contre le racisme !
Rejoignez le cortège de Femmes en lutte 93 !
Marche pour la Dignité
Appel de l'Union Nationale des Sans Papiers
Solidarité avec tous les migrants
(Réfugiés et sans papiers)
Départ Procession Métro Barbes à 14 heures
Il aurait fallu la mort par électrocution le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois de deux adolescents, deux jeunes français: Zyed Benna et Bouna Traoré, tous descendants d'immigrés, pour voir une prise de conscience générale face aux injustices faites aux émigrés en France, traduite par des violences urbaines qui s'étaient ensuite rapidement étendues à l'ensemble des banlieues françaises.
Malgré ce signal fort à l'endroit des autorités françaises, la problématique de l'immigration n'est toujours pas au centre des débats politiques, du moins dans le sens d'une politique d'intégration durable. Pourtant la bioéthique voudrait que la Dignité, qui est l'essence même de tout être humain, n'admette pas de degré. Autrement dit la Dignité c'est le respect inconditionnel dû à tout homme quels que soient la condition sociale, l'origine, la race, la religion ... de l'individu.
Comme si Zyed et Bouna étaient morts pour rien, la France a fait l'option de mépriser les émigrés. Pour assouvir ce dessein, les autorités françaises ont imaginé et entretenu une CONFUSION autour du mot MIGRANT. Les migrants sont alors classés, par conspiration, en 2 catégories. D'un côté il ya les réfugiés de guerre syriens " LES CHOUCHOUS" du pouvoir et de l'autre les migrants dénommés à tort "ECONOMIQUES" qui sont des PERSONA NON GRATA.
L' Union Nationale des Sans Papiers (UNSP) dénonce cette catégorisation des migrants qui consistent à préférer les réfugiés syriens (de peau blanche) à ceux du Soudan, de I'Ethiopie, de l'Erythrée, du Nigeria, du Cameroun ...(de couleur) dans la mesure où ils fuient tous la guerre dans leur pays d'origine. IL ya là une logique raciste de la part des dirigeantsfrançais. Toute qui est inacceptable quand on sait que la déclaration universelle des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 dispose en son article l que: « Tous les hommes naissent et demeurent égaux en droit et en dignité.»
Aujourd'hui, à travers toute l'Europe c'est une guerre aux migrants (réfugiés ou migrants économiques) qui est menée à travers toute l'Europe car en effet l'armée patrouille en mer Méditerranée, les contrôles se multiplient aux frontières dans les trains, les autoroutes et même sur l'ensemble de notre territoire (contrôle au faciès).
Dans l'espace Européen Schengen se dressent des frontières des barbelés afin d'empêcher les migrants qui fuient les guerres, tortures de trouver un pays d'accueil pour leur survie. Les migrants viennent souvent en Europe au péril de leur vie.
Les migrants économiques fuient la misère, les guerres, le réchauffement climatique pour simplement vivre et venir en aide à leurs familles restées au pays. L'aide financière qu'ils apportent à leurs pays respectifs est 2 fois plus importante que celle de l'aide au développement attribuée par l'état français et l'Europe.
Ces migrants économiques que l'on veut opposer aux réfugiés sont pour la plus part originaires des pays colonisés et dont les ascendants (parents, grands parents et même arrière grands parents) ont libéré la France, qui feigne d'être amnésique face à cette page éloquente de son histoire.
En effet, lors de la 1ère guerre mondiale 1914-1918 se sont 170 000 soldats africains del' Afrique Occidentale Française (AOF) , et de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) ont été mobilisés pour venir combattre et découvrir l'atrocité des tranchées pour libérer la France et plus de 30 000 en sont morts ils étaient originaires de nos anciennes colonies (Algérie, Maroc, Tunisie, Bénin,
Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal, Togo etc...) Pendant la 2ème guerre, ils étaient deux fois plus et par leur courage ils libéré la France des griffes de l'Allemagne.
Ces migrants pourtant participent par leur travail au développement économique de la France et également de leurs pays dont ils sont originaires par leur apport d'argent pour le développement (association villageoise pour constructions, centres de santé, écoles, forages etc..
La Déclaration Universelle des droits de l'Homme - Article 13 :
1) Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un état;
2) Toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Cependant, contrairement à ce principe, depuis de nombreuses années des murs et des barbelés se construisent pour faire barrage à une soi-disant invasion mais qui n'a malheureusement pour conséquence des milliers de morts en mer Méditerranée depuis 2005 plus de 22 000 morts qui en fait leplus grand cimetière du monde.
Les Etats Européens tentent une division en annonçant qu'ils sont prêts à accueillir les réfugiés mais que il faut expulser les migrants dits << économiques >> aussi l'Union Nationale des Sans Papiers (UNSP) manifestera pour dire NON à cette vision de la gestion des flux migratoires qui est inhumaine et dangereuse.
C'est pourquoi, l'Union Nationale des Sans Papiers revendique et exige :
- Régularisation de tous les sans-papiers par une carte de 10 ans ;
- Libre circulation et libre installation ;
- Fermeture des Centres de rétention.
- Suppression de Frontex.
Source : message reçu le 30 octobre 12h