thème : travail
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jeudi 9 avril 2015 à 17h

Rassemblement en

soutien aux résidents des foyers Charonne et Pantin

Rassemblement devant le siège de l'ADOMA

Les résidents sont en colère !

Jeudi 19 mars à 18 h, la gendarmerie bloque la rue de Charonne et l'entrée du foyer.

Personne ne peut entrer, les résidents qui reviennent du travail doivent attendre dans la rue et cela va durer jusqu'à plus de 20 h !

Tout ça pourquoi ?

Pour une dizaine de machines à coudre sur lesquelles les tailleurs du foyer, après leurs heures de travail, le soir ou le week-end, réparent, cousent quelques boubous en échange de quelques euros ; bref, un atelier traditionnel où chaque tailleur a 1 ou 2 machines à coudre. On est loin de l'atelier clandestin mais plutôt proche du bricolage et de l'entraide, comme autrefois les mères de famille entre elles.

Qu'importe ! La gendarmerie embarque 2 tailleurs et un résident qui s'est énervé de ne pas pouvoir entrer chez lui. Ils ne seront libérés que le lendemain après-midi. CAR ON VEUT LEUR FAIRE DIRE À TOUT PRIX que cet atelier traditionnel - qui a existé dans tous les foyers de travailleurs africains depuis les années 60 - est un dangereux atelier clandestin où une seule personne exploite "au noir de pauvres esclaves" !

Un tel déploiement de force ne pouvait sans doute se justifier aux yeux des gendarmes que contre un gros fraudeur. Cette démesure, cette stigmatisation du foyer et de ses habitants pour le faire croire à l'opinion publique, rappellent le vieux refrain du rapport Cuq.

S'ensuivent : 2 comparutions au Tribunal de grande instance, l'une pour outrage à agent, l'autre, pour celui que l'on veut faire passer pour le "patron", pour travail dissimulé.

Pourquoi le gestionnaire Adoma a-t-il décidé d'utiliser de telles méthodes pour fermer l'atelier des tailleurs du foyer Charonne et celui du foyer Davoust Pantin, le même jour ?

Car l'Adoma n'a que mépris pour la vie collective et solidaire des travailleurs africains des foyers. Dans tous ses foyers, Adoma peu à peu supprime les espaces communs et de convivialité, toutes les activités collectives (cuisines collectives, bars, salles de cours...). Au foyer Charonne, Adoma cherche maintenant à fermer aussi la grande salle de réunion.

Le foyer se dégrade, l'ascenseur est souvent en panne... Aucun souci des condition de vie des résidents. Enfin, dans un foyer où la concertation demandée par les délégués devrait être la règle, le gestionnaire décide de tout, tout seul et n'hésite pas utiliser la force.

Les résidents vous appellent à les soutenir

Jeudi 9 avril à 17 h devant le siège de l'Adoma 42 rue Cambronne Paris 15ème

Métro ligne 6 : Cambronne

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/39179
Source : message reçu sur infos-foyers le 3 avril 13h