Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mardi 26 mai 2015 à 18h

Projection exceptionnelle de films documentaires sur la

lutte antinucléaire indienne

Deux documentaires de Pradeep Indulkar seront projetés et présentés par Annie Thébaud-Mony en présence du réalisateur.

Les Indiens disent Non! au plus gros projet d'AREVA avec 6 EPR !!!

High Power, court-métrage, 2013

La centrale nucléaire de Tarapur est le premier et plus ancien projet nucléaire civil indien. Il date déjà de 50 ans et il a nécessité l'évacuation de quelques villages autour de la petite ville de Tarapur. Un témoin, après 40 ans d'absence, vient revoir ces villages de Dandi, Pofaran, Ghivali, Unbhat et Tarapur. Il vient observer quelle est la situation de ces milliers de gens déplacés. Il se rend compte qu'ils ont perdu leurs activités traditionnelles sans pour autant trouver de nouveaux emplois. Ils ont perdu leurs terres, leurs maisons et leur océan sans obtenir de compensation adéquate. On leur avait promis divers services et infrastructures : routes, eau, électricité, centres de santé, écoles, etc. Ils n'ont rien eu de tout cela. A la place, ils ont eu droit à de nombreuses nouvelles maladies, dont certaines inconnues. Les attaques cardiaques et l'hyperten- sion ont augmenté. Sont apparus les problèmes de rein, les fausses couches, les morts-nés ; et les complications à la naissance sont devenues plus fréquentes. Ainsi que l'infertilité chez les jeunes couples. Les enfants de moins de 5 ans souf- frent de désordres mentaux. Leur quotient intellectuel est faible.

Quand ce témoin revient à la maison, il réalise à quel point les gens vivant dans les villes gaspillent l'électricité sans se rendre compte du tout qu'elle est produite en pillant les terres, les maisons, le travail et la liberté de milliers et de milliers de personnes qui ne reçoivent en échange de tout cela que de graves maladies. Ce monsieur tout-le-monde (c'est- à-dire toi et moi) qui est le consommateur final de cette énergie reste tout à fait inconscient de la condition misérable des victimes de cette énergie. Notre témoin se rend maintenant compte qu'il ne fait que payer la facture pour l'énergie utilisée chez lui ; mais que le coût réel est payé par ces gens innocents dont personne ne connait l'existence. C'est à ce moment-là que le carillon de son téléphone portable retentit et lui percute l'esprit, comme si on lui ouvrait soudainement les yeux.

Incidemment, ce carillon reprenait une chanson hindi très connue qui dit : "...Tes yeux superbes ont emporté mon coeur très très loin".

Jaitapur Live, court-métrage, 2015

La centrale nucléaire de Tarapur est le premier et plus ancien projet nucléaire civil indien. Il date déjà de 50 ans et il a nécessité l'évacuation de quelques villages autour de la petite ville de Tarapur. Un témoin, après 40 ans d'absence, vient revoir ces villages de Dandi, Pofaran, Ghivali, Unbhat et Tarapur. Il vient observer quelle est la situation de ces milliers de gens déplacés. Il se rend compte qu'ils ont perdu leurs activités traditionnelles sans pour autant trouver de nouveaux emplois. Ils ont perdu leurs terres, leurs maisons et leur océan sans obtenir de compensation adéquate. On leur avait promis divers services et infrastructures : routes, eau, électricité, centres de santé, écoles, etc. Ils n'ont rien eu de tout cela. A la place, ils ont eu droit à de nombreuses nouvelles maladies, dont certaines inconnues. Les attaques cardiaques et l'hyperten- sion ont augmenté. Sont apparus les problèmes de rein, les fausses couches, les morts-nés ; et les complications à la naissance sont devenues plus fréquentes. Ainsi que l'infertilité chez les jeunes couples. Les enfants de moins de 5 ans souf- frent de désordres mentaux. Leur quotient intellectuel est faible.

Quand ce témoin revient à la maison, il réalise à quel point les gens vivant dans les villes gaspillent l'électricité sans se rendre compte du tout qu'elle est produite en pillant les terres, les maisons, le travail et la liberté de milliers et de milliers de personnes qui ne reçoivent en échange de tout cela que de graves maladies. Ce monsieur tout-le-monde (c'est- à-dire toi et moi) qui est le consommateur final de cette énergie reste tout à fait inconscient de la condition misérable des victimes de cette énergie. Notre témoin se rend mainte 1650 MW chacun. Ces réacteurs sont supposés être mis en place par la compagnie française AREVA. En apprenant cette décision, les paysans et les pêcheurs ont été profondément choqués. Car en plus de produire l'une des meilleures mangues de l'Inde, une bonne quantité de poissons sont pêchés et vendus à l'exportation. Ces petits paysans et pêcheurs ont com- mencé à se rassembler et à s'activer contre un tel projet de centrale nucléaire, sachant très bien que ce projet délirant ruinera leurs ressources, leur travail et leur style de vie tout en créant d'énormes problèmes environnementaux. Sans parler du fait que la menace d'un accident majeur comme Fukushima les terrorise. Depuis 2005, ce peuple de paysans et de pêcheurs se bat contre ce projet dément de façon déterminée, paisible et non-violente, cela même si un pêcheur a été tué à coup de feu par la police, un autre écrasé sous une voiture de police et un vieux paysan décédé en apprenant qu'il était sous mandat d'arrestation. Malgré tout cela, ils continuent de se battre de manière non violente.

Réalisateur : Pradeep Indulkar

Né en 1963 à Mumbai, il a été engénieur de maintenance au Centre de recherche atomique de Bhabha de 1983 à 1994. Devenu antinucléaire, après avoir vu que ses collègues ont eu des problèmes de la santé et lui-même étant affecté, il a fait son premier court-mêtrage « Hight Power » sur la centrale de Tarapur, la plus vieille centrale en Maharashtra, Inde. Il a reçu le Prix Jaune au Festival de films d'uranium de Rio, Brésil, en mai 2013.

Il a été largement projeté aux Etats-Unis, en France, en Allemagne et au Japon, plus de 100 fois.

En 2014, il a écrit un livre intitulé « Résistance contre l'atom » (« Anurodh' », Sugava Publication, Pune) sur la vie de la population qui lutte contre le projet de la centrale Jaitapur avec six EPR prévus par AREVA, sur les questions environnementales.

Il écrit régulièrement des articles concernant le projet de Jaitapur dans les journaux locaux. Il participe également à des séminaires et à des débats sur les chaînes de TV locales et internationales

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39922
Source : http://echoechanges-echoechanges.blogspot.fr/
Source : message reçu le 11 mai 18h