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samedi 1er novembre 2014 à 15h

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Rassemblement en soutien aux

organisations de droits humains au Maroc

A quelques semaines de la tenue du Forum Mondial des Droits de l'Homme au Maroc, les autorités marocaines poursuivent leur escalade à l'encontre des organisations et des militant(e)s des droits humains. Depuis juillet dernier, plus de 20 sit-in de l'Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) ont été interdits. L'association a également reçu 17 suspensions d'utiliser des salles publiques, préalablement réservées, sans aucun fondement ni justification.

D'autres organisations ont enduré des interdictions comme la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l'Homme (LMDDH), l'Instance Marocaine Des Droits Humains (IMDH), la Fédération Nationale de l'Enseignement (FNE), affiliée à l'Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique, etc. La section Maroc d'Amnesty International qui a lancé une campagne internationale pour l'arrêt de la torture au Maroc s'est vue interdire l'une de ses activités. L'association Freedom Now qui a pour objectif de défendre la liberté de presse et d'expression s'est vue également refuser son dépôt légal. L'Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique a connu le même sort quant au dépôt de son dossier légal.

Entre 2010 et 2014, des centaines de militant(e)s de droits humains, de syndicalistes étudiant(e)s ou d'activistes du mouvement du 20 février ont été poursuivis ou condamnés à des peines de prison. A ce jour, Wafaa Charaf et Oussama Housne, croupissent dans les prisons pour avoir dénoncé la torture qu'ils ont subie.

Le mouvement des droits humains au Maroc n'est pas resté les bras croisés. Les militant(e)s ont interpellé le ministre de la justice et d'autres membres du gouvernement ainsi que les responsables du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH). Des organisations internationales comme le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l'Homme (REMDH), la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) ont exprimé leur préoccupation face à la multiplication des atteintes aux libertés d'association et de réunion et des entraves à l'action des ONG de défense des droits humains. Enfin, 90 sections locales de l'AMDH ont organisé, le 15 octobre, des sit-in pour protester contre la répression du mouvement des droits humains dans son ensemble.

Pour dénoncer cette escalade d'interdictions et exprimer notre soutien aux organisations de droits humains et toutes les victimes des politiques répressives au Maroc, nous vous appelons aux

Rassemblements le samedi 1 novembre 2014 à 15h devant les Ambassades du Maroc à Paris et à Bruxelles et devant le consulat du Maroc à Montréal.

Premiers signataires :

Organisations :

AMDH-Paris/IDF, AMDH-Belgique, AMDH-Nord/France, Union Syndicales Solidaires, Comité de soutien du Mouvement du 20 février - Montpellier, Sortir du colonialisme, Association de Solidarité avec Le Peuple Marocain (SLPM), Cap Démocratie Maroc (Capdema), Confédération National du Travail (CNT-F), Fédération Nationale de l'Enseignement-ELCO France, Comité de soutien à l'AMDH au Québec (CSAQ), Comité d'action et de soutien aux luttes de peuple marocain, Association des Marocains de France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Solidarité Maroc 05 (Gap Hautes Alpes France), Massira, collectif citoyen de soutien aux luttes sociales et démocratiques en Algérie, Parti Communiste Français (PCF), Observatoire Amazigh des Droits et Libertés/Maroc (OADL), Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ; Le Parti de Gauche (PG) ; Europe Écologie Les Verts (EELV) ; Association des Marocains de Belgique pour la défense des Droits de l'Homme (AMBDH),

Personnalités :

Stéphane Enjalran : Secrétariat national Union syndicale Solidaires, Mouhieddine Cherbib : Militant des Droits Humains, Joseph Tual : journaliste et grand reporter, Khadija Ryadi : lauréate du prix ONU pour les droits humains, Christian Mahieux : commission internationale Union syndicale Solidaires, Marie-Christine Vergiat : Député Européenne, Patrick VASSALLO : conseiller communautaire de Plaine Commune et conseiller municipal délégué de Saint-Denis, Mohamed Salmi : Défenseur des Droits Humains, René Galissot : historien et professeur émérite, Abdellatif Laâbi : intellectuel, poète, romancier, homme de théâtre, traducteur et fondateur de la revue Souffles, Pierre Vermeren: Historien du Maghreb contemporain, Christine Poupin : porte-parole du NPA, Abderrahmane Cherradi: journaliste, Président de AMBDH, Marguerite Rollinde : chercheur, politologue et militante, Bachir Ben Barka : universitaire,

Contacts:

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/35536
Source : message reçu le 23 octobre 20h
Source : message reçu le 24 octobre 18h


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Rassemblement de solidarité avec les forces vives au Maroc

40 interdictions en 1 an ! Ça suffit.

Le 23 juillet 2014, suite à l'interdiction, injustifiée, de la section AMDH (Association Marocaine des Droits Humains) de la ville de Tahla de tenir une conférence de presse, le pacha de la ville a avisé la section d'« instructions d'en haut lieu demandant d'interdire à l'AMDH d'organiser ses activités dans les salles publiques et ce au niveau national ». Cette déclaration est intervenue huit jours après celle de son supérieur, le ministre de l'intérieur, le 15 juillet, devant la Chambre des conseiller(e)s. Il s'est attaqué aux associations de défense des droits humains les accusant, entre autres, d'« affaiblir les forces de l'ordre » et de « servir des intérêts étrangers ».

Depuis, plus de 20 sit-in de l'association sont interdits et environ 17 suspensions d'utiliser des salles publiques, préalablement réservées, sans aucun fondement ou justification. S'ajoute à cela un acharnement à l'encontre des militant(e)s de l'AMDH. Entre 2010 et 2014, plus d'une vingtaine de militant(e)s de l'association ont été poursuivi(e)s ou condamné(e)s à des peines de prisons sans oublier des dizaines d'autres syndicalistes étudiant(e)s ou d'activistes du mouvement du 20 février. A ce jour, Wafaa Charaf et Oussama Housne, croupissent dans les prisons pour avoir dénoncé la torture qu'ils/elles ont subies.

Plusieurs organisations ont apporté leur soutien à l'AMDH et à l'ensemble du mouvement de défense des droits humains. On peut lire dans le dernier communiqué du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l'Homme : « Le REMDH tient à exprimer sa vive préoccupation face au harcèlement systématique qu'endure l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH). Sans remonter aux mois précédents où l'AMDH a enduré des interdictions ponctuelles, entre le 12 juillet et le 30 septembre 2014, l'AMDH a fait état de 17 interdictions arbitraires de réunions organisationnelles, sit-in, conférences publiques, activités de formation, et caravanes. Ces interdictions n'ont jamais été communiquées par écrit ni accompagnées d'une explication justifiant chaque restriction »

Quant à la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), elles déclarent : « L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a en effet été ces dernières semaines régulièrement victime d'entraves à l'exercice des libertés d'association et de réunion, en se voyant refuser de tenir plusieurs de ses activités publiques, à commencer par les colonies de vacances qu'elle organise annuellement et la tenue de conférences dans des salles publiques … »

La répression systématique exercée à l'encontre des militant(e)s particulièrement ces derniers mois, illustre bien la réalité d'un Maroc à deux vitesses. L'Etat marocain affiche l'image d'un pays où la situation des droits humains a connu des avancées, comme ne cessent de le répéter les autorités marocaines ainsi que les médias officiels. Cependant, nous ne pouvons que constater le contraire sur le terrain. Au moment où le Maroc se prépare à accueillir le Forum mondial des droits de l'Homme en novembre 2014, nous faisons le compte d'innombrables violations des droits humains, et cela, malgré les engagements de l'Etat marocain.

L'AMDH subit depuis quelques semaines des interdictions systématiques de ses activités (camp de jeunesse, conférences publiques, sit-in, caravanes de solidarités avec les migrant-e-s subsaharien-ne-s, etc.).

D'autres organisations ont enduré des interdictions comme la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l'Homme (LMDDH), l'Instance Marocaine Des Droits Humains (IMDH), la Fédération Nationale de l'Enseignement (FNE), affiliée à l'Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique, etc. La section Maroc d'Amnesty International qui a lancé une campagne internationale pour l'arrêt de la torture au Maroc s'est vu interdire l'une de ses activités. L'association Freedom Now qui a pour objectif de défendre la liberté de la presse et d'expression s'est vu refuser son dépôt légal. L'Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique a connu le même sort quant au dépôt de son dossier légal.

Un fossé sépare le discours officiel et le respect effectif des droits comme en témoigne l'acharnement des autorités marocaines contre les organisations militantes. Afin d'apporter notre soutien et faire face à cette situation inacceptable nous appelons à un rassemblement de solidarité avec toutes les organisations et tou(te)s les militant(e)s ciblé(e)s par la machine répressive.

Le 1er novembre 2014 à 15h.

Rassemblement devant l'ambassade du Maroc à Paris.

(5 Rue le Tassé, 75016 Paris. Station Métro Trocadéro, ligne 6)

Source : message reçu le 10 octobre 13h


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Maroc : peines aggravées pour des militants

Article de Lutte Ouvrière

Le pouvoir marocain continue à réprimer ceux qui le contestent. Deux procès en appel ont eu lieu ces derniers jours au cours desquels les peines de militants déjà condamnés ont été alourdies.

Le procès en appel de neuf « diplômés chômeurs », emprisonnés depuis avril dernier pour « obstruction à la circulation de train » lors d'une manifestation dans la ville de Salé, s'est terminé par une aggravation de leurs peines, celles-ci passant d'un an à seize mois de prison ferme. Les « diplômés chômeurs » manifestent régulièrement, depuis des années pour que le pouvoir crée des emplois en nombre suffisant dans la fonction publique. En 2011, lors du « printemps arabe », d'importantes manifestations avaient poussé le gouvernement à promettre une solution, promesse oubliée dès que la pression des protestaires avait diminué.

L'autre procès concernait Wafaa Charaf, militante du Mouvement du 20 février, qui avait entre autres manifesté pour les droits des ouvriers des usines de Tanger. Elle avait été arrêtée en juillet dernier, après avoir porté plainte contre des policiers qui l'avaient enlevée et maltraitée à la suite d'une manifestation. Un premier procès, largement médiatisé, avait débouché sur une condamnation à un an de prison ferme et 60 000 dirhams d'amende (plus de 5 000 euros) pour « allégation mensongère de torture », motif de condamnation fréquemment utilisé contre des manifestants. Son procès en appel vient de se conclure par un an d'emprisonnement supplémentaire. Au passage, un autre militant du M20, Boubker Khamlichi, a été condamné à un an de prison avec sursis alors qu'à l'issue du premier procès, il avait été relaxé.

Le pouvoir royal s'en prend à tous ceux qui revendiquent des libertés et des droits et en particulier parmi les travailleurs. Mais les intimidations et les emprisonnements n'arrêtent pas la contestation.

Malika Farès

Un appel à un rassemblement de solidarité a été lancé pour le 1er novembre à 15 h devant l'ambassade du Maroc à Paris, 5, rue Le Tassé, métro Trocadéro.

Source : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/index.p...