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jeudi 5 mars 2015 à 19h30

Projection débat « Bassin Miné »

Jeunes Communistes 94 - Festival Solidaridad y Resistencia

Depuis 2009 le Mouvement des Jeunes Communistes du Val-de-Marne organisent un festival de films et de débats, le Festival Solidaridad y Resistencia. [http://festival-solidaridad-y-resistencia.blogspot.fr]

Pour cette 6ème édition, les Jeunes Communistes ont fait le choix d'ouvrir leur Festival à Villeneuve-Saint-Georges avec la projection du documentaire "Bassin Miné" en présence du réalisateur Edouard Mills. Cette initiative se tiendra le jeudi 5 mars à 19h30 salle E du Foyer Jean Cocteau.

"Bienvenue sur le site de Bassin miné. L'histoire d'une ville du Nord de la France, Hénin-Beaumont, qui s'est donnée au Front national au premier tour des élections municipales de mars 2014. La chronique d'une victoire annoncée, celle de Steeve Briois, l'infatigable bateleur qui a su prospérer sur les failles de ses adversaires. C'est aussi un long voyage aux racines de la désespérance sociale, dans une terre de gauche blessée. Edouard Mills-Affif, le réalisateur, a filmé depuis douze ans cette spectaculaire et méthodique percée de l'extrême droite. Il dévoile la face cachée et les ressorts de cette stratégie politique qui a fini par porter ses fruits."

D'ores et déjà nous vous invitons à participer nombreuses et nombreux à cette très belle initiative, enrichissante pour chacune et chacun d'entre nous. N'hésitez pas à relayer cette invitation dans vos réseaux personnels.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/38139
Source : message reçu le 22 février 11h


Festival Solidaridad y Resistencia #6

Liberté, Égalité, Fraternité: Mytho !

La société dans laquelle nous vivons est toujours plus divisée, fracturée, sclérosée, nous ne cessons de le répéter. En banlieue ou à la campagne, au lycée ou à l'entreprise, sous prétexte d'être rom, homosexuel, musulman, femme, trop jeune, trop vieux, trop précaire, trop différent ou en situation d'handicape, de nombreuses personnes se voient au quotidien refuser l'accès aux droits fondamentaux. Pire, à longueur de journées, médias et discours dominants ne cessent de les stigmatiser, de les mettre en concurrence, allant parfois même à les renvoyer au rang de sous-hommes. Les services publics sont bradés et ne remplissent plus leur rôle. Au contraire, ils reproduisent des schémas de dominations.

Les fascismes progressent.
De la « manifs pour tous », qui a cru pendant des semaines nous expliquer comment il fallait vivre, élever nos enfants ou comment faire l'amour, à la tentative de dédiabolisation du Front National, en passant par la médiatisation sans précédent de penseurs xénophobes, nous n'avons jamais tant été agressés, bafoués, pris pour des débiles, des assistés de la pensée.

Il faut dire que le terrain n'a jamais été aussi favorable. Ce terrain favorable, c'est celui de la crise, des crises. La crise ébranle notre société et produit de multiples divisions de notre peuple, l'encourageant ainsi au repli, à l'incapacité à vivre ensemble. La crise économique bien sûr aggrave chaque jour nos vies, nous fait baisser les yeux devant les difficultés qui s'amoncellent, les nôtres évidemment, mais aussi celles de ceux qui nous entourent qui deviennent nos concurrents, ceux qu'il faut battre, éliminer pour nous en sortir.

La guerre de tous contre chacun est en bonne voie. L'absence de démocratie, la promotion du traditionnel cadre masculin et blanc, au mépris d'une jeunesse bourrée de talents laissée à l'abandon, les propos islamophobes et une haine viscérale du voile, l'incapacité à se confronter à une réalité mouvante et des problématiques précises nous mène droit dans le mur.

Alors à travers ce festival nous avons voulu marquer l'urgence à faire de la politique de rue, penser, échanger, partager avec le maximum de jeunes et moins jeunes, imaginer des perspectives de luttes.

Allons-nous nous révolter contre ces cancers que sont les discriminations ? Allons-nous prendre à bras le corps le terrain des solidarités concrètes ? Sommes-nous en capacité d'apporter des réponses immédiates aux problèmes de tous les jours ? Quelle est notre capacité de réaction face aux violences du quotidien ?

Il est urgent que cela cesse. Repenser le pacte républicain et les règles du vivre ensemble demande avant tout de voir en chaque être humain des êtres libres et égaux en droits, et non des êtres inférieurs sous prétexte qu'ils seraient différents.

Réaffirmons que l'identité est multiple et que la citoyenneté ne devrait être fondée sur la nationalité mais sur la résidence, et ainsi continuons le combat pour le droit de vote des résidents étrangers.Nous l'affirmons haut et fort, cette société peut reprendre le chemin du progrès et de l'émancipation ! Mais pour cela c'est notre système dans ces fondements qu'il est urgent de transformer, ce "capitalisme" qui pour survivre ne fait que jouer sur les divisions entre les peuples et multiplie les discriminations. Ne regardons plus vers le bas, jamais nous n'avons eu tant de moyens, jamais nous n'avons eu tant de savoirs. Nous pouvons faire de nos intelligences individuelles et collectives l'ingrédient nécessaire pour que la tuerie de Charlie hebdo n'atteigne pas son but mais qu'au contraire nous démontrions qu'une autre France est possible.

Voilà toutes les raisons pour lesquelles nous avons décidé de mettre à l'honneur le « Bien Vivre-Ensemble » pour la 6ème édition de notre festival qui à déjà rassemblé plus de 3000 jeunes de notre département. A travers des films, des documentaires, des expositions, nous avons la volonté de faire de la politique autrement en permettant aux jeunes de débattre, de s'exprimer ! En menant le débat sur des préoccupations populaires, nous voulons susciter le besoin d'engagement et de révolte populaire : le besoin de faire de la politique.

En 2015 nous décrétons l'État d'urgence ! Celui de l'engagement, celui de l'intelligence collective, celui de la mise en dynamique des cœurs, des corps et des têtes partout sur notre territoire !

Source : http://94.jeunes-communistes.org/2015/02/19-f...