mardi 19 mai 2015 à 14h
Grève nationale dans la fonction publique territoriale
https://paris.demosphere.net/rv/39803
Dans son préavis, adressé à la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, le syndicat souligne qu'il "conteste radicalement" les réformes menées par le gouvernement concernant les collectivités territoriales.
Pour la CGT, "la réforme territoriale affaiblit la démocratie de proximité, réduit les moyens consacrés au service public et porte atteinte aux conditions d'emploi et de travail des personnels".
L'organisation syndicale estime que cette réforme "s'articule autour de deux grands axes : rationaliser les personnels et leurs moyens d'exercice des missions et permettre la prise en main de nos services par des sociétés privées".
Deux points forts: Paris et Lyon
La journée nationale d'action du 19 mai, qui visera aussi à défendre les libertés syndicales, "se déclinera en deux points forts d'action sur le territoire, à Paris et Lyon", explique la CGT.
Salaires: revalorisation du point d'indice
L'organisation revendique notamment "des moyens financiers à la hauteur des besoins pour le service public et l'emploi public" et un "alignement par le haut des garanties et droits des agents", notamment via une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010.
Le texte du préavis de grève, envoyé à mme la ministre :
Madame la Ministre,
Comme vous le savez, notre organisation syndicale conteste radicalement les réformes menées par votre gouvernement concernant les collectivités territoriales.
Sous la pression du coût financier des cadeaux consentis au grand patronat par le biais du Pacte de responsabilité, la réforme territoriale affaiblit la démocratie de proximité, réduit les moyens consacrés au service public et porte atteinte aux conditions d'emploi et de travail des personnels.
La Fédération CGT des Services publics a décidé d'organiser une journée nationale d'action le 19 mai sur la double question de la réforme territoriale (déclinaison du Pacte de responsabilité) et des libertés syndicales, les secondes étant la condition de la lutte contre la première.
Le 19 mai se déclinera en deux points forts d'action sur le territoire, à paris et à lyon.
- Paris, parce que le projet de loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (projet dit « NOTRe ») sera en cours d'examen au Parlement.
- Lyon, parce que la métropole lyonnaise fait figure de modèle pour bon nombre de métropoles du territoire, alors même qu'elle se caractérise par une conception dévoyée de la démocratie sociale, qui augure mal d'un dialogue social porteur d'avancées. Le processus de mise en place de la métropole a en effet conduit à un mouvement social durement réprimé le 23 mars sur instructions du président de la métropole, Gérard COLLOMB. Notre Fédération ne peut laisser passer le fait qu'une collectivité réponde à une action revendicative syndicale par des violences policières conduisant à des hospitalisations, des interpellations et des poursuites judiciaires.
Le 19 mai permettra plus largement de mettre en lumière les conséquences de la réforme territoriale (fusion de régions, mise en place d'intercommunalités à marche forcée, plans de réductions d'effectifs dans les mairies et conseils départementaux …).
Comme le démontre l'exemple lyonnais, nous vous redisons que la loi MAPTAM est profondément néfaste pour le service public, l'emploi public, la démocratie et le développement harmonieux du territoire. Nous sommes par conséquent déterminés à poursuivre notre combat contre la métropolisation. Nous vous réaffirmons en outre notre opposition résolue au projet de loi NOTRe dont nous demandons le retrait.
Avec les personnels mobilisés, le 19 mai, nous revendiquerons :
Des moyens financiers à la hauteur des besoins pour le service public et l'emploi public ;
Un alignement par le haut des garanties et droits des agents, en particulier sur :
- La rémunération : l'augmentation de la valeur du point d'indice demeure prioritaire,
- Le temps de travail : préservation des 35h pour aller vers les 32 h,
- Les activités sociales et culturelles : maintien des Comités des Œuvres Sociales et des Comités des Activités Sociales et Culturelles,
- Protection sociale complémentaire : participation obligatoire des employeurs,
- Les déroulements de carrière (gestion collective et refonte des carrières),
- Le caractère statutaire de l'emploi public,
- La résorption de l'emploi précaire ;
La garantie de conditions de travail respectueuses des agents :
- Une mobilité choisie et non forcée,
- Un accompagnement à la mobilité,
- Des études d'impact préalables aux transferts de personnel,
Le respect plein et entier de la démocratie sociale, du syndicalisme, de son rôle de représentation des agents, et de ses moyens de fonctionnement et d'intervention (CT et CHSCT).
La fédération cgt des services publics dépose donc un préavis de grève de 0 à 24 h pour la journée du mardi 19 mai 2015, préavis couvrant l'ensemble des personnels de son champ de syndicalisation.
Nous vous prions d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de nos respectueuses salutations.
Pour la Fédération CGT des Services publics,
Baptiste TALBOT,
Secrétaire général
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39803
Source : http://www.communcommune.com/2015/05/greve-na...
Source : http://www.cgt-dieppe.fr/2015/05/territoriaux...
Journée d'action pour contrer
la réforme territoriale et la métropole du grand Paris !
L'union départementale CGT de Paris invite tous les salariés des secteurs public et privé, et tous les habitants parisiens, à agir le 19 mai contre la réforme territoriale et contre le projet demétropole du grand Paris. Il en va de la qualité du service public, de l'emploi public et privé, et de la démocratie.
Mobilisons pour être nombreux à manifester le 19 mai
Le piège de la compétitivité
La compétition est une logique de sélection- élimination. Logiquement, il y a quelques gagnants et beaucoup de perdants. La société capitaliste mondialisée sélectionne des activités économiques compétitives dans des territoires compétitifs. Ailleurs, c'est « morne plaine ». Et sur chaque territoire sélectionné, l'activité économique est spécialisée. Autant dire que les salariés, les retraités et les chômeurs n'ont rien de bon à attendre de la logique compétitive, d'autant qu'elle ne correspond en rien à la pluriactivité qui caractérise aujourd'hui la région parisienne.
Or le gouvernement n'a que le mot compétitivité à la bouche, reprenant à la lettre les préceptes du Medef. Les deux premiers actes politiques significatifs du quinquennat de François Hollande ont été l'adoption du traité européen de stabilité, coordination, gouvernance en octobre 2012 (pour baisser les dépenses publiques dans le cadre de l'UE) et la remise du rapport Gallois sur la compétitivité en novembre 2012. Le ton était donné pour tout le quinquennat. Le pacte de « responsabilité », la réforme territoriale et le projet de loi Macron en découlent tout naturellement...
L'accroissement des inégalités sociales, le moindre accès aux services publics et à la protection sociale, le recul de la proximité donc de la démocratie sont ainsi à l'ordre du jour du gouvernement et du parlement. Le projet de réforme des collèges en est une autre illustration, car elle ne ferait, si elle était mise en œuvre en 2016, qu'engendrer davantage d'inégalités entre les élèves, aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements.
La métropole du grand Paris, contre les intérêts populaires !
En 2008, Nicolas Sarkozy et Christian Blanc ont voulu inscrire la « ville-monde » Paris dans la compétitivité mondiale, donc en concurrence avec Londres, New-York, Tokyo ou Shanghai.
Quelques secteurs d'activité ont été priorisés, actant le fait que les autres activités économiques n'auraient plus leur place en région parisienne, notamment l'industrie. Seuls la finance, le tourisme, la recherche, la santé, la création et les transports internationaux auraient voix au chapitre.
La CGT Paris dénonce ce « grand Paris » qui veut concentrer l'emploi sur quelques pôles de compétitivité, qui veut faire disparaître des emplois de proximité, qui veut accroître la relégation des populations modestes dans des zones de moins en moins favorisées, qui veut détruire des terres agricoles très fertiles, qui veut détériorer les conditions de la recherche publique, qui veut favoriser la spéculation foncière, et qui veut hypertrophier la région capitale au détriment des autres régions françaises.
Les questions cruciales du logement et des transports
La situation du logement est alarmante dans la région, car 570 000 demandeurs de logements sociaux sont en attente. L'accès au logement est une des premières situations d'inégalité sociale en Île de France, les lois « Notre » (nouvelle organisation territoriale de la République) et la MGP vont accentuer cette réalité. D'autant que l'État s'en mêle avec les OIN (opérations d'intérêt national), qui consistent à imaginer 200.000 logements sur 33 sites franciliens...sans concertation avec les communes !
La situation des transports de voyageurs et de marchandises est tout autant préoccupante. Le fameux « grand 8 » ne serait finalisé qu'au- delà de 2030. De toute façon, il ne répond pas aux besoins actuels de désengorger les transports en commun saturés. Quant à la petite ceinture ferroviaire, nous contestons le projet de la ville de Paris de la transformer en promenade ou autres terrasses. Nous pensons au contraire que cette infrastructure ferrée, une fois rénovée, pourra être connectée, maillée, à d'autres infrastructures de transport, permettant de désengorger partiellement Paris des camions. Vouloir un développement intermodal des transports (rail-fluvial-route) implique de ne pas condamner la petite ceinture ferroviaire !
Le grand Paris politique
La métropole du grand Paris est le corollaire politique et administratif du grand Paris économique imaginé par Sarkozy. Patrick Devedjian, député et président du
Conseil général des Hauts-de-Seine, a pris en main la mise en place de la métropole, en étant élu le 19 décembre 2014 à l'unanimité président du syndicat mixte de Paris Métropole. Mme Hidalgo,
Maire de Paris, en assure le marketing parisien, dans un road-show axé sur un discours positiviste qui se veut rassurant.
La CGT Paris, quant à elle, n'est pas du tout rassurée par les futurs transferts de compétences de la ville de Paris vers la métropole ; les premières fusions-restructurations de la ville de Paris font de premiers dégâts en termes d'emplois supprimés et de risques psycho-sociaux. D'autant que le pacte de responsabilité provoque une baisse des moyens financiers et humains pour la politique de la ville dans les quartiers prioritaires, à la Mission Locale, au Centre d'Information
Documentation Jeunesse, dans les CIO et dans les antennes jeunes : est-ce ainsi que l'on donne la priorité à la jeunesse ?
La CGT Paris appelle à la mobilisation le 19 mai contre la réforme territoriale
L'Union Départementale CGT de Paris revendique le retrait du projet de loi « Notre » actuellement en débat à l'Assemblée Nationale, et l'abrogation de l'ensemble des lois de l'acte 3 de décentralisation !
La CGT Paris s'oppose à la métropole du grand Paris, ce monstre technocratique inégalitaire et anti-démocratique. La période de préfiguration, jusqu'au 31 décembre 2015, sera l'occasion de faire monter les oppositions et les luttes contre la métropole. La CGT Paris entend faire résonner les revendications parisiennes aux échelons politiques communal et départemental :
- pour assurer réellement le droit au logement,
- pour répondre à tous les besoins urgents en termes de transports,
- pour le repos nocturne et dominical (et donc contre le projet Macron),
- pour le maintien de tous les sites et tous les services de l'hôpital public,
- pour l'augmentation des moyens humains et financiers consacrés à la jeunesse,
- pour la réussite scolaire de tous les collégiens,
- pour le développement des services publics et le maintien des agents sous statut parisien
Dans la suite des manifestations syndicales des 9 avril et 1er mai,
la CGT Paris appelle à agir le 19 mai 2015 !
Manifestation à 14H00, de Port Royal
vers l'Assemblée nationale