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vendredi 30 janvier 2015 à 20h30

2 parties : 1 2

Ce rendez-vous est annulé

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/37294
Source : message reçu le 25 janvier 23h


Projection débat « On a grévé »

documentaire de Denis Gheerbrant - 2014 - 1h10

Le Syndicat SUD Éducation 92 organise une projection du film-documentaire « On a grévé » le vendredi 30 janvier 2015 à 20h30 son local à Paris.

Elles s'appellent Oulimata, Mariam, Géraldine, Fatoumata…

Elles sont une petite vingtaine de femmes de chambre et pendant un mois elles vont affronter le deuxième groupe hôtelier d'Europe.

Pour la première fois, elles n'acceptent plus la manière dont elles sont traitées.

Et elles tiendront jusqu'au bout, avec force musique et danse.

D'entrée de jeu, le premier matin, sur le bord du trottoir, les femmes de chambre ont proclamé :

- "On va grèver."- "Oui, faut courage."- "On va chanter, on va danser."

Tout était là. D'un même geste, elles s'appropriaient l'espace public et défiaient la direction de leur hôtel. Elles s'appropriaient la langue, celle du patron, du colon ou du "toubab" ("le supérieur" en wolof). "On a grèvé" : qui serait venu leur dire que "ça ne se dit pas"  ?

C'est l'histoire éternelle du pot de terre contre le pot de fer.

Voilà celle des "invisibles", des salarié(e)s étrangères "jetables" du système libéral contre le géant hôtelier Louvre Hôtels face à l'injustice devenue insupportable.

C'est en 2012 à Suresnes (Première classe et Campanile).

Un combat préparé, long, tenace, mais aussi joyeux et inventif, où grâce à une stratégie syndicale pertinente, unitaire, et la détermination des grévistes, la lutte collective et la solidarité transforment les êtres et sont finalement gagnantes.

Quand les raisons de désespérer ne manquent pas...

« On a grèvé » nous dit aussi l'Afrique, le chemin parcouru, hier avec la traite des esclaves, aujourd'hui par l'émigration. « On a grèvé», tout à la fois une séculaire tradition de résistance et la lutte des classes à l'heure de la mondialisation.

Ce film subtilement témoin et questionnant, ces femmes magnifiques et touchantes, redonnent espoir et la pêche. Quelle autre meilleure raison d'aller les découvrir ?

Le réalisateur Denis Gheerbrant :

"Les cinéastes ont toujours envie de filmer l'invisible, comme les peintres.

Les personnes qui travaillent dans le nettoyage forment une main-d'oeuvre invisible, souterraine, méprisée, que l'on ne croise que dans le métro. Pour moi c'est là que tout commence, dans le métro quand vous vous dites : tiens, quelle existence ces gens ont-ils ?

Ils viennent de quelque part, d'une culture et nous les maintenons à leur place de soutiers de notre économie en détournant notre regard."

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...