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jeudi 22 janvier 2015 à 19h

3 parties : 1 2 3

Rencontre-débat « Le pouvoir du capital financier »

avec

  • Cédric Durand auteur du "Capital fictif. Comment la finance s'approprie notre avenir"
  • Maurizio Lazzarato auteur de "Gouverner par la dette"

Impossible désormais, de prétendre que la finance sert d'abord à faciliter l'activité productive : du chantage au sauvetage des banques à la crise des dettes souveraines, la crise qui a éclaté en 2008 a considérablement renforcé l'emprise du capital financier sur l'économie, les gouvernements, les peuples et tous les aspects de notre vie.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/37420
Source : message reçu le 18 janvier 23h


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Le capital fictif

Comment la finance s'approprie notre avenir

Cédric Durand
224 pages,
ISBN 978-2-35096-093-7

On explique souvent les turbulences des marchés financiers par l'immoralité des agents, les errements de la théorie économique ou les réglementations inadaptées. Bien que ces explications ne soient pas fausses, elles laissent de côté le principal problème : la nature et l'origine de la valeur financière. C'est ce mystère que Cédric Durand propose d'élucider.
À partir du concept de capital fictif, il soutient que la finance préempte la production future, s'approprie de la richesse qui reste à créer. S'appuyant sur des données comparatives couvrant les quatre dernières décennies, il montre que l'accroissement des dettes publiques et privées, l'essor des produits financiers, l'affirmation de la norme de création de valeur pour l'actionnaire, ou encore l'action des pouvoirs publics en faveur de la stabilité financière participent d'un même dispositif de domination sociale et politique.
Le capital fictif pourrait n'être qu'un tigre de papier... Mais il mord ! Par la financiarisation, le capital s'est arrogé un pouvoir dont on ressent aujourd'hui toute la violence. Si la sophistication financière a permis un temps de masquer la déconnexion croissante entre l'épuisement de la dynamique productive et les exigences du capital, la crise de 2007-2008 a fait tomber le voile. L'hégémonie financière se pare des atours libéraux du marché, mais à chaque fois que les marchés s'effondrent, le capital fictif se tourne vers le politique pour mieux presser à son profit les corps sociaux.

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Source : http://www.lesprairiesordinaires.com/le-capit...


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Gouverner par la dette

Maurizio Lazzarato
240 pages, 16 €
ISBN 978-2-35096-089-0

« Que devient l'homme endetté pendant la crise ? Quelle est sa principale activité ? La réponse est très simple : il paye. »

Experts, hommes politiques et éditorialistes sont unanimes : la dette qui grève les finances publiques entrave la croissance, fait exploser le chômage. Les États doivent à tout prix se désendetter s'ils veulent rassurer les marchés et retrouver le chemin de la prospérité. Le diagnostic de Maurizio Lazzarato est tout autre : la dette, dans le système capitaliste, n'est pas d'abord une affaire comptable, une relation économique, mais un rapport politique d'assujettissement et d'asservissement. Elle devient infinie, inexpiable, impayable, et sert à discipliner les populations, à imposer des réformes structurelles, à justifier des tours de vis autoritaires, voire à suspendre la démocratie au profit de « gouvernements techniques » subordonnés aux intérêts du capital.

La crise économique de 2008 n'a fait qu'accélérer le rythme de formation d'un « nouveau capitalisme d'État », qui organise une gigantesque confiscation de la richesse sociale par le biais de l'impôt. Dans un inquiétant retour à la situation qui a précédé les deux guerres mondiales, l'ensemble du procès d'accumulation est tout entier gouverné par le capital financier, qui absorbe des secteurs qu'il avait jusqu'alors épargnés, comme l'éducation, et qui tend à s'identifier avec la vie même. Face à la catastrophe en cours et au désastre qui s'annonce, il est urgent de sortir de la valorisation capitaliste, de nous réapproprier nos existences, savoir-faire, technologies et de renouer avec le possible en composant, collectivement, un front du refus.

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Source : http://www.lesprairiesordinaires.com/gouverne...