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samedi 22 novembre 2014 à 14h30

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2014 : nous n'en avons toujours pas fini avec les

violences faites aux femmes

Manifestation le 22 novembre, 14h30 Bastille

Un système de domination

La société dans laquelle nous vivons n'est pas égalitaire. Les hommes exercent sur les femmes des rapports de domination qui se manifestent dans tous les domaines de la vie. Tout rapport de domination se maintient grâce à la violence.

Ces violences contre les femmes ont lieu dans tous les milieux, dans tous les territoires, dans tous les pays.
Elles sont universelles car les inégalités femmes / hommes, la domination masculine, sont universelles. Elles sont particulièrement utilisées comme arme de guerre lors des conflits armés et légitimées par les intégrismes religieux.
Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales ( physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), violences au travail, harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, sexisme, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de double violence.

Elles ont gagne !

Certaines femmes, sans papiers, sont victimes de la traite d'êtres humains et soumises à un quasi esclavage, telles que les employées de l'onglerie du 50 Boulevard de Strasbourg dans le 10ème arrondissement de Paris. Et pourtant, elles se sont mises en grève pour obtenir des papiers et elles ont gagné grâce à leur détermination et à un large soutien .

Les femmes travaillant dans plusieurs hôtels se sont aussi mises en grève contre la sous traitance et pour transformer leurs conditions de travail. Et elles ont aussi gagné !

La crise que nous vivons ébranle l'ensemble de notre société. Elle frappe durement les femmes qui sont précarisées et rendues encore plus vulnérables par les politiques d'austérité, la casse des services publics, les attaques généralisées contre l'ensemble des droits. Le délitement du terreau social, cette violence sociale généralisée, favorisent les violences spécifiques à l'encontre des femmes.

C'est à la société de signifier clairement l'interdiction des violences faites aux femmes, de protéger les victimes, de les secourir ! C'est à la société de faire appliquer les lois contre les violences faites aux femmes !

Or la société tolère encore les violences faites aux femmes !

  • Comment interpréter autrement le fait qu'une femme, dans le Loiret, qui a tué son mari en 2012, après des décennies de viols et de coups sur ses enfants et sur elle même, se voit infliger 10 ans de prison ? Visiblement les magistrats, malgré la formation qu'ils sont censés recevoir, ne reconnaissent toujours pas le phénomène d'emprise et ne mesurent pas ce que c'est de vivre sous la terreur. La parole des victimes n'est ni écoutée , ni entendue.
  • Comment interpréter autrement que l'ordonnance de protection qui, comme son nom l'indique est censée protéger les femmes, ne puisse pas s'appliquer aux femmes victimes de harcèlement ou de viol ?
  • Comment interpréter autrement le refus des entreprises d'intégrer dans les accords d'égalité professionnelle, la prise en charge et la reconnaissance des conséquences des violences conjugales, ou autres violences, au travail ?
    Cette reconnaissance devrait d'ailleurs être inscrite dans la loi comme en Espagne.
  • Comment interpréter autrement que le gouvernement capitule devant celles et ceux qui promeuvent les Journées de Retrait de l'école et la Manif pour Tous en réduisant la loi famille à une peau de chagrin, en supprimant les ABCD de l'Égalité, qui n'étaient qu'un timide début d'une éducation à l'égalité non sexiste ? Ces ABCD doivent être rétablis, renforcés et étendus à tous les stades de la scolarité. Ils servent, entre autres, à prévenir les violences faites aux femmes.
  • Comment interpréter autrement que toute femme demandant l'asile parce que menacée ou victime de violences lesbophobes et/ou de violences sexistes et/ou de violences sexuelles, ne puisse obtenir une carte de résidente ?
  • Comment interpréter autrement que la résidence alternée des enfants lors d'un divorce en cas de violences sur les femmes ou les enfants soit possible ?
  • Comment interpréter que les lois votées ou mesures prises ne soient pas appliquées : il est très difficile d'obtenir l'ordonnance de protection ou le téléphone grand danger dans certains départements ?
  • Comment interpréter autrement que l'État baisse ou supprime les subventions aux associations qui luttent pour les droits des femmes et mettent en œuvre la solidarité contre les violences ?
  • Comment interpréter autrement la disparition d'un Ministère des Droits des Femmes de plein exercice ?

Nous réclamons comme en espagne une loi-cadre contre les violences faites aux femmes

Nous réclamons que les lois votées soient appliquées, et que des mécanismes de contrôle soient crées afin de vérifier cette application.

On ne peut concevoir une société de pleine égalité entre les femmes et les hommes où subsisterait encore une sexualité tarifée, une marchandisation des corps des femmes au plus grand profit de l' industrie mondialisée du sexe. La prostitution n'est ni un choix, ni un métier, c'est une violence.

La proposition de loi de « lutte contre le système prostitutionnel » a été adoptée à l'Assemblée nationale le 4 décembre 2013. Elle reconnaît, conformément à la tradition abolitionniste de la France, que la prostitution est une violence. La proposition de loi abroge le délit de racolage qui fait peser le poids de la répression sur les victimes. Elle vise à interdire tout achat d'un acte sexuel.

Pour nous, cette proposition de loi, même si elle comporte des limites, constitue une avancée d'importance.

Cette loi a fait l'objet d'un examen par une commission spéciale du Sénat en juillet 2014. Cette commission a enlevé du texte initial l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel.

Depuis, le texte dort sans inscription à l'ordre du jour au Sénat, malgré la pression du groupe Communiste, Républicain et Citoyen et malgré la Marche de Rosen qui a accompli près de 800km pour l'abolition . Il risque ainsi d'être enterré !

Nous réclamons que ce texte soit inscrit à l'ordre du jour du Sénat et que l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel, un moyen de faire baisser la « demande », soit rétablie .

Nous réclamons une loi globale abolitionniste engageant enfin la France auprès des personnes prostituées et contre le système prostitueur. Nous réclamons un renforcement de la lutte contre le proxénétisme et contre la traite.

Le Collectif National pour les Droits des Femmes a élaboré en 2006 une loi-cadre contre les violences faites aux femmes prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer. Partant de ce travail, une loi a été votée en juillet 2010, mais elle est bien insuffisante. Le Cndf a « toiletté » sa loi en 2013. Elle a été déposée par le groupe CRC au Sénat. Nous demandons qu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !

Toutes et tous a la manifestation samedi 22 novembre, 14h30 Bastille.

Premiers signataires :

Collectif National pour les Droits des Femmes, Cadac, ANCIC, APEL- Égalité, Ass Femmes Intercultures, Atalante Vidéos Féministes, CGT, les Chiennes de Garde, Collectif féministe contre le Viol, Conseil Démocratique Kurde de France, Coordination du lobby européen des femmes, les efFRONTé-e-s, Encore Féministes !, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Féminisme -Enjeux- Théâtre de l'Opprimé, Femmes Migrantes Debout, Femmes pour le Dire-Femmes pour Agir, Femmes solidaires, FSU, Libres Mariannes, Ligue du Droit International des Femmes, Maison des Femmes de Montreuil, Marche Mondiale des Femmes Paris IdF, Osez le Féminisme,Parti de Gauche, PCF, SMAST-CGT, Union régionale solidarité femmes Île-de-France, Union Syndicale Solidaire .

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/36250
Source : http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip....


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Journée internationale de lutte

contre les violences faites aux femmes

La CGT appelle à manifester le samedi 22 novembre

Multiples et multiformes, au travail ou ailleurs, les atteintes à la dignité, à la liberté, à l'intégrité physique et mentale des femmes constituent un puissant obstacle à l'égalité dans tous les domaines, notamment professionnel. Elles compromettent le droit au travail des femmes, sans parler de leur vie, de leur bien-être et celui de leur entourage, en particulier les enfants. Une enquête de l'INSEE (2008) indique que près de 5% des viols commis sur des femmes âgées de 18 à 59 ans l'ont été sur le lieu de travail, soit 34 viols commis chaque jour dans nos entreprises. Et, toujours au travail, une salariée sur 4 a souffert de gestes déplacés non désirés.

Depuis les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes jusqu'au harcèlement sexuel sur le lieu de travail, les violences de genres font système et appellent un engagement résolu pour lutter contre elles. Pourtant, en France comme dans la majorité des pays du monde, la législation est très insuffisante et aucune convention internationale n'existe sur le sujet.

Une convention internationale contre les violences sexistes et sexuelles

La CGT, avec la CFDT et une coalition d'association réunies derrière « Peuples Solidaires » est intervenue il y a plusieurs semaines pour exiger du gouvernement français qu'il s'engage en faveur de la mise sur l'agenda de l'Organisation internationale du travail (OIT) d'une convention internationale sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Nous nous félicitons que le gouvernement français ait fait suite à cette demande et se soit exprimé en ce sens le 11 novembre dernier au Conseil d'administration de l'OIT. Cette demande s'inscrit alors que le patronat cherche à remettre en cause les missions fondamentales de l'OIT, en matière d'élaboration et d'application de normes internationales sur le champ du travail. La CGT exige que l'OIT puisse urgemment jouer de nouveau son rôle protecteur pour les travailleuses et les travailleurs du monde et demande au gouvernement français de tout faire pour que cette convention puisse se concrétiser dans les plus brefs délais.

Renforcer les mesures en France pour protéger les femmes au travail

En France, nous demandons, avec de nombreuses associations, la mise en place, comme en Espagne, d'une loi cadre contre les violences faites aux femmes. Cette loi doit prévoir des mesures permettant la prévention des violences sexistes et sexuelles au travail. L'enjeu est également d'adopter des dispositions dans l'entreprise pour protéger les femmes victimes de violence dans ou en-dehors de l'entreprise (adaptation du temps de travail, facilités de mutations, possibilité de suspension du contrat de travail ou de démission sans préavis...). La CGT porte ces propositions au quotidien, dans le cadre des négociations sur l'égalité femme/homme dans les branches et les entreprises.

La prostitution : une violence faite aux femmes

On ne peut concevoir une société de pleine égalité entre les femmes et les hommes où subsisterait encore une marchandisation des corps des femmes. Pour la CGT, La prostitution n'est ni un choix, ni un métier, c'est une violence.

C'est ce qui a conduit la CGT à soutenir la proposition de loi de « lutte contre le système prostitutionnel » adoptée à l'Assemblée nationale le 4 décembre 2013. Cette loi a fait l'objet en juillet 2014, d'un examen par le Sénat en commission, qui a retiré du texte initial l'interdiction de tout achat d'un acte sexuel. Depuis, le texte dort sans inscription à l'ordre du jour au Sénat.

Nous réclamons que ce texte soit inscrit à l'ordre du jour du Sénat et que les dispositions votées par l'assemblée nationale soient rétablies.

Pour faire entendre ces revendications, la CGT s'associe à l'appel à manifester le 22 novembre prochain lancé par le Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF). A Paris, la manifestation partira à 14 h 30 de la Place de la Bastille.

Source : http://cgtparis.fr/Manifestation-samedi-22-no...
Source : http://www.cgt94.fr/spip.php?article1230


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Communiqué LOCs - Lesbiennes of color

Violée au Quai des Orfèvres, tué à Sivens:

à qui profite le crime?

Violées dans les commissariats Squatteuses féministes gardées à vue, intimidées et humiliées

Manifestantes réprimées et jugées en comparution immédiate

Contrôles au facies permanents Femmes Rroms détenues et séparées de force de leurs enfants Viols des prostituées légitimés ...

La répression militaire et policière sévit plus durement à chaque coup porté. Le triste paysage qui nous est offert aujourd'hui dans nos rues et sur les écrans, c'est celui de la surveillance militarisée qui n'hésite pas à passer à l'acte sous la bénédiction de l'État français. Le meurtre récent d'un militant écologiste, c'est l'arbre qui cache la forêt. La police et les militaires tuent, mutilent, enferment, répriment.

Mais lorsque nous sommes arrêtées en tant que femmes, féministes et lesbiennes, militantes et of color; l'intimidation, les humiliations, les violences, les menaces de viols et les viols sont de surcroît les moyens spécifiques utilisés dans l'instauration du rapport de force. L'affaire du Quai des Orfèvres, c'est la "fuite" qui témoigne des pratiques policières assassines contre les femmes car ce n'est pas un cas isolé. Nous lesbiennes Of Color, ne pouvons, de manière évidente, considérer que ce bras armé de l'État est là pour nous protéger. De plus, nous dénonçons que même sous cette répression policière et militaire s'opère une différence de traitement. Nous n'avons pas toutes la même peur d'un État policier et militaire au regard de notre classe sociale, de la couleur de notre peau, de la sonorité de notre nom, de nos engagements.

Nous vous appelons toutes à venir dénoncer les violences, les exactions, les humiliations policières et militaires contre les femmes, les féministes, les lesbiennes.

Rendez - vous le 22 novembre à 14h30, départ de Bastille pour une manifestation à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Source : message reçu le 12 novembre 15h


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Contre les violences faites aux femmes

Lutte Ouvrière

Le 25 novembre est la journée internationale contre les violences faites aux femmes et, comme chaque année, le Collectif national pour les droits des femmes, rejoint par de nombreuses associations féministes, syndicats et partis politiques, appelle à une manifestation qui aura lieu Samedi 22 novembre 2014 à 14 h 30 à Paris -- Départ Place de la Bastille

La comptabilité effrayante selon laquelle tous les trois jours une femme décède sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint reste toujours d'actualité. De même que le restent toutes les violences sexuelles qui vont des blagues sexistes au viol, en passant par les humiliations, les agressions, la violence tant physique que psychologique. Et puis, les violences exercées contre les femmes, ce sont aussi les inégalités et les discriminations subies dans leur vie sociale et professionnelle et qui sont encore accrues par la crise et le chômage.

Une journée et une manifestation annuelles ne suffiront pas à inverser le cours des choses et abolir les violences sexistes dirigées contre les femmes, mais elles restent nécessaires pour les dénoncer.

Source : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/index.p...