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lundi 22 octobre 2007 à 12h

2 parties : 1 2

Pour l’arrêt des poursuites contre Florimond Guimard et toutes les victimes de la répression / Pour le boycott de la lecture de la lettre de Guy Môquet

LUNDI 22 OCTOBRE 2007 TOUS EN GRÈVE !

RASSEMBLEMENT À 12h DEVANT L’ÉGLISE ST BERNARD SUIVI D’UN DEPART EN MANIF

Nous protestons contre toute tentative de criminalisation de l’action militante

-  Nous affirmons notre solidarité à notre collègue Florimond Guimard ainsi qu’à toutes les personnes poursuivies dans le cadre de la répression contre les sans-papiers

-  Nous exigeons l’arrêt des contrôles, rafles, poursuites et expulsions des sans-papiers et la régularisation de tous.

Le 22 octobre 2007, Florimond Guimard passe au tribunal correctionnel d’Aix-en -Provence. Son délit est d’avoir manifesté avec 200 autres militants à l’appel du RESF 13, le 11 novembre 2006, afin de s’opposer pacifiquement à l’expulsion d’un père de famille sans-papiers. Après avoir suivi avec sa propre voiture le véhicule de police emmenant le père d’élève à l’aéroport, Florimond a été mis en examen quelques jours après, suite à des plaintes pour “violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, en réunion, avec arme (sa voiture) par destination”. Florimond risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende. En cas d’inscription au volet B du casier judiciaire (même s’il s’en sort avec une condamnation à une peine légère et symbolique), il encourt également une radiation de l’éducation nationale.

Si la solidarité devient un délit, soyons tous coupables !

Le jour de son investiture, Sarkozy avait déclaré que la lettre écrite par Guy Môquet à ses parents la veille de son exécution devrait être lue dans tous les lycées. Le BO n°30 du 30 août nous expose le programme : la lettre devra être lue dans la matinée du 22 octobre, jour anniversaire du meurtre de Guy Môquet. Pour être sûr de limiter les "ratés", il incombe aux chefs d’établissement de "mobiliser les équipes éducatives" tandis que les inspecteurs sont chargés "de suivre avec attention les modalités de sa mise en œuvre"..

A cette échelle, peut-être s’agit-il d’un précédent sous la Ve République. Jugez-en : tous, élèves et professeurs, sous l’injonction des proviseurs, et sous le regard de l’inspection, nous sommes destinés à servir de figurants dans la grande scène de commémoration dont le rôle principal est bien entendu réservé au véritable héros du jour, Sarkozy lui-même. Autour du Maître, la nation rassemblée, se recueille devant la tombe des héros et regarde avec confiance vers l’avenir. Qui souhaite jouer cette pitoyable comédie ?

Que faire dans ces conditions le 22 octobre ? Le hasard du calendrier aidant, et toute proportion gardée, quelle meilleure façon de résister à ces scandaleuses tentatives de caporalisation et d’instrumentalisation de la profession et des élèves que de répondre favorablement et massivement à l’appel à la grève lancé le 22 octobre justement, pour soutenir Florimond, scandaleusement traîné devant les tribunaux pour son action en faveur des sans-papiers !

Etre en grève le 22 octobre aux côtés de Florimond, ce sera notre réponse aux manipulations de Sarkozy et notre manière de rendre hommage à Guy Môquet, et aussi à la mémoire des résistants étrangers.


Tract

à télécharger


Source : http://sudeducation75.org/article.php3?id_art...

Non au délit de solidarité - grève et manifestation

Grève le lundi 22 octobre,  des préavis de grève ont-été déposés par les syndicats CNT, SUD éducation et SNUipp.

Ce lundi 22 octobre, Florimond Guimard, enseignant à Marseille, passera au TGI d’Aix. Il encourt 3 années de prison et 45 000 € d’amende. Qu’a-t-il dont fait ?

Selon la police, il a "volontairement commis des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, faits commis par arme par destination (en l’espèce son véhicule)" et "volontairement exercé des violences [...], ces violences étant aggravées par les deux circonstances suivantes : sur un dépositaire de l’autorité publique et en réunion".

En fait, Florimond, accompagné de 200 autres manifestants, s’est simplement opposé à l’expulsion d’un père d’élève. Il a poussé une barrière, et se faisant a blessé au pouce un policier (une journée d’ITT). Avec sa voiture, il a suivi à distance le véhicule qui emmenait le père. Ça, c’est pour « violence avec arme par destination ».

Le cas de Florimond, bien qu’emblématique, n’est pas unique. Les poursuites contre les militants syndicaux, associatifs, politiques, les élus et les simples citoyens qui osent manifester leur solidarité se multiplient. Quelques exemples :
- Kadidja a protesté contre les mauvais traitements infligés lors d’une expulsion sur son vol Paris-Bamako. Prévu en avril, son procès a été reporté. Elle risque prison et amende.
- Nicolas Moiroux est accusé d’outrage et de rébellion pour s’être interposé au TGI de Béziers alors que des policiers rudoyaient des femmes roms dons les maris venaient d’être condamnés.
- à Paris, la directrice de l’école Rampal « coupable » d’avoir protégé ses élèves des policiers lors de l’interpellation d’un grand père sans papiers et plusieurs parents d’élèves n’ont échappé aux poursuites que grâce aux protestations provoquées par sa garde à vue.
- François Auguste, vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes devait être jugé le 7 mai pour s’être adressé aux passagers lors de la tentative d’expulsion d’une famille (qu’il pensait être la famille Raba). Le procès est reporté au mois de novembre.

De fait, aujourd’hui, tenter de faire respecter les Droits de l’Enfant, c’est s’exposer à des peines de prisons et des amendes.

Mais pourquoi s’opposer ? Pour éviter les poursuites, il suffit de laisser faire…

Qu’en sera-t-il le jour où la police viendra frapper à la porte de l’école pour emmener un ou plusieurs enfants ?

C’est alors en temps que citoyens que nous devrons réagir. Laisser faire ? Laisser ces enfants partir pour un pays qu’ils ne connaissent pas, pour une vie incertaine, parfois dangereuse ?

Ou réagir, résister, protéger les enfants ? Et se mettre alors dans l’illégalité.
parce que la solidarité n’est pas un délit et parce que nous refusons qu’elle le devienne,
GREVE LE 22 OCTOBRE
12H RASSEMBLEMENT DEVANT L’EGLISE ST BERNARD, paris 18e, métro LA CHAPELLE
13H DEPART DE LA MANIFESTATION VERS LA PLACE DE CLICHY

Des préavis de grève ont-été déposés par les syndicats CNT, SUD éducation et SNUipp.

Source : messages reçus 

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/3941