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jeudi 12 février 2015 à 17h30

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Maltraitance institutionnelle :

Grève et manifestation des AVS et AESH

Collectif AVS 75 - collectif AVS 92

  • 8h30 : tournée des établissements rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau (métro République)
  • 13h30 : manifestation en direction du Ministère de l'Éducation Nationale, rendez-vous au métro Sèvres - Babylone (lignes 10 et 12)
  • 17h30 : assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes, pour poursuivre la mobilisation à la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau, salle Eugène Varlin (métro République)

Nous, Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) et Accompagnant.e.s d'Elèves en Situation de Handicap (AESH) de la région parisienne, appelons à la grève le 12 février prochain. Nous dénonçons la situation de précarité inacceptable que nous subissons au sein de l'éducation nationale. Situation qui reflète les limites des politiques d'intégration scolaire des enfants en situation de handicap.

Précarité contractuelle :

les temps partiels sont la règle, 60% des contrats de travail sont signés en CUI (Contrait Unique d'Insertion), limités à 24 mois, sans perspective professionnelle ultérieure. Les autres sont en CDD pour un an, sans garantie de renouvellement. Il faut attendre 6 à 8 ans pour espérer signer un CDI, situation qui est celle de seulement 4% des AVS parisiens.

Précarité salariale :

Même en CDI, notre rémunération, dans la grande majorité des cas, est inférieure au seuil de pauvreté.

Précarité professionnelle :

non ou mal formé.e.s, nous sommes souvent marginalisé.e.s et déconsidéré.e.s au sein des équipes éducatives, certain.e.s d'entre nous subissent des pressions ou des harcèlements. Une situation qui ne peut que contribuer à rendre plus difficile l'accompagnement des élèves qui nous sont confié.e.s.

A cela s'ajoutent les dysfonctionnements de l'administration dans la gestion des cas individuels : retards à la signature des contrats, retards considérables de paiement, emplois du temps parfois ubuesques, partagés entre plusieurs établissements.

Nous revendiquons :

Un salaire décent. L'accès à une formation adaptée, rémunérée, reconnue et qualifiante, correspondant à un diplôme de niveau 4. La création d'un statut réel et reconnu. La titularisation, pour ceux qui le souhaitent, des agents en place sans condition de concours ni de nationalité.

Nous en appelons au soutien des enseignant.e.s, des parents d'élèves, ainsi que des associations militant dans le champ du handicap. Comment croire qu'un réel progrès de la prise en compte des situations de handicap peut se fonder sur une telle marginalisation des personnels ?

Notre situation est un exemple parmi d'autres de la précarisation qui traverse l'ensemble de la société, à laquelle la fonction publique contribue allègrement. Nos revendications s'inscrivent donc dans la perspective d'une lutte plus large en faveur des droits des travailleurs précaires.

Les rendez-vous de la journée d'action du 12 février :

  • 8h30 Rendez vous à la Bourse du Travail pour une tournée des établissements scolaires.
  • 13h30 Manifestation en direction du ministère de l'éducation nationale, au départ de la station Sèvres-Babylone
  • 17h30 Rassemblement à la bourse du Travail pour une assemblée générale, ouverte à tous les AVS, AESH et personnels de l'éducation nationale qui souhaitent se mobiliser.

Cette journée de grève est à l'appel des collectifs AVS 75 et 92.

Elle est soutenue par les syndicats SUD éducation et CNT.

Collectif.avs.media@gmail.com - http://collectifavs75.blogspot.fr - facebook collectif-avs-75

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/37521
Source : http://collectifavs75.blogspot.com/2015/02/co...


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Précaires de l' éducation

AVS-AESH, tous et toutes en grève

à l'appel du Collectif AVS 75 :

  • 8h30 : tournée des établissements rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau (métro République)
  • 13h30 : manifestation en direction du Ministère de l'Éducation Nationale, rendez-vous au métro Sèvres - Babylone (lignes 10 et 12)
  • 17h30 : assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes, pour poursuivre la mobilisation à la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau, salle Eugène Varlin (métro République)

Le 1er octobre dernier, un rassemblement devant le rectorat avait permis d'obtenir la signature des contrats qui ne l'étaient pas et une avance sur salaire pour celles et ceux qui n'avaient pas été payés.

Mardi 25 novembre 2014, nous étions en grève. Nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons occupé la MASESH [1] puis manifesté jusqu'au rectorat.

Cette journée de grève nationale est une première. Nous ne comptons pas nous arrêter là.

Parce que la galère demeure la règle et que la création du statut d'accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) [2] n'améliore rien (baisse du volume horaire annuel donc du salaire, formations non rémunérées, étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines). Parce que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d'insertion (CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif -670 euros/mois !-, renouvelable seulement pour 2 ans maximum).

Parce que l'annonce de la CDIsation n'est que de la poudre aux yeux : cette CDIsation n'offre aucune garantie d'augmentation de salaire, de réelle formation, d'amélioration des conditions de travail. Il faut avoir cumulé 6 ans de contrat AED [3] (et souvent 2 de CUI en plus) et elle ne concerne à l'heure actuelle que 4% des AVS parisien.ne.s. La CDIsation n'a rien à voir avec la titularisation, elle ne fait que pérenniser la précarité au lieu d'une création d'un réel statut.

Parce que, sans statut, nous sommes dans la précarité la plus totale. Que bon nombre d'entre-nous sont confronté.e.s à des difficultés pour se loger, se nourrir, se soigner, payer ses factures et ses titres de transport, etc. De plus, certain.e.s rencontrent des problèmes pour le renouvellement de leur titre de séjour car leurs contrats ne sont jamais signés à temps.

Nous revendiquons :

  • La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité.
  • La possibilité de signer des contrats à temps plein.
  • La revalorisation de nos salaires : un vrai salaire qui n'oblige pas à cumuler d'autres emplois.
  • La création d'un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d'exercices dans la fonction publique, et son inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.

Parce que nous n'avons accès à aucune formation sérieuse ayant une réelle utilité et donnant accès à des équivalences en terme de diplômes, que les formations nous sont présentées comme « obligatoires » mais ont souvent lieu hors du temps de travail (par exemple le samedi) et ne nous sont pas rémunérées,

Nous revendiquons :

Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l'obtention d'un diplôme d'état de niveau 4.

Parce que nos conditions de travail sont de plus en plus dures : retards (voire absence) de paiement des salaires ou de remboursement de titres de transports, contrats non signés à temps, problèmes de renouvellement, mutations arbitraires, absence complète de légitimité au sein des équipes éducatives, problèmes de pauses, pressions, harcèlement, etc. Nous sommes de plus en plus amenés à prendre en charge les manquements du rectorat qui n'affecte pas le nombre d'AVS suffisant, ceci au détriment des élèves. Tous ces problèmes rythment notre quotidien et il n'y a aucune prise en compte des difficultés que nous rencontrons sur le terrain, seulement du mépris.

Parce que nous n'obtiendrons rien en étant isolé.e.s, chacun.e dans son établissement, mais qu'ensemble, tous et toutes uni.e.s dans la lutte et par la lutte nous pouvons gagner sur ces revendications et améliorer nos conditions de travail.

Parce qu'à l'éducation nationale nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Les contrats précaires se multiplient : assistants d'éducation, assistants pédagogiques, agents, techniciens, administratifs, profs non titulaires, auxiliaire de vie en faveur du personnel...

Ce sont nos luttes qui ont construit nos droits

Soyons nombreuses et nombreux en grève le 12 février

Plusieurs rendez-vous pour faire vivre cette journée de grève :

  • 8h30, tournée des établissements rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau (métro République)
  • 13h30, manifestation en direction du Ministère de l'Éducation Nationale, rendez-vous au métro Sèvres - Babylone (lignes 10 et 12)
  • 17h30, assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes, pour poursuivre la mobilisation à la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau, salle Eugène Varlin (métro République)

Cette journée de grève est à l'appel du Collectif AVS 75

http://collectifavs75.blogspot.fr/
collectif.avs75[chez]yahoo.fr
Sur fessebouc

Et soutenue par les syndicats CNT éducation et SUD éducation

Notes :

[1] Mission Académique à la Scolarisation des Elèves en Situation de Handicap

[2] Les AVS - auxiliaires de vie scolaire- ont été renommé.e.s AESH en juin 2014, lors de l'annonce de la « CDIsation »

[3] Les AED sont issus des MI-SE (maîtres d'internat et surveillants d'externat) créés pour favoriser l'emploi d'étudiants. Depuis 2003, cet ancien statut a été remplacé par les AED, plus précaires, avec un temps de travail plus important et directement soumis au chef d'établissement pour le recrutement et le renouvellement de contrat.

Source : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_articl...
Source : http://www.cip-idf.org


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Stop à la précarité dans l'Éducation nationale

tou-te-s en grève jeudi 12 février 2015

SUD Éducation

  • 13h30, manifestation en direction du ministère de l'éducation nationale, rendez-vous au métro Sèvres-Babylone (ligne 10 et 12)
  • 17h30, assemblée générale commune avec Paris, ouverte à tou-te-s, grévistes et non-grévistes, pour poursuivre la mobilisation à la Bourse du travail, 3 rue du château d'eau, salle Eugène Varlin (métro République)

En 2012/2013, on comptait 187 000 agents non-titulaires à l'Éducation nationale, soit 17,9% de l'ensemble des personnels, dont 40 000 agents sous contrats aidés (CUI-CAE). Depuis septembre 2013, on compte 70 000 agents sous contrats CUI-CAE. Ces contrats sont exonérés de cotisations patronales et subventionnés à 70% par le ministère du travail, voire 90% pour les travailleurs/euses handicapé-e-s. Sous couvert de réinsertion, ils permettent à l'Éducation nationale faire de grosses économies, sans pour autant que cette dernière respecte ses devoirs en matière de formation.
L'expansion de la précarité fait partie du processus de casse des services publics à laquelle l'Éducation nationale n'échappe pas.

Pour des missions pérennes, titularisation !

Du fait de ces conditions extrêmement précaires (temps partiels imposés, salaire en-dessous du seuil de pauvreté, durée des contrats etc.) et des mauvaises conditions de travail (gestion de situations complexes sans formation, missions floues ou non-respectées), le taux de rotation de l'emploi est très important, ce qui engendre des dysfonctionnements de service (période longue d'absence entre deux renouvellements de contrat sur le temps scolaire, perte de référent pour les élèves, travail en équipe et formation impossibles, etc.),

Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme de l'emploi dans la Fonction Publique (article 3 de la loi N°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires dite loi Le Pors).

SUD EDUCATION revendique

  • la titularisation de tous les précaires en poste, sans condition de concours, ni de nationalitédans un seul corps relevant de la Fonction publique d'État, et sur des postes rémunérés à temps plein incluant un temps de concertation en équipe ;
  • une revalorisation du salaire ;
  • une formation professionnelle continue, sur le temps de travail et adaptée au poste de travail.

Tract pour impression

AVS-AESH

Pas de professionnalisation sans titularisation !

Le 22 août 2013, le gouvernement a annoncé la création d'un « statut spécial », la reconnaissance « d'un vrai métier » pour les collègues accompagnant les élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire. M.Ayrault et M.Peillon proclamaient alors « la fin de la précarité » pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS)...

Si ce coup médiatique de rentrée a pu susciter une lueur d'espoir chez les personnels concernés et les parents d'élèves en situation de handicap, la réalité, une fois l'effet d'annonce passé, s'avère très cruelle :
Un CDI uniquement pour les AVS qui arrivent au terme de leurs reconductions , donc ayant déjà exercés 6 ans comme AED-AVS. En 2014, la mesure n'a concerné que 2500 postulant-e-s sur 28000 AED-AVS, soit moins de 10% de ces derniers et moins de 4% de l'ensemble des AVS.
Un CDI qui porte sur la « même quotité de temps de travail », les salaires restent donc scandaleusement faibles et n'excèdent que très rarement les 600-700€ !
Cette possibilité de « CDIsation » ne concerne pas les accompagnant-e-s en contrat aidé . C'est donc plus de 37 000 AVS, soit plus de 60% des accompagnant-e-s qui ne sont pas concerné-e-s. Que d'inégalités de statuts pour un même travail !
Une « formation équivalente à celle que reçoivent tous les auxiliaires de vie scolaire leur est offerte », c'est-à-dire 120 heures en tout ; on appréciera ce « grand plan de formation » !

Nous sommes bien loin d'un métier et de conditions de travail décentes, nous sommes également bien loin des préconisations rendues au printemps 2013 par le rapport du groupe de travail interministériel sur la « professionnalisation des AVS » !

SUD Education dénonce l'insuffisance de cette mesure. Nous estimons que l'accompagnement des élèves en situation de handicap et les conditions de travail de celles et ceux qui les accompagnent méritent tout autre chose qu'un coup de communication.

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...