thème :
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

samedi 27 septembre 2014 à 15h

2 parties : 1 2

Présentation des cours d'Espéranto

Qu'est-ce que l'espéranto ?

L'Espéranto a été proposé comme langue internationale neutre en 1887 par le docteur L.L. Zamenhof, un médecin qui vivait dans la partie occidentale de l'empire russe. Il voulait éprouver avec quelques collègues une langue facile à apprendre et régulière, qui pourrait ensuite évoluer et devenir une seconde langue internationale pour tous. Zamenhof considérait qu'une langue neutre, appartenant à tous les hommes, constituerait non seulement un apport pratique, mais contribuerait aussi à l'atténuation des conflits et à la promotion de la paix.

L'Espéranto a déjà atteint un résultat majeur : il est devenu une langue vivante transgénérationnelle, et est utilisé par des milliers de locuteurs dans le monde. Certains se regroupent au sein d'associations. L'Association Universelle d'Espéranto, UEA (Universala Esperanto-Asocio), enregistre des membres dans 114 pays. L'Association Mondiale Anationale, SAT (Sennacieca Asocio Tutmonda), d'ampleur plus réduite, compte près d'un millier de membres. Elle constitue un lieu de rencontres pour des espérantistes de gauche (surtout socialistes, communistes, anarchistes et antinationalistes), des syndicalistes et des écologistes. L'Espéranto prouve en permanence sa vitalité. Il rend aussi de nombreux services pratiques à ses locuteurs.

Une communication démocratique à l'échelle mondiale

La domination mondiale d'une poignée de langues repose essentiellement sur le pouvoir des Etats qui les utilisent. Les membres des communautés linguistiques non privillégiées communiquent de bas en haut, dans la mesure où ils maîtrisent plus ou moins une ou plusieurs des langues hégémoniques. Ceux qui ne maîtrisent pas au moins une des langues « principales » se trouvent en grande partie exclus de la communication internationale.

L'utilisation internationale d'un nombre réduit de langues déforme l'échange culturel et déséquilibre le flux d'informations en faveur des élites politiques, économiques et idéologiques des pays linguistiquement privilégiés. L'utilisation d'une langue neutre et plus facile à apprendre pourrait rétablir en partie l'équilibre et l'équité.

Certains acceptent avec fatalisme le problème linguistique, et d'autres en tirent profit, car leurs propres connaissances en matière de langues étrangères leur confèrent des avantages pour leur carrière ou un certain prestige. Mais avant tout, les classes dominantes de nombreux pays ont toutes les raisons de préserver la situation actuelle. Il est en effet dans leur intérêt que la majorité des salariés et de la population restent unilingues ou peu capables d'utiliser les langues étrangères, car les classes dominées ont ainsi un accès plus réduit aux idées et informations en provenance d'autres pays qui n'auraient pas passé le filtre des médias de masse, contrôlés majoritairement par les classes dominantes. Cela empêche également les échanges directs entre personnes de même condition qui vivent dans des pays différents. La « mondialisation par en-bas », concept développé depuis peu en réponse à l'impitoyable mondialisation capitaliste par en haut, ne peut être que l'oeuvre de ceux qui peuvent communiquer entre eux.

L'Espéranto est égalitaire. Il permet à de larges couches de la population des différents pays de communiquer sans intermédiaire au-delà des barrières linguistiques et politiques. L'anglais, considéré par beaucoup comme la langue mondiale de fait, ne parvient pas à remplir ce rôle même au sein du petit cercle des pays relativement riches possédant un système éducatif élaboré. Même si le pouvoir est, et restera provisoirement entre les mains des opposants à l'introduction générale de l'Espéranto, il s'avère en pratique que l'Espéranto est déjà à l'heure actuelle un moyen par lequel certains laissés-pour-compte linguistiques peuvent devenir bilingues et prendre part à une communication équitable au delà des barrières linguistiques.

Une langue qui fonctionne

L'apprentissage de l'Espéranto exige environ le tiers du temps nécessaire à l'apprentissage de l'anglais ou de l'allemand. L'alphabet est phonétique (un son = une lettre) et la grammaire est très régulière. La phonologie répond au principe de l'internationalité. L'Espéranto parlé évoque les sonorités de l'italien ou de l'espagnol. L'Espéranto est une langue agglutinante, pour laquelle une part importante du lexique est formé par combinaison d'affixes et de suffixes. Ceci réduit le vocabulaire à mémoriser. Les radicaux sont choisis suivant le principe d'une internationalité maximale.

Une langue adaptée à tous les buts ne peut naître que d'un processus collectif. Depuis 100 ans ont lieu des congrès et des recontres où l'Espéranto est parlé. Il existe des dizaines de milliers de livres, et plusieurs centaines de revues, souvent modestes, en Espéranto. L'Espéranto devient souvent la langue familiale quotidienne pour des couples de langue maternelle différente et pour leurs enfants.

L'Espéranto évolue comme les autres langues - par des emprunts lexicaux et la formation de mots nouveaux à partir d'éléments préexistants - sans perdre de sa simplicité et de sa régularité.

Quel avenir pour l'Espéranto ?

Le nombre de locuteurs est stable en Europe et a fortement augmenté au cours des dernières décennies dans quelques régions extra-européennes (Chine, Iran, Afrique). L'Espéranto a bénéficié d'une reconnaissance supérieure à ce que l'on imagine souvent, même si l'on est encore loin de ce qui serait nécessaire pour assurer son essor mondial en tant que deuxième langue pour tous. Dans une résolution de 1954, l'UNESCO a reconnu quelques-uns des « résultats atteints par l'Espéranto dans le domaine des échanges internationaux et du rapprochement des peuples ». Depuis cette époque, l'Association Universelle d'Espéranto UEA collabore avec d'autres organisations non-gouvernementales au sein de différents groupes de travail de l'UNESCO. Celle-ci a même recommandé en 1985 de s'intéresser de plus près au probléme linguistique et à l'Espéranto dans les écoles et universités des Etats membres.

Quelques pays acceptent l'Espéranto comme matière facultative à l'école. L'université de Budapest possède un département d'Espéranto, et d'autres universités proposent des cours en Espéranto ou à son sujet. Des instances locales éditent des dépliants touristiques en Espéranto. Des stations radiophoniques internationales émettent sur les ondes courtes ou par satellite de façon journalière ou hebdomadaire.

Le réseau de plus en plus dense de la communication mondiale, combiné à la mondialisation capitaliste représentent un défi de plus en plus grand pour la classe des travailleurs : il s'agit de faire consciemment avancer la mondialisation par en-bas. L'Espéranto s'avère très utile pour fournir une aisance linguistique, qui peut par la suite être étendue à d'autres langues. La communauté des utilisateurs de l'Espéranto constitue un milieu dans lequel les questions de politique linguistique sont sans cesse abordées. De cette façon, l'Esperanto aporte sa contribution à la nécessaire amélioration de la culture linguistique des couches les moins privilégiées de la société. Indépendamment du manque de soutien politique à son égard, l'Espéranto s'avère vivant et toujours attractif pour de nouveaux adeptes depuis des décennies.

Beaucoup de gens utilisent l'Espéranto de façon pratique

Nombreux sont ceux qui, à la suite d'un effort d'apprentissage modéré, ont réussi à se constituer un réseau de contacts d'amplitude mondiale. La majorité des locuteurs de l'Espéranto privilégie l'aspect pratique à l'aspect politique : ils utilisent leurs connaissances linguistiques lors de voyages en entrant en contact avec des amis et en établissant de nouvelles relations grâce à l'une des adresse du populaire « service de passeport » (pasporta servo), qui contient les adresses de 1364 personnes de 89 pays, prêtes à héberger pendant un temps limité des voyageurs parlant l'Espéranto. Chaque année ont lieu des dizaines de rencontres internationales, conférences et événements récréatifs, où il est fréquemment question de problèmes socio-politiques ou politico-culturels.


Esperanto ? Kio estas tio ?

Esperanton proponis en 1887 d-ro L. L. Zamenhof, kuracisto vivanta en la okcidenta parto de la rusa imperio, kiel neŭtralan internacian lingvon. Li volis evoluigi kaj elprovi kun kolegoj facile lerneblan, regulan lingvon, por ke ĝi poste estu enkondukita kiel internacia dua lingvo por ĉiuj. Zamenhof konsideris neŭtralan lingvon, kiu apartenus samgrade al ĉiuj homoj, ne nur praktika afero, sed ankaŭ kontribuo al konfliktmildigo kaj al paco. Unu atentindan trarompon Esperanto jam atingis : ĝi fariĝis transgeneracia vivanta lingvo, kiun dekmiloj en la tuta mondo regas. Kelkaj el ili aliĝis al asocioj. La UEA (Universala Esperanto-Asocio) havas membrojn en 114 landoj. La pli malgranda SAT (Sennacieca Asocio Tutmonda) havas ĉ. 1000 membrojn. Ĝi estas renkontiĝejo de maldekstraj (ĉefe socialismaj, komunismaj, anarkiismaj kaj kontraŭnaciismaj), sindikate kaj ekologie aktivaj Esperanto-parolantoj. Esperanto konstante demonstras sian vivkapablon. Ĝi plenumas ankaŭ multe da praktikaj servoj por siaj parolantoj.

Demokratia komunikado mondskale

La tutmonda dominado de nur kelkaj lingvoj baziĝas esence sur la potenco de la ŝtatoj, kiuj uzas ilin. Membroj de neprivilegiitaj lingvokomunumoj komunikiĝas "deklivosupren" internacinivele - kiom ili entute regas unu aŭ pli da hegemoniaj lingvoj. Tiuj, kiuj ne scias iun ajn "ĉefan" lingvon, estas plejparte ekskluditaj el la internacia komunikado.

La internacia uzado de nur kelkaj naciaj lingvoj distordas la kulturan interŝanĝon kaj malekvilibrigas la fluon de informoj favore al la ekonomiaj, politikaj kaj opinigvidantaj elitoj de la lingve privilegiitaj landoj. Neŭtrala, pli facile lernebla lingvo povus krei pli da egaleco kaj ekvilibro.

Iuj fatalisme akceptas la lingvoproblemon, kaj iuj profitas de ĝi, ĉar iliaj propraj konoj de fremdaj lingvoj estas kariere utilaj aŭ prestiĝodonaj. Sed antaŭ ĉio la regantaj klasoj de multaj landoj havas ĉiujn kialojn por konservi la aktualan situacion. Kongruas ja kun ilia intereso, ke la amaso de salajruloj kaj entute la plimulto de la loĝantaro restas unulingva aŭ nur en limigita grado fremdlingve kapabla, ĉar tiuj havas pro tio malpli da aliro al opinioj kaj informoj el aliaj landoj, kiuj ne trapasis la filtrilon de la enlandaj amaskomunikiloj, kiujn ili, la regantaj klasoj, dominas. Ankaŭ la senpera interŝanĝo kun samsortanoj en aliaj landoj estas tiel malhelpata. "Tutmondiĝo de sube", ofte temigata koncepto en la lasta tempo kaj repliko al la senindulga kapitalisma tutmondiĝo de supre, povas esti praktikata nur de homoj, kiuj povas paroli unuj kun la aliaj.

Esperanto estas egalisma. Oni celas per ĝi ebligi, ke larĝaj tavoloj de la loĝantaro en ĉiuj landoj senpere komunikiĝu trans lingvajn kaj politikajn limojn. La angla, kiun multaj rigardas kiel la faktan mondan lingvon, ne sukcesas plenumi tion eĉ en la malgranda grupo de relative riĉaj landoj kun elkonstruita lerneja sistemo. Kvankam la regpovo estas kaj provizore restos en la manoj de kontraŭuloj de la ĝenerala enkonduko de Esperanto, la praktiko montras, ke Esperanto jam hodiaŭ estas rimedo, per kiu iuj lingve malavantaĝitoj povas fariĝi dulingvaj, dum ĝi estas rimedo, per kiu ĉiuj povas partopreni egalecan komunikadon trans lingvolimojn.

Funkcianta lingvo

Esperanto estas lernebla en proksimume triono de la tempo, kiun oni bezonas por la plej ofte lernataj fremdaj lingvoj. La skribo estas fonetika (unu sono = unu litero) kaj la gramatiko estas tre regula. Ĝia sonsistemo respondas al la principo de internacieco. La parolata Esperanto sonas iom kiel la hispana au itala.

Esperanto estas aglutina lingvo, ĉe kiu ampleksaj partoj de la vortostoko estas kunmetataj el pli malgrandaj elementoj. Tiel reduktiĝas la nombro de aparte lernendaj leksikaj elementoj. La vortostoko respondas al la principo de kiel eble plej alta internacia konateco.

Lingvo taŭga por ĉiuj celoj povas estiĝi nur en kolektiva procezo. De preskaŭ 100 jaroj okazas kongresoj kaj renkontiĝoj, ĉe kiuj oni parolas Esperanton. Estas dekmiloj da libroj kaj kelkcent regule aperantaj, kvankam plej ofte malgrandaj gazetoj en Esperanto. Esperanto ofte iĝas la ĉiutaga familia lingvo ĉe paroj de diversetna deveno (kaj ties infanoj).

Esperanto evoluas same kiel aliaj lingvoj - per leksika pruntado kaj nomado de nocioj el jam ekzistantaj lingvaj rimedoj - sen perdi siajn relativajn simplecon kaj regulecon.

Kien estonte Esperanto ?

La parolantaro estas stabila en Eŭropo kaj forte kreskis dum la pasintaj jardekoj en kelkaj ekstereŭropaj regionoj (Ĉinio, Irano, Afriko). Esperanto ricevis pli da agnosko ol ĝenerale konate, eĉ se tiu tre malproksimas de tio, kio necesus por tutmonde trapuŝi ĝin kiel duan lingvon por ĉiuj. Unesko en rezolucio de 1954 agnoskis kelkajn el la "per Esperanto atingitaj rezultoj sur la kampo de la internacia interŝanĝo kaj la proksimigo de la popoloj". De tiu tempo la Universala Esperanto-Asocio UEA kunlaboras kun aliaj neregistaraj organizaĵoj en diversaj laborgrupoj de Unesko. Tiu eĉ rekomendis en 1985 pli intense pritrakti la lingvoproblemon kaj Esperanton en lernejoj kaj altlernejoj de la ŝtatoj-membroj.

Kelkaj landoj allasas Esperanton kiel fakultativan lernejan fakon. La Universitato de Budapeŝto havas Esperanto-fakultaton, kaj aliaj universitatoj proponas kursojn en kaj pri Esperanto. Lokaj instancoj eldonas turismajn informilojn en Esperanto, kaj internaciaj elsendejoj en pluraj landoj dissendas ĉiutagajn aŭ ĉiusemajnajn Esperanto-programojn per kurtaj ondoj aŭ satelite.

La pli kaj pli densa reto de la mondskala komunikado, kune kun la kapitalisma tutmondiĝo, prezentas dum la tempopaso kreskantan defion al la laborista klaso - la defion konscie antaŭenigi la tutmondiĝon de sube. Esperanto bone taŭgas por provizi la unuan - plu etendeblan - fremdlingvan lerton. Ĝia uzanto-komunumo konsistigas medion, en kiu demandoj de lingva politiko estas konstante reflektataj. Tiumaniere Esperanto faras sian kontribuon al la necesa plibonigo de la lingva kulturo de la malpli privilegiitaj tavoloj de la socio. Senkonsidere la malcertecon de politika trapuŝo de Esperanto, la lingvo jam de jardekoj montras sin vivkapabla kaj por ĉiam novaj adeptoj alloga.

Multaj praktike utiligas Esperanton

Multaj havigis al si per Esperanto post modesta lernlaboro mondampleksajn kontaktojn. Kelkaj ekaktivas en organizaĵoj. La plimulto de Esperanto-parolantoj akcentas la praktikan aspekton pli ol la politikan : ili uzas siajn lingvosciojn dum vojaĝoj per kontaktiĝo kun geamikoj kaj havigo al si de novaj kontaktoj per unu el la adresaroj kiel la populara Pasporta Servo, kiu enhavas la adresojn de 1364 personoj el 89 landoj, kiuj pretas loĝigi vojaĝantajn aŭ feriantajn Esperanto-parolantojn dum limigita tempo. Tutjare okazadas dekoj da internaciaj renkontiĝoj, konferencoj kaj libertempaj aranĝoj, kiuj ofte okupiĝas pri aktualaj socipolitikaj kaj kulturpolitikaj demandoj.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/34654
Source : http://www.esperanto-sat.info
Source : message reçu le 18 août 22h