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samedi 17 janvier 2015 à 14h30

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Manifestation nationale pour les droits des femmes

17 janvier 1975 - 17 janvier 2015, la loi sur l'avortement a 40 ans

Trajet / parcours : départ 14h30 de Bastille en direction d'Opéra

En avant toutes ! Nous devons continuer le combat !

Prenant appui sur la crise financière de 2008, les gouvernements successifs nous imposent des politiques d'austérité. Tout en faisant des cadeaux au patronat, ils détruisent les services publics : réduction de personnel et de moyens, privatisations, fermeture de structures notamment dans la santé.

Les conséquences de ces choix politiques touchent de plein fouet les femmes. En effet, ce seront-elles qui s'occuperont à la maison des malades, des personnes âgées etc… et abandonneront leur travail !

Ces réductions de dépenses mettent en péril l'existence des associations qui luttent pour les droits des femmes.

Les mouvements réactionnaires sont à l'offensive réactivent et développent leurs réseaux. Ils véhiculent et déversent des idées nauséabondes, anti démocratiques, rétrogrades, sexistes, LGBTIphobes. Ils rêvent d'une vision de la famille passéiste et de renforcer encore les inégalités femmes/hommes.

Le gouvernement n'a cessé de reculer devant eux : sur les ABCD de l'égalité, sur les stéréotypes de genre. Il a aussi reculé sur la PMA pour toutes les femmes qui était pourtant une promesse du candidat Hollande.

A contrario, il reste inflexible sur nos revendications. C'est pourquoi le mouvement féministe appelle à reprendre la rue pour :

  • l'abrogation de la loi Hôpital Patients Santé Territoire
  • le maintien et le développement des services publics
  • un centre d'IVG dédié par hôpital avec le choix de la méthode
  • des moyens pérennes pour les associations
  • le rétablissement, développement et extension des ABCD de l'égalité
  • la PMA pour toutes les femmes

En 1975 on s'est battu, on a obtenu des nouveaux droits ! En 2015 il est grand temps de reprendre la rue !

En avant toutes : le 17 janvier 2015, 14 h 30 à Bastille !

Premiers signataires :

CNDF, ANCIC, Association Bi'Cause, Association de Solidarité avec les Femmes Algériennes, Atalante Vidéos Féministes, ATTAC, CADAC, Collectif 8 mars pour Toutes, Collectif 13 pour les Droits des Femmes, Collectif 20è/Tenon, Collectif Droits des Femmes 80, Collectif féministe contre le Viol, Coordination Lesbienne en France, Conseil démocratique kurde de France, Éditions iXe, les éfFRONTé-e-s, L'égalité c'est pas sorcier, Ensemble !, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Féminisme Enjeux -Théâtre de l'Opprimé, Féministes pour une autre Europe, Femmes égalité, Femmes en lutte Bagnolet, Femmes migrantes debout, Femmes solidaires,FièrEs, Fondation Copernic, FSU, Inter LGBT, Jeunes de l'Union Démocratique Bretonne, Lesbiennes of Color, Ligue des droits de l'Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des Femmes de Montreuil, Marches Mondiales des Femmes,Mouvement du Christianisme social, MJCF, NPA, Parti de Gauche, PCF, Planning Familial, Rajfire, Regards de Femmes, Réseau Féministe « Ruptures », Si les femmes comptaient, Snuep-FSU, Snuep Fsu Paris, SNUipp-FSU 13, Union Syndicale Solidaires.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/36849
Source : http://cgtparis.fr/17-janvier-manifestation-n...
Source : http://www.libertaires93.org/Manifestation-na...
Source : http://collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?...
Source : http://paris.eelv.fr/manifestation-nationale-...


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Manifestation nationale pour les droits des femmes

17 janvier 1975 - 17 janvier 2015
Le droit à l'avortement a 40 ans et il est toujours à défendre !

Union syndicale Solidaires

Le 17 janvier 1975, la loi Veil, en légalisant l'avortement, a permis à des millions de femmes de voir reconnaître un droit fondamental, de mettre fin aux avortements clandestins et aux milliers de décès... Cette loi résulte de fortes mobilisations (manifestations de rue, procès dit de Bobigny, manifeste des 343…), qui ont obligé le gouvernement de l'époque à répondre favorablement au droit à l'avortement.

Le droit à l'avortement reste fragile et appelle à la vigilance à l'heure où resurgissent de nombreux conservatismes.

En effet, tous les moyens sont bons pour attaquer ce droit : commandos et manifestations anti- IVG, tentatives de donner un statut social et juridique à l'embryon, acte jugé non rentable et moyens financiers insuffisants pour les hôpitaux. Comme tous les sujets touchant à la sexualité et la famille, le droit à disposer de son corps est ciblé par les tenants de l'ordre moral ou religieux, où le rôle de la femme est réduit à un « rôle maternel ».

La loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoire) a particulièrement fragilisé les maternités et les Centres d'Interruption Volontaire de Grossesse (CIVG). L'accès à l'avortement et les conditions dans lesquelles il est pratiqué se sont dégradés. Cette loi a entraîné de nombreuses restructurations qui impactent particulièrement la santé des femmes, en tant qu'usagères et travailleuses des structures de santé (elles en représentent environ 80%). Le démantèlement des hôpitaux, des maternités de proximité et de services considérés comme non rentables induit des suppressions d'emplois et une restriction de l'accès aux soins par manque de moyens humains et matériels. Les CIVG comptent parmi les services particulièrement fragilisés par cette réforme, certains ont d'ailleurs fermé. Les maternités sont regroupées et deviennent de véritables usines à bébé.

En cédant aux réactionnaires, en abandonnant la Procréation Médicalement Assistée (PMA), et les ABCD de l'égalité, le gouvernement conforte leurs idées alors qu'il convient au contraire de développer tout ce qui participe à l'égalité !

Toutes ces attaques participent à fragiliser le droit à disposer de son corps.

L'Union syndicale Solidaires exige, avec tous les signataires de l'appel à manifester le 17 janvier prochain :

  • l'abrogation de la loi Hôpital Patient Santé Territoire
  • le maintien et le développement des services publics
  • un centre IVG dédié par hôpital avec choix de la méthode pour les femmes
  • des moyens pérennes pour les associations
  • le rétablisssement , le développement et l'extension des ABCD de l'égalité
  • la PMA pour toutes les femmes

En avant toutes et tous !
manifestation nationale à Paris
Bastille - 14h30

Source : http://www.solidaires.org/article49903.html


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Appel du Collectif « 8 Mars Pour Toutes »

Le Collectif 8 Mars Pour Toutes cosigne l'appel et sera présent à la manifestation ce samedi 17 janvier.

"Le Collectif 8 Mars Pour Toutes invite toutes les femmes à venir et à grossir les rangs de cette manifestation qui sera aussi, pour nous, l'occasion de rappeler l'actualité du combat pour le respect du droit inaliénable que nous devrions toutes avoir : celui de disposer de nos corps.

Les combats pour la légalisation générale de la PMA, les papiers pour touTEs, l'égalité des droits, la dépénalisation de l'autodéfense, contre les discriminations racistes légales et illégales en direction des femmes musulmanes qui portent le hijab/jilbeb/niqab, contre la répression, l'invisibilisation ou la stigmatisation de certains de nos travails (le travail sexuel par exemple) ou encore contre la culture du viol, le slut-shaming, l'exotisation des femmes non-blanches et les injonctions diverses à être belle quitte, pour cela, à employer des moyens qui nous tuent... Tous ces combats se conjuguent au présent et, l'IVG est régulièrement menacé : nous sommes debout, fortes et solidaires !

Nous serons là le 17 janvier.

RDV à 14h sur les marches de l'Opéra Bastille."

https://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xfp1/t31.0-8/883132_449247045207159_1658847616_o.jpg

Source : commentaire ci-dessous
Source : https://www.facebook.com/events/4355669699310...


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1975 - 2015 : La loi Veil à 40 ans... et le combat continue !

SUD Éducation

Il y a 40 ans, été votée la loi Veil légalisant l'IVG et permettant ainsi aux femmes de ne plus avoir à s'exposer à des avortements clandestins.
Cette loi est emblématique de la lutte des femmes pour leur émancipation, et à plus d'un titre. A travers elle, c'est d'abord le droit à disposer de leur corps qui était reconnu aux femmes, le droit aussi de ne pas être réduite au rôle de mère. La maternité n'était plus une assignation forcée et justifiée par des parti pris naturalisants et essentialistes (« c'est le rôle naturel de la femme d'avoir, et d'élever des enfants »), elle devenait un choix : « Un enfant si je veux, un enfant quand je veux ».
Cette loi était aussi une avancée pour la santé des femmes : plus d'avortements clandestins aux conséquences médicales parfois lourdes, plus de grossesses non désirées, précoces ou à répétition, pouvant mettre en péril la santé physique et psychique des femmes.
Cette loi mettait également fin à une scandaleuse inéquité sociale : avant elle, les femmes de milieu relativement aisé pouvaient aller pratiquer une IVG à l'étranger dans des conditions d'encadrement médical satisfaisantes, tandis que les femmes de milieu populaire étaient contraintes, par manque de moyens, de la pratiquer en France et d'avoir donc recours à des avortements clandestins mettant souvent en péril leur santé.
Cette loi, c'est par leur mobilisation propre, menée avec détermination, que les femmes l'ont obtenue. Mais le combat ne s'est pas arrêté avec sa promulgation : il a fallu attendre 1982 pour que l'IVG soit remboursée, et encore aujourd'hui des commandos anti-IVG mènent régulièrement des actions contre les CIVG (prières de rue, délit d'entrave) pour remettre en cause ce droit fondamental.

Ces derniers mois, les réactionnaires de tous bords se sont mobilisés pour défendre des principes rétrogrades, sexistes et LGBTphobes. Cette offensive a aussi touché l'école :

  • par une violente campagne (notamment par les Journées de Retrait de l'Ecole) contre une supposée « invasion de la théorie du genre » et contre les ABCD de l'égalité expérimentés dans certaines écoles
  • par un lobbying tenace et pernicieux contre tel ou tel spectacle jeune public ou ouvrage de littérature jeunesse
  • par des pressions sur les directions d'école et d'établissements, comme en Loire Atlantique
  • par des propos honteusement diffamatoires contre des enseignant-e-s comme notre camarade de Joué-les-Tours

Samedi 17 janvier, à 14h30, Bastille, une manifestation rassemblant associations féministes et LGBT, syndicats, viendra célébrer la victoire que fût la loi Veil, mais aussi rappeler que cette lutte pour le droit des femmes à disposer librement de leur corps et à être maîtresses de leur vie est toujours actuelle :

  • parce que les politiques d'austérité qui touchent aussi le secteur de la santé portent atteinte aux droits des femmes : la fermeture de centres IVG remet en cause l'accès à ce droit pour toutes, partout ; la casse des services public de santé touche de plein fouet les femmes car ce sont elles qui sont assignées à s'occuper des malades et des personnes âgées ; les baisses de subvention mettent en péril des associations luttant pour les droits des femmes
  • parce que les mobilisations réactionnaires récentes ont montré que certain-e-s veulent encore enfermer les femmes dans des stéréotypes rétrogrades et sexistes, qui renforcent les inégalités
  • parce le gouvernement a multiplié les reculs face aux réactionnaires, en abandonnant par exemple les ABCD de l'égalité

Pour marquer notre attachement au droit des femmes à disposer librement de leur corps,
Pour reprendre la rue face aux réactionnaires et à leurs discours sexistes et LGBTphobes
soyons nombreuses et nombreux dans la rue le 17 janvier !

Source : http://www.sudeduccreteil.org/1975-2015-La-lo...


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Janvier 1975-2015 :

le droit à l'avortement est toujours à défendre

Lutte Ouvrière

Le 17 janvier 1975, la loi permettant aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée était promulguée. Simone Veil, ministre de la Santé d'un gouvernement Chirac sous la présidence de Giscard d'Estaing, avait porté le projet de loi devant la Chambre des députés, où elle avait dû subir les insanités de cette assemblée d'hommes majoritairement phallocrates et misogynes.

Avant cette date, l'avortement tombait encore sous le coup d'une loi datant de 1920, qui punissait d'emprisonnement celles qui avortaient et ceux qui les y aidaient. En réalité, l'hypocrisie régnait en maître puisque chaque année des centaines de milliers de femmes mettaient fin à une grossesse non désirée. Celles qui en avaient les moyens pouvaient le faire dans de bonnes conditions sanitaires. Les autres devaient se débrouiller et, chaque année, plus de 300 femmes mouraient ainsi.

Cette loi ne fut bien évidemment pas un cadeau du gouvernement. Elle fut bel et bien le résultat des luttes des femmes qui n'avaient cessé de s'amplifier, surtout après 1968.

En 1971, il y avait eu ce manifeste de 343 femmes célèbres affirmant avoir avorté et que les tribunaux n'osèrent pas poursuivre. L'année suivante, ce fut le procès de Bobigny, où une jeune femme qui avait avorté et sa mère qui l'avait aidée furent relaxées. Un an plus tard, ce fut le manifeste de 331 médecins déclarant avoir pratiqué des avortements et qui ne furent pas inquiétés. Et puis des associations, tels le Planning familial et le MLAC (Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception), installèrent des centres où des médecins pratiquaient des avortements et organisèrent publiquement des voyages vers l'Angleterre et les Pays-Bas, où l'avortement était autorisé. Surtout, toutes ces interventions étaient accompagnées de grandes manifestations, de puissantes mobilisations, et il en fallut bien d'autres pour pérenniser le droit à l'avortement.

Le combat doit continuer. Parce que des centres d'IVG sont fermés et d'autres menacés sous prétexte de rentabilité financière et d'économies sur les services publics. Parce qu'ainsi nombre de femmes ne peuvent obtenir un rendez-vous dans les délais prévus par la loi et se retrouvent dans l'angoisse de ne pouvoir interrompre une grossesse. Parce que les obscurantistes n'ont pas baissé les armes et même que les idées rétrogrades se renforcent, avec cette crise dans laquelle la société s'enlise depuis quarante ans.

À l'occasion du quarantième anniversaire de la loi, le 17 janvier, les associations pour le droit à l'avortement et à la contraception et les associations de lutte pour les droits des femmes, soutenues par de nombreux syndicats et partis politiques, dont Lutte Ouvrière, appellent à une manifestation

Sophie Gargan

Manifestation nationale pour les droits des femmes

Samedi 17 janvier à 14 h 30 Place de la Bastille à Paris

Source : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/index.p...


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Pour les droits des femmes

et contre la politique du gouvernement

NPA

Femmes-manif.jpg

Crédit Photo:Photothèque Rouge/tn

L'avortement : un droit arraché de haute lutte ...

En 1975, suite à des mobilisations de masse puissantes, radicales et déterminées, la loi Veil autorise enfin l'avortement. En 1982 la poursuite du combat impose le remboursement de l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) par la Sécurité sociale . … Mais un accès restreint dans les faits

130 centres IVG ont fermé dans les 10 dernières années. Les plans d'austérité dans le service public hospitalier entraînent la réduction des effectifs et des capacités d'accueil ainsi que la fermeture de services dont en particulier ceux dédiés à la santé des femmes (centre IVG, maternités…) C'est une politique impulsée par la loi HPST (Hôpital Patients Santé Territoire) de 2007 et poursuivie par le gouvernement Hollande-Valls. L'accès à l'IVG est encore plus compliqué lorsque l'on est sans-papier ou jeune, que l'on ne peut payer les consultations pré et post IVG, que l'on doit être accompagnée d'une personne majeure pour l'entretien préalable. Sans compter les médecins qui refusent de pratiquer des IVG au-delà de 10 semaines, invoquant la clause de conscience.

L'attente pour une consultation peut atteindre plusieurs jours ou semaines. Or le délai légal pour avorter est de 12 semaines de grossesse en France. Les femmes doivent alors renoncer à l'avortement ou le pratiquer dans des conditions difficiles, en se rendant à l'étranger... si elles le peuvent.

Bientôt, le gouvernement n'aura pas besoin d'interdire l'avortement ou bien de le dérembourser comme le réclame le Front National puisque l'accès en sera tellement difficile que dans les faits les femmes n'auront plus droit à l'IVG!Procréation Médicalement Assistée (PMA): non à la discrimination

Alors qu'il avait promis l'accès à la PMA pour toutes, le gouvernement cède aux pressions de la droite et de l'extrême droite et discrimine les femmes lesbiennes et célibataires en restreignant l'accès à la PMA (ensemble de méthodes médicales permettant la fécondation) aux couples hétérosexuels.

Nous réclamons :

  • L'abrogation de la loi HPST, un centre IVG dans chaque hôpital !
  • Le remboursement intégral de l'IVG et de toutes les consultations nécessaires !
  • Le droit à la PMA pour toutes les femmes !

C'est aux femmes de pouvoir choisir si et quand elles veulent des enfants, c'est la condition pour qu'elles puissent maîtriser leur corps et leur vie! Pour permettre ce libre choix, l'éducation aux sexualités et aux contraceptions est absolument nécessaire, or le gouvernement recule aussi sur ce plan !

40 ans après la loi Veil, des manifestations et différentes initiatives pour les droits des femmes sont organisées dans de nombreuses villes. Bien plus qu'un anniversaire c'est la poursuite du combat pour défendre nos droits et reprendre la rue contre les réactionnaires. Parce que la lutte pour le droit de choisir et contre l'ordre moral est indissociable de celui pour l'autonomie, nous exigeons le temps et les moyens de vivre sans perdre sa vie à la gagner. Nous voulons reprendre l'offensive contre les politiques d'austérité, de destruction des services publics, de chômage, de précarité et de déréglementation du travail mises en œuvre par le gouvernement et dont les femmes sont les premières victimes.

Manifestation le samedi 17 janvier, 14 h30 à La Bastille

Source : http://www.npa2009.org/agir/pour-les-droits-d...
Source : http://npa.78.yvelines.over-blog.org/article-...


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40 ans de loi Veil : le combat n'est pas fini !

Aglaé Martin & Malena Vrell

"Cela ne s'appelle plus du désordre, madame la ministre. Cela ne s'appelle même plus de l'injustice. C'est de la barbarie, organisée et couverte par la loi, comme elle le fut, hélas ! il y a trente ans, par le nazisme en Allemagne".

Jacques Médecin, débats à l'Assemblé sur la "loi Veil", 1974.

Le 17 janvier 1975 était votée la loi dite « Loi Veil » autorisant l'avortement en France. Après des années de mobilisations des femmes dans la rue, le gouvernement de droite de Giscard d'Estaing confie le dossier brûlant à Simone Veil qui parvient, malgré des débats houleux au sein du Parlement, à faire passer son projet de loi. À 40 ans des débats, il est important de faire un retour sur ses avancées et ses limites, de souligner le rôle joué par les mobilisations et la nécessité de poursuivre cette bataille dans la perspective d'un changement radical de la société capable de perpétuer les acquis.

En 1920, l'avortement et la contraception de même que leur promotion étaient encore punis par la loi. Sous Pétain, l'avortement était déclaré « Crime contre la sûreté de l'Etat » et passible de peine de mort. Bien que les lois pétainistes aient été abrogées après la guerre, il faudra attendre 1967 pour que la loi Neuwirth dépénalise la contraception, sans que celle-ci soit pour autant remboursée par la sécurité sociale. Jusqu'en 1975, l'avortement, lui, restera interdit.

« Le privé est politique » : avortement et émancipation des femmes

Dans les années 60 s'ouvre en France une période de remise en question de la naturalisation de l'oppression de genre, accompagnée d'un début de mobilisations et de processus d'auto-organisation des femmes. En mai 1968, les femmes prennent part activement aux mobilisations et développent des revendications propres, bouleversant par ce biais la place qui leur est traditionnellement attribuée. Mais la « révolution sexuelle » de cette période a profité essentiellement aux hommes. Le retard en matière de droits dévoile le paradoxe d'une société où les femmes prennent de plus en plus part aux événements politiques, mais se voient refuser ne serait-ce que l'évocation des questions les concernant directement.

C'est ainsi qu'au sein des mobilisations pour l'avortement des années 70 convergent la lutte pour la libération des femmes et la dénonciation de l'hypocrisie de la morale bourgeoise (et des enjeux de classe qu'elle cache). Né en 1970, et à l'avant-garde du féminisme de la deuxième vague, le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), devient une organisation féministe de plus en plus importante et fait de la question de l'avortement un enjeu majeur pour l'émancipation des femmes « La liberté d'avorter est la première étape de notre libération, car l'interdiction de l'avortement n'est qu'une des oppressions matérielles qui contraignent les femmes à se vivre exclusivement comme des épouses et des mères » [1]déclare le MLF. Le 5 avril 1971 est publié le célèbre « Manifeste des 343 », dans lequel 343 femmes, célèbres ou non, revendiquent avoir eu recours à l'avortement, suivi en 1973 du « manifeste des 345 médecins ». Cette même année naît le MLAC, Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception.

Cette organisation sera pendant un temps au coeur de la lutte pour la réappropriation du corps des femmes par elles-mêmes, en revendiquant une auto-organisation allant jusqu'aux actes médicaux par le biais d'avortements et d'accouchements collectifs illégaux entre femmes [2]. C'est uniquement dans ce contexte de forte tension sociale dans lequel se renforce les modes d'organisation et d'auto-organisation des femmes que l'on peut comprendre le vote de la loi Veil. Tout en étant un acquis du mouvement féministe, cette loi était aussi, à l'époque, un moyen de rétablir l'ordre social. Simone Veil elle-même prendra soin de ne jamais évoquer la question du libre choix : « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue ».

La loi Veil est votée dans un premier temps pour 5 ans seulement, comme si l'ordre bourgeois cherchait à se garder une porte de sortie contre une liberté bien trop subversive. Contrairement aux revendications du mouvement féministe, elle n'abroge pas la loi de 1920 : l'avortement est donc toujours considéré comme un crime, sa « propagande et la publicité » (art. L647) sont toujours interdites, et sa pratique hors structures médicales reste passible de prison, prolongeant l'interdiction au MLAC (et donc aux organisations militantes et non-institutionnalisées) de le pratiquer. Les mineures célibataires doivent avoir le consentement écrit d'un de leurs parents, le remboursement n'est pas prévu, les étrangères sans papiers ne peuvent pas avorter, l'éducation à la sexualité est bien loin d'être une réalité et le parcours des femmes souhaitant avorter est traversé d'obstacles.

Cette lutte permet en réalité de dévoiler l'hypocrisie de classe qui se cache derrière la pénalisation de l'avortement. En même temps que les plus grands défenseurs de la morale bourgeoise font tout pour stigmatiser les femmes souhaitant avoir recours à une IVG, ce sont eux les seuls capables d'échapper aux méfaits de leurs propres lois si besoin. Les femmes bourgeoises, ayant d'ailleurs un accès privilégié à l'éducation, peuvent toujours voyager à Londres pour pratiquer un avortement, alors que les plus pauvres sont destinées à avoir recours à des avortements clandestins en mettant leurs vies en péril.

Stratégie révolutionnaire pour une lutte toujours d'actualité

Les mobilisations, se sont donc poursuivies pour obtenir des améliorations dans la loi. Le 6 octobre 1979, 50 000 femmes manifestent en non-mixité à Paris pour le droit à l'avortement libre et gratuit. Il faudra cependant attendre 1982 pour que l'avortement soit en partie remboursé, 1999 pour que les hôpitaux publics soient obligés de créer des Centres d'IVG (CIVG) et 2001 pour que l'avortement ne soit plus réglementé par le code pénal, mais celui de la santé. Actuellement, le délai pour avorter est passé de 10 à 12 semaines, l'autorisation parentale pour les mineures a été supprimée et la loi Vallaud-Belkacem a porté le remboursement de l'IVG à 100 % et supprimé la référence à la « situation de détresse ». En France, actuellement, 200 000 avortements par an sont pratiqués.

Mais si ces différentes avancées législatives sont un progrès effectif pour le quotidien des femmes, elles sont également porteuses d'illusions quant à la capacité de l'État à améliorer leur condition. En effet, la loi de 1975, votée sous la pression des mobilisations, en signe également l'arrêt en s'en remettant au gouvernement. Aujourd'hui, on dénombre 180 CIVG fermés en France au cours des 10 dernières années en conséquence des politiques d'austérité menées par les gouvernements de droite comme de « gauche ». Dans l'État espagnol, le ministre de justice Gallardón a récemment tenté de supprimer ce droit fondamental obtenu par la lutte acharnée des femmes, rappelant avec dureté que nos petites ou grandes victoires ne sont jamais acquises jusqu'au bout. Malheureusement, même des projets se revendiquant de gauche en viennent à abandonner des revendications primordiales tel l'avortement par unique opportunisme électoraliste. C'est le cas de Pablo Iglesias, le leader de Podemos, qui a dernièrement déclaré que la question de l'avortement « ne serait pas la priorité du moment », préférant ainsi récupérer les voix du catholicisme réactionnaire pour mettre plus de chance de son côté lors des prochaines élections pour son « alternative à gauche ». Seule la mobilisation massive de milliers de personnes dans l'État espagnol, mais également par la solidarité internationaliste, comme on a pu le voir en France [3], a pu y mettre un frein.

Malgré la légalisation de l'avortement, la puissance de l'idéologie bourgeoise continue à entraver ce droit ; les informations pratiques concernant l'IVG sont très difficiles à obtenir, sans compter les tentatives perpétuelles de découragement auxquelles une femme doit faire face avant et après la décision d'avorter, venant de son entourage ou même souvent de la part du milieu médical. Malgré toutes les avancées et acquis que nous pouvons obtenir, la société capitaliste ne sera en aucun cas à l'origine de la libération des femmes, elle qui profite de l'oppression des femmes pour augmenter l'exploitation, obtenir un travail domestique gratuit favorisant la reproduction de la force de travail, et diviser notre classe pour mieux la maîtriser. C'est aux femmes, et à notre classe dans son ensemble , celle des travailleuses et des travailleurs, que revient cette tâche. La classe ouvrière, hommes et femmes exploité-e-s par les classes dominantes, est la seule capable de par le rôle central qu'elle joue dans la production et dans le fonctionnement même du système, d'exproprier la bourgeoisie, de renverser le capitalisme et de rendre possible l'organisation d'une société sur de nouvelles bases, où toute forme d'oppression et d'exploitation soit éliminée. Ce combat de longue haleine, le seul à même d'aller jusqu'au bout du renversement de tout ordre moral, ne nous empêche pas de combattre dès aujourd'hui toute forme de violence contre les femmes, toute forme de machisme. Dans ce sens, nous serons tou-te-s dans la rue le 17 janvier à l'occasion des 40 ans de la loi Veil, pour revendiquer les droits que nous avons déjà obtenus, montrer que c'est dans la rue qu'on va réussir à les garder, et surtout pour aller plus loin !

Pour un avortement et une contraception libres, gratuits, et accessible à toutes !
Pour une éducation sexuelle de qualité dès notre plus jeune âge !
Pour le droit à disposer de notre propre corps !

[1] Extrait du COLLECTIF LA GRIFFONNE. 1981. Douze ans de femmes au quotidien. 1970-1981, douze ans de luttes féministes en France. Paris, La Griffonne.

[2] Voir à ce propos le très beau film « Regarde, elle a les yeux grands ouverts », Yann Le Masson, 1980.

[3] Voir l'article "État espagnol : la lutte pour les droits des femmes, un enjeu de classe et sans frontières"

Source : http://www.ccr4.org/40-ans-de-loi-Veil-le-com...


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IVG : 40 ans de droit, manifestons !

NPA

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À Paris et dans quelques autres villes, les organisations féministes appellent à un grand rassemblement le samedi 17 janvier, pour fêter notre droit à l'avortement si chèrement acquis.

Adopté en 1975 après des années de mobilisations féministes, le droit à l'IVG (Interruption volontaire de grossesse) nous semblait inscrit dans le marbre...

Un droit fragile

L'année dernière, la proposition du gouvernement espagnol de supprimer l'IVG nous a rappelé la fragilité de cet acquis. Le 1er février 2014, à Madrid et dans de nombreuses capitales européennes, nous avons manifesté pour réaffirmer ce droit fondamental au contrôle de nos corps, et au droit de choisir d'avoir ou pas des enfants, et à quel moment et avec quel partenaire le faire.
Pour nous, cela signifie qu'il ne peut y voir ni culpabilisation ni stigmatisation des femmes jugées trop souvent irresponsables ou laxistes sur le sujet. Un droit est fait pour s'en servir, et nous sommes assez grandes pour savoir quand et comment nous devons l'utiliser.

Un droit à améliorer

Ce quarantième anniversaire nous rappelle le chemin parcouru depuis 1975, les nombreuses bagarres menées depuis : pour son remboursement à 100 % ; pour l'accès anonyme aux mineures ; pour l'allongement du délai de l'IVG, passé de 10 à 12 semaines.
Aujourd'hui encore, de nombreuses choses restent à faire : d'abord pour que l'IVG puisse être pratiquée partout sur le territoire, car, avec les 140 fermetures de centres en 10 ans, c'est de plus en plus difficile ; pour que des lieux d'accueil y soit dédiés et pas seulement des salles mitoyennes à la maternité ; pour une revalorisation de l'acte et une meilleure reconnaissance pour les praticiens ; pour un nouvel allongement du délai ; pour le remboursement intégral de tous les examens et des consultations pré et postopératoires, et pour son accès universel (aux mineures, aux femmes sans-papières, etc).

Un droit à défendre

L'appel à la manifestation met clairement en avant la revendication d'abrogation de la loi HPST (Hôpital patient santé territoires, dite loi Bachelot), à l'origine de la fermeture de centres IVG et de la baisse des moyens, ainsi que l'arrêt des politiques d'austérité appliquées à l'hôpital aggravées par le gouvernement actuel.
En parallèle, l'offensive réactionnaire a lieu aussi dans la rue et sur le plan idéologique : la prochaine « marche pour la vie » des anti-IVG, les prières publiques de « SOS tout petits », les déclarations de Marine Le Pen sur le déremboursement de l'IVG, ou celles plus récentes sur « l'IVG de confort », favorisent ce climat de reculs.
Nous devons nous saisir de ce 40e anniversaire pour prendre la rue et réaffirmer fermement notre droit de choisir. Faisons de cette date un rendez-vous festif et revendicatif !

Hélène Pierre

Source : http://www.npa2009.org/actualite/ivg-40-ans-d...
Source : http://npa.78.yvelines.over-blog.org/article-...