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samedi 22 novembre 2014 à 14h

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Pique-nique - Journée contre les violences policières

Suite à l'assemblée de Paris pour Rémi mardi soir à la Bourse du travail de Montreuil, il a été décidé de répondre à l'appel national du 22 novembre en organisant une journée de pique-nique de résistance aux violences policières, sur la Place de la Réunion, dans le 20ème arrondissement à Paris.

  • Picnic contre les violences de la police
  • Picnic solidaire contre les violences policières dans les quartiers populaires, dans les luttes et aux frontières
  • Picnic solidaire contre les grands projets utiles au capitalisme et nuisibles à la population et à son environnement. Du barrage de Sivens à la réforme de l'assurance chômage, de Notre Dame des landes au grand Paris.

Venez avec vos meilleurs plats, vos boissons préférées, vos instruments de musique, vos pinceaux, vos textes, vos voix, vos déguisements, vos films, vos accordéons, vos cabanes et vos guignoles.

Samedi 22 novembre, à partir de 14h et toute la journée place de la réunion (20è, Metro Alexandre Dumas, Buzenval ou Maraichers)

https://safe.paris.demosphere.net/safe-domain/mail-import/message/112713/display-part?part=p-0-2&sdsession=anon&sdtoken=fd1e690a8e3a311e31097392b28b7544adcdf276939f0d5244fa78fcf73c73ed

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/36047
Source : message reçu le 13 novembre 04h
Source : message reçu sur résistons rezo le 13 novembre 11h


Faisons du 22 novembre une date nationale et internationale

contre les répressions policières

La répression qui s'abat sur les opposant-e-s aux projets mafieux des gouvernant-e-s est chaque fois plus violente.

L'arrivée du Parti Socialiste au pouvoir n'y aura rien changé.

La police, la gendarmerie et l'armée blessent et mutilent tout autant, peut-être davantage en surfant sur la vague du fascisme montant sous couvert de crise économique mondiale, et ce, grâce aux armes, dont l'efficacité s'accentue par les crédits apportés à la technologie militaire.

Mais outre les budgets alloués à la guerre, toujours plus importants, ce qui inquiète encore plus, c'est la volonté des policer-e-s, gendarmes et et militaires comme de leur patron-ne-s politicien-ne-s d'assumer leur violence. L'omniprésence et l'utilisation effrénées de leur flashballs, "lanceurs de balles défense" (qui sont en fait des flashballs taill XXL !) et grenades explosives désencerclantes en son des exemples concrets.

Le discours est lui aussi décomplexé et la violence banalisée ! Face à nous, les flics sourient ou nous menacent quand on leur demande s'ils sont fier-e-s d'avoir tué. L'un des responsables de la police du Tarn affirmait récemment que celles et ceux qui s'opposent aux "forces de l'ordre" doivent s'attendre à subir des violentes et éventuelles blessures !!!

Et, il y a quelques jours, la police a tuée. Encore.

Nous, réuni-e-s au Testet pour lutter contre le projet mortifère du barrage de Sivens, nous avons perdu un ami. Aux premières heures du dimanche 26 octobre 2014, à quelques mètres des soldat-e-s de l'état, armé-e-s et protégé-e-s par leurs armures et leur bouclier, c'est là que Rémi Fraisse a été assassiné par le bras armé de l'état.

Par un tir tendu d'un-e salarié-e de la guerre de grenade de désencerclement, visant probablement sa tête, s'est coincée entre sa nuque et ses épaules. Pourtant, même les lois internes des bras armés de l'état interdisent les tirs tendus à une certaine distance et interdisent également de viser la tête ou de viser tout court avec certaines armes.

Ceci n'est pas un accident. Il est même étonnant qu'un tel drame ne se soit pas produit plus tôt. En effet, les attaquent des policier-e-s, gendarmes et militaires ont tous les jours dépassées le cadre de leurs propres lois ! On ne compte plus les genoux, mains, ventres et têtes visés !!! Leur violence inouïe et illégale nous a laissé à tou-te-s des traces qu'elles soient physiques, ou morales. Cette fois elle a emportée un homme : Rémi Fraisse.

Mais si la mort de Rémi fait la une des médias et embarrasse les gouvernements, ne croyons pas qu'il s'agit d'une exception.

Fin août, une personne sans-papiers est morte dans une voiture de la BAC (Brigade Anti Criminalité) au cours du trajet qui la ramenait à l'aéroport. Cela fait bientôt 10 ans que les adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré sont morts dans un transformateur électrique suite à une course-poursuite avec la police. Sans parler des guerres économiques, au Mali ou ailleurs...

On ne compte plus les procédures lancées par les proches de victimes de meurtres d'un des bras armé de l'état. Aucune plainte ne donne lieu à des emprisonnements !

Nous exigeons une justice rapide et implacable pour les meurtrier-e-s caché-e-s dans les rangs des bras armés de l'état.

Nous demandons, dès maintenant, une amnesty juridique pour tou-te-s les inculpé-e-s opposant-e-s au barrage de Sivens, que nous considérons presque comme des prisonniers politiques.

Nous demandons également, le désarmement total des multiples bras armés de l'état, pour en finir avec les assassinats, les bavures et les violences policières, gendarmes et militaires.

Nous rejoignons ainsi l'appel de la ZAD de Notre Dame des Landes à manifester contre la répression policière le samedi 22 novembre 2014 :

  • à Nantes, à 14h sur le parvis du palais de (l'in)justice
  • ou ailleurs et partout !

Nous appelons chaque personne et chaque groupe qui se sent concerné par le danger que représentent la police de l'état à mener des actions et à manifester où qu'elle/il soit.

Faisons du 22 novembre une date nationale et internationale contre les violences des bras armés de l'état, mais n'oublions pas que chaque jour, avant et après cette date, est propice pour s'insurger contre l'existence d'une institution qui mutile et assassine pour le compte de l'état "de droit" et de ses projets juteux, mafieux et dévastateurs.

Indignons-nous !

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article14342...


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Manifestations contre la répression et la violence policière

Communiqué - Union syndicale Solidaires

Solidaires soutient les manifestations contre la répression et la violence policière

Soucieux de servir au mieux les intérêts de ceux et celles qui exploitent la population, détruisent l'environnement et ne jurent que par le profit d'une minorité, le gouvernement veut faire taire les résistant-es, celles et ceux qui luttent pour une profonde transformation sociale.

Le gouvernement soutient sans relâche les patrons qui répriment les syndicalistes. Il dénonce publiquement les grévistes qui défendent leurs droits et ceux de la population.

Dans la même période, un cap supplémentaire a été franchi : La répression policière est de plus en plus forte.
La police a tué un manifestant à Sivens.
L'interdiction de manifestations, qui était une pratique d'exception inacceptable, devient maintenant une pratique courante... et sert au gouvernement à "justifier" la répression policière.
La spirale policière, répressive et violente, est ainsi lancée !

Samedi 22 novembre, des manifestations unitaires contre la répression policière ont lieu partout en France. Elles se tiennent dans un cadre unitaire différent selon les régions.

L'Union syndicale SOLIDAIRES apporte tout son soutien à toutes ces initiatives, dans le respect de la diversité des choix politiques de chaque organisation et collectif militant, et sur la base de nos principes syndicaux : nous dénonçons les violences policières dont le gouvernement porte la responsabilité, nous appelons à s'organiser syndicalement pour agir collectivement, massivement et démocratiquement en défense des intérêts de la population.

Source : http://www.solidaires.org/article49544.html


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Contre la violence d'état, solidarité et résistance

Tract de l'OCL

Le 26 octobre dernier, faisant suite à des mois de violences et de harcèlement des opposant-e-s au barrage de Sivens par des gendarmes mobiles, Rémi Fraisse a été tué par une de leurs grenades. Sa mort a créé, dans les mobilisations en cours contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre ce barrage, de nouveaux clivages entre « violents » et « non-violents » - et a fini, comble de l'obscénité, par servir un gouvernement qui en est pourtant le seul responsable ! C'est pourquoi il est urgent, d'une part, de dépasser l'émotion qu'a suscitée cette mort en réfléchissant sur son instrumentalisation par le pouvoir et, d'autre part, de dénoncer un « débat » sur la violence qui a pour seule finalité de diviser et donc affaiblir les personnes s'opposant à lui.

Les forces de l'ordre n'ont cessé de durcir leur action depuis des années - la liste des blessé-e-s et mutilé-e-s par tirs de flashball et autres armes « non létales » serait trop longue à reproduire -, et cette accentuation de la coercition n'est pas due au hasard mais bien plutôt à la volonté réfléchie de l'Etat de soumettre l'ensemble de la société aux intérêts du patronat (hyperflexibilité, attaques contre la protection sociale et le niveau de vie, grands projets inutiles…). La police a toujours pour mission de maintenir l'ordre, mais elle doit aujourd'hui le faire avec une brutalité croissante et une logistique nouvelle afin que sautent les obstacles à une ligne économique ultralibérale. Il s'agit de terroriser quiconque s'insurge et entre en lutte ; de convaincre que manifester étant dangereux, mieux vaut rester chez soi en subissant ; de contenir toute opposition dans des formes « civiles », donc compatibles avec la société existante (commissions d'enquête, médiation d'institutionnel-le-s…). Dans cette logique, l'interdiction des manifestations, que ce soit en solidarité avec Gaza ou en mémoire de Rémi Fraisse, participe à l'étranglement de la résistance sociale et au muselage de l'expression des mouvements en général.

Si on ne tire pas les leçons de ce qui se passe actuellement, la mort de Rémi Fraisse peut avoir de graves conséquences sur les luttes du Testet et de Notre-Dame-des-Landes - mais aussi sur bien d'autres, telles que les émeutes dans les cités ou les grèves dans les entreprises. En effet, sitôt après, un clivage est apparu, au sein de ces deux mobilisations, sur la base des modes d'intervention choisis pour manifester une détermination à ne pas céder devant la répression. Ce clivage constitue un recul par rapport à l'après-manifestation du 22 février à Nantes : l'Etat avait alors tendu le même piège au mouvement anti-aéroport, en l'incitant à dénoncer les « casseurs » et à les dissocier des « bons manifestants », mais ce mouvement avait eu assez de clairvoyance pour ne pas tomber dedans ; il avait au contraire souligné que toute lutte sociale est menée par diverses composantes recourant à divers moyens d'action.

Les dissensions présentes profitent au pouvoir : au lieu que Valls soulève l'indignation générale en osant évoquer l'insulte qui serait faite à la mémoire de Rémi Fraisse par les « casseurs », le basculement produit en quelques jours dans l'opinion par les charges de la classe politique et des médias contre leur violence lui permet de réévoquer la mise en œuvre des projets d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes et de barrage au Testet - en ajoutant, pour tenter de se concilier les « anti » comme les « pro », que l'on doit néanmoins attendre la fin des procédures en cours les concernant. L'abandon de ces projets est ainsi loin d'être acquis.

Contre toutes les manipulations et récupérations politico-médiatiques, il faut réaffirmer que la dénonciation des « violences policières » ne suffit pas, car c'est d'une violence d'Etat qu'il s'agit : l'action brutale des forces de l'ordre constitue toujours sa réponse à des révoltes, que ces dernières soient le fait d'étudiant-e-s, de salarié-e-s, d'antinucléaires, de zadistes ou de personnes issues de l'immigration. Cette offensive de classe est menée à des moments précis de sa politique antisociale, envers tous ceux et celles qui réagissent contre les mesures prises au quotidien à l'encontre des pauvres (en matière de revenus, de logement, de contrôle social…) et qui font une critique en acte du modèle productiviste en se battant pour un autre mode de vie. Pour toutes ces raisons, il ne peut exister de lutte antirépressive sans lutte anticapitaliste.

En réalité, la figure même de Rémi Fraisse constitue un démenti à la présentation par le gouvernement et les médias des révolté-e-s comme étant forcément des « casseurs » : elle montre que, face à une telle politique et une telle société, même un « non-violent » ne peut que vouloir leur disparition ! Alors, pour résister à la violence d'Etat, établissons ensemble le bon rapport de forces !

Organisation communiste libertaire ocliexbertaire@hotmailex.com

Source : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1...