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mardi 19 mai 2015 à 14h

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Grève le 19 mai contre la réforme du collège

Appel intersyndical

SNES-FSU, SNEP-FSU SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ'action et SUD Éducation

Dans un contexte déjà largement dégradé pour tous les personnels, les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ'action et SUD Éducation appellent à poursuivre les mobilisations en cours, débattre en AG des conditions de l'amélioration du collège, multiplier les formes d'action et se mettre massivement en grève le 19 mai.

Communiqué intersyndical

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ'action et SUD Éducation font le constat du maintien d'une réforme du collège contestée par la majorité des enseignants et rejetée au CSE par des organisations syndicales représentant plus de 80 % des enseignants du second degré.

Elles continuent à demander le retrait de cette réforme fondée sur l'autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l'autorité du chef d'établissement et la reprise de discussions sur de nouvelles bases pour la réussite de tous les élèves.

Sans répondre aux véritables besoins du collège, cette réforme ne ferait en outre, si elle était mise en oeuvre en 2016, qu'engendrer davantage d'inégalités entre les élèves, aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements.

Dans un contexte déjà largement dégradé pour tous les personnels, elles appellent à poursuivre les mobilisations en cours, débattre en AG des conditions de l'amélioration du collège, multiplier les formes d'action et se mettre massivement en grève le 19 mai.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39484
Source : http://www.sudeducation.org/Greve-le-19-mai-c...
Source : http://www.creteil.snes.edu/mobilisations/gre...


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Appel intersyndical 93

L'austérité dans l'éducation, ça suffit !

Retrait de la réforme du collège !

Un plan de développement du système éducatif en Seine-Saint-Denis pour créer tous les postes nécessaires, c'est maintenant !

Le 19 mai 2015, l'intersyndicale nationale du second degré SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT Educ'Action, SUD Education, SNALC-FGAF, SNETAA-FO, SN-FO-LC se mobilise pour exiger le retrait de la réforme du collège.

Les organisations syndicales départementales signataires s'associent à l'appel national et exigent le retrait immédiat de la réforme du collège. Elles refusent une réforme fondée sur l'autonomie des établissements et la multiplication des hié- rarchies intermédiaires sous l'autorité du chef d'établissement et exigent la reprise de discussions sur de nouvelles bases pour la réussite de tous les élèves.

Cette réforme est la conséquence des politiques d'austérité qui frappent de plein fouet l'ensemble des personnels de l'éducation du pays : blocage du point d'indice jusqu'en 2017, créations de postes insuffisantes pour faire face à la haus- se démographique, recours massif à l'embauche de personnels non-titulaires...

La Seine-Saint-Denis subit d'autant plus ces politiques que les élèves du département sont eux-mêmes très fortement touchés par la crise économique et sociale et la dégradation de l'ensemble des services publics.

Dans les collèges non-classés en éducation prioritaire du département, les seuils historiques du département ne sont plus respectés. Dans les lycées, les créations de classe se déroulent en juin et en heures supplémentaires. Dans 200 éco- les, les seuils d'ouverture de classe ne sont plus pris en compte. Le RASED n'a pas été reconstitué. Seuls 2% des moins de trois ans sont scolarisés. Les enseignants du 1er degré sont maltraités : mobilité bloquée, refus de disponibilité, temps partiels demandés à 80% et accordés à 50%...

En réponse, le gouvernement propose des réformes visant avant tout à faire des économies de moyens et n'ayant aucune ambition pour l'éducation. L'objectif affiché de rendre le système éducatif plus égalitaire est contredit par les faits.

Ces réponses sont inacceptables. Partout, dans le département, des établissements et des écoles se mobilisent pour une autre dotation-horaire, pour des ouvertures de classes et des créations de postes en nombre suffisant.

Les organisations syndicales départementales signataires continuent de revendiquer un plan de rattrapage et de développement pour l'éducation en Seine-Saint-Denis pour créer tous les postes nécessaires à la réussite de tous les élèves du département.

Elles exigent aussi, dans la poursuite des mobilisations des deux dernières années :

  • le maintien des seuils historiques d'élèves par classe dans les établissements de la Seine-Saint-Denis (30 en seconde, 25 en collège non-classé, 24 en ZEP, 23 en sensible ; pour le 1er degré, hors éducation prioritaire : 25 en élémentaire, 27 en maternelle, en éducation prioritaire : 23 en élémentaire, 25 en maternelle) ;
  • le respect des horaires réglementaires en lycée professionnel (2 000 heures manquantes en bac pro 3 ans) ;
  • l'abrogation et la réécriture des décrets mettant en place la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré ;
  • le retrait immédiat des circulaires d'application des décrets du 20 août 2014 et du décret sur les IMP, décrets qui doivent être suspendus et réécrits dans le sens d'améliorer les garanties statutaires existantes ;
  • un plan de titularisation pour tous les personnels précaires (580 contractuels dans le 1er degré, 12% des collègues dans le second degré) ;
  • l'augmentation générale des salaires de tous les personnels de l'éducation nationale.

Les organisations syndicales départementales signataires (SNES-FSU, SNUipp-FSU, SNEP-FSU, SNUDI FO, SNFOLC, FNEC-FP-FO, CGT Educ'Action, SUD Education, CNT-Education) appellent les collègues à se réunir en assem- blée générale d'établissements et de ville, à débattre de leurs revendications et de la poursuite de la mobilisation pour obte- nir un changement de politique du gouvernement et obtenir satisfaction sur nos revendications.

Elles appellent les personnels à être en grève le 19 mai 2015 et à manifester à Paris.

Rendez-vous à 14h, RER Luxembourg.

Source : http://www.cnt-f.org/fte/?Appel-intersyndical...


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Contre ce projet, pour une autre réforme : en grève le 19 mai

SUD éducation

SUD éducation combat le projet de « Collège 2016 ». Cette réforme était pour l'essentiel déjà cadrée par la loi d'orientation de « refondation », à laquelle nous nous sommes opposé-e-s car elle porte des logiques d'inégalités, de mise en concurrence, de soumission à l'entreprise, de dégradation des conditions de travail.

  • Dans un contexte d'austérité, ce projet ministériel ne prévoit aucune disposition pour améliorer les conditions de travail des personnels et les conditions d'apprentissage pour les élèves.
  • Il remettrait en cause le collège unique, accentuerait encore les inégalités, augmenterait l'autonomie des [chefs d']établissements, induisant une concurrence toujours plus grande entre collègues, équipes, disciplines et établissements tout en multipliant des hiérarchies intermédiaires, dans la continuité des réformes statutaires sur les « missions et services ».
  • Le projet ministériel modifie l'organisation des enseignements et des disciplines, sans que jamais les personnels n'aient pu en débattre.

Sans attendre, nous devons, partout dans les établissements, débattre des enjeux de cette réforme, définir nos revendications, construire la mobilisation pour stopper ce projet et imposer des alternatives.

  • Nous ne défendons pas le statu quo et constatons depuis longtemps que le collège prétendument unique est celui du tri social. Mais le projet du ministère ne répond en rien à l'objectif de lutter contre les inégalités, qu'il va au contraire accentuer.
  • SUD éducation appelle les personnels à la grève le 19 mai, à se réunir en AG pour débattre des enjeux de la réforme, élaborer des revendications et construire la mobilisation contre ce projet et pour une autre réforme.
  • Pour SUD éducation, il faut revendiquer en priorité la diminution des effectifs par classe, la diminution du temps de travail et du temps de service devant élèves des enseignant-e-s, et tout projet de réforme scolaire doit s'inscrire dans la perspective d'une école polytechnique pour toutes et tous, égalitaire et émancipatrice.

Source : http://www.sudeduccreteil.org/Reforme-du-coll...


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Projet de réforme du collège

Pour la CGT Educ'action, c'est non !

Le ministère a présenté son projet de réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016 et ce pour tous les niveaux du collège.

Ce projet poursuit une vision de plus en plus inégalitaire de l'Ecole. Alors que le collège unique a toujours manqué des moyens nécessaires à la démocratisation pour que toutes et tous réussissent, le gouvernement opte pour une réforme sans moyens au service de l'idéologie libérale. Avec de nouveaux thèmes interdisciplinaires, tels que « monde économique et professionnel », accompagné d'un « parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde professionnel », la logique reste plus que jamais celle du socle et des compétences, au service du patronat.

Une réforme sans moyen

4000 équivalents temps plein supplémentaires, soit une moyenne de 10 heures hebdomadaires par collège.
C'est trop peu et, au nom de l'austérité, ces moyens seront pris sur le budget des autres ministères.
Rien n'est donc prévu pour un travail à effectifs réduites (pourtant rendu nécessaire par de nouveaux dispositifs inclus dans la réforme).
Enfin, et surtout, les effectifs par classe ne diminueront pas. C'est pourtant indispensable pour améliorer les conditions d'études et de travail des personnels.

L'autonomie au service de la concurrence

Dans l'état actuel du projet, les horaires hebdomadaires du cycle 4 (5e à 3e), seraient indicatifs. Le CA pourrait modifier la grille dans la limite de l'enveloppe globale disciplinaire prévue sur 3 ans, tout en respectant l'horaire hebdomadaire maximal des élèves. C'est la même logique que celle de la réforme du Bac pro que la CGT
Educ'action rejette. 20 % des horaires enseignants seraient distribués par le chef d'établissement sur avis du conseil pédagogique.

  • Heures de « marges professeurs » (2,75 h par classe, rentrée 2016 ; 3 h, rentrée 2017). Elles ne suffiront pas au travail à effectifs réduits. Pire, le maintien d'un enseignement de langues anciennes ou régionales LV3 dépendrait aussi de ces marges. Globalisées, sans fléchage national, elles feront endosser aux personnels la gestion de la pénurie, engendrant une concurrence malsaine entre disciplines.
  • Enseignements complémentaires (3 h d'AP en 6e, 4 h pour l'AP et les EPI en 5e, en 4e et en 3e).

Heures d'accompagnement personnalisé (AP).

Elles seraient intégrées aux heures disciplinaires. Les choix des disciplines concernées et des contenus seraient laissés aux établissements.

Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI).

Ils seraient inscrits dans les programmes, avec 8 thèmes possibles et feraient l'objet d'une évaluation et d'une réalisation.

Ils seraient intégrés aux horaires disciplinaires : les élèves suivraient au moins 2 thèmes par an et au moins 6 sur les 3 années du cycle, sans moyens dédiés, que ce soit pour la concertation, pour la co-intervention ou le travail à effectifs réduits.

La mise en place concrète serait à la charge de l'établissement, y compris dans le choix des thèmes, des disciplines concernées ou de l'organisation pratique.

La CGT Educ'action est favorable au travail interdisciplinaire, mais les EPI ainsi imposés, faute de moyens et de formations, ne le permettront en aucun cas : ils risquent de dégrader les conditions de travail des collègues et d'opposer interdisciplinaire et disciplinaire, à l'inverse du but annoncé.

Comme les élèves ne seront pas sûrs de suivre l'ensemble des thèmes, pourtant intégrés aux programmes, on peut craindre la création de filières larvées et la relativisation du caractère national des programmes, donc du collège unique.

  • Fusion des horaires scientifiques en 6e. Là encore, c'est amener la concurrence entre les disciplines, tout en faisant des économies. Les collègues subiront une forte pression pour travailler en transdisciplinarité, ce que rejette la CGT Educ'action.
  • Risque d'annualisation des horaires d'enseignement artistique.

La grille horaire fait état de la possibilité de semestrialisation. Cela va permettre aux chefs d'établissement de l'imposer sans l'accord des collègues.

La CGT Educ'action s'oppose à l'autonomie des établissements qui n'est pas l'autonomie des équipes pédagogiques mais bien celle du chef d'établissement, via le conseil pédagogique, instance non représentative et nommée par lui seul.

La CGT Educ'action exige l'abandon de ce projet et l'ouverture d'une véritable consultable pour une réforme qui permette la réussite de toutes et tous,
C'est pourquoi, elle appelle les personnels du second degré à la grève le 19 mai

Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti...
Source : http://www.ulcgt11.fr/?Reforme-du-college-app...
Source : http://www.cgteduc93.fr/spip.php?article6425


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Réforme du collège :

notre colère n'engraissera pas les réactionnaires !

SUD Education

Sud Éducation réaffirme son opposition à la réforme du Collège adoptée le 10 avril dernier par le Conseil Supérieur de l 'Éducation. Cette réforme masque le manque de moyens, les classes surchargées, la dégradation des conditions de travail et d'étude, d'un vernis pseudo-pédagogique pour imposer une casse généralisée du Collège Unique par l'instauration d'une autonomie accrue des établissements.

Cette autonomie de 20% des établissements (dans le choix des options, dans l'organisation des enseignements et des horaires par cycle) aggravera nécessairement les inégalités de traitement sur le territoire.

Face à cette réforme, les voix des réactionnaires de tous poils se sont élevées pour défendre les langues anciennes (réduites au statut d'option interdisciplinaire dans la réforme) et les classes bilangues non par « amour » des langues anciennes mais bien pour leur caractère élitiste.

Sud Education défend la possibilité pour tou-te-s les élèves de pratiquer les langues anciennes.

La lettre de Marine Le Pen adressée le 13 avril 2015 « aux collèges de France » appel le à aller encore plus loin que la réforme du ministère dans la casse du collège unique, c'est-à-dire dans la casse d'un enseignement unique pour tou-te-s sans distinction de classe.

Les revendications du Front National, c'est-à-dire la défense des « fondamentaux », le rétablissement de « l 'autorité du maître », la « suppression du principe d' interdisciplinarité au collège et au lycée » visent à maintenir et à renforcer un enseignement inaccessible à tou-te-s et fortement inégalitaire destiné à conduire à l'échec les élèves des classes populaires, en somme à reproduire les inégalités sociales.

C'est ainsi que Marine Le Pen revendique à la fin de sa lettre la suppression du col lège unique et l'instauration d'un collège professionnel.

L' idée du Front National et de l 'extrême-droite en général est de renforcer la ségrégation sociale en orientant le plus tôt possible les enfants des classes populaires dans des filières professionnel les fortement dévalorisées car conduisant à des métiers situés en bas de la hiérarchie sociale.

Alors que les études montrent la sous-représentation des enfants des classes populaires dans les filières générales au lycée, l'instauration du tri social dès la
sixième aura pour effet d'enterrer l'idée même d'une école pour tou-te-s.

Cette revendication du Front National met au jour leur volonté d'utiliser l 'école pour renforcer et reproduire les hiérarchies de classe et les inégalités qui structurent le monde du travail.

Le Front National veut utiliser la colère des enseignant-e-s contre la réforme du
col lège et contre la dégradation de leurs conditions de travail pour faire passer ses
idées liberticides et discriminatoires.

Nous ne sommes pas dupes, les propositions du Front National et les prises de paroles de tous les réactionnaires contre la réforme
ne disent rien du manque de personnels, des classes surchargées, des conditions de
travai l qui se dégradent et des pressions hiérarchiques au quotidien.

Au contraire, dans cette lettre Marine Le Pen revendique un renforcement de la hiérarchie dans les écoles élémentaires autour de la figure du directeur d'école.

Sud Éducation revendique des moyens humains et financiers à hauteur des besoins et défend l'instauration d'un collège favorisant l'égalité entre les élèves par la mise en place d'un enseignement polytechnique qui permette aux élèves d'explorer tous les
types de savoirs, qu'ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques.

Sud Éducation appel le tou-te-s les personnels et les parents d'élèves à se mobiliser contre la réforme du collège et contre la vague réactionnaire qui s'empare de la colère des enseignant-e-s pour populariser ses idées discriminantes envers les travail leur-euse-s et son projet de société fortement inégalitaire

L'extrême-droite n'a pas sa place dans nos luttes !

Toutes et tous en grève le mardi 19 mai
Manifestation à 14h
De Luxembourg au ministère

Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article697
Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...


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Réforme du collège :

en débattre, la combattre, pour une autre réforme

Lundi 30 mars, le Ministère a dévoilé aux organisations syndicales ses projets d'arrêté et de circulaire encadrant la réforme du collège annoncée pour la rentrée 2016. Ces textes, à peine retouchés, ont été votés au Conseil supérieur de l'Éducation, malgré le vote contre de la part d'organisations syndicales représentant plus de 80% des personnels, dont SUD éducation. La réforme part du constat que « le collège aggrave la difficulté scolaire », à en croire la ministre. SUD éducation ne tombe pas dans le panneau de la défense inconditionnelle de l'existant : le collège sous sa forme actuelle ne permet en effet pas l'épanouissement et l'émancipation individuelle des élèves, et reproduit largement les inégalités sociales et culturelles. SUD éducation lutte pour une autre école, d'autres pratiques pédagogiques, et donc pour un autre collège. Mais à la lecture des projets ministériels, force est de constater qu'il s'agit encore d'une contre-réforme drapée dans les habits vertueux de la pédagogie.

L'autonomie des établissements sera renforcée par le choix laissé aux hiérarchies locales de la modulation des horaires disciplinaires, mettant en cause le collège unique. La concurrence entre personnels, la désorganisation, le renforcement des pouvoirs du-de la chef-fe d'établissement seront renforcés par la mise en place des enseignements complémentaires (dont les fameux EPI), qui apparaissent comme de fausses bonnes idées. Enfin, la « souplesse » invoquée dans l'attribution des moyens provoquera un nivellement des moyens par le bas, dans le contexte d'austérité et des modalités actuelles de gestion du service public et de la « justification au premier euro ». Cette réforme dégradera les conditions de travail des personnels et les conditions d'apprentissage des élèves.

Pour une présentation détaillée du projet ministériel, textes et grilles horaires à l'appui, et pour connaître notre projet pour les collèges : http://www.sudeduccreteil.org/Reforme-du-college-2016-en.html

Contre l'austérité, le manque de moyens des écoles collèges et lycées, et la réforme du collège, la mobilisation continue :

Source : http://www.sudeduccreteil.org/Reforme-du-coll...


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Decrytage de la réforme du collège

par la fédération Éducation/Recherche de la CNT - Solidarité Ouvrière

Une nouvelle réforme s'annonce pour toutes les classes du collège à la rentrée 2016. Affichant un élan généreux en matière de pédagogie et un regain d'intérêt soudain pour la démocratisation de l'École, le gouvernement annonce une refondation du « collège unique » dont tout le monde s'accorde sur le fait qu'il avance cahin-caha et n'a jamais tenu ses promesses. Mais derrière les principes de façade, de quelle réforme s'agit-il ? Pour avoir un panorama plus complet, il convient aussi de mettre en relation cette réforme avec les nouveaux programmes, en cours d'élaboration, et les textes réglementaires sur les obligations de services.

Sous couvert d'autonomie, la porte ouverte aux logiques inégalitaires

L'autonomie est devenue le maître mot de toute réforme, pesant autant sur l'élève, le professeur ou l'établissement. Voilà que l'institution somme à chacun d'être autonome ! Curieux paradoxe, surtout si l'on regarde de près ce qu'il en est : cette réforme restreint les grilles horaires nationales par discipline et par année, au profit d'une modulation de 20 % des horaires enseignants. Celle-ci sera définie par le chef d'établissement et le conseil pédagogique, institution sans légitimité ni représentativité, boycottée dans de nombreux établissements. L'autonomie prend donc un sens plutôt managérial que pédagogique, cette logique étant renforcée avec les textes réglementaires sur les ORS induisant la création de hiérarchies intermédiaires et des inégalités salariales entre collègues (voir encadré).
Si l'on peut être favorable aux nouveaux cycles (Cm1-CM2-6ème, 5ème-4ème-3ème) qui favoriseront peut être plus de souplesse dans les temps d'apprentissage, on ne peut que s'inquiéter d'une modulation des horaires aléatoire et soumise à des rapports de force entre disciplines. En effet, comment concilier une flexibilité accrue des enseignements et une garantie d'égalité face aux connaissances ? La réforme des rythmes scolaires qui allait dans le sens d'une décentralisation et d'une plus grande autonomie des municipalités et des écoles n'est pas là pour nous rassurer : on a trop vu le désastre de sa mise en œuvre.

L'interdisciplinarité en trompe-l'œil

Comment ne pas se réjouir d'une réforme qui remettrait au goût du jour la pédagogie de projet, la valorisation du travail en équipe et la créativité de l'élève ? Les EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) proposés aux élèves de la cinquième à la troisième sur un créneau de 4h (partagé avec l'Aide Personnalisée) ouvrent de belles promesses. Mais comment croire à ce nouveau dispositif avec des moyens absents pour mettre en place un travail en petits effectifs (et les 4000 postes annoncés n'y suffiront pas), sans heures de concertation prévue à l'emploi du temps des professeurs, et sans formation de ces derniers à la transversalité ?
Comment croire à ce nouveau dispositif pour tous ceux et celles qui ont connu les Travaux Croisés, les IDD, les TPE au lycée, dispositifs qui se sont tous effrités, ont vu diminuer progressivement les moyens de leur mise en place, et ont parfois complètement disparu, sans rétablissement des heures disciplinaires ? Comment faire en sorte que l'interdisciplinarité ne soit pas le nouveau cheval de Troie pour une dissolution des enseignements ?

Contre l'échec scolaire, refusons les rustines !

Notre ministre Najat Vallaud- Belkacem a raison de déplorer les 140 000 élèves qui décrochent de l'école chaque année. Elle aurait aussi raison de s'inquiéter que la France en 2012 a rejoint le peloton des pays les plus inégalitaires du monde. Selon Pisa en effet, l'école française, coude à coude avec l'école belge, est en tête dans l'accroissement des inégalités sociales de départ !
Que nous propose-t-on pour remédier à l'échec scolaire ? Un travail plus cohérent entre les disciplines via les EPI porteurs de plus de sens pour les élèves, un socle commun minimal corrélé à une évaluation permanente, quelques heures d'AP (3 h d'aide personnalisée en 6ème, un taux flou et modulable pour les autres années). Et l'on croit que ces aménagements périphériques changeront la donne ?!
Seul un investissement massif en termes de moyens pour des classes à petits effectifs et ce, dès la maternelle, peut inverser la courbe des inégalités et lutter contre la ségrégation sociale. Pour réussir une véritable démocratisation de l'école, cette mesure d'urgence devrait être associée à des politiques de mixité sociale qui passent par la révision de la carte scolaire, une réelle revalorisation de l'éducation prioritaire et une politique de la ville ambitieuse pour désenclaver les quartiers. On ne peut demander à l'école de cicatriser par des moyens de pacotille les désastres causés par une économie libérale qui sacrifie des pans entiers de la société. Non les AP et EPI, PPRE et autres sigles qui disent le vide n'y suffiront pas !

Ne soyons pas dupes de la novlangue de l'école libérale !

Quand on vous dit « autonomie », entendez : auto-débrouille , décentralisation inégalitaire, mise en concurrence des établissements, des équipes disciplinaires et logiques de dérégulation.

Quand on vous dit « compétences », pensez : adaptation au marché de l'emploi, flexibilité, smic culturel mais culture du résultat systématisée.

Quand on vous dit « interdisciplinarité », comprenez : fin d'une culture commune, détricotage du cadre national, flou pédagogique, diversification hiérarchisante des parcours et à termes, baisse des moyens.

Rappelons à cet égard qu'un rapport de l'OCDE en 2001 indiquait que « les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin » !

Décryptage des principales nouveautés

Tronc commun et enseignements complémentaires » :
Accompagnement personnalisé : (3H en 6° et au moins une heure de la 5° à la 4°). Le terme personnalisé est inadéquat puisque cet AP se fera en groupes ou classe entière ! Déjà mis en place au lycée, ce type de dispositif -sans contours clairement définis- y est un échec, servant majoritairement a rattraper du temps disciplinaire.
Enseignements Pratiques Interdisciplinaires : démarche de projet autour de 8 thèmes transversaux permettant de croiser des disciplines, 3 H/ semaine à partir de la 5° . 2 thèmes devront être traités chaque année et au moins 6 sur l'ensemble de la scolarité pour chaque élève. Nous sommes très favorables à l'interdisciplinarité et à une pédagogie active mais il est nécessaire de pérenniser des temps de formation et de concertation pour accompagner la mise en place d'un tel dispositif.
Langues : la LV2 débutera en 5°. Les sections bilangues, européennes et internationales sont supprimées. Les langues anciennes et régionales passent dans les enseignements complémentaires. Ce dernier point reste problématique, le maintien de ces enseignements relevant d'arbitrages locaux et d'une concurrence entre disciplines.
La troisième « prépa-pro » aura le même volume horaire que les autres (avec un complément de dotation spécifique), les enseignements complémentaires devant ouvrir sur « les champs professionnels ». Comme auparavant nous devons être vigilant pour ne pas faire de ces classes, des filières de relégation, que la découverte soit celle du monde du Travail et non pas uniquement du point de vue de l'entreprise.

Horaires et modulation des enseignements
Possibilité de variation, par niveaux, de la répartition du volume horaire par discipline dans le respect du volume horaire global de chaque discipline sur un cycle, et du volume horaire annuel pour l'élève.
Possibilité de semestrialiser les enseignements artistiques (2 heures d'AP un semestre et 2 heures de musique un autre). Possibilité de fusionner les disciplines scientifiques en 6°.
Il conviendra d'être vigilant pour que ce type de globalisation et de modulation corresponde bien à une volonté pédagogique des équipes et ne soit pas une variable d'ajustement comptable de DHG serrées. Concernant les matières scientifiques autant nous sommes favorables aux croisements disciplinaires autant nous nous opposerons à une fusion de ces enseignements.
Limitation à 06h de cours par jours en 6°. Pause méridienne d'1h30 minimum. L'attention aux rythmes de l'enfant semble décidément à géométrie variable avec ce gouvernement, qui tantôt semble s'en soucier, tantôt détruit toute cohérence, comme le révèle l'adoption d 'un nouveau calendrier scolaire scandaleux pour la rentrée 2015, au profit des lobbies touristiques, et avec un dernier trimestre de plus de 12 semaines pour la première zone !

« Autonomie » renforcée
Dès 2016, une enveloppe correspondant à 2h45 par semaine et par classe (puis 3h en 2017) sera consacré à « l'autonomie » dans chaque établissement devant notamment permettre le travail en groupe réduit. L'intention est louable mais les moyens insuffisants pour permettre des dédoublements plus systématiques, d'autant que les heures d'enseignement des langues anciennes et régionales devront être prises sur ce volume horaire. Cela présage d'une concurrence malsaine entre enseignant-e-s et disciplines pour obtenir des moyens.
L'organisation et la répartition de cette part « autonome » des enseignements sera faite par le chef d'établissement et le conseil pédagogique puis validée en CA. Nous sommes absolument hostiles au renforcement du rôle pédagogique des chefs d'établissement et dénions toute représentativité au conseil pédagogique dont nous renouvelons l'appel au boycott. Pour nous, cela renforcera les logiques clientélistes et comptables au détriment du pédagogique. Nous notons que les enseignant-e-s sont minoritaires en voix dans les CA et pourraient s'y voir imposer des dispositions contraires aux avis des équipes pédagogiques !

ORS &IMP
Des indemnités pour mission particulière seront mises en place dès la rentrée 2015. La mise en œuvre de ces IMP se fait par le chef d'établissement avec l'aide du conseil pédagogique et avis du CA, dans le cadre d'une enveloppe attribuée par les Rectorats. Si cela indemnisera certaines missions existantes (prises en compte auparavant dans les dotations comme les coordinateurs-trices EPS ou numériques) cela va en créer de nouvelles comme les « coordinateurs-trices de cycle » ou « coordinateurs-trices de niveaux ». Instituée auparavant (dans le cadre de la refonte des ORS), ces IMP s'inscrivent dans la logique d'autonomie managériale induite par la réforme du collège. Elles vont créer une hiérarchie intermédiaire, sur le modèle des « professeurs référents » ou « préfets des études » qui avaient largement été rejeté en Éducation Prioritaire ces dernières années, et des disparités salariales inacceptables. La pérennisation d'un temps de concertation pour tous les personnels, permettant une horizontalité de la coordination et de la prise de décision, nous semble une solution beaucoup plus pertinente.

Revendiquons :

  • Des classes à petits effectifs (15 à 20 élèves suivant la typologie des établissements)
  • Des moyens et une formation à la hauteur d'une interdisciplinarité digne de ce nom
  • Un temps de concertation inscrit dans le temps de travail de tou-te-s les personnels enseignants et d'éducation, sous la forme d'une décharge horaire de 3 heures .
  • Une assurance des dédoublements existants et liés aux nouveaux dispositifs
  • La création de réseaux d'aides spécialisés dans le second degré
  • Une révision de la carte scolaire au service de la mixité sociale
  • Luttons contre une école utilitariste adossée au seul marché de l'emploi, une école soumise au capital et aux logiques managériales libérales.
  • Luttons pour une école émancipatrice, polytechnique, respectant le rythme de chacun, luttant contre tous les déterminismes !

CNT Solidarité - Ouvrière

Fédération des travailleurs-euses de l'Éducation et de la Recherche

fedeex.educ.puexblic@cntex-so.org

Source : http://www.questionsdeclasses.org/?Decrytage-...


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Saint-Denis, Bobigny, Aubervilliers :

des moyens pour l'éducation !

Les luttes pour les moyens continuent en Seine-Saint-Denis, comme à Saint-Denis, Bobigny ou Aubervilliers...

Tous en grève le 19 mai, premier et second degré réunis pour exiger des meilleures conditions de travail, des meilleures conditions d'étude, une autre école !


Appel de l'AG des enseignants de Saint-Denis du 5 mai

(voir aussi : www.sudeduccreteil.org/Appel-de-l-AG-interdegres-de-Saint.html)

Constatant l'insuffisance manifeste des moyens pour les écoles du 93 en général (remplacements non assurés, seuils dépassés, manque d'enseignants titulaires formés...) et estimant insupportable de vivre une nouvelle année comme celle qui s'achève, l'AG des enseignants de Saint-Denis appelle à construire une mobilisation dans la durée afin d'obtenir un plan d'urgence pour le 93 et Saint-Denis, et en particulier :

  • le respect des seuils et la baisse des effectifs ;
  • le remplacement de tous les enseignants absents ;
  • le recrutement d'enseignants titulaires formés ;
  • la mise en place de moyens d'aide à hauteur des besoins ;

L'AG appelle à l'abrogation et la réécriture de la réforme des rythmes scolaires.

L'assemblée générale appelle :

  • à une journée de grève le 19, avec les collèges qui seront en grève pour le retrait de la réforme des collèges ;
  • à utiliser cette journée pour préparer la mobilisation dans la durée, avec une action forte (RDV 8h30 Porte-de-Paris avec les parents), avec une AG pour décider des suites, y compris la reconduction de la grève (à 11h à la bourse du travail), avec des ateliers de travail et de réflexion l'après-midi ;
  • à articuler notre mobilisation avec les parents en favorisant les rencontres des enseignants avec les parents et des parents entre eux.

Cet appel est soutenu par l'intersyndicale dyonisienne 1er degré et 2nd degrés SUD Education - SNUIPP - SNUDI-FO - SNES - CGT


Compte-rendu de la mobilisation du 5 mai pour des moyens à Bobigny

premier et second degré, enseignants et parents d'élèves.

Cette mobilisation s'inscrit dans la mobilisation pour des moyens et un plan d'urgence pour la Seine-Saint-Denis.

L'opération école et collège déserts a été bien suivie par les parents d'élèves de la ville dans les écoles :

  • 30% de parents n'ont pas envoyé leur enfant à la maternelle Molière
  • 40% à la maternelle Louise Michel
  • 40% à l'élémentaire Marie Curie
  • 60% à l'élementaire Paul Vaillant-Couturier
  • 80% à l'élémentaire Paul Eluard

Dans les collèges aussi, le mot d'ordre a été bien suivi :

  • 90% d'élèves ne se sont pas présentés à Jean-Pierre Timbaud
  • 90% au collège Auguste Delaune
  • 95% au collège République
  • 95% au collège Pierre Sémard

De nombreux personnels se sont mis en grève dans les écoles et collèges de la ville, en particulier au collège Jean-Pierre Timbaud (50% de grévistes) et au collège Pierre Sémard (75% de grévistes).

La manifestation du matin, qui a conduit une centaine de parents, accompagnés parfois de leurs enfants, et d'enseignants de la DSDEN à la préfecture. Le rassemblement du midi à la préfecture a mobilisé 200 personnes, dans une ambiance dynamique, combattive et conviviale.

Parents et enseignants de Bobigny, dans l'unité, dénoncent :

  • un nombre croissant d'enseignants non formés ;
  • trop d'absences non remplacées ;
  • des effectifs par classe trop importants ;
  • des écoles, collèges et lycées surchargés ;
  • un manque de personnels non enseignants ;

Opération écoles/collèges désert

vendredi 15 mai à Aubervilliers - Grève et AG le 19 mai

La journée du 15 mai est à l'initiative des parents d'élèves de la ville. Elle s'inscrit dans la continuité des mobilisation des mois de mars et avril (grèves de ville, AGs parents/enseignants, journées collège déserts).

Le 19 mai les écoles et collèges de la ville seront en grève et en assemblée générale de ville.

Nous revendiquons une augmentation massive des moyens pour l'éducation à Aubervilliers et en Seine-Saint-Denis. Plus particulièrement, pour le second degré nous revendiquons pour chaque établissement du département :

  • 20 postes d'enseignants supplémentaires, au moins 2 postes d'assistants d'éducation supplémentaires, un-e assistant-e social-e à temps plein, un infirmerie ouverte à temps plein, un-e conseiller-e d'orientation psychologue à temps plein ;
  • le recrutement d'agents techniques et d'entretien pour assurer tous les remplacements et augmenter les effectifs dans les équipes ;
  • les mêmes chances de réussite pour nos élèves que partout ailleurs !

Source : http://www.sudeduccreteil.org/Saint-Denis-Bob...


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Grève intersyndicale du 19 mai 2015

Pour une opposition à la réforme du collège, inscrite dans une entreprise de démantèlement de l'Ecole de la République.
L'autonomie renforcée des collèges aggrave en effet à la territorialisation de l'éducation : il y aura désormais autant d'organisation et d'horaires que d'établissements. De fait, c'est la fin de l'égalité de traitement des élèves.
La suppression de matières ou le rabougrissement généralisé de l'ensemble des contenus disciplinaires s'ajoute à la logique minimaliste et utilitariste du socle commun, enseignement par compétence qui réduit et segmente les savoirs .
Dénoncer cette politique tournant le dos à toute ambition éducative émancipatrice. Arguments rétrogrades ou démagogiques selon les cas de la droite qui fût le pyromane zélé de l'école il y a encore peu.
Ni collège au rabais, ni administration de l'austérité à l'École, ni désagrégation de l'École de la République. Exiger le droit de tous les collégiens à un égal accès à un service public d'éducation de qualité et milite pour la réalisation de l'École du peuple fondée sur l'égalité et l'émancipation.

Source : http://iufmparis.canalblog.com/archives/2015/...


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Non à la destruction du service public de l'Education

Retrait de la réforme du collège!

Point fixe du NPA à partir de 14h à Port-Royal

Le 9 avril, entre 30 et 40% des enseignant.e.s ont été en grève, particulièrement dans le premier degré et les collèges. Pendant que les collègues, en primaire, apprenaient, avec la nouvelle carte scolaire, les fermetures de classe, la réforme des collèges mettaient le feu aux poudres!

Ils programment la destruction de l'Education nationale

Alors que chaque jour, des écoles sont fermées soit parce que les enseignant-e-s sont en grève soit parce que les parents l'occupent pour pro- tester contre la disparition d'une classe ou pour l'ouverture d'une autre, alors que depuis des semaines, à divers moments, le 93 a été traversé de nombreuses mobilisations, Najat vallaud-Belkacem n'en finit pas d'enfoncer le clou ! Non contente d'avoir inauguré son entrée au ministère avec la disparition programmée du label d'éducation prioritaire, elle poursuit le sale boulot avec une réforme dont rêvait la droite : en finir une bonne fois avec le collège unique !

(...)

Source : http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?i...


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Réforme du collège : dégradation en perspective

Lutte Ouvrière

Les syndicats enseignants appellent le 19 mai à la grève contre la réforme du collège annoncée par la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Celle-ci justifie les changements qu'elle veut apporter par le constat que « les élèves s'ennuient au collège ». Mais, comme toujours à l'Éducation nationale, derrière les arguments pédagogiques se cachent des mesures qui, au bout du compte, permettront de réduire les formations.

Les horaires de chaque discipline, le français, les mathématiques, l'histoire-géographie ou autres, seraient diminués pour faire place à trois heures hebdomadaires d'enseignement « pratiques interdisciplinaires » (EPI). Les enseignants de plusieurs matières y feraient travailler ensemble les élèves sur un projet. Des professeurs de dessin, d'histoire et de mathématiques pourraient par exemple étudier les pyramides.

Ces changements se faisant sans enseignants supplémentaires, personne ne peut croire que l'on résoudra ainsi le problème des nombreux élèves qui sortent du collège sans savoir véritablement lire, écrire ou compter. Il est par contre certain que cela posera de multiples problèmes d'organisation, dans des établissements déjà au bord de l'explosion, en termes d'emploi du temps comme en ce qui concerne les locaux. Les enseignants s'inquiètent également de la marge laissée aux chefs d'établissement dans le choix des projets, l'expérience prouvant qu'en la matière souplesse rime bien souvent avec alignement sur les moyens que l'Inspection académique veut bien allouer aux établissements.

La réforme supprime d'autre part l'option latin, suivie actuellement par 18 % des élèves, soit deux heures par semaine en 5e et trois heures en 4e et 3e. Il en va de même pour le grec, enseigné dans certains établissements à raison de trois heures en 3e. L'étude de ces langues anciennes serait remplacée par un EPI « langues et culture de l'Antiquité », qui a toutes les chances de se résumer à un verni de culture classique. Les classes bilangues, où 15 % des élèves apprenaient deux langues vivantes, disparaissent également. La seconde langue vivante sera par contre étudiée à partir de la 5e au lieu de la 4e. La ministre a justifié ces choix en disant que les options de langues anciennes comme les classes bilangues servaient à créer à l'intérieur du collège des filières regroupant une petite élite, quand elles ne permettaient pas de contourner la carte scolaire. Mais, dans ce cas, la meilleure solution dans l'intérêt des élèves aurait été de généraliser la possibilité de suivre ces enseignements, et non de les supprimer.

La réforme du collège est accompagnée d'une modification des programmes qui sera soumise à la consultation des enseignants jusqu'au 12 juin. Cette refonte est destinée à adapter les programmes à la diminution des horaires de chaque discipline. Certains thèmes seront obligatoires, d'autres laissés au choix de l'enseignant. Celui-ci devra bien réduire ce qu'il enseignait jusque-là aux élèves, s'il veut réussir à le faire tenir dans le cadre des horaires allégés de sa discipline.

Il y a trois mois, les enseignants des collèges découvraient quels faibles moyens leur étaient alloués pour la rentrée de septembre 2015. Certains établissements se mettaient en grève et dénonçaient le grand écart du gouvernement entre sa prétendue priorité pour l'éducation et la réalité. Aujourd'hui, au lieu des postes réclamés, la ministre sort de ses cartons une réforme visant à diminuer à partir de septembre 2016 l'offre de formation. Alors, oui, enseignants et parents ont toutes les raisons de se mobiliser

Daniel MESCLA

Source : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/05...