Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mardi 4 novembre 2014 à 14h

3 parties : 1 2 3

Grève et manifestation dans les transports

A Paris, un rassemblement est prévu mardi à 14H00 à la gare Montparnasse avant un défilé jusqu'au ministère des Transports (7e arrondissement), où une délégation sera reçue par le cabinet du secrétaire d'Etat Alain Vidalies.


... Aux usagers
... À la population

Ensemble, pour une politique des transports répondant aux besoins : de mobilité, d'environnement, d'aménagement du territoire, de reconquête industrielle !!

Les transports sont au centre de l'économie, du développement économique ou pas des territoires, des questions environnementales, structurants ou destructurants pour la société, suivant la façon dont on les fait évoluer.

Quels que soient les modes, ils sont votre quotidien !

Et c'est, certainement pour cela qu'ils font - régulièrement- la une de l'actualité au travers de scandales aux lourdes conséquences financières pour le citoyen contribuable à l'image de l'abandon de l'écotaxe ou encore les profits juteux des autoroutes.

Ils ont été aussi au cœur de divers conflits comme à la SNCF, à la SNCM ou à Air France. Des conflits scandaleusement dénigrés, sans doute pour en masquer le sens même. Ces conflits avaient tous un point commun : l'intérêt général, en opposition au dumping social qui sévit dans les transports, précurseur de la politique low cost (bas coût) qui lamine les emplois, les précarise, démantèle les organisations du travail, développe et amplifie la sous- traitance.

Des politiques qui éclatent les entreprises intégrées, conduisent à la privatisation, à la mise en concession et, au final, c'est l'usager qui est le perdant car ce bas coût assure un service dégradé car réduit au strict minimum, y compris la sécurité !! Toute option devient payante pour qui veut un service en plus !

Il faut arrêter cette machine à broyer les emplois, les conditions sociales des salariés et qui menace l'avenir du service public !

Cette logique du «bas coût », c'est «perdant/perdant » pour les salariés et les usagers et «gagnant/gagnant » pour les actionnaires et le capital ! Faut-il rappeler que le modèle low cost vit avec l'argent du contribuable au travers du financement de certaines collectivités ? Pendant ce temps, l'hémorragie de l'emploi dans les transports s'amplifie (ferroviaire- fluvial-aérien-maritime-transport routier marchandises- entretien des routes ...) !!

Dans une période où les enjeux environnementaux et sociaux, liés aux transports, sont cruciaux et auraient dû être pris en compte dans la loi de transition énergétique (ce qui est loin d'être le cas), l'Etat a fait adopter la réforme ferroviaire qui fragilise - encore plus - l'entreprise nationale SNCF ; avec des effets qui ne se font pas attendre (fermeture de lignes, fermetures de centaines de guichets, suppression de contrôleurs sur les TER ...).

Par contre, on propose de déréglementer le transport routier de voyageurs (cars) pour les mettre en concurrence avec les trains au risque de supprimer les dessertes Intercités et trains d'équilibre du territoire et amplifier un dumping social dont on connait les ravages dans les transports marchandises.

Les coûts externes (usage des infrastructures, pollution, nuisances sonores, congestion routière, accidentologie ...) qui représentent plus du tiers du coût du transport routier (voyageurs-marchandises) doivent être pris en compte dans le coût réel du transport et non plus être payés par le contribuable.

Mais où sont les promesses de report modal, quand le Fret -à la SNCF- est à un point historiquement bas et que le fluvial stagne ?

Avec l'abandon définitif de l'écotaxe, ce nouveau renoncement va avoir de lourdes conséquences sur le financement des infrastructures -déjà mis à mal depuis le désengagement de l'Etat (ferroviaires-fluviales- routières-transport de proximité : tramway, métro, RER...) et conduit à de nouvelles privatisations et concessions de routes nationales, devenant ... payantes !

Et, pendant ce temps, les sociétés d'autoroutes font des profits colossaux-9 milliards € de chiffre d' affaire en 2013 - posant la question des renationalisations des autoroutes concédées en 2005. L'enterrement de l'Ecotaxe est un véritable scandale financier car, au-delà du manque à gagner de 800 millions €, l'Etat va devoir indemniser -à hauteur d'un milliard €- la société «Ecomouv» en charge des portiques. C'est le contribuable qui va payer cette gabegie financière pendant que pèse la menace de licenciements pour les salariés d'Ecomouv et 130 emplois des douanes vont être réorganisés.

Nous disons : ça suffit !

Pour la CGT, il n'y a pas d'avenir économique, social, environnemental et pour un véritable report modal si nous ne sortons pas de cette pensée dominante dont les maîtres mots sont :
compétitivité, concurrence, dumping social, coût du travail ... alors que nous avons besoin de : complémentarité, multimodalité, maîtrise publique et Services Publics pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux. Dans le même temps, arrêtons de créer de nouveaux besoins de transports liés à une urbanisation croissante de nos villes rejetant, toujours plus loin, les populations précaires et imposant toujours plus de mobilité. En ce sens, les effets de la métropolisation et de la réforme territoriale en projet vont amplifier ce phénomène ; entrainant des déplacements de population, désertifiant de plus en plus de territoires... Les temps de transports journaliers sont en augmentation !

Il faut rendre les transports urbains et interurbains accessibles, notamment en revenant à une TVA à 5% pour les transports publics et arrêter les fermetures de lignes ferrées dans les territoires. Pouvoir se loger décemment, à proximité de son lieu de travail, est un véritable enjeu de politique publique d'urbanisme et de transport, notamment d'accès aux réseaux de transports collectifs et aux logements.

Il faut étendre le Versement Transport -payé par les entreprises- à toutes les régions et à toutes les entreprises (premières bénéficiaires de ces transports collectifs pour leurs activités) afin d'améliorer la qualité des transports, renforcer et développer les infrastructures.

Il faut arrêter de développer les hyper concentrations de lieux de travail, souvent le fruit de délocalisations imposées, complètement déconnectées de l'habitat et des lieux de vie.

Salarié-e-s des transports et infrastructures, Usagers, Populations … …

Pour un véritable service public de transport, accessible a tous et permettant un développement économique et un aménagement harmonieux des territoires

Toutes ces questions et ces enjeux sont au cœur de la mobilisation des salarié-e-s des transports et infrastructures

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/35679
Source : http://www.leparisien.fr/transports/transport...
Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article4445
Source : http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/1...


1 2 3

Salariés des transports, logistique et infrastructures

Le 4 Novembre 2014, agissons, tous ensemble, pour nos droits

Depuis plusieurs mois, les conflits se multiplient dans les transports comme à la SNCF, dans les transports urbains, dans le maritime, dans l'aérien et l'aéroportuaire, le fluvial et les routes. Ces luttes ont pour dénominateur commun les salaires, l'emploi, les conditions de travail et la pénibilité, et sont portées par des enjeux de service public et d'aménagement du territoire.De multiples luttes locales ont permis des avancées.

Tous les secteurs du transport sont touchés par la politique d'austérité, dont les maîtres-mots sont «compétitivité», «concurrence», «coût du travail».

Mais on ne vous parle jamais du coût du capital, un vrai coût celui-là, avec les rémunérations des actionnaires qui ne connaissent pas la crise (les dividendes des entreprises du CAC 40 ont explosé de 30% en un an !) et les profits non redistribués aux salariés, jamais assez suffisants pour les patrons.

Les salariés font les frais d'une politique de bas-coûts.

Dans les transports, un dumping social est organisé par les politiques dites « low cost » qui visent à réduire le maximum de coûts de production pour l'employeur.

Au final, ce sont les salariés qui trinquent : les emplois se précarisent, les organisations de travail sont démantelées, la sous-traitance se développe et s'amplifie. Le service aux usagers s'en trouve dégradé car réduit au strict minimum, y compris sur la sécurité. Toute option devient payante pour qui veut un service en plus.

Ces politiques mettent en concurrence les salariés d'un même mode de transport et cela peut aller jusqu'à les mettre en concurrence dans la même entreprise.

Dans le maritime, c'est Corsica Ferries (capitaux privés, subventions publiques et pavillon italien) qui déréglemente la SNCM (capitaux publics et pavillon français, abandonnée par l'État), dans l'aérien, c'est Transavia, filiale d'Air France, aux conditions sociales abaissées tout comme à la SNCF, le TGV Ouigo (organisation du travail en tension) contre le TGV classique, mais aussi la mise en place de dessertes TER sans contrôleurs à bord qui fait reposer toutes responsabilités sur le conducteur.

Pour contrer cette logique libérale, il faut exiger des salaires décents et des emplois qualifiés.

Alors que les enjeux environnementaux et sociaux liés aux transports sont cruciaux et auraient dû être pris en compte dans la Loi transition énergétique-ce qui est loin d'être le cas l'Etat a fait adopter la réforme ferroviaire qui fragilise encore plus l'entreprise nationale SNCF.

Exit donc les promesses de report modal, alors que la part du fret ferroviaire à la SNCF est à un point historiquement bas et le fluvial stagne.

L'écotaxe est définitivement abandonnée, ce qui est un scandale financier, car au-delà de supprimer une source de financement des infrastructures de transport qui devait apporter 800 millions d'euros par an, c'est l'État qui est empêtré dans son PPP avec « Ecomouv», qu'il va devoir indemniser à hauteur de près d'un milliard d'€.

C'est encore le contribuable qui paiera cette gabegie financière et les salariés d'Ecomouv qui vont être licenciés.

Alors que l'occasion de ponctionner les profits des sociétés d'autoroutes, qui s'élèvent à plus de 2 milliards d'euros par an est de mise, le ministre des Finances la rejette au prétexte que les contrats de ces sociétés obligeraient à une compensation par les hausses de tarifs ou l'allongement des durées de leurs concessions. Et pendant ce temps, on continue de privatiser, et de mettre en concession le réseau routier national.

Mais rien sur la proposition CGT de renationaliser les autoroutes concédées. Le gouvernement lâche aux moindres soubresauts à un patronat qui dicte sa loi et n'est pas inquiété lorsqu'il saccage des installations ou des locaux publics. Tandis que, dans une logique de remise en cause du droit de grève, les salariés qui défendent leurs emplois sont traités comme des délinquants et fustigés par la presse libérale.

Ainsi, le patronat routier sera exonéré de la hausse récemment décidée de 2 centimes par litre du gasoil.

En revanche, pour ce qui est de l'augmentation des salaires, les salariés sont priés de faire un effort !

Il est plus que temps d'arrêter de ponctionner les ménages et de décider de faire payer aux chargeurs le juste coût du transport permettant ainsi les investissements pour des infrastructures de demain.

C'est pourquoi la CGT revendique l'instauration d'une tarification sociale et environnementale obligatoire dans le transport routier afin de sortir de la soustarification chronique du transport.

La CGT demande une remise à plat de l'ensemble des aides publiques et exonérations en tout genre accordées aux entreprises dans le secteur des transports, notamment routier et maritime, sans aucune contrepartie.

Contre la mise en concurrence des modes de transport et des salariés, la CGT défend une complémentarité des modes dans une logique de réponse pertinente aux usagers et aux entreprises utilisatrices.

C'est le concept de multimodalité qui doit s'accompagner de meilleures conditions sociales et salariales.L'État a le pouvoir politique de redistribuer les cartes, mais pas la volonté.

Pour avoir gain de cause face au gouvernement et au patronat, les salariés doivent s'unir et se faire entendre.

Le 04 Novembre la CGT propose une grande mobilisation de tous les salariés des transports et des infrastructures pour ensemble :

  • Exiger des augmentations générales de salaire,
  • Stopper les suppressions et la précarisation des emplois,
  • Gagner des embauches pérennes dans tous les secteurs et améliorer les conditions de travail et de vie,
  • Mettre un frein à la sous-traitance, mettre fin au dumping social et à la politique du bas coût (low cost), stopper l'abandon des missions publiques, les privatisations et mises en concession et la déréglementation,
  • Gagner une véritable complémentarité entre les modes de transports dans un concept de multimodalité, un renforcement de la maîtrise publique et du service public,
  • Exiger des moyens de financements publics pour la régénération, la modernisation et le développement des infrastructures,
  • Exiger le retrait des lois limitant le droit de grève et combattre toutes les atteintes aux libertés syndicales.

Le 4 novembre devra peser sur le contenu et les décisions de la prochaine Conférence Environnementale durant laquelle se tiendra une table ronde sur les transports !

Source : http://blog.cgt-psl.fr/salaries-des-transport...


1 2 3

L'Equipement agent seul (EAS) ou le TER low cost…

La stratégie patronale autour du coût du travail s'appuie sur une communication mettant le «low cost» en exemple à suivre…

La politique commerciale de la SNCF en épouse les contours les plus classiques avec OUIGO, IDTGV et IDBus, et maintenant les plus inattendus avec IDVroom… Pour la CGT, l'EAS est un exemple supplémentaire de cette mise en œuvre. Son extension est le produit d'une réforme ferroviaire dont la direction de l'entreprise et le gouvernement comptent faire porter le financement sur les cheminots et les usagers.

Le low cost est un véritable modèle économique de production qui investit de plus en plus de champs d'activités. Ce modèle transforme le travail créateur de richesses et de relationnel, en coût qu'il faut faire baisser à tout prix aux seules fins de dégager de la valeur.

Il conduit les utilisateurs à accepter une baisse importante du niveau de qualité, voire de sécurité, la soumettant à la seule lecture du prix affiché. La traduction politique du low cost fait ressurgir des « idéologies » individualistes s'appuyant sur la démagogie et l'égoïsme qui se dissimulent derrière une communication portant sur des propositions de solutions personnalisées.

Plus qu'à l'usager, l'extension du low cost profite donc avant tout à l'actionnaire en poussant les feux d'une financiarisation de l'économie, et ne répond pas à la demande des usagers.

La SNCF n'échappe pas à ces stratégies. Guillaume Pépy en fait même un exemple à suivre. L'Equipement en Agent Seul (EAS) fait partie de cette logique ignorant les demandes des usagers, bousculant les lignes métiers, le professionnalisme et l'éthique des agents et de leurs dirigeants.

Le financement de la réforme en question

Si l'argumentation principale de la direction pour l'EAS, mais aussi de certaines Autorités Organisatrices de Transport, s'appuie sur les transferts de compétences et la maîtrise des contributions publiques, celle-ci omet de mettre en relief le coût annuel d'une dette ferroviaire (1,7 milliard d'€ d'intérêts annuels) que la puissance publique a refusé de traiter dans le cadre de la réforme.

En réalité avec l'EAS, comme le reconnaît à mots couverts la direction de l'entreprise, nous sommes devant une forme de nouvelles sources de financement repris au point 5 du « pacte de modernisation » du 13 juin 2014 signé par l'UNSA et la CFDT.

Ce même point de l'accord qui justifiera, n'en doutons pas, le transfert sur route de plusieurs centaines de kilomètres de relations ferroviaires, au mépris des objectifs environnementaux de réduction de gaz à effet de serre, multipliant les fermetures de lignes et de gares.

Dans le cas présent, l'EAS se double d'une démarche de renforcement de la lutte contre la fraude qui emprisonne les usagers dans de nouvelles contraintes et pressions, autour de la limitation de la durée de validité des billets et de l'augmentation du montant des amendes. Dès lors, notre mission publique de transporteur contraint les utilisateurs, rendant beaucoup plus difficile de leur faire préférer le train…

Redynamiser le service public

Pour la CGT, le low cost enferme la production ferroviaire dans une fuite en avant qui entraîne baisse de qualité et de sécurité du service public et recul des droits sociaux. Il généralise le mal travail. Il fait un usage abusif de la sous-traitance aux fins de segmenter le corps social cheminot.

Au cœur d'une crise entretenue pour servir de prétexte afin d'entamer les solidarités et générer des replis individualistes et démagogues, le service public ferroviaire peut apporter des solutions en recréant du lien avec les usagers, entre les salariés, et en améliorant l'accessibilité territoriale et économique des citoyens aux transports. Cela suppose d'abandonner les politiques d'austérité pour favoriser une relance par un plan de modernisation et de développement des infrastructures et des services publics.

Ne nous laissons pas abreuver de communications manipulatrices et infantilisantes de la direction de l'entreprise, voire d'autres acteurs.

Les cheminots, qu'ils soient Exécution, Agents de maîtrise ou Cadres, sont au coeur de l'organisation et sont à ce titre les mieux à même de répondre aux contraintes de production, de sécurité, de qualité, de performance globale.

A la veille de la conférence environnement et de son volet « Transport », la CGT invite l'ensemble des cheminots à se mobiliser le 04 novembre 2014, dans le cadre de l'action nationale à l'appel de l'Union Interfédérale des Transports CGT.

La CGT appelle à s'opposer à la mise en place des politiques low cost dans les entreprises, dont la SNCF, et pour une politique nationale des transports qui œuvre à la complémentarité des modes et au développement des services publics.

Source : http://blog.cgt-psl.fr/lequipement-agent-seul...