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jeudi 19 juin 2014 à 19h30

Entre Warren Buffet et Marine Le Pen, a-t-on perdu la lutte des classes ?

Café-débat avec Olivier Besancenot et Anzoumane Sissoko

Sommes-nous fatalement pris en étau entre les milliardaires du CAC40 qui dansent sur un volcan et nous écrasent et Marine Le Pen qui prétend parler pour le peuple ? Les futures explosions de colère seront-elles nationalistes, racistes, sexistes ou est -ce que ce sont les Sans-Voix qui arriveront à s'unir ? Est-ce que les "bobos" constituent une nouvelle classe sociale aux intérêts opposés aux couches populaires dans nos quartiers ?

Pour son café-débat mensuel, le comité NPA du 18ème vous invite à venir discuter, en présence d'Anzoumane Sissoko (porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Paris) et d'Olivier Besancenot autour de son dernier livre : "La conjuration des inégaux. La lutte des classes au 21ème siècle". Ce livre cherche à éclairer ce qui peut apparaître comme un paradoxe : alors que les plus riches accaparent une part croissante de la richesse et que se répandent misère et précarité, le sentiment de faire partie d'une classe sociale régresse du côté des classes populaires.

La lutte des classes continue pourtant d'être menée, mais d'abord et surtout par ceux d'en haut, qui eux n'oublient pas à quelle classe ils appartiennent, quels sont leurs intérêts collectifs et à quel point il est crucial de les défendre. C'est d'ailleurs ce qu'affirmait sans vergogne le milliardaire Warren Buffet, il y a quelques années : « bien sûr qu'il y a une guerre de classe, et c'est ma classe, celle des riches, qui la mène et qui est en train de gagner ».

Les classes dominantes ont même tenté de faire croire que les classes (et leurs luttes) auraient disparu, laissant place à une immense classe moyenne. La crise montre qu'il n'en est rien : les inégalités augmentent et de plus en plus de salariéEs sont prolétariséEs. Mais le problème des classes sociales et de la lutte des classes n'est pas seulement une question économique, c'est un problème politique. La lutte des classes exploitées signifie la défense d'intérêts collectifs et le renforcement du sentiment, parmi une multitude d'individus, de partager un destin commun.

Comment recréer du collectif parmi ceux qui n'ont que leur nombre et leur unité pour faire triompher leurs intérêts ? Comment une nouvelle conscience de classe peut-elle émerger malgré un système capitaliste qui fait tout pour nous diviser ? Comment surmonter ces divisions et nous organiser ?

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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/34169
Source : http://www.npaparis18.org/spip.php?article228
Source : message reçu le 13 juin 12h