jeudi 15 novembre 2007 à 20h
Ciné sauss - LBO, les insoumis
Projection Débat
Clip sur les LBOhttps://paris.demosphere.net/rv/4000
Le site du film : http://www.lbolefilm.fr/lhistoire.htm Le site du Collectif LBO http://www.collectif-lbo.org/index2.html
Sur les LBO, un article Attac France : http://www.france.attac.org/spip.ph... et un grain de sable : http://www.france.attac.org/spip.ph...
Jeudi 15 Novembre à 20h Café associatif « La Commune » 3 Rue d’Aligre 12e M° Gare de Lyon / Ledru Rollin Le Café associatif La Commune est un lieu d’échanges mutuel, de partage de compétence, de savoir faire et d’initiatives collectives se fédérant autour du repas. Pour s’inscrire dans cette dynamique, Le Ciné Saucisson d’Attac Paris 12, partenaire du café, vous propose de partager, à l’issue de la projection et du débat, les petits et les grands plats que chacun de vous apportera au gré de son imagination. Les boissons seront en vente sur place.Dates:
- Le jeudi 15 novembre 2007 de 20:00 à 23:00 . Café associatif « La Commune » 3 Rue d’Aligre 12e M° Gare de Lyon / Ledru Rollin
COLLECTIF LBO - http://www.collectif-lbo.org
« s’attaquer aux causes des problèmes économiques d’aujourd’hui »
LBO : rachat d’entreprise à crédit
Les LBO concernent déjà 1600 entreprises et plus de 800 000 salariés en France .
La holding emprunte et c’est la société cible et ses salariés, qui paient la dette !
La Holding définit la stratégie de l’entreprise (flèche descendante)
Tous les dividendes générés par la société cible sont remontés à la holding, pour rembourser la dette.
Objectif de l’opération :
- dégager un maximum d’argent pour les actionnaires en très peu de temps,
- puis revendre votre société à d’autres rapaces de la finance.
Le rendement de l’opération est généralement d’au moins 25% par an, soit un doublement voire un triplement (ou plus) de la mise de départ en quelques années.
Mais d’où provient donc cette rentabilité hors norme ?
Par la combinaison de trois facteurs : investissement minimum, endettement important, profitabilité maximum.
Investissement minimum Les nouveaux actionnaires ne payent pas la totalité du prix d’achat de l’entreprise. Ils n’apportent en fait qu’une petite partie du capital, au sein d’une société écran dite holding
Endettement important La holding financière ainsi créée, s’endette fortement auprès d’établissements financiers (banques, fonds spécialisés, etc.) afin de compléter la mise des nouveaux actionnaires pour avoir suffisamment d’argent pour acheter l’entreprise vendue.
Profitabilité maximum Pour rembourser sa dette, la holding prélève tous les bénéfices réalisés par l’entreprise.
Plus les fonds propres initiaux sont bas, plus le retour sur investissement est important.
C’est le levier financier du LBO.
Prenons un exemple simple :
Valeur d’achat de l’entreprise 100 M€
Fonds propres 20 M€
Emprunt bancaire 80 M€ sur 8 ans, au taux fixe de 4%
Remontée de dividendes moyenne 8 M€ par an (intérêts déduits)
8 M€ de dividendes remontés chaque année, équivaut à une rentabilité financière annuelle de 40 % (8 M€ / 20 M€).
si les actionnaires cèdent l’affaire au bout de 5 ans, ils auront triplé leur mise de départ et le levier sera de 3 (à valeur d’entreprise constante ; ici 100 M€).
si la valeur de l’entreprise est passée à 200 M€ au bout de 5 ans, le levier sera alors de 8.
La spéculation et la concurrence actuelle conduisent à surestimer la valeur des entreprises bien au delà de leurs valeurs comptables.
Quelles conséquences pour l’entreprise et les salariés ?
Les conséquences de ces opérations sont très préjudiciables aux
salariés et aux entreprises, car la politique économique va être de
dégager d’énormes bénéfices, grâce à la collaboration de quelques
cadres dirigeants :
arrêt ou limitation au minimum des investissements
restructurations, réorganisations, rationalisations des achats et des cadences de production
diminution de la masse salariale (licenciements, limitations ou gel des augmentations)
précarisation du statut des salariés (Intérimaires, CDD, sous-traitance)
recherche de l’augmentation très substantielle du chiffre d’affaires si possible
revente de biens immobiliers (siège, usines, entrepôts)
élimination des syndicats revendicatifs
L’objectif du LBO : dès le départ, préparer l’entreprise à la revente.
Plusieurs possibilités sont offertes après un LBO : un nouvel LBO, le
rachat par un concurrent, une entrée en bourse OU pourquoi pas une
bonne petite délocalisation comme les financiers les aiment tant !
La propagande des directions
La diffusion d’information dans l’entreprise est toujours savamment
orchestrée pour convaincre les salariés du bien fondé des
restructurations (sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise et de
ses emplois, menace de délocalisation voire d’une vente : ce qui est un
comble quand on sait que la vente est l’objectif final des spéculateurs
dès l’achat !)
Le but est d’abord d’éviter tous les risques sociaux découlant d’une prise de conscience collective des travailleurs, car cela amoindrirait la valorisation financière de l’opération !
Ne nous y trompons pas !
Spéculateurs et dirigeants travaillent main dans la main durant toute
l’opération LBO, afin de pressurer l’entreprise et ses salariés au
maximum, avec les graves conséquences sociales que l’on connaît.
Ils ont en effet le même intérêt financier dans l’affaire, car tous ont
investi et se partageront le gâteau en fin d’opération.
Pour réagir face à ce nouveau péril, des militants de la CGT ont décidé de mettre en commun leurs expériences au sein d’un collectif de lutte contre les LBO.
Le COLLECTIF LBO a pour objet d’informer les salariés concernés et leur faire prendre conscience du véritable enjeu de ces opérations catastrophiques pour l’emploi, la pérennité des entreprises mais aussi en termes industriel, social, économique et politique.
Le COLLECTIF LBO appelle les salariés à s’organiser collectivement au sein de leurs syndicats contre ces financiers peu scrupuleux.Source : http://www.france.attac.org/spip.php?article6...