thème : sans-papiers
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samedi 21 mars 2015 à 11h

67eme Cercle de silence de Palaiseau

Samedi 21 mars de 11h a 12h

De très nombreux Palaisiens ignorent encore l'existence à Palaiseau d'un centre de rétention administrative pour étrangers. L'Observatoire Citoyen soutient ces personnes. Il anime, chaque 3ème samedi du mois, de 11 à 12h, un cercle de silence pour faire entendre le cri des détenus. Ce Cercle est ouvert à tous. Vous pouvez le rejoindre à tout moment, quelle que soit la durée de votre participation.

Lassana, Florin, Armando, Massaman et tous les autres jeunes,
Sans-papiers, courageux et talentueux, ils font pleinement partie de l'avenir de la France

Il y a Lassana Bathily, l'ex-sans-papiers devenu un héros. Employé de l'épicerie hyper-casher à Paris, ce Malien de vingt-quatre ans de confession musulmane, a sauvé des vies vendredi 9 janvier. Lycéen, il avait échappé de peu à l'expulsion en 2009… « C'est un symbole très fort, dit un militant de RESF. Car nous nous battons toujours pour de nombreux lycéens sans papiers que les autorités continuent de rejeter. Or les jeunes comme Lassana sont l'avenir de la France. »

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Avant il y avait eu ce jeune Rom Florin Constantin qui habitait l'usine Galland, il n'avait pas hésité à intervenir pour tirer une vielle dame handicapée des flammes ici à Palaiseau, en mars 2014. Pour lui c'était normal. Il avait fait son devoir, nous disait-il peu après. Il n'en avait tiré aucune gloire, aucune récompense, ni aucun remerciement des élus locaux. Et cela n'avait d'ailleurs en rien empêché qu'il soit expulsé le 2 juin avec tous les siens. Et depuis qu'il vive chassé d'un lieu à un autre en Ile-de-France.

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Armando Curri, un jeune Albanais de 19 ans qui décrochait la médaille d'or du meilleur apprenti de France dans la filière bois, mais résidant en situation irrégulière en France depuis le 2 d'octobre 2014, il s'était vu interdire de se rendre au Sénat pour recevoir la prestigieuse récompense, dûment méritée. Arrivé en France il y a trois ans et bénéficiant du statut de mineur isolé jusqu'à sa majorité, il faisait l'objet depuis octobre d'une OQTF lui interdisant de travailler et contre laquelle il avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Finalement sous la pression médiatique, il avait pu se rendre à la cérémonie le 4 mars dernier, voir son OQTF abrogée, une procédure de régularisation devant être ouverte en sa faveur en mai prochain.

Massaman Konta pour qui rien n'est encore réglé. Malien, depuis 2011, il vit avec sa mère et ses frères à Corbeil-Essonnes, il poursuit ses études au lycée Baudelaire d'Evry. Lycéen assidu et aux résultats scolaires brillants, il est membre élu du Conseil académique à la vie lycéenne, et pratique l'athlétisme au club de Corbeil-Essonnes (ASCE) ; il a été sacré champion départemental du 100 mètres, du saut en longueur et du 60m indoor, champion d'Ile de France, 9e au championnat de France junior 2014 en saut en longueur. En août dernier, la préfecture d'Evry a refusé de lui donner un titre de séjour estimant que la durée de son séjour en France est trop courte et lui a délivré une obligation à quitter le territoire français. Malgré la mobilisation du personnel du lycée et de ses camarades, d'amis de la famille, de ses partenaires du club, la préfecture de l'Essonne a refusé fin décembre de revenir sur sa décision.

Massaman ne doit pas être expulsé ! Avec Réseau Education sans Frontières (R.E.S.F.), nous demandons à la préfecture de l'Essonne de retirer l'obligation à quitter le territoire et d'engager les procédures de régularisation de Massaman.

RESF a lancé un appel pour la régularisation de tous les jeunes scolarisés ou l'ayant été par un titre pérenne à 18 ans.

Refuser leur régularisation les plonge ces jeunes dans des années de galère. Les régulariser à leur majorité serait une reconnaissance de ce qu'ils apportent à la société française, une reconnaissance que vivre ensemble dans une société métissée est possible, une marque d'écoute de la jeunesse, y compris de leurs camarades qui voient le refus de régularisation comme une injustice et un rejet, le signe qu'une autre politique se met en place. Signez et faites signer l'appel : http://resf.info/P2867

  • Nous dénonçons les traitements inhumains réservés aux migrants du seul fait qu'ils n'ont pas de papiers en règle.
  • Nous n'acceptons pas que soient prises en notre nom des dispositions qui brisent des vies humaines et font voler en éclat des couples et des familles.
  • Nous refusons les interpellations au faciès, l'enfermement et l'expulsion d'hommes, de femmes et même d'enfants.
  • Nous dénonçons les conditions de détention inhumaines dans les centres de rétention administrative et les zones d'attente des aéroports et, avant tout, leur existence.
  • Nous n'acceptons pas que la France refuse sa protection aux demandeurs d'asile qui sont exposés à de très graves dangers en cas de retour dans leur pays d'origine.
  • Nous dénonçons les obstacles administratifs qui contraignent des hommes, des femmes, des familles entières à vivre et à travailler dans la clandestinité et la peur, privés de tout projet et de conditions de vie simplement décentes.
  • Nous refusons cette chasse aux étrangers qui inflige aussi des traumatismes profonds à ceux qui en sont les témoins, à la société toute entière, aux enfants particulièrement.
    Les atteintes à la dignité de quelques uns blessent tous les hommes dans leur humanité.
  • Nous voulons que la France redevienne un pays d'accueil, sans cesse enrichi et transformé par des êtres humains venus du monde entier.
  • Nous sommes solidaires des retenus du Centre de rétention de Palaiseau.

L'Observatoire Citoyen du Cra de Palaiseau

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/38797
Source : liste RESF91, reçu le 19 mars 23h