thème : répression
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vendredi 13 mars 2015 à 19h

Ciné débat

Immigration et délinquance: et si on combattait les préjugés !?

Festival Solidaridad y resistencia

Lutte contre toutes les discriminations, promotion du métissage, éradication du racisme : voilà ce qui nous permettrait de créer un bien vivre ensemble. Malheureusement les politiques gouvernementales réactionnaires et libérales, ainsi que les médias dominants, assimilent sans cesse musulmans et intégristes, roms et voleurs, sans papiers et profiteurs, banlieusards et racailles, délinquance et immigration… Nous voulons lutter contre ce concept d'intégration qui nie l'individualité de chacun et qui a pour seul but de nous formater dans une volonté depromouvoir un seul modèle. Celui du « bon » étranger bien intégré dans une France fantasmée aux racines chrétiennes. Ils pointent du doigt l'immigration, nous parlent d'assimilation, tout en prônant une pseudo « identité nationale » ; autant de concepts qui sont aujourd'hui vecteurs d'exclusions.

10 ans après les révoltes de 2005 et le drame qui a coûté la vie à deux jeunes Zied et Bouna, réaffirmons encore plus fort qu'il est temps de lutter contre le contrôle au faciès ainsi que tous les préjugés et amalgames qui gangrènent notre société. Déconstruisons ensemble ces schémas qui désignent toujours les mêmes boucs émissaires. Nous voulons profiter de cette soirée pour réaffirmer que le bien vivre ensemble est possible, que l'immigration n'est pas un danger pour notre société mais bien une richesse.

Réaffirmons que l'identité est multiple et que la nationalité devrait être fondée sur la citoyenneté, et ainsi continuons le combat pour le droit de vote des résidents étrangers. Il y a URGENCE !

Projection/débat autour du documentaire Immigration et délinquance de John Paul Lepers qui déconstruit les liens que certains font entre les deux.

https://paris.demosphere.net/files/import-images/d373a5b2201175815e86dcfdcb4a8d77.png

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/38008
Source : https://www.facebook.com/events/1589182014627
Source : message reçu le 17 février 16h


Festival Solidaridad y Resistencia #6

Liberté, Égalité, Fraternité: Mytho !

La société dans laquelle nous vivons est toujours plus divisée, fracturée, sclérosée, nous ne cessons de le répéter. En banlieue ou à la campagne, au lycée ou à l'entreprise, sous prétexte d'être rom, homosexuel, musulman, femme, trop jeune, trop vieux, trop précaire, trop différent ou en situation d'handicape, de nombreuses personnes se voient au quotidien refuser l'accès aux droits fondamentaux. Pire, à longueur de journées, médias et discours dominants ne cessent de les stigmatiser, de les mettre en concurrence, allant parfois même à les renvoyer au rang de sous-hommes. Les services publics sont bradés et ne remplissent plus leur rôle. Au contraire, ils reproduisent des schémas de dominations.

Les fascismes progressent.
De la « manifs pour tous », qui a cru pendant des semaines nous expliquer comment il fallait vivre, élever nos enfants ou comment faire l'amour, à la tentative de dédiabolisation du Front National, en passant par la médiatisation sans précédent de penseurs xénophobes, nous n'avons jamais tant été agressés, bafoués, pris pour des débiles, des assistés de la pensée.

Il faut dire que le terrain n'a jamais été aussi favorable. Ce terrain favorable, c'est celui de la crise, des crises. La crise ébranle notre société et produit de multiples divisions de notre peuple, l'encourageant ainsi au repli, à l'incapacité à vivre ensemble. La crise économique bien sûr aggrave chaque jour nos vies, nous fait baisser les yeux devant les difficultés qui s'amoncellent, les nôtres évidemment, mais aussi celles de ceux qui nous entourent qui deviennent nos concurrents, ceux qu'il faut battre, éliminer pour nous en sortir.

La guerre de tous contre chacun est en bonne voie. L'absence de démocratie, la promotion du traditionnel cadre masculin et blanc, au mépris d'une jeunesse bourrée de talents laissée à l'abandon, les propos islamophobes et une haine viscérale du voile, l'incapacité à se confronter à une réalité mouvante et des problématiques précises nous mène droit dans le mur.

Alors à travers ce festival nous avons voulu marquer l'urgence à faire de la politique de rue, penser, échanger, partager avec le maximum de jeunes et moins jeunes, imaginer des perspectives de luttes.

Allons-nous nous révolter contre ces cancers que sont les discriminations ? Allons-nous prendre à bras le corps le terrain des solidarités concrètes ? Sommes-nous en capacité d'apporter des réponses immédiates aux problèmes de tous les jours ? Quelle est notre capacité de réaction face aux violences du quotidien ?

Il est urgent que cela cesse. Repenser le pacte républicain et les règles du vivre ensemble demande avant tout de voir en chaque être humain des êtres libres et égaux en droits, et non des êtres inférieurs sous prétexte qu'ils seraient différents.

Réaffirmons que l'identité est multiple et que la citoyenneté ne devrait être fondée sur la nationalité mais sur la résidence, et ainsi continuons le combat pour le droit de vote des résidents étrangers.Nous l'affirmons haut et fort, cette société peut reprendre le chemin du progrès et de l'émancipation ! Mais pour cela c'est notre système dans ces fondements qu'il est urgent de transformer, ce "capitalisme" qui pour survivre ne fait que jouer sur les divisions entre les peuples et multiplie les discriminations. Ne regardons plus vers le bas, jamais nous n'avons eu tant de moyens, jamais nous n'avons eu tant de savoirs. Nous pouvons faire de nos intelligences individuelles et collectives l'ingrédient nécessaire pour que la tuerie de Charlie hebdo n'atteigne pas son but mais qu'au contraire nous démontrions qu'une autre France est possible.

Voilà toutes les raisons pour lesquelles nous avons décidé de mettre à l'honneur le « Bien Vivre-Ensemble » pour la 6ème édition de notre festival qui à déjà rassemblé plus de 3000 jeunes de notre département. A travers des films, des documentaires, des expositions, nous avons la volonté de faire de la politique autrement en permettant aux jeunes de débattre, de s'exprimer ! En menant le débat sur des préoccupations populaires, nous voulons susciter le besoin d'engagement et de révolte populaire : le besoin de faire de la politique.

En 2015 nous décrétons l'État d'urgence ! Celui de l'engagement, celui de l'intelligence collective, celui de la mise en dynamique des cœurs, des corps et des têtes partout sur notre territoire !

Source : http://94.jeunes-communistes.org/2015/02/19-f...