thème : répression
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mercredi 11 juin 2014 à 18h

2 parties : 1 2

Rassemblement pour le 5ème anniversaire de la mort d'Ali Ziri

Pour le 5ème anniversaire de la mort d'Ali Ziri suite à son interpellation par la Police Nationale, rassemblement dans le parc des Berges de Seine à 18H pour se rendre sur le lieu du drame à l'angle du Bd Jeanne d'Arc et de la rue Antonin Georges Belin.

Le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri organise un rassemblement commémoratif et continue son combat après une première victoire remportée devant la Cour de cassation.


Première victoire remportée devant la cour de cassation

Ali Ziri, 69 ans, est décédé, asphyxié, le 11 juin 2009, quelques heures après son interpellation par la police nationale à Argenteuil lors d'un contrôle routier. Le 15 octobre 2012, la Cour d'appel de Versailles a entériné la décision du Procureur de la République du Tribunal de Pontoise qui avait requis un non-lieu, en dépit des observations de la CNDS (Commission nationale de déontologie et de sécurité) évoquant « un traitement humiliant et dégradant » et des expertises médico-légales, qui relèvent l'existence de 27 hématomes. Ce non-lieu était injustifiable parce qu'injustifié aux yeux de la famille, des avocats et du comité de soutien. En effet, malgré la succession de trois juges d'instruction sur cette affaire, ni les policiers mis en cause, ni les témoins n'ont été entendus par les juges. Malgré la demande de l'avocat de la famille, il n'y a eu ni reconstitution, ni visionnage de la vidéo montrant l'arrivée au Commissariat de Messieurs Kerfali et Ziri.

Partant de ce constat, la Cour de cassation de Paris a cassé, le 18 février 2014, le non-lieu sur la base de la remise en cause complète du travail des juges. Dans son arrêt, elle répète par 4 fois : « la chambre de l'Instruction n'a pas légalement motivé sa décision ».

L'affaire est aujourd'hui confiée à la Cour de Rennes.

L'arrêt de la Cour de cassation rappelle que « l'enquête sur les causes d'un décès survenu au cours ou à la suite d'une interpellation ayant donné lieu à l'emploi de la force publique doit être méticuleuse, objective et impartiale ».

Ce ne fut pas le cas !

Mobilisé depuis bientôt cinq ans, le collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri (des citoyens, une trentaine d'organisations associatives, politiques et syndicales) considère que cette décision de la Cour de cassation est une avancée considérable.

Ce jugement représente un véritable espoir pour la famille et le collectif.

Il constitue également un désaveu pour les trois juges d'instruction de Pontoise et la Cour d'appel de Versailles. La Cour de cassation leur reproche de ne pas avoir enquêté sur l'usage de la technique du pliage, technique policière d'immobilisation interdite depuis 2003.

Il leur reproche également de ne pas avoir instruit l'affaire sur l'attitude de la police au regard de l'état de Monsieur Ziri au moment de son interpellation.

Le collectif Vérité et justice pour Ali Ziri poursuit son combat pour faire éclater la vérité dans cette affaire de violence policière.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/33761
Source : message reçu le 24 mai 18h
Source : message reçu le 24 mai 21h


Rassemblement le mercredi 11 juin à 18 H Parc des Berges (Argenteuil).

Les familles des victimes témoignent...


Le jour de l'an 2012 Wissam El Yamni fêtait le jour de l'an dans son quartier d'enfance de Clermont-Ferrand, selon les personnes présentes dans le quartier la police n'a pas cessé ce soir de là de tourner autour d'eux et de les provoquer, Wissam aurait dans ce cadre jetait une pierre sur une voiture de police excédé. Il sera arrêté très facilement, sans résistance. 25 policiers, 10 voitures de polices ont ensuite été appelé alors qu'il était déjà arrêté, selon les nombreux témoins, près d'une dizaine un premier lynchage aurait eut lieu sur fond de musique Funk, il est ensuite amené au commissariat où selon d'autres témoins dans le couloir du commissariat, les policiers vont l'achever. Il tombe dans le coma et décède 9 jours plus tard. Une première autopsie bidon est réalisé, elle ne prenait pas en compte son état initial, il est autopsié comme s'il venait de mourir sans prendre en compte la dizaine de jour passée en soins intensifs où les blessures ont cicatrisées, nous demandons une contre-autopsie mais la justice s'y refuse, son corps sera réquisitionné sans que l'on comprenne pourquoi, laissé en état de putréfaction pendant 6 mois. 1 ans et demi plus tard les résultats de la contre-autopsie tout aussi bidon seront donnés, un gériatre non expert en cardiologie fera des conclusions qui contredisent les vérités scientifiques. Des preuves scientifiques sont amenées de notre part, tel une expertise réalisée par de grands experts cardiologues reconnus internationalement qui réfutent la thèse d'une mort cardiaque , une contre contre expertise sur dossier va ensuite être ordonnée. 2 ans et demi après nous n'avons toujours pas les résultats, nous nous attendons à une énième fuite, nous verrons bien ce qu'elle dira. Des scellés judiciaires tels que des enregistrements radios ont disparu, des enregistrements vidéos partielles où l'on ne voit pas Wissam sont donnés. La police des polices ne prend pas en compte la version des dizaines de témoins ni même le rapport des premiers médecins qui témoignent de marques de strangulation importantes et évidentes au cou, ils sont dans le déni, les policiers travaillent dans le même commissariat comme si de rien était, ils n'ont même pas été sanctionnés d'un blâme. Au vue de la mécanique bien huilée autour de nous, il est difficile de s'empêcher de penser qu'il y a là une forme d'habitude, d'expérience, d'expertise dans la malhonnêteté. Nous avons manifesté, nous avons rencontré beaucoup de personnes influentes, l'état nous a promis publiquement à nous ainsi qu'à tous les clermontois de faire la lumière sur la mort de Wissam pour que l'on puisse enfin continuer notre vie, retrouver notre dignité pour simplement vivre. Ce n'est pas la vérité qu'ils recherchent, c'est plutôt le mensonge. Les mêmes personnes de la police des polices impliquées dans le trafique des preuves sont aujourd'hui encore responsables de l'enquête. Notre affaire nous montre qu'il faut à tout prix réformer le système, les policiers ne doivent plus enquêter sur des policiers. Il nous montre que la justice n'est pas du côté du droit mais du côté des voyous qui effectuent un véritable lobby comparable à celui qu'effectuent les pires mafias, il nous montre que l'on doit s'organiser dans la durée et témoigner sur les pires agissements des voyous de la république, parce que seuls leurs images leur importe. Sans solidarité, sans rapport de force ils continueront à tuer des Wissam, des Ali et à détruire des familles déjà terriblement endeuillées, comme ils le font depuis plusieurs dizaines d'années.Wissam est mort, Ali est mort et tant d'autres, mais d'autres encore attendent sans le savoir dans le couloir de la mort sans le savoir, avec une épée de Damoclès sur la tête tant que l'on ne supprimera pas la peine de mort dans les commissariats français.

Cordialement,

Farid El Yamni (frere de Wissam El Yamni)

" Sans solidarité, sans rapport de force ils continueront à tuer des Wissam, des Ali et à détruire des familles déjà terriblement endeuillées, comme ils le font depuis plusieurs dizaines d'années."

Source : http://collectif-ali-ziri.over-blog.com/2014/...