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mardi 31 mars 2015 à 19h

2 parties : 1 2

« Occuper, résister, produire »

Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en argentine

Rencontre avec l'auteur, le sociologue argentin Andrés Ruggeri, autour de son livre paru aux éditions syllepse

« ¡Que se vayan todos ! », qu'ils s'en aillent tous ! La clameur du peuple argentin, qui s'était traduite par l'explosion sociale des 19 et 20 décembre 2001, est aujourd'hui encore un souvenir retentissant, ayant marqué dans les esprits l'échec cinglant des politiques néolibérales en Amérique latine.

Cette crise, qui avait précipité des milliers de gens dans la misère (près de la moitié de la population s'est retrouvée sous le seuil de pauvreté), avait également suscité de nombreuses réactions populaires, caractérisées par le renforcement des mouvements piqueteros, l'émergence d'assemblées de quartiers, la création de jardins communautaires ou encore le développement du troc et des monnaies complémentaires… Parmi ces initiatives, les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) restent plus de 10 ans après, un des derniers témoins, devenu symbole, de cette époque difficile. C'est sur cette expérience autogestionnaire que revient ce livre.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/37783
Source : message reçu le 4 février 17h


« Occuper, Résister, Produire »

Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine

Andrés Ruggeri, directeur du programme Facultad abierta de l'Université de Buenos Aires (UBA) sera à Paris du 28/03 au 1/04.

Il présentera le 31/03 au Lieu-dit (6 rue Sorbier, 7520 Paris, à 19h) son livre « Occuper, résister, produire - Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine », à paraître aux Éditions Syllepse.

Les Entreprises Récupérées par leurs Travailleurs (ERT) ne sont pas qu'un lointain souvenir de la crise de 2001. En perdurant, le phénomène s'est ancré dans la réalité de la classe ouvrière argentine au point de devenir "processus", au sens de « modalité réitérée d'action des ouvriers ». Plus de 10 ans après 2001, on compte 311 ERT (contre 164 en 2004 et 235 en 2008), pour près de 13 500 travailleurs. Elles ont par ailleurs crée près de 6 000 emplois directs dans les trois dernières années (Facultad abierta, 2014).

Après quatre recensements d'entreprises récupérées (2002, 2004, 2009-2010, 2013) impliquant une centaine de chercheurs et d'étudiants, provenant principalement de l'anthropologie et de la sociologie politique, et articulant nombre d'aspects qualitatifs et quantitatifs, l'équipe de Facultad Abierta s'affirme indubitablement comme le programme de recherche le plus sérieux et le plus fourni sur la question des ERT.

Source : http://www.legrandsoir.info/paris-occuper-res...


« Occuper, résister, produire ». Rencontre avec l'auteur

Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine

Rencontre avec l'auteur, l'anthropologue argentin Andrés Ruggeri, autour de son livre paru aux Editions Syllepse

Mardi 31 mars à 19h
Au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier 75020 Paris

Émergées dans la foulée de la débâcle de l'économie argentine, les entreprises récupérées par leurs travailleurs ont démontré la possibilité d'une économie et d'une société sans patrons et gérées par les salariés.

Il s'agit ici bel et bien d'autogestion, dont la problématique peut ainsi être envisagée à l'échelle de la société tout entière.

Depuis plus de dix ans, ces entreprises récupérées produisent, font vivre des milliers de salarié·es et se multiplient. Il ne s'agit donc pas d'un lointain souvenir de la crise de 2001, mais d'une pratique sociale durablement ancrée dans la réalité argentine et plus largement latino-américaine.

Fruit d'une recherche mené au sein de l'Université de Buenos Aires, ce livre nous invite à la découverte de cette « construction collective de l'autogestion ».

Les entreprises récupérées ont concrétisé la capacité des travailleurs à mettre en fonctionnement des établissements considérés comme non viables par les capitalistes et la technocratie économique. Elles ont ouvert la voie à la possibilité d'une autre économie et d'une société fonctionnant sur d'autres critères que la rentabilité capitaliste.

Ces expériences sans patrons nous interpellent fortement en attirant notre regard sur la trace laissée en France par Lip et qui s'incarne aujourd'hui à Fralib et à la Fabrique du Sud.

Andrés Ruggeri, anthropologue et sociologue à l'Université de Buenos Aires, coordonne le programme Facultad Abierta qui conseille les entreprises récupérées. Son livre est traduit simultanément en trois langues (français, italien et grec).

Source : http://www.autogestion.asso.fr/?p=5024